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4,3

sur 11366 notes
Jane Eyre a été recueillie par M. Reed, le frère de sa mère. Mais quand celui-ci meurt, non sans avoir fait promettre à Mme Reed de s'occuper d'elle, Jane devient le souffre-douleur de la famille. Sa tante préfère finalement l'envoyer dans une pension où Jane fera connaissance avec les humiliations, le froid, la faim et la maladie avant de devenir une institutrice qui cherche du travail.
Elle est embauchée par M. Rochester pour l'éducation de sa filleule Adèle.
Une partie du récit est autobiographique, en particulier les scènes qui se situent à l'école de Lowood. Deux des soeurs de Charlotte Brontë sont mortes dans des conditions similaires à celle d'Helen Burns, l'amie de Jane.
Un classique à lire et à relire.
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Jane Eyre, détestée par sa tante et tutrice se retrouve pensionnaire dans un établissement auquel le sens contemporain de glauque conviendrait parfaitement. Elle s'y forge une morale en acier trempé, y reçoit une éducation qui lui permet d'accéder au rang d'institutrice. Elle n' accède à l'indépendance en acceptant cette fonction auprès d'une jeune enfant que pour tomber dans le piège du sentiment amoureux, incarné par Edward Rochester, tuteur de l'enfant. C'est un être tourmenté, passionné, détenteur d'un secret qui compromettra pour un temps leur projet d'union.

L'écriture est élégante et sert magnifiquement l'expression des passions contrôlées de l'héroïne. le vocabulaire est parfois déroutant (je n'ai pas compris tout de suite qu'un ministre est en fait un pasteur).

Une belle redecouverte



Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Quel plaisir cette relecture ! autant voir plus que la 1ère fois, puisqu'ayant connaissance de l'histoire, on se concentre davantage sur l'histoire, sur la personnalité de Jane qui est impressionnant de liberté, d'abnégation, de féminisme.

Tout comme la 1ère fois, j'ai été très touchée par l'enfance de Jane, faite de privation, d'injustice, et de malheurs. Mais Jane puise dans ses tourments pour s'affirmer et se construire et le résultat est remarquable : une femme qui ne se laissera jamais avilir par la prédominance masculine.

Encore une fois, j'ai avalé les pages les unes après les autres charmée par l'écriture de Charlotte qui a véritable don pour capter un environnement sinistre, gris mais plein de résilience, qui excelle aussi bien dans la description des paysages, de l'ambiance que des sentiments.

Un grand destin que cette Jane ! une femme incroyable tout comme son auteure !
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Orpheline, Jane a une enfance malheureuse. Tyrannisée chez des parents, elle sera aussi méprisée et maltraitée dans un orphelinat.
Courageuse, intelligente et dotée d'un sens aigu de l'injustice, sa vie prend un nouveau tournant lorsqu'elle se fait engager comme préceptrice dans le château des Rochester. Elle y découvre une vie moins morne, mais surtout elle fait la connaissance du ténébreux M. Rochester. Fier, orgueilleux et sûr de lui, ils entretiendront des échanges plein d'esprit et de piquant, virant parfois à la joute verbale, pour notre plus grand plaisir. Sa sympathie naturelle poussant à la confidence, elle deviendra une oreille indispensable aux conversations obscures et au besoin de s'épancher du maître du domaine.
Mais les désirs incontrôlables du coeur la font tomber amoureuse de M. Rochester. Ce dernier cherche à se marier et pense avoir trouvé la promise idéale, réduisant en poudre les espérances de Jane.
Fini les spoilers, il faudra lire les 700 pages restantes pour connaître la suite :)

Charlotte Brontë retranscrit avec une aptitude particulière la profondeur des sentiments. Elle possède un sens de l'observation et du détail très étonnants de la part d'une si jeune personne. La façon de s'adresser au lecteur est innovante car en l'impliquant dans l'intrigue, elle en fait un complice.
Dans une société où la place des femmes est encore à faire, Charlotte Brontë accorde une voix à leurs pensées et à leurs sentiments. Elle met en lumière une femme pas conventionnelle. Une femme forte qui lutte pour ce qu'elle désire, qui prend des risques et choisit sa destinée. Jane c'est la positive attitude incarnée, l'envie de vivre selon ses règles et le refus du conformisme.
Un roman classique mais si contemporain, plein de charme qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie.


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Est-il besoin de s'attarder sur le synopsis ? le nom de Jane Eyre ne peut pas être totalement étranger à un lecteur, même peu assidu, et le couple Jane Eyre/Edward Rochester est très à son aise dans le Panthéon des couples littéraires légendaires. Passons donc directement à mon « analyse », si tant est que c'en soit une.

Pendant les deux premiers tiers de l'oeuvre, j'ai eu constamment envie de me mettre des baffes ! Quoi, j'étais passée aussi longtemps à côté de ce magnifique roman ?! Moi, adepte de la période victorienne, j'aurais snobé l'un de ses Évangiles ?! le style autant que le récit est superbe. Suivre l'évolution de Jane, de cet Oliver Twist ou de ce John Huffman en jupon, a fait mes délices. Charlotte Brontë offre au lecteur un véritable roman d'aventures avec des rebondissements qui quoiqu'étant nombreux n'en demeurent pas moins crédibles. J'ai souvent lu des commentaires de lecteurs se plaisant à faire un parallèle entre l'oeuvre d'Austen et celle de CB, or, pour moi, le genre est très différent, il n'y a ni parallèle ni comparatif à établir concernant leurs écrits proprement dits. Les trames d'Austen sont essentiellement cristallisées autour des mondanités de salon où la Conversation tient le haut du pavé. Ici, j'ai davantage été aimantée par l'Action qui, de par ses mouvements incessants, m'a littéralement transportée dans l'oeuvre. Comme j'ai frémi de froid à la lecture des chapitres consacrés à Lowood ! Comme j'ai tremblé de peur en lisant les scènes de l'incendie et de la mystérieuse visiteuse nocturne de Thornfield Hall ! Impossible de lâcher le bouquin, l'heure du repas pouvait bien être arrivée, mon mari pouvait bien me demander quelque chose, peu m'importait alors ! Achevé le chapitre 27, le dernier de la seconde partie du récit (qui s'articule en 3 parties : 1 à 9, enfance ; 10 à 27, dépendance ; 28 à 38, indépendance), j'avoue que je me serais bien arrêtée là, je n'avais pas vraiment envie d'en savoir plus, cette fin avant la fin m'aurait parfaitement convenue, romantique à souhait, mais l'auteur n'en avait pas encore fini, ni avec son lecteur, ni avec son héroïne...

Pendant le dernier tiers, le récit semble s'être calmé, comme après une grande tempête, laissant sur une plage, naufragés, Jane et le lecteur. Je n'avais plus du tout envie de me mettre des baffes ! Je me disais que c'était très heureux de ne pas avoir lu Jane Eyre plus tôt car, ainsi, les dernières réminiscences que j'avais de l'adaptation cinématographique de Franco Zeffirelli étaient reléguées assez loin dans les contrées de ma mémoire pour ne pas gâcher mon plaisir à en découvrir le dénouement....

***ALERT SPOILER***
Ce dénouement, quel est-il ? le plus noble qui soit : le coeur l'emporte sur la beauté.

La puissance du récit est renforcée selon moi par le paradoxe qu'il y a entre le physique de Jane et sa fermeté d'âme. Cette fillette maigre et frêle, sans beauté, pâle jusqu'à paraître souffreteuse, recèle dans son coeur et dans son âme une fidélité à ses principes à toute épreuve. Sa perception juste du Bien et du Mal, étayée d'un besoin viscéral de rester indépendante bien qu'étant assujettie à une fonction d'employée, est le plus bel éloge que Charlotte Brontë peut offrir à la Femme, dans son universalité. Laissant de côté la Beauté, l'apanage séculaire des femmes, quasiment reconnue comme leur seule arme face à l'Homme, l'auteur décide de doter sa jeune héroïne d'une force de caractère qui va jusqu'à la rébellion. Les mots vibrants de passion de Jane, page 421 de l'édition Folio, « Je suis un être humain libre, ayant une volonté indépendante » ont résonné dans mon coeur de femme du XXIème siècle avec une solennité remarquable. Plus qu'une déclaration, c'est un appel lancé par Jane/Charlotte Brontë à l'émancipation de son sexe à travers sa personne, fragile aux yeux de la société mais intérieurement aussi puissante qu'un bulldozer.

Mon coup de coeur au fil de ma lecture a été pour le nom de « Maître » que Jane donne très vite à Mr Rochester. Bien sûr, il est le maître de Thornfield dans le sens propriétaire terrien et c'est donc avec une exacte légitimité que Jane peut et doit l'appeler ainsi mais au fil du récit, l'ambiguïté qui se crée naturellement quand la nature de leurs liens évolue vers cet amour violent et passionné, a renforcé la perception que je pouvais avoir de cet amour et j'ai vraiment été moi aussi possédée par le Maître de Jane.


Challenge ABC 2012 - 2013
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L'humilité, une vertu du passé ? Associée à un caractère bien trempé, elle façonne le personnage de Jane Eyre, orpheline, qui aurait pu se morfondre dans une révolte destructrice, au vu des humiliations et des maltraitances auxquelles elle doit faire face.
Un mélange d'abnégation et de volonté lui donne une force étonnante, peut être détonante dans le paysage littéraire, mais finalement rafraîchissante.

Quand elle aime, elle accepte de ne pas être aimée, quand elle se sait aimée, elle ouvre grand son cœur. Cependant le mariage est pour elle un lien indestructible : passionnée, elle fait preuve aussi d'une probité inflexible. Et il ne peut être conclu par raison, même si cette union se met au service des autres. Son mariage sera un mariage d'amour ou ne sera pas.

Ce roman a un charme suranné, il réfléchit cependant avec fermeté aux valeurs qui peuvent peser dans la balance des grands choix. Et il pourrait donner une voie inattendue aux discussions actuelles sur les relations entre hommes et femmes.
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Un roman fascinant, formidable. le personnage de Jane Eyre est frappant et si attachant. J'aime son caractère entier et droit, sa générosité, son intelligence, son ouverture d'esprit, sa confiance en elle. Elle se révolte contre l'ordre familial et bourgeois, elle n'accepte pas la domination. Une féministe avant l'heure !
Une très belle lecture, un monument à n'en pas douter.
Le film de Cary Fukunaga avec Mia Wasikowska , Michael Fassbender fût un plaisir également pour moi.
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Un immense merci à JaneEyre pour cette pioche merveilleuse.

Je n'aurais jamais cru vibrer et m'émouvoir autant avec un classique. Je crois que c'est l'un des premiers livres qui m'exalte à ce point.
Par où commencer ?
Les thèmes qui foisonnent, romanesque, fantastique, aventure, mémoires, philosophie, portrait. Il y a vraiment de tout dans ce livre, chacun peut y trouver son bonheur.
Le style enlevé et poétique serti de descriptions magnifiques. J'ai aimé fureté dans les jardins de Thornfield, apeurée par la lande marécageuse et les environs de Morton.
L'intrigue pleine de rebondissements qui font tressauter le coeur, tantôt s'émouvoir aux larmes devant le Vulcain, rire aux éclats des facéties et traits d'esprit de Jane ou d'Adèle, sourire aux scènes de tendre amour (eh oui on devient fleur bleue à lire ce roman), outrée par le comportement de certains personnages honnis, effrayée par les manifestations fantastiques ou la folle enfermée, surprise par la profondeur de certains personnages et leurs réactions.
Enfin, les personnages qui sont la véritable force de ce roman et ce qui, à mes yeux, en fait un véritable bijou de littérature. Il y a ceux qu'on déteste cordialement (la famille Reed avec une mention spéciale à Madame, ceux qui amuse et dont j'ai aime l'esprit badin (Rochester/Jane), ceux qu'on ne comprend pas par moment (comme Jane assez souvent), ceux sur qui on peut se reposer et établir sa confiance. Un seul m'a profondément agacé : Saint-John Rivers, trop spirituel et pas assez humain. Et mon préféré reste Edouard Rochester pour son ambivalence et sa complexité.

Cette lecture restera gravée dans ma mémoire pour longtemps et je prendrais plaisir à me replonger dans des passages. Une lecture frénétique et captivante qui vous laissera hors d'haleine et comblé. A dévorer sans attendre.
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Jane Eyre, jeune orpheline, vit sous le toit de sa tante et de ses cousins qui lui font ressentir très durement la place qu'elle a dans la société. Bien qu'étant d'un aspect physique frêle et sans beauté, elle déploie une force de caractère étonnante pour son âge. Elle ne se plie pas aux préjugés de classes sociales, de la condition féminine de l'époque, des menaces de la religion.

Plus tard, envoyée dans un pensionnat de jeunes filles orphelines, elle va comprendre que le seul moyen pour elle de gagner son indépendance, est l'éducation. Elle parviendra à trouver un équilibre entre foi et passion. La foi n'étouffera pas ses autres passions, mais elle lui donnera des valeurs morales. le respect et la générosité lui apporteront davantage que la rébellion.

Elle a un souci constant de se faire reconnaitre en tant que femme, pour ses valeurs propres. Pour elle, ce n'est pas la classe sociale ou le sexe qui déterminent une personne, mais ses propres talents, ses valeurs.

Pas plus qu'à la religion, elle ne sacrifiera ses valeurs et son existence pour une passion amoureuse. Là aussi, il lui faudra trouver un équilibre. Elle ne veut pas être la marionnette d'un homme, quel que soit sa classe sociale, son âge ou son caractère. Jane apparaît comme un petit moineau devant l'imposant M Rochester, qui lui, a l'aspect d'un aigle à la fin du roman. Et pourtant , elle ne se laissera jamais mettre en cage.

Roman initiatique, écrit tout en finesse et en poésie, mettant en scène une petite Jane épatante, se construisant une personnalité hors du commun au fil des pages. Courageuse et insoumise, tout en restant humble fidèle et généreuse, elle franchit tous les obstacles de son époque. Elle trouvera seule le chemin de son émancipation, dans cette société victorienne, à l'esprit phallocrate, hypocrite et profondément religieux. Elle refusera la place qui lui est assignée ; elle prendra sa destinée en main en se libérant de ses chaînes, qui sont sa condition de femme et ses origines modestes. Parfois elle semble docile et ploie comme le roseau, mais c'est pour mieux se relever et s'affirmer.

L'ambiance du roman est bien rendue par la description de paysages sombres et ténébreux. On ressent l'obscurité et le désespoir qui rongent les coeurs, avec parfois des éclaircies, l'éveil de la nature, pour ne pas sombrer dans la morosité et garder espoir. La lecture de ce roman est agréable, entraînante et non dénuée d'humour.

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Orpheline, Jane Eyre a été recueillie par son oncle Reed, le frère de sa défunte mère. Malheureusement pour la petite fille, son oncle meurt lui aussi peu de temps après son arrivée dans la famille Reed. La veuve de celui-ci, Mrs Reed, déteste Jane et refuse de la traiter comme l'un de ses enfants, contrairement à ce qu'elle avait promis à son mari sur son lit de mort.

Après dix années de brimades, Jane se révolte : elle refuse d'être encore maltraitée par son cousin et d'être traitée d'enfant difficile par sa tante. Cette dernière décide donc d'envoyer Jane à l'école. C'est ainsi que la petite fille arrive à Lowood, une institution où les élèves subissent des privations assez cruelles.
Jane survivra à ses années d'études à Lowood et y deviendra même professeur. Mais le départ de la directrice de l'institution décidera la jeune fille à chercher une autre position : Jane place une annonce dans les journaux et est engagée à Thornfield Hall, où elle sera chargée de l'éducation d'Adèle Varens, une petite française recueillie par le maître de Thornfield, Edward Rochester.


Jane Eyre est l'un de mes romans préférés. Je l'ai découvert quand j'étais toute jeune et, relecture après relecture, cette histoire ne m'a jamais déçue. Je ne l'avais encore jamais lue en anglais ; seuls quelques extraits ayant été analysés en cours de littérature anglaise. C'est maintenant chose faite. Et le récit est encore plus sublime en V.O. Il possède un charme et une musicalité absente de la version française, pourtant excellente.

Jane Eyre, commence pourtant mal. Je suis toujours choquée, près de vingt ans après ma première lecture de ce classique, par al cruauté des premiers chapitres du roman. La façon dont les Reed traitent cette malheureuse orpheline est révoltante. Les remarques de Bessie sont pour la plupart injustes, même si la jeune domestique des Reed n'est pas totalement méchante avec Jane. Et que dire de Mr Brocklehurst, le « bienfaiteur » de Lowood, cet homme d'église qui dirige cette institution comme d'autres dirigeraient une prison ? Rares sont les rayons de soleil durant l'enfance de Jane Eyre.

Je suis donc toujours étonnée de constater à quel point l'enfant devenue une jeune fille s'en sort bien. Les dix années passées aux mains des Reed et les huit années à Lowood n'ont pas rendue Jane amère. C'est une jeune fille joyeuse et optimiste qui quitte Lowood pour Thornfield, même si ce plongeon dans l'inconnu l'inquiète un peu.

Pourtant, le manque d'amour et d'amitié semble peser sur Jane. La petite fille qu'elle était a manqué d'une épaule compatissante sur laquelle s'appuyer dans les moments difficiles. L'amour de parents proches n'est pas quelque chose qu'elle a connu. Et cela se ressent tout au long du récit, notamment lorsque, sa tante Reed mourante, Jane revient à son chevet et lui affirme que, si seulement cette femme dure lui avait permis de l'aimer, Jane n'aurait pas demandé mieux.
Mais ce manque d'affection ressenti durant son enfance n'empêche pas Jane d'aimer elle-même les autres. D'ailleurs, Jane tombe rapidement amoureuse de son patron, Mr Rochester. Car Jane Eyre est surtout et avant tout un merveilleux roman d'amour. Sans sensiblerie inutile, Charlotte Brontë nous décrit l'évolution des sentiments de ces deux êtres que tout séparent mais qui sont pourtant si proches.

Ce qui est magnifique dans l'histoire d'amour entre Jane et Rochester, c'est que leur amour n'est pas qu'une simple passion. Ils sont amis avant d'être amants, leur relation est basée sur un respect mutuel, sur une communion d'esprit, bien plus que sur un sentiment purement physique. D'ailleurs, Jane avoue humblement avoir un physique assez ordinaire et elle affirme plus d'une fois que Rochester est assez laid. Leurs sentiments l'un pour l'autre est donc d'autant plus étonnant et, sans doute, plus émouvant aussi.
Parfois pourtant, Rochester est cruel avec sa jeune amie. Alors qu'ils ne se sont pas encore avoués leurs sentiments, certains indices permettent de comprendre ce que Rochester ressent pour la jeune fille. C'est notamment le cas de ce passage :

« ‘'Good-night, my – ‘' He stopped, bit his lip, and abruptly left me. » (« ‘'Bonne nuit, ma – ‘'. Il se tut, se mordit la lèvre et me quitta brusquement »).

Que voulait dire Rochester ? My darling ? My love ? On ne le sait pas, car tout est en finesse chez Charlotte Brontë. Les sentiments sont exprimés délicatement malgré leur intensité. C'est d'ailleurs tout aussi bien, car cela leur donne encore plus de force.

Mais Jane n'est apparemment pas aussi perspicace, puisqu'elle ne se rend compte de rien et finit même par croire que ses sentiments ne sont pas partagés. Mais, à sa décharge, il faut avouer son patron semble prendre plaisir à jouer avec au chat et à la souris avec elle Est-ce pour susciter la jalousie de Jane et l'obliger à se dévoiler ? A-t-il déjà compris, à ce moment, que la jeune et insignifiante orpheline qu'il a engagé l'aime et, surtout, l'estime ?

Néanmoins, même une fois que nos tourtereaux se sont avoué leurs sentiments, les choses ne s'arrangent guère. Car Rochester a un secret, et Jane, même si elle se doute que Thornfield recèle un mystère, est loin d'en appréhender la véritable nature. Une fois Jane au courant de tout, sa vie va basculer et elle se verra contrainte de quitter Thornfield et son propriétaire.

Comment Charlotte Brontë décide-t-elle de terminer l'histoire de Jane et de Rocheter ?. Se retrouvent-ils ou finissentt-ils leur vie ailleurs, avec d'autres conjoints ou célibataires ? L'un d'eux meure-t-il avant de revoir l'autre ? Une fois ces deux-là séparés, tous ces dénouements semblent possibles. Lequel est le bon ? Je vous laisse le découvrir à votre tour en parcourant les pages de ce magnifique classique de la littérature anglaise.
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