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3,89

sur 431 notes
Un livre extrêmement violent et cru, que je n'ai pas pu terminer. Premier roman que je lâche en cours par dégoût. Je l'ai immédiatement fait voyager auprès de personnes plus réceptives à ce genre de lecture
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Attention : livre coup de poing!
Cette histoire est celle de deux tueurs en série homosexuels séropositifs, cannibales et nécrophiles. le style est efficace et les différentes tortures/scènes de sexe décrite en détais.
Fascinant, glauque, morbide et malsain, c'est un des romans les plus gore que j'ai lu jusqu'à maintenant. Je le conseille avec l'avertissement qu'il faut avoir l'estomac (très) bien accroché pour en arriver à bout.
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Glauque, malsain, dérangeant, mais tellement beau.
J'ai dévoré ce livre (pour rester dans le contexte!^^), j'ai aimé me perdre dans la cruauté et la beauté de Jay et Andrew, et de leur histoire d'amour si particulière,passionnelle et cruelle, je me suis vraiment attachée à Tran, et j'ai été touchée par la tristesse de Luke.
Alors oui, on y trouve du sexe, du sida, de la nécrophilie et du cannibalisme, mais la plume de l'auteur est tellement tranchante, tellement sublime, qu'elle ne nous laisse pas le choix que de s'attacher à des personnages comme Andrew & Jay, qu'on oublierait presque qu'ils sont des psychopathes, assassins sanguinaires, nécrophiles et cannibales qui jouissent de la mort de leurs amants.
Sans compter que la Nouvelle Orléans est une ville que j'ai adoré visiter, et me replonger dans Bourbon Str, Royal & Decatur a été un vrai plaisir.

Certains passages donnent vraiment froid dans le dos, mais on ne peut tout de même détacher nos yeux de ces mots, de ces lignes.
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On suit les destins croisés de 4 homos à la Nouvelle-Orléans. Tout d'abord le narrateur, Andrew, serial killer Anglais, puis Jay, héritier richissime, serial killer également, nécrophile et cannibale de surcroît. Tran, jeune et bel éphèbe d'origine vietnamienne qui est irrésistiblement attiré par Jay (dont il ignore tout des activités criminelles). Tran est également l'ancien amant du 4e personnage principal du roman, Luke dit Lush Rimbaud, écrivain et animateur d'une radio-pirate, qui se meurt du sida.
Andrew, dit l'hôte éternel par les médias britanniques, purge une peine de prison à vie pour les meurtres de vingt-trois jeunes hommes. Grâce au contrôle total de son corps et les techniques des fakirs, il parvient à simuler sa mort et s'évade de façon spectaculaire lors de son autopsie. Exquisite corpse, titre original qu'il aurait mieux valu traduire par Cadavre exquis, comme le jeu littéraire des Surréalistes, met en scène des personnages déjà morts qui se rencontrent et s'assemblent au gré du hasard, tels des mots étrangers, pour former la phrase macabre du destin.
De son vivant, Andrew devait tuer et vivre avec des cadavres pour se sentir pleinement exister. Sa simulation de la mort, sa séropositivité, puis sa rencontre "amoureuse" avec Jay le font entrer pleinement dans la dimension mortuaire, avec point d'orgue le cannibalisme. de même, Jay n'est lui-même qu'au contact de cadavres qu'il assimile sexuellement et gastromiquement. Ainsi se laissera-t-il volontairement contaminer par le HIV (virus de l'immunodéficience humaine). Tran l'ignore, mais son attirance pour Jay l'a condamné à mort. Il finira atrocement assassiné par le couple de prédateurs et rien ne pourra le sauver, pas même l'intervention de Luke. Lui aussi atteint du sida, Luke est en bout de course. Écrivain qui ne parvient plus à écrire, malade, sentimentalement mort depuis sa rupture avec Jay, son chant du cygne, à la radio, n'est plus qu'une invective haineuse à l'encontre de la vie ; les femmes enceintes étant particulièrement sa cible.
Ce Cadavre exquis nous fait donc entrer pleinement dans l'univers mortuaire, dans la fascination pour des corps en décomposition, pour la destruction, une sexualité déviante qui ne débouche pas sur la procréation et la vie, mais l'horreur et la mort. Avec comme cadre une Nouvelle-Orléans underground qui sent le bayou, les marais, le foutre et le sang, les larmes et la souffrance. Car on suit principalement les affres des héros. Tran rejeté par sa famille, SDF gothique, en quête d'un amour qui débouchera sur son horrible trépas. Luke, malade, seul, drogué, n'est plus qu'un cri de désespoir. Andrew et Jay, amants fortunés, beaux et brillants, qui auraient tout pour être accomplir des vies magnifiques, ne peuvent jouir et être eux-mêmes que dans la destruction, la torture, la nécrophilie et le cannibalisme.
Poppy Z. Brite nous fait entrer dans la tête, l'âme, la folie et le désespoir de ses personnages grâce à une écriture sans concession. Ses descriptions, son art de la mise en scène permettent une visualisation de l'action comme si on était présent. Réalistes, crues, poétiques et macabres, elles soulèvent le coeur. Voici un exemple dès les premières pages du livre où Andrew se livre au lecteur : « J'ai tué la plupart de mes vingt-trois garçons à l'arme blanche. En tranchant leurs artères principales au couteau ou au rasoir une fois qu'ils étaient assommés par l'alcool. Ce n'est pas par lâcheté ni pour éviter qu'ils se débattent que je procédais ainsi ; quoique je ne sois pas un athlète, j'aurais sans peine terrassé ces enfançons affamés et défoncés dans un combat loyal. Si je les ai tués de cette manière, c'est parce que j'appréciais la beauté qui parait alors leurs corps, les étincelants rubans de sang courant sur leur peau de velours, leurs muscles qui s'ouvraient en frémissant comme du beurre doux. J'en ai noyé deux dans ma baignoire, j'en ai étranglé un avec les lacets de ses propres Doc Martens tandis qu'il cuvait son alcool. Mais je les tuais surtout à coups de couteau. (...) J'aimais mes garçons tels qu'ils étaient, de grands poupons morts pourvus d'une ou de deux bouches supplémentaires à la salive cramoisie. Je les conservais auprès de moi pendant une bonne semaine, jusqu'à ce que l'odeur devienne trop perceptible. le parfum de la mort ne me déplaisait pas. Il m'évoquait des fleurs coupées ayant trop longtemps séjourné dans une eau stagnante, une senteur lourde et maladive qui colle aux cloisons nasales et s'insinue au fond de la gorge à chaque souffle. »
Poppy Z. Brite nous livre donc un Cadavre exquis particulièrement réussi, en mettant à nu la barbarie et l'horreur, cette dérive des corps qui n'ont plus aucune once d'humanité, de raison et de vie. Et où l'amour n'est qu'un prétexte à massacrer et détruire. Andrew et Jay sont des virus qui miment la vie pour mieux la capturer et la réduire au néant.
Lien : http://quoi-lire-apres.blogs..
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Âmes sensibles s'abstenir ! Au coeur d'une Nouvelle-Orléans plus sombre que jamais, un tueur en série nécrophile s'éprend d'un pédophile nécrophage, mais l'écriture stylée et puissante de Poppy Z. Brite développe en vous une empathie pour ces personnages immondes à vous en donner la nausée. Ce livre extrêmement perturbant vous prend aux tripes et ne vous lâche pas.
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[...] Sombre et d'une extrême violence, ce roman de Poppy Z. Brite ne laisse pas indifférent. Génial et culte pour certains, insupportable pour d'autres, le Corps exquis est un thriller gore d'une indéniable originalité, sur la forme comme sur le fond, qui détonne face à de nombreux romans policiers souvent trop calibrés.

Sur la forme d'abord, les mots sont crus, les descriptions, très réalistes, de relations sexuelles, de consommation de drogues et de meurtres n'évitent aucun détail créant une atmosphère lourde, glauque et un sentiment de malaise constant. Sur le fond ensuite, cette histoire d'amour, ou cette confrontation, entre deux tueurs en série, l'un nécrophile, l'autre cannibale, est dérangeante et éprouvante. [...]

Mais à travers leurs actes odieux, on découvre la déliquescence des relations humaines, la solitude affective et la maladie qui ronge les corps. [...] J'ai été marqué par ce roman au contenu dense et aux thématiques très fortes même si j'ai regretté quelques enchaînements dramatiques un peu faciles.

C'est à n'en pas douter un grand roman, toutefois, à ne pas mettre entre toutes les mains.
Lien : http://lionelfour.wordpress...
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J'ai ri jaune pour me détendre et pouvoir continuer la lecture de cette très très belle et sombre histoire d'amour. Un régal.
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Extrait de la chronique :

"Le corps exquis" est une histoire d'amour et de mort, dans leur caractère le plus primaire, le plus impitoyable qui soit. Comme si l'auteur voulait répondre à cette double question : des tueurs en série sont-ils capables d'aimer ? Et si oui, quel serait l'objet de leur amour ? Je vous vois tiquer. Vous dites « oui mais non, un tueur en série ça n'aime rien ni personne, c'est d'ailleurs ce qui le caractérise. » Bon, admettons. Mais en vérité, qu'est-ce qu'on en sait ? Pourriez-vous affirmer que jamais un tueur en série n'est tombé amoureux ? Beaucoup de sociopathes ont donné des interviews. Mais notre malheur, c'est qu'ils adorent raconter n'importe quoi, mêler le vrai au faux afin de contrôler leur interlocuteur. Ce qui fait qu'on n'en sait fichtre rien, et qu'un écrivain doué pourrait nous faire croire à cet idylle impossible. du talent, elle en a à revendre Poppy, et elle est parvenue à imaginer le genre d'amour qui unirait deux prédateurs. C'est effrayant de réalisme, en vérité. Cauchemardesque.

L'histoire se passe a Nouvelle-Orléans. J'adore James Lee Burke, donc j'adore cette foutue ville, où je n'ai jamais fichu les pieds mais que j'ai pourtant l'impression de connaître. Poppy nous en dévoile la façade la plus glauque, la plus trouble. Sa ville grouille de paumés, d'ados en perdition, drogués, prostitués, proies idéales pour les psychopathes qui y sont bien installés, à l'abri du danger. La police est corrompue à l'extrême, écoeurante, à un tel point qu'on se demande si l'auteur ne règle pas quelques comptes personnels. Mais le décor n'est qu'à peine esquissé, juste ce qu'il faut pour donner de la substance au livre, pour ne pas empiéter sur le corps du sujet : cette histoire abominable d'un amour contre-nature, qui repousse les limites de l'extrême. le récit suit une trame limpide, nous relate les trajectoires de quatre personnages tous fêlés à leur manière, qui vont finir par se croiser. Aussi simple qu'efficace.

Si vous trouvez que "cinquante nuances de gris" est un bouquin osé, que vous êtes émoustillé par les films érotiques de M6 ou si « esprits criminels » vous file des cauchemars, oubliez ce livre, ne vous aventurez pas à le lire : votre santé mentale n'y survivra pas. le corps exquis fait partie de ces bouquins qui s'imprègnent durablement dans votre psyché, une agression littéraire à classer dans votre bibliothèque à côté d'Enfer clos (Claude Ecken), American psycho (Brett Easton Ellis), Haka (Caryl Férey) ou certaines nouvelles de Hubert Selby Jr. La preuve irréfutable que les mots ont un pouvoir, une force sans commune mesure, ce qui explique les critiques négatives, voire agressives, que vous trouverez ici ou là sur les blogs. Pour apprécier ce livre, il faut accepter l'idée que l'homme n'est ni bon, ni juste, que certains individus ont une structure mentale qui nous échappe, et que l'amour n'implique pas obligatoirement une femme et un homme sains, aux dents blanches, qui mangent des légumes vapeur bio et font du sport trois fois par semaine.

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C'est un livre dont aucun lecteur ne sortira indemne qu'il l'ait lu en entier ou en partie tellement ce qu'on y rencontre est d'une puissante violence. Histoire mêlant horreur, sexe, mort, homosexualité, nécrophagie. Je l'ai lu très vite car j'ai trouvé ce livre très captivant malgré toutes ces descriptions de scènes d'horreur et j'étais très impatiente d'en connaitre la fin. Avec un tel effet sur le lecteur, je considère ce livre comme très bon.
A vous de découvrir l'histoire d'un dangereux tueur en série de jeunes garçons qui s'évade de sa prison ...
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En fait, le livre est sensé raconter une histoire d'amour entre deux tueurs en série dans la Nouvelle Orléans des années 90. Sauf que l'auteure réussit tellement bien son coup que l'on est complètement déconnecté de ses émotions lors de la lecture ( ou alors juste un vague sentiment de dégoût), exactement comme les tueurs en série de l'histoire. Sauf que je ne suis pas une psychopathe moi, donc je me suis ennuyée ferme.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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