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EAN : 9782081243910
243 pages
Flammarion (18/01/2012)
3.27/5   31 notes
Résumé :
Shosha est en Terminale.
Voici son journal et plus encore. Shosha se sent comme un volcan prêt à cracher à tout moment ses laves brûlantes. Depuis qu'elle est née, c'est plus fort qu'elle, tout l'écoeure et l'enrage. Que comprendre de ce feu intérieur qui l'embrase et l'épuise ? Comment faire le choix de la vie, et surtout en cette année où l'Histoire la rattrape ?
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Elisabeth Brami nous propose avec "Je renaîtrai de vos cendres" une histoire intense au coeur des émotions brutes d'une jeune femme. Shosha, telle un volcan en éruption, déverse sa colère sur tout ce qui l'entoure, créant un paysage intérieur tumultueux.

Le roman débute en présentant un portrait de Shosha acerbe, rejetant son nouveau lycée, ses camarades, sa professeure de philosophie, et même la tragédie de la Seconde Guerre mondiale. Son attitude rebelle, bien que déconcertante au départ, révèle peu à peu des cicatrices profondes, notamment son sentiment d'être non désirée. Ses émotions sont difficiles à contenir, et ressortent, avec force, sans ménagement, sans faux-semblant : réels et marquants.

Le thème récurrent de la colère, souligné par le titre, crée une atmosphère chargée d'émotion. L'auteure réussit à rendre palpable la froideur de Shosha envers des événements historiques poignants, tout en introduisant subtilement des liens personnels avec L Histoire. Cette colère ne me permettait pas de m'approcher du personnage de Shosha au départ. Je me rends compte qu'il peut y avoir un public cible, mais que chaque livre parlera en nous d'une manière ou d'une autre. Ici, je retrouve chez Shosha cette capacité à extérioriser ses émotions, ce qui m'est difficile, et j'envie sans doute un peu cela chez elle.

Le choix du prénom, Shosha, prend une signification particulière à mesure que l'intrigue se déploie, offrant au lecteur une compréhension anticipée, mais délibérément floue, je pense, de ce qui va suivre. La prévisibilité contextuelle est habilement utilisée pour créer une tension narrative qui persiste. C'est fluide, sans concession, on avance, on sait qu'on avance vers une destination, mais on ne sait pas où on va atterrir exactement.
L'évolution de Shosha, de la colère à la quête de vérité est captivante. L'auteure nous emmène dans un voyage émotionnel où la rébellion initiale cède la place à une exploration plus profonde de la douleur et de la compréhension de soi. le thème de la Guerre est ici mis en parallèle aux émotions de Shosha et à cette quête de Vérité. J'ai apprécié cette évolution, comme des noeuds que l'on dénoue l'un après l'autre.

Les références littéraires en début de chapitres ajoutent une couche de curiosité supplémentaire, invitant à réfléchir aux multiples facettes de l'histoire. Ces clins d'oeil subtils élargissent la portée du livre au-delà de l'intrigue principale.

En bref : "Je renaîtrai de vos cendres" est un roman intéressant qui réussit à capturer la « tumultuosité » des émotions humaines. Elisabeth Brami offre une exploration sensible de la colère, de la souffrance, et de la résilience. Une livre qui rappelle que parfois, pour renaître, il faut d'abord laisser éclater la colère intérieure. Je devrais m'approprier cette phrase… ^^
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Shosha est une jeune adulte en colère. Elle a toujours été ainsi, dès la maternelle, elle s'est rebellée et n'a depuis jamais voulu rentrer dans le moule. Ses parents ne comprennent pas cette colère qui la ronge et, lors de son entrée en terminale littéraire, elle décide de commencer la rédaction d'un journal intime (qui sera écrit sous la forme d'un roman), où elle y déversera ses pensées. Nous allons donc lire que rien ne va pour cette adolescente qui n'a jamais été désirée, fait que sa mère ne lui a jamais caché d'ailleurs. Or, comment vivre avec une telle haine en soit quand on a dix-sept ans ? Mais, grâce à ses cours d'Histoire, elle va faire des découvertes sur sa propre histoire, et peut-être parviendra-t-elle à apaiser ce sentiment qui la ronge ?

Que de colère, de haine, de rage, de souffrance jaillissent de ce roman ! C'est simple, Shosha est en colère contre tout, tout le monde, tout le temps. Ce n'est donc pas pour rien que le thème « colère » est inscrit sur la couverture. Il faut d'ailleurs avouer que cette héroïne m'a particulièrement agacée à tout rejeter en bloc : son nouveau lycée (puisqu'elle vient de quitter Paris pour la banlieue), ses nouveaux camarades de classes, sa professeur de philosophie (Madame Picard, qui est particulièrement infecte), ses parents, bref la vie en général … Je l'ai parfois même trouvée insupportable. Puis, elle m'a aussi émue, par exemple lorsqu'elle explique qu'elle n'a pas été désirée, qu'elle n'est qu'une erreur aux yeux de sa mère, qui a d'ailleurs tout fait pour mettre un terme à sa grossesse, en vain. Mais, Shosha est là, et elle va devoir faire avec.

En terminale, on étudie la guerre de 39-45, les massacres commis par les nazis, les chambres à gaz… Toutes ces horreurs de l'histoire qui font éprouver de la compassion n'importe qui. Mais elle non, tout ça l‘horripile. Il lui semble que l'on en fait trop autour de ça, que c'est fini, que cela appartient au passé et qu'il est inutile d'en parler encore et encore. La froideur dont elle fait part lorsqu'elle évoque tout ça et le désintérêt qu'elle semble avoir pour la chose m'ont réellement choquée. Cependant, elle va découvrir que l'Histoire a un lien avec son histoire personnelle, avec son prénom, avec l'oncle Yanek, qui s'est pendu dans la maison où elle habite, sans qu'elle sache ce qui l'a poussé à commettre un tel acte. Elle décide donc d'entreprendre des recherches sur ce parent mystérieux et se rend compte qu'on lui a fait beaucoup de cachoteries… Mais pourquoi au juste ?

Ce personnage va donc évoluer, à notre grand soulagement. Mais le premier tiers de cette lecture m'a semblé vraiment difficile ! Qu'est-ce qu'elle a pu m'irriter cette Shosha !! Mais par la suite, quand j'ai commencé à avancer dans le récit, j'ai trouvé ce personnage plus intéressant, et son mal-être légitime. Car oui, la seconde partie du roman est meilleure, c'est indéniable, mais ce n'est pas pour autant que j'en ressors avec une bonne impression générale.

Le principal souci de ce roman, à mon sens, est que l'on voit tout venir. Comment, en s'appelant Shosha, fait-elle pour ne pas se douter qu'elle a des origines juives ? de plus, vu qu'elle est en terminale et que cette époque de l'histoire est prédominante dans le programme, on sent vraiment la suite de l'intrigue venir à des kilomètres et on n'a aucune surprise.

Cependant, j'ai particulièrement apprécié les références littéraires au début des chapitres, qui m'ont parfois même donné envie de découvrir certaines oeuvres et qui m'ont semblées très justes par rapport au contexte.

J'ai donc un avis relativement nuancé sur ce livre. Cependant, je ne doute pas qu'il puisse trouver de meilleurs échos auprès d'autres lecteurs.

Lien : http://decouverteslivresques..
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MON AVIS: 4/5 5 très bon 4 sur 5

Voilà un livre que j'ai commencé sans m'attendre à quoi que ce soit. Les éditions Flammarion Jeunesse ont eu la gentillesse de me le faire parvenir et découvrir. C'est le second livre de la collection émotions que j'ai la chance de lire. (souvenez-vous de Chaque soir à 11 heures, représentant l'amour).

Ici le sentiment dominant, c'est la colère!

Sosha est une ado en colère. Je ne veux pas dire qu'elle est juste colérique, ou capricieuse. Non! C'est une gamine naturellement en colère! Contre tout! Chaque petit élément de la vie ne semble avoir été crée que pour la fiche spécialement en rogne et hors d'elle. Tout est source de rage chez Shosha, de la première journée de rentrée des classes en maternelle, jusqu'à sa prof de lettres en terminale qui fait décidément apparemment tout pour l'enrager, Sosha est une ado éternellement fâchée.

Dans la première partie de ce livre, nous découvrons son "journal". Elisabeth Brami a réussi la prouesse de raconter une histoire banale, dans le style extrêmement périlleux de la rédaction type journal intime, en sortant des sentiers battus. En effet, Shosha ne rédige pas son journal de manière classique, mais plutôt comme un roman. C'est fort bien écrit, dans un langage direct et incisif, mais sans faire trop "ado". de plus, Sosha alimente également ses pages de poèmes et de citations littéraires diverses, pour illustrer ses émotions, ce qui enrichit bien le récit. Il n'empêche que si toute l'histoire n'était restée que sur cette base de la première moitié, à savoir la vie banale d'une ado banale, mal dans sa peau, qui rejette tout et tout le monde en bloc, avec des pensées souvent bien sombres, je crois que j'aurais vite fini par m'ennuyer, malgré le fait que le livre soit plutôt court.



Mais la seconde moitié m'a basculée dans un univers fort différent et pour le moins inattendu. Dans sa recherche de son "soi", Shosha va découvrir de drôles de secrets sur ses origines. D'où lui vient ce prénom très original, quels sont les secrets de sa famille, ceux qui lui ont été cachés par tous ces silences de ses proches, ceux dont elle n'avait saisi que quelques bribes lors des réunions familiales du dimanche, sans en comprendre la portée.

Cette deuxième partie nous bascule dans L Histoire, avec un grand H. L'histoire des juifs. Auschwitz, les camps de concentration, la guerre, les déportés. Et on va comprendre, que, sans le savoir consciemment, Sosha avait toutes les raisons du monde pour être si en colère. Ça devient l'évidence.

L'Histoire, j'ai horreur de ça. Surtout quand il s'agit de ressasser des horreurs pareilles. Mais ici, il faut l'avouer, on est complètement happé par le récit que nous en fait cette jeune fille pétillante, voire volcanique! Elle y met tant d'elle même! Tant d'émotions. J'ai rarement ressenti aussi bien les choses. Je me suis trouvée aussi en colère que l'héroïne. Pas une colère qui "explose", non, une colère sourde, rentrée, un sentiment fort négatif, on se sent exactement comme Sosha, tant l'écriture de Elisabeth Brami est vivante, et vibrante.

Ce livre se dévore vite, tant par sa taille que par l'écriture fluide et enlevée de son auteure.

Décidément, je crois que cette collection "Émotions" de Flammarion Jeunesse a beaucoup de surprises à nous révéler, et je vais la surveiller de près!

Je vous invite à découvrir ce roman dans les plus brefs délais, vous serez surpris de constater comme le sujet est touchant et révoltant, et de découvrir tout ce que les mots peuvent vous faire ressentir que vous ne soupçonniez pas.



A vos marques!



Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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J'ai repéré ce livre sur le blog de Mélo. La quatrième de couverture, la couleur flashy de la couverture et l'avis de Mélo m'ont donné envie de découvrir ce livre, et comme la demoiselle est très gentille, elle me l'a prêter sans se faire prier.

Sosha (j'ai beaucoup aimé ce prénom) est une ado de 17 ans qui se défini comme toujours en colère. Pour essayer de contenir cette colère elle décide d'écrire un journal, qui relate sa vie, son quotidien mais aussi des poèmes qu'elle créé.

Je pensais être entrainé par la vie d'une ado mal dans sa peau, mais ce livre va bien au delà de ça !
Tout le monde a dans son entourage un ado révolté, qui tient tête à tout le monde, qui trouve la vie vraiment pas juste… et j'en passe. Ou alors, nous l'avons été, il n'y a pas si longtemps que ça. On passe tous par là, à des degré plus ou moins fort.
Le début m'a un peu désappointé, Sosha revient sur sa naissance, son enfance et nous explique que d'aussi loin qu'elle se souvienne elle été en colère. Certaines choses nous sont alors dévoilées et on peut alors comprendre son état d'esprit. Puis vient l'année de terminale où le journal est commencé et là, petit à petit on découvre que cette colère remonte a beaucoup plus loin que la simple naissance de Sosha.

Ce livre est au départ un livre pour ado, et oui, il peut leur convenir, mais je dirais aussi qu'il est destiné aux adultes, pour leur montrer à quel point les secrets de famille peuvent être dévastateurs !
Je ne veux pas trop vous en dévoilé sur l'histoire, parce qu'il faut vraiment vous laisser le plaisir de la découvrir avec Sosha. Vous laissez le temps de d'appréhender cette ado attachante malgré la carapace qu'elle s'est façonnée. Cette ado est un concentré de sentiments, elle a les nerfs à fleur de peau sans réellement comprendre pourquoi, jusqu'au jour où elle craque et où elle commence alors à mener son enquête sur le passé de la famille.

Il est difficile pour moi de vous parler de ce livre sans trop vous en dévoiler. Sachez juste que malgré mes réticences des premières pages, j'ai petit à petit été séduite et suis ressortie de cette lecture un peu secouée. le livre terminé hier me trotte encore dans la tête aujourd'hui…
Lien : http://mutietseslivres.com/2..
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Voici un bien beau roman pour collégiens!
J'ai lu déjà pas mal d'albums d'Elisabeth Brami, ils sont tous très bien écrits, très bien pensés. Celui-ci met en lumière le mal-être d'une adolescente qui porte le fardeau d'un passé familial, tabou autour des camps d'extermination. Une ado à qui on a caché d'où elle venait par peur d'une nouvelle folie humaine...
Shosha va donc faire des pieds et des mains pour découvrir qui elle est vraiment, pour pouvoir enfin "renaître de ces cendres", les cendres des millions de morts dans les camps, réinventer sa vie, pouvoir l'écrire en tutoyant ses ancêtres et au-delà, l'abomination des douches, écrire pour témoigner...
Ce roman se présente (comme souvent!) par le journal intime de cette ado sur toute son année de terminale. Non seulement c'est bien écrit, c'est touchant, le personnage principal, plein de révoltes et de colères est plutôt bien campé ; mais c'est "décuplé", on ne se contente pas de juste la vie de Shosha mais on assiste aussi à une vraie leçon d'histoire (du coup, au collège, il ne faut pas le lire trop tôt, c'est un peu dur quand même!!!), à une expansion des vies passées dans le présent, on se questionne aussi sur la responsabilité que nous avons, nous tous qui n'avons pas connu de guerres.
Oui, une très belle lecture...!
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je me fous éperdument des cours de géo, car l'invention des frontières m'horripile et leur tracé me parait aussi nauséabond que pathétique de la part de ceux qui se sont permis de décider que telle parcelle de terrain leur appartenait en la piquant à d'autres. Les frontières, faudrait les tracer en rouge grenat, sur les cartes, avec le sang versé et coagulé des millions de pauvres types qui, depuis la nuit des temps, en a dessiné les contours à grands jets d'hémoglobine.
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Ma colère me donne de la joie, une sorte de joie mauvaise.
Ma colère me porte et m'emporte loin de moi. Elle me donne une force qui vient du plus profond de mon corps, du fond des ténèbres de mon esprit (ou de mon âme si j'en ai une !) une force qui me fait du bien quand elle monte, monte dans l'ivresse et me laisse malade de tristesse quand elle redescend et s'évanouit.
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Jamais les champs de neige et d'oubli ne vous effaceront.
Millions d'assassinés, je réciterai vos noms,
Je les écrirai aux larmes,
au noir de fumée,
au sang coagulé,
sur des pages d'histoire que rien ne pourra effacer.
Je les graverai dans mes livres à venir,
plus profond que dans du marbre,
et quand chacun aura sa pierre tombale,
je renaîtrai de vos cendres.
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Vidéo de Elisabeth Brami
« N’attendez pas qu’il soit trop tard, vous m’entendez ? Il vous reste beaucoup à vivre. On ne sait quoi ni comment, mais beaucoup. J’en suis sûre. » En ce mois de juillet parisien, Pierre, veuf et ancien libraire du quartier Mouffetard, doute de sa capacité à redonner du sens à sa vie. Mais, c’est compter sans les irrépressibles dérives de la mémoire, les élans du cœur, le hasard des rencontres et surtout sans Léa, sa fantasque belle-mère. C’est compter sans l’amour. Il lui faudra remonter aux sources obscures de son enfance, exhumer des blessures inavouées pour se libérer de ses entraves. Pour vivre, enfin. Élisabeth Brami a publié chez divers éditeurs une centaine d’ouvrages en littérature jeunesse, primés et traduits dans différents pays. Après Je vous écris comme je vous aime ( Calmann-Lévy, 2006), lauréat du Festival du premier roman de Chambéry, et Mon cher amour ( Éditions du Rocher, 2009), Les Heures secrètes est son troisième roman.
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