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4,3

sur 11388 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Poussée par le désir de redécouvrir des oeuvres lues à l'adolescence, après les très beaux, Tess d'Urberville de Thomas Hardy et Les Hauts de Hurle-Vent d'Emily Brontë, je me suis plongée dans Jane Eyre dont j'avais, je dois l'avouer, peu de souvenirs.

Et j'ai été véritablement transportée par l'histoire de Jane, une orpheline pas très jolie, souffre-douleur de cousins qui finit par être mise en pension par sa mère — où les conditions insalubres causent la mort de sa meilleure amie. Par la suite, il semble que sa vie s’éclaire quand elle devient professeur puis gouvernante chez un châtelain. Mais l’homme dont elle tombe amoureuse est prisonnier d'un terrible secret.

Toute la force de ce roman ne vient pas de l'histoire — qui racontée comme cela fait penser à un récit à l'eau de rose —mais à la qualité de l'écriture de Charlotte Brontë, au réalisme d'une époque et de la personnalité des personnages : la droiture et l'intelligence de Jane, l'ambiguïté de celui qui ne peut l'aimer librement, la bonté de sa meilleure amie, la perversion de sa famille adoptive. Des qualités qui font de Jane Eyre un très grand roman d'amour.
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Orpheline, Jane a une enfance malheureuse. Tyrannisée chez des parents, elle sera aussi méprisée et maltraitée dans un orphelinat.
Courageuse, intelligente et dotée d'un sens aigu de l'injustice, sa vie prend un nouveau tournant lorsqu'elle se fait engager comme préceptrice dans le château des Rochester. Elle y découvre une vie moins morne, mais surtout elle fait la connaissance du ténébreux M. Rochester. Fier, orgueilleux et sûr de lui, ils entretiendront des échanges plein d'esprit et de piquant, virant parfois à la joute verbale, pour notre plus grand plaisir. Sa sympathie naturelle poussant à la confidence, elle deviendra une oreille indispensable aux conversations obscures et au besoin de s'épancher du maître du domaine.
Mais les désirs incontrôlables du coeur la font tomber amoureuse de M. Rochester. Ce dernier cherche à se marier et pense avoir trouvé la promise idéale, réduisant en poudre les espérances de Jane.
Fini les spoilers, il faudra lire les 700 pages restantes pour connaître la suite :)

Charlotte Brontë retranscrit avec une aptitude particulière la profondeur des sentiments. Elle possède un sens de l'observation et du détail très étonnants de la part d'une si jeune personne. La façon de s'adresser au lecteur est innovante car en l'impliquant dans l'intrigue, elle en fait un complice.
Dans une société où la place des femmes est encore à faire, Charlotte Brontë accorde une voix à leurs pensées et à leurs sentiments. Elle met en lumière une femme pas conventionnelle. Une femme forte qui lutte pour ce qu'elle désire, qui prend des risques et choisit sa destinée. Jane c'est la positive attitude incarnée, l'envie de vivre selon ses règles et le refus du conformisme.
Un roman classique mais si contemporain, plein de charme qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie.


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Est-il besoin de s'attarder sur le synopsis ? le nom de Jane Eyre ne peut pas être totalement étranger à un lecteur, même peu assidu, et le couple Jane Eyre/Edward Rochester est très à son aise dans le Panthéon des couples littéraires légendaires. Passons donc directement à mon « analyse », si tant est que c'en soit une.

Pendant les deux premiers tiers de l'oeuvre, j'ai eu constamment envie de me mettre des baffes ! Quoi, j'étais passée aussi longtemps à côté de ce magnifique roman ?! Moi, adepte de la période victorienne, j'aurais snobé l'un de ses Évangiles ?! le style autant que le récit est superbe. Suivre l'évolution de Jane, de cet Oliver Twist ou de ce John Huffman en jupon, a fait mes délices. Charlotte Brontë offre au lecteur un véritable roman d'aventures avec des rebondissements qui quoiqu'étant nombreux n'en demeurent pas moins crédibles. J'ai souvent lu des commentaires de lecteurs se plaisant à faire un parallèle entre l'oeuvre d'Austen et celle de CB, or, pour moi, le genre est très différent, il n'y a ni parallèle ni comparatif à établir concernant leurs écrits proprement dits. Les trames d'Austen sont essentiellement cristallisées autour des mondanités de salon où la Conversation tient le haut du pavé. Ici, j'ai davantage été aimantée par l'Action qui, de par ses mouvements incessants, m'a littéralement transportée dans l'oeuvre. Comme j'ai frémi de froid à la lecture des chapitres consacrés à Lowood ! Comme j'ai tremblé de peur en lisant les scènes de l'incendie et de la mystérieuse visiteuse nocturne de Thornfield Hall ! Impossible de lâcher le bouquin, l'heure du repas pouvait bien être arrivée, mon mari pouvait bien me demander quelque chose, peu m'importait alors ! Achevé le chapitre 27, le dernier de la seconde partie du récit (qui s'articule en 3 parties : 1 à 9, enfance ; 10 à 27, dépendance ; 28 à 38, indépendance), j'avoue que je me serais bien arrêtée là, je n'avais pas vraiment envie d'en savoir plus, cette fin avant la fin m'aurait parfaitement convenue, romantique à souhait, mais l'auteur n'en avait pas encore fini, ni avec son lecteur, ni avec son héroïne...

Pendant le dernier tiers, le récit semble s'être calmé, comme après une grande tempête, laissant sur une plage, naufragés, Jane et le lecteur. Je n'avais plus du tout envie de me mettre des baffes ! Je me disais que c'était très heureux de ne pas avoir lu Jane Eyre plus tôt car, ainsi, les dernières réminiscences que j'avais de l'adaptation cinématographique de Franco Zeffirelli étaient reléguées assez loin dans les contrées de ma mémoire pour ne pas gâcher mon plaisir à en découvrir le dénouement....

***ALERT SPOILER***
Ce dénouement, quel est-il ? le plus noble qui soit : le coeur l'emporte sur la beauté.

La puissance du récit est renforcée selon moi par le paradoxe qu'il y a entre le physique de Jane et sa fermeté d'âme. Cette fillette maigre et frêle, sans beauté, pâle jusqu'à paraître souffreteuse, recèle dans son coeur et dans son âme une fidélité à ses principes à toute épreuve. Sa perception juste du Bien et du Mal, étayée d'un besoin viscéral de rester indépendante bien qu'étant assujettie à une fonction d'employée, est le plus bel éloge que Charlotte Brontë peut offrir à la Femme, dans son universalité. Laissant de côté la Beauté, l'apanage séculaire des femmes, quasiment reconnue comme leur seule arme face à l'Homme, l'auteur décide de doter sa jeune héroïne d'une force de caractère qui va jusqu'à la rébellion. Les mots vibrants de passion de Jane, page 421 de l'édition Folio, « Je suis un être humain libre, ayant une volonté indépendante » ont résonné dans mon coeur de femme du XXIème siècle avec une solennité remarquable. Plus qu'une déclaration, c'est un appel lancé par Jane/Charlotte Brontë à l'émancipation de son sexe à travers sa personne, fragile aux yeux de la société mais intérieurement aussi puissante qu'un bulldozer.

Mon coup de coeur au fil de ma lecture a été pour le nom de « Maître » que Jane donne très vite à Mr Rochester. Bien sûr, il est le maître de Thornfield dans le sens propriétaire terrien et c'est donc avec une exacte légitimité que Jane peut et doit l'appeler ainsi mais au fil du récit, l'ambiguïté qui se crée naturellement quand la nature de leurs liens évolue vers cet amour violent et passionné, a renforcé la perception que je pouvais avoir de cet amour et j'ai vraiment été moi aussi possédée par le Maître de Jane.


Challenge ABC 2012 - 2013
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Pourquoi ? Mais pourquoi ai-je autant attendu pour lire ce classique ? Par peur je pense, un peu impressionnée par ce monument.
Et pourtant, quelle lecture facile, actuelle, dynamique, moderne ! Un beau style classique et pur, de beaux sentiments (on aime les amours impossibles quand elles sont crédibles et bien racontées), un beau portrait de femme. Je pensais que cela me rappellerait Jane Austen ; certes, c'est un peu le cas, mais on retrouve ici quelque chose de résolument plus moderne, féministe, donc universel. On croit à cette Jane Eyre ni fragile ni indomptable, on sent bien que ce personnage est complexe, un vrai personnage de roman !
Cela fait du bien de plonger dans du vrai romanesque !
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Que d'aventures pour cette pauvre Mademoiselle Jane...

2 semaines pour voir le bout de cette lecture, je remercie Nekomusume pour me l'avoir donné en me disant que je devais le lire et à Tinaju pour m'avoir donné le coup de pouce pour le sortir de ma PAL grâce à la pioche d'Août. Curieuse histoire que celle relatée dans ce roman qui sort totalement de mes lectures habituelles...

Les évènements sont racontés comme une personne se souvenant de son passé tumultueux de jeune orpheline dans une famille qui ne l'aimait pas et qui s'est dépêchée de se débarrasser d'elle quand elle est devenue trop impertinente... Plus d'un passage m'ont fait crissé des dents car c'est tellement bien raconté que cela prend des allures de vérités et que l'on prend en pitié cette pauvre petite fille. Nous la voyons ensuite évoluer vers l'adolescence et comme jeune gouvernante dans un nouvel endroit.

L'histoire est très intéressante et même si ce n'est pas mon genre habituel de lecture, je me suis vite attachée aux pas de Jane Eyre. Par contre, les longues descriptions dont elle agrémente le récit ont été lues pour être rapidement oubliées car elles étaient beaucoup trop nombreuses. Malgré cela, il y a toujours quelque chose pour maintenir l'attention et attiser ma curiosité sur les évènements à suivre. Est-ce que les réflexions de Jane sont justifiées ou résultent de son inexpérience de l'amour et de la vie mondaine ? Par contre, je me suis doutée de la tournure de certains évènements au fur et à mesure de ma lecture à cause du résumé qui en dit 10 fois trop par rapport à ce joli pavé... Je suis néanmoins très contente de la fin de cette histoire car j'avais fini par beaucoup m'attacher à Mademoiselle Jane et je souhaitais qu'elle connaisse une vie heureuse... J'ai bien aimé la façon de raconter de Mlle Brontë, comme un journal intime relu des années plus tard et agrémenté de réflexions dues à la sagesse de la personne mais de temps en temps, elle nous interpelle pour mettre en avant certains points de son histoire. Un classique que je suis bien contente d'avoir lu finalement...

Comme vous l'aurez compris, ce classique a été une agréable découverte de part l'histoire, le personnage de Mlle Jane et des évènements qu'elle vivra pendant une longue période de sa vie. Ce livre est loin d'être un coup de coeur car beaucoup trop de passages m'ont paru très long avec leurs trop nombreuses descriptions et/ou soliloques. Mais j'en ai néanmoins beaucoup apprécié la lecture car je me suis vite attachée aux pas de Mlle Jane dans cette époque victorienne où elle ne semble pas être dans son élément à cause de son caractère et de sa vision de la vie et des sentiments. Une agréable découverte donc de ce style et de cette auteure qui a connu le succès en étant identifiée en homme du fait de l'époque, où elle a vécu, guère éloignée de celle de Mlle Jane. Je pense que c'est aussi pour cette raison que ce roman a autant d'accent de vérités et touche autant par sa sincérité... Que ce soit ou non votre style littéraire, je vous conseille très fortement de découvrir ce classique hors norme, révélateur d'une certaine époque pour les femmes et leur intelligence. Je remercie donc Tinaju et Nekomusume pour cette lecture atypique. Si j'en ai l'occasion, j'essaierais d'acheter et de lire les autres classiques de ce genre (Emily Brontë, Jane Austen...), au moins pour ne pas paraître idiote de ne pas les avoir lus...

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Jane Eyre est une orpheline élevée par une tante qui ne l'aime pas et est persécutée par ses cousins. Envoyée dans un pensionnat où elle est traitée, au début, avec beaucoup de rudesse, elle y perd sa meilleure amie qui meurt de tuberculose. Ses études terminées elle est engagée à Thornfield Hall comme gouvernante chez M. Rochester dont elle tombe amoureuse dès leur première rencontre. Une nuit, elle lui sauve la vie en le tirant de son lit auquel quelqu'un avait mis le feu. M. Rochester la demande en mariage et la veille des noces quelqu'un pénètre dans la chambre de Jane et déchire son voile. Le mariage interrompu, Jane fuit et est recueillie presque mourante par un pasteur qui lui offre un poste d'institutrice, se révèle être son cousin et propose de l'épouser. Mais, après avoir, une nuit, semblé entendre la voix de Rochester, Jane se rend à Thornfield Hall, détruit par un incendie allumé par la femme cachée et folle de Rochester qui y a perdu la vie. Jane peut alors épouser et soigner Rochester, grièvement brulé en voulant sauver sa femme.

Jane Eyre est la première héroïne d'un roman anglais, qui a la liberté et l'indépendance d'une femme moderne, capable de lutter seule contre les aléas de la vie. Charlotte Brontë, par l'intermédiaire de Jane, la narratrice, utilise la langue avec exactitude et parvient, par son sens du portrait et de la mise en scène, à donner à son roman une grande intensité dramatique
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J'ai lu ce roman en lecture audio, je pense que ce choix n'était pas très judicieux.
La voix ne me convenait pas trop, elle m'agaçait mais pas au point d'abandonner tout de même, car l'histoire, elle, me captivait. du coup, j'ai mis beaucoup de temps à le lire. Pourquoi n'ai-je pas bifurqué vers la version papier ou numérique, d'autant qu'il est libre de droits !!

Cela dit…

Que d'épreuves a subies la pauvre petite Jane, rejetée par la famille de son oncle décédé, obligée de la recueillir au décès de ses parents. Traitée en permanence comme une fille farouche et indomptable alors qu'elle n'était que respect et douceur, ne trouvant jamais grâce aux yeux de sa tante, celle-ci s'en débarrassa en la plaçant dans un pensionnat où ses premières années ne furent pas heureuses non plus, alors qu'elle était irréprochable et appréciée. Elle s'en sortit en devenant enseignante, dans ce même pensionnat, puis en devenant la gouvernante d'une petite fille chez un Lord anglais, Edward Rochester.

Sa vie va prendre alors un autre tournant grâce à M. Rochester. le grand amour pointe le bout de son nez, lui offrant des moments bénis et chéris, mais qui ne dureront pas; car, malheureusement, un sombre secret va empêcher que cet amour soit concrétisé par un mariage. Jane se convainc qu'elle doit s'enfuir et chercher un autre chemin de vie, laissant derrière elle tout ce bonheur qu'elle avait patiemment construit et auquel il est vrai, elle avait du mal à s'habituer.

Certains dialogues entre Jane Eyre et Rochester sont extrêmement poignants. La détresse plus que perceptible des deux amoureux et la farouche obstination de Jane m'ont fortement émue. J'aurais tellement voulu qu'elle change d'avis que je n'en revenais pas de sa décision. Il m'a fallu m'y résoudre pourtant, et la suivre dans sa nouvelle vie, tout en espérant que ce bel amour ne soit pas définitivement du passé. Allait-il ressurgir ? Était-il possible pour Jane de tourner la page pour de bon ?
Wait and see…

La plume de Charlotte Brontë est très romanesque. Je lui ai trouvé un charme suranné mais pas démodé, une écriture simple et visuelle qui m'a emmenée dans cette époque, en Angleterre, où l'atmosphère est très bien rendue et nimbée de mystère autour du terrible secret de Rochester. Les jeunes années de Jane Eyre sont pénibles tant pour l'héroïne que pour le lecteur empli de compassion, mais l'écriture de Charlotte Brontë nous aide à passer ce cap.

Je suis ravie d'avoir lu Jane Eyre, mon seul regret est d'avoir choisi la lecture audio.
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« Avec les années une saine éducation anglaise corrigea dans une large mesure ses défauts français, et, quand elle sortit de l'école je trouvai en elle une compagne agréable et serviable, docile, d'humeur égale et attachée aux principes ».

On ne peut pas dire que le Continent soit en odeur de sainteté chez Charlotte Brontë ! Jane Eyre a été engagée comme gouvernante chez Edouard Rochester, pour instruire cette petite Adèle, fruit des amours de sa maîtresse et dont il n'est pas le père…

Des principes Jane en a tant, qu'elle est littéralement corsetée avec… En sa faveur, son enfance et son adolescence n'ont pas été semées de roses, anglaises ou pas, entre famille d'adoption maltraitante et pensionnat pour nécessiteuses. Une certaine rigidité est donc logique. Elle va devenir peu à peu amoureuse de ce diable de Rochester qui cache bien des secrets.

Je n'avais jamais lu ce classique de la littérature anglaise. J'y ai trouvé ce que j'attendais, c'est-à-dire du romantisme en partie gothique, mais aussi bien des points surprenants. A commencer par des citations bibliques omniprésentes, que ce soit de la part de Jane ou d'autres personnages. La poésie tient aussi une place conséquente dans les influences de ce roman d'une âme.

Globalement, malgré des points de vue religieux archaïques et une vraie étroitesse d'esprit, que je ne pensais pas aussi manifestes, Jane reste un personnage fascinant par sa ténacité et sa bravoure.
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Jane Eyre est un classique de la littérature anglais, et comme tout classique qui se respecte, il fait un peu peur. On a peur de passer à côté de ce roman qui pourtant a marqué les esprits au point de devenir un classique. On a peur de s'ennuyer face à une histoire dont le temps est dépassé. En tout cas, c'est le sentiment qui m'habitait lorsque l'on m'a choisi Jane Eyre comme lecture pour le mois de novembre.

Jane Eyre raconte donc l'histoire d'une héroïne qui porte ce nom, depuis son enfance jusqu'à une partie de sa vie d'adulte. Voici un résumé plutôt succint, mais étant un classique, je doute de devoir en dire davantage.

J'ai été très surprise par cette lecture car je ne me suis pas retrouvée confrontée à tous les obstacles sur lesquels je pensais buter en m'attaquant à un classique. le roman est très fluide, les descriptions sont suffisantes, elles permettent de dépeindre l'arrière plan sans pour autant assomer le lecteur. le récit est très bien rythmé, il n'y a pas de temps mort dans l'histoire et ça rend la lecture vraiment agréable car il n'y a pas de place pour l'ennui. Dès que la lecture pourrait commencer à s'apesantir, l'auteure nous emmène ailleurs dans son récit, sans pour autant que ce soit une succession de péripéties toutes plus rocambolesques les unes que les autres.

Ce qui m'a le plus surprise est forcément le personnage de Jane. Si l'on tient compte de l'époque à laquelle a été écrit et se déroule le roman, on peut sans aucun doute dire que Jane est une femme très moderne ! Elle a ses opinions, son libre arbitre, et elle s'affirme, ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle se révolte contre l'injustice quelle qu'elle soit. Son caractère est forgé par les épreuves qu'elle vit et par les personnes qu'elle rencontre. Elle est très instruite, très sensée et ne se laisse pas déborder par ses émotions, ce n'est pas une demoiselle sans cervelle qui tombe amoureuse à tout va et qui se retrouve dans des situations impossibles du fait de son manque de jugeote. Les personnages qu'elle rencontre sont plutôt caricaturaux, exagérés dans leurs tempéramments respectifs, cela ne fait d'ailleurs qu'accentuer cette sensation d'équilibre que l'on sent émaner de Jane.

En résumé, Jane Eyre est un roman très agréable à lire, avec des personnages intéressants à suivre, notamment le personnage principale qui est Jane elle-même et qui nous offre une vision de la femme que l'on n'est peu habitués à recontrer ce genre de roman. Je suis vraiment ravie d'avoir passer le cap de cette lecture que j'appréhendais mais que je ne saurais désormais que conseiller.
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C'est une relecture, la première fois c'était au sortir de l'adolescence. Et déjà, j'avais beaucoup aimé le charme suranné de cette romance anglaise, tout comme j'avais aimé la passion de sa soeur et de ses Hurlevents. J'y trouvais des consonances gothiques qui seyaient à mon âme torturée de jeune got.
Aujourd'hui, toujours gothique dans l'âme, mais un peu calmées, mes ardeurs guerrières et vindicatives de jeune énervée, je relis donc ce petit bijou victorien.
Et toujours, le charme agit… Jane Eyre, jeune fille malheureuse de naissance, malmenée, mise à l'épreuve, qui ne faillit jamais, ce coeur pur et cette âme forte… Elle me touche par sa force fragile… Elle m'émeut par ses retenues…
Et puis, elle triomphe à la fin, The Triumph of the Heart…
Ce livre est toujours aussi beau, comme peut l'être le brouillard sur la lande, le vent dans les arbres…. Une beauté nostalgique, quelque chose qui n'existe plus, mais qui a été, et qui perdure, longtemps, en scintillant doucement.
Jane Eyre, je vous aime… for ever.
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