Si Dickens et la comtesse de Ségur avaient eu un enfant, je suis persuadée qu'il se serait appelé Jane,
Jane Eyre… Ce petit classique anglo-saxon fut un délice de gourmet. Étonnant pour quelqu'un qui, comme moi, se révulse à la vue de la moindre guimauve dégoulinante de bons sentiments !
Jane Eyre, c'est, déjà, tout une ambiance, à mi-chemin entre le gothique, le victorien et le réalisme… drôle de tambouille me direz-vous, mais le mélange est doux et sucré, ses saveurs tendres et boisées, son arôme souffle à la fois le chaud et le froid.
Et puis,
Jane Eyre, c'est la naissance de la pensée féministe, la soif d'indépendance d'une femme qui doit son salut à son instruction, qui a la force de choisir elle-même son destin et d'assumer les conséquences de ses actes, sans toutefois violer les conventions de l'époque, ce qui lui donne un charme désuet qui m'a profondément émue.
Enfin,
Jane Eyre, c'est la plus belle histoire d'amour que j'aie jamais lue, une énorme fraise Tagada dont le sucre un peu trop généreux coule aux commissures des lèvres sans jamais entacher le joli chemisier blanc que l'on porte…
Et si, d'aventure, vous croisez cette couverture trompeuse choisie pour illustrer la collection Jeunes Adultes des Livres de Poche, ne vous y fiez pas ! Est-elle une simple erreur de casting ou un leurre destiné à piéger les jeunes filles assoiffées de littérature Young Adult ? Je n'en sais fichtrement rien ! Mais elle a eu l'effet de laisser mariner cette pépite bien trop longtemps sur mes étagères poussiéreuses !
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