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Troisième tome des enquêtes de Jack Taylor, détective privé alcoolique, desabusé et cynique au dernier degré en terre d'Irlande.
Cette fois Ken Bruen nous parle, à travers une commande d'enquête, d'un épisode trouble et très peu glorieux de l'histoire irlandaise, à savoir la rétention de pauvres filles-mères dans des couvents / institutions tenue par de très strictes "soeurs de Marie Madeleine" autochargées de veiller à la moralité et à la rédemption des pécheresses exilées dans ces territoires de non-droit, soumises à un travail de bêtes de sommes et une contrainte morale d'un sadisme affirmé, qui finirent par être denommées "Madeleines", d'où le titre du roman.
Ce triste épisode d'une religiosité d'un autre temps mais pas si ancien que cela (post seconde guerre mondiale) a aussi engendré ce très beau film, directement inspiré de ce drame humain exclusivement féminin, "Magdelen sisters", dont je recommande la vision à tout être cortiqué et humaniste, et encore plus aux autres.

Donc ce roman de cet excellent auteur qu'est Ken Bruen n'est qu'un prétexte à dénonciation de ce triste pan de l'histoire de l'Eire.
Bien, pourrions nous conclure, mais zaparca quoikia dans ce roman, parce que l'étude socio-culturelle de l'imprégnation judéo-chretienne obtuse au sein du bienséant establishement irlandais, ça fait pas un polar...
Certes.
Mais l'auteur est un malin, et il double le travail de recherche magdeleinien exigé par un truand auprès de qui cet enquêteur atypique à une dette, par une commande basique du beau-fils d'une veuve joyeuse que ce dernier soupçonne du meutre de son père.
Évidemment Jack, embrumé dans la drogue, l'alcool, l'argent et le sexe, va allègrement foirer l'ensemble dans les grandes largeurs, comme d'habitude.
Le tout dans un enrobé littéraire de dialogues et de cynisme fataliste (voire de stoïcisme) irrésistible.
Toutes ces enquêtes se finiront dans le creuset de la vengeance, version brutale.
C'est en cela que cette oeuvre est un vrai roman noir, désespérant et quasi joyeux.
Je poursuivrai les enquêtes irlandaises de Jack avec le quatrième tome de ses "exploits".
Pour la bonne compréhension de l'évolution du "héros " supra-alcoolique (avec des descriptions fabuleuses de cette addiction), il vaut mieux suivre cette saga dans l'ordre.

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J'ai découvert Jack Taylor, détective irlandais il y a fort peu de temps…
J'avoue que j'ai tout de suite été sous le charme de l'écriture de son auteur, Ken Bruen, mais aussi du personnage…
Comment, me direz-vous, peut-on éprouver de la sympathie pour Jack Taylor, cocaïnomane et grand pochard devant l'éternel ? Eh ben, je vous répondrais qu'un personnage capable de mettre à terre un parfait inconnu croisé dans la rue alors qu'il maltraite sa petite fille ne mérite que ma plus grande estime ! Imprégné ou pas de toutes les substances possibles et inimaginable, je ne peux qu'éprouver de la sympathie pour lui, d'autant plus que ses choix livresques me correspondent bien aussi…
Ne vous fiez pas au titre de ce livre, , « le martyre des magdalenes », car même si le thème est super intéressant ce n'est clairement pas le sujet principal du livre…En effet, si ce sinistre épisode de l'histoire de l'Irlande est évoqué, ce n'est qu'un prétexte pour une enquête menée par Jack.
A propose d'enquête, je me dois de préciser que Jack est cette fois ci du genre à courir deux lièvres à la fois, puisqu'il est carrément sur deux affaires… Ce qui n'est pas mal du tout quand on réalise à quoi il carbure…
Jack, au début de cette histoire est sobre comme un chameau…Mais très vite la question qui se pose n'est pas « Est ce qu'il va rechuter ?, » mais « Quand est ce qu'il va rechuter ? »
Une fois de plus, j'ai apprécié cette ballade dans la ville de Galway en compagnie de Jack Taylor. Comme d'habitude, grâce à lui, j'ai pu faire quelques tours dans son pub préféré et saluer comme de vieilles connaissances certaines personnes de son entourage…

Challenge Mauvais genres 2021
Challenge Séries 2021
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Des ivrognes, j'en ai connu dans ma vie. Un sacré paquet même. Certains n'ont plus mal aux os. D'autres sont toujours là et s'accroche tant bien que mal. C'est un peu le cas de Jack Taylor. Il s'accroche. Tant bien que mal. Plus souvent mal que bien on va dire. L'alcool est son démon. Son plus vieux et plus fidèle démon. Ancien « garda », ancien flic quoi, il a perdu son job à cause de ce démon. Peut-être histoire de détourner l'attention de ce démon, allez savoir, Jack Taylor va être amené à enquêter pour retrouver une femme surnommée « l'ange des Magdalènes ».

Vous avez sans doute déjà entendu parler de ces couvents en Irlande, baptisés du nom de la célèbre pécheresse, dans lesquels on retenait prisonnières, et le mot est faible, des filles-mères, des simples d'esprits, des filles violées, toutes femmes dont les familles ou la société voulaient se débarrasser on va dire. Ces couvents faisaient fonction de blanchisseries. Blanchisseries dans lesquelles ces âmes pècheresses devaient se consacrer à la prière et au nettoyage afin de tenter de se laver de leurs péchés, au sens propre comme au figuré. Si le sujet vous intéresse, je ne peux que vous conseiller l'excellent film de Peter Mulan, The Magdalene Sister, Lion d'Or à la Mostra de Venise en 2002.

Jack Taylor va plus ou moins mener deux enquêtes en parallèle qui vont lui faire croiser une belle brochette de personnages. Des truands à la torture facile, des vieilles dames bien sous tous rapports ou presque, une veuve joyeuse qui a tellement le feu au cul que même une pinte de Guinness bien fraîche ne parviendrait pas à lui refroidir et il va même rencontrer…Lucifer !

J'ai vraiment apprécié la compagnie de cet antihéros dont la culture et l'amour immodéré pour les auteurs et les livres le rendent sacrément attachant. En plus, l'avantage avec les alcooliques de papier, c'est qu'on n'a pas à subir leurs haleines vinassées !

Je dois quand même admettre que j'aurai aimé que Ken Bruen s'attarde un peu plus sur l'histoire des Magdalènes et sur son enquête plus que sur la vie propre de son héros mais comme l'écrit si bien le Bison, l'intérêt est ailleurs : « on ne lit pas un Jack Taylor pour suivre son enquête […] on lit Jack Taylor pour Jack Taylor lui-même, car Jack Taylor est un sacré personnage ».

Avec le Martyre des Magdalènes, entre Bacchus et Lucifer, la route va être semée d'embûches pour Jack Taylor…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Quand je commence un roman de Ken Bruen, je pense partir en piste dans les rues de Galway pour une virée arrosée et rigolote. Sauf que ça n'est pas tout à fait ça. Si Jack Taylor, le héros de cette série, se saoule, s'il use les muqueuses de son nez en sniffant de la cocaïne et s'il gobe des pilules qui lui font perdre tout lien avec la réalité, c'est pour étouffer le profond désespoir et les traumatismes qui le minent. Ok, on oublie l'alcool festif...

L'ancien membre de la « Garda Síochána », qui exerce par intermittence le doux métier de détective privé, se voit confier de nouvelles affaires. Bill Cassel, un truand célèbre pour sa cruauté, lui demande de retrouver une ancienne pensionnaire d'un couvent de la Madeleine, amie de sa défunte mère. L'institution catholique recueillait des filles-mères ou des femmes aux moeurs légères pour les « rééduquer ». Cette rééducation passait par un travail forcé dans une blanchisserie et une discipline de fer incluant des châtiments corporels. le scandale a été popularisé par des films comme «Philomena» ou «The Magdalene Sisters». Si le roman tire son titre de cette affaire, Jack Taylor ne va faire que la survoler car l'enquête va rapidement passer au second plan. Le privé plonge dans son mal-être et n'avance dans ses recherches que bien malgré lui, sous la forte pression de ses clients et l'aide opportune de son réseau.

Ce n'est pas l'enquête qui est au coeur de ce roman, c'est le spleen d'un personnage qui constate que sa ville et son pays perdent leur authenticité en entrant dans une modernité uniforme et qui voit ses amis d'enfance et ses collègues souffrir de graves maladies ou passer l'arme à gauche. Putain d'ambiance !

Le récit est bourré de références qui parleront au Britannique mais qui échapperont totalement aux lecteurs du reste du monde. Les notes du traducteur sont là pour vous éclairer mais cela casse le rythme et la pointe d'humour. Une blague, quand on doit vous l'expliquer, c'est beaucoup moins drôle. Les nombreuses citations tirées des lectures de l'auteur ou de son narrateur (?) apparaissent parfois à contre emploi.

Jack Taylor est un vieil alcoolique - parfois difficile à suivre et à supporter - pour lequel vous ne pouvez pas vous empêcher d'éprouver de la sympathie. Ce troisième épisode m'a lassé et je ne suis pas sûr de m'attaquer à la suite...
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Si Charles Bukowski devait se réincarner en (ex) policier irlandais, c'est sûr, il prendrait les traits de Jack Taylor.

Pour ma première rencontre avec ce personnage à la fois typique et insolite, je découvre un antihéros, ex flic de Galway (viré après avoir mis son point dans la figure à un ministre apparemment), vulgaire, mauvais payeur, alcoolique et accro à la cocaïne. Mais aussi grand lecteur. Peut-être que c'est grâce à cette position en dehors de tout système et de tout schéma préconçu qu'il se pose parfois en anthropologue de la société irlandaise qui s'est tant bouleversé à partir des années 1970.
Jack Taylor et ses "acolytes" sont en quelque sorte des vestiges d'une Irlande d'avant l'UE. Et l'enquête qu'il doit mener pour exhumer les fantômes des Magdalènes risque d'entacher la probité dont le pays tient à se parer pour attirer les touristes.

C'est d'abord le titre qui m'a attirés vers cette lecture, car j'avais été touchée par le roman de Dermot Bolger (Une Seconde vie) et du film "The Magdalene sistres" (encore merci à canel de me l'avoir conseillé !). Mais ici l'enquête chez les Magdalènes est totalement secondaire, quelques pages seulement y sont consacrées. C'est Jack Taylor qui est mis en avant comme personnage et comme sujet du roman. Par le prisme de son personnage, Ken Bruen établit un diagnostique sur la société irlandaise moderne , intégrée à l'UE et résolument tournée vers l'avenir. Et pour qui , certaines "choses" du passé devraient restées enfouies.
Il a fallu attendre 2013 pour le premier ministre présente des excuses pour les tortures infligées à vie à ces pauvres filles, il a même qualifié ces blanchisseries de "honte de la nation" ; c'est le moins qu'il pouvait faire sachant que la dernière a fermé ses portes en 1996…. Cet épisode (plus les quelques 800 cadavres d'enfants retrouvés dans un couvent il y a quelques mois!) relève un aspect très sombre de l'Irlande et de l'emprise de son Eglise catholique.
Dans ce cas, on peut se dire : heureusement les écrivains sont là ! Si les autorités préfèrent ne regarder que vers l'avant, la littérature est là pour remettre à la lumière les souffrances de ceux (ou celles) qu'on voudrait oublier.

L'intertextualité donne un style très particulier à ce polar. le cynisme du personnage m'a fait passer un bon moment. D'un autre côté, ces procédés ralentissent beaucoup l'avancée du récit. Parfois ce trop plein de temps passé à suivre Jack Taylor devient lassant.
Bien sûr cet ancien garda érudit féru de lecture et de paradis artificiels m'a interpellée, à tel point que j'ai regretté de ne pas avoir lu ce livre avant de visiter Galway. Mais l'enquête trop vite expédiée et trop cousue de fil blanc m'ont un peu refroidie… J'essaierai peut-être un autre roman de l'auteur pour me faire une opinion plus tranchée, mais pas tout de suite..
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Si vous trouvez que le commissaire Erlendur est trop hanté par ses souvenirs, si vous pensiez qu'un flic ne pouvait pas être plus imbibé que l'inspecteur Harry Hole ou le privé Matt Scudder et qu'on ne pouvait pas faire plus torturé que le sergent sans nom qui enquêtait sur la mort de Dora Suarez, et bien, c'est que vous n'avez pas encore fait connaissance avec Jack Taylor…

Ancien guarda (flic), Jack Taylor s'est fait virer pour abus de substances illicites, dont l'alcool et la Guiness. le savoir-faire des brasseurs n'était pas dégusté avec sagesse. Sans parler d'une petite "snifette" de temps à autre. Là, il vit dans un petit hôtel.

Alors qu'il fait briquer le zinc d'un pub avec ses manches (comprenez qu'il y est accoudé), un truand lui demande d'éponger sa dette en retrouvant « l'ange des Magdalènes », celle qui aurai sauvé des jeunes filles, dont la mère du truand.

Magdalènes ? Quoi t'est-ce ?? Pour ceux qui ne le sauraient pas, dans l'Irlande catho, les "Maisons des Magdalènes" étaient des charmantes institutions, tout ce qui a de plus légales, où des charmantes bonnes soeurs avaient la mission de purifier les filles mères ou toutes autres pécheresses. Amen.

Afin d'expliquer à ces gamines que ce qu'elles avaient fait était "mal", on leur donnait comme mission de s'occuper de la lessive, le tout dans des conditions de travail qui ferait défaillir le plus zen des syndicaliste. L'église – bénie soit-elle – se faisant bien entendu rétribuer pour ce service, les clients occultant les sévices reçus par ces filles.

Comme on se fichait pas mal de la cause qui avait planté un polichinelle dans le tiroir de ses jeunes filles – viol familial ou autre – on leur faisait payer leur ignominie afin de laver plus blanc que blanc leurs péchés imaginaires. La dernière de ces maisons a fermé dans les années 1990. Ite missa est… Circulez, y'a plus rien à voir !

Sérieusement, si ces bonnes soeurs méritent le peloton d'exécution et la damnation éternelle dans les flammes de l'Enfer, Jack Taylor aussi. Parce que niveau « enquête », il est à fouetter ! Je dirais même qu'il n'en a rien à branler, malgré le fait que son truand psychotique de client ait failli lui coller des traces de freinage dans le slip en lui donnant des frayeurs à coups de roulette russe. Non, ça le fera pas se remuer plus que ça…

De plus, Jack s'est vu confier une autre enquête sur une veuve qui aurait tué son mari. L'enquête étant demandée par le beau-fils. Là aussi, rien à battre, il continue de s'imbiber grave et décide que la veuve est innocente.

Il est dit dans une critique qu'on ne suit pas Jack pour ses enquêtes et c'est bien vrai. Non, on suit ses aventures dans les brumes de l'alcool et du brouillard de poudre blanche pour tout autre chose. Les ambiances… les mots d'irlandais, sa nonchalance, ses pensées, ses bons mots, son je-m'en-foutisme, sa manière de se mettre la terre entière sur le dos, son manque de morale absolue.

Je m'attendais à avoir plus de passages sur les Magdalènes, mais l'auteur n'a inclus que quelques courts chapitres, sans trop développer, tout en arrivant à vous coller des sueurs froides. Écriture sobre, mais percutante, pour ces passages.

On frémit devant quelques sévices admonestés par ces femmes frustrées, qui n'avaient pas choisi les voies de Dieu par vocation ou alors, n'avaient rien compris au message initial. Et puis, le pouvoir, ça grise et ça fait jouir !

Si j'ai eu un peu de mal au départ en découvrant Jack, il a réussi à m'étonner sur la fin. Bon, il a fallu qu'il lâche un peu la bouteille et se bourre de médocs qui lui auraient fait gagner le Tour de France, s'il avait décidé de le courir.

Par contre, j'ai bien aimé le fait que Jack Taylor, grand lecteur, nous livre ses opinions et ses coups de coeur sur tel ou tel auteur. Mieux, le roman est truffé de citations, de clins d'oeil ou de pensées sur ses auteurs favoris qui sont tout de même : Robin Cook, David Peace, James Ellroy ou Edward Bunker. du lourd.

Au travers des bouteilles sombres de Guiness, la réalité est souvent trouble, Jack va s'en rendre compte. de plus, toutes les vérités ne sont pas bonnes à être exhumées.

Une enquête qui doit presque se résoudre sans l'aide de Jack, mais une fois que son euro est tombé, là, il y va à fond la caisse et la morale, il vous la fourre où je pense !

Un roman noir qui m'a fait découvrir un autre univers, celui de l'Irlande. Voilà un auteur que je vais suivre de très près.


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« Ce qui m'obnubilait surtout, c'était la pinte de Guinness que j'allais écluser dans cinq minutes à tout casser ».

Il fallut attendre la 136ème page pour qu'enfin les choses sérieuses ne commencent. Jack Taylor qui passe dans la plupart de ses romans en état d'ébriété, tentait ici de se désintoxiquer de sa dépendance à ce breuvage bien noir et à la mousse si onctueuse. Ce fut bien ma veine, moi qui ai voulu découvrir Jack Taylor uniquement pour ses fréquentations assidus des pubs irlandais.

Au commencement, il y avait aussi l'envie de rentrer dans les secrets des blanchisseuses des Magdalènes ; Et là, la déception fut de mise aussi éprouvante qu'une pinte de Guinness complètement vide. Car l'enquête tourne court, trop fort ce Jack Taylor, à moins qu'il soit trop impatient de se trouver une place au zinc qu'il expédie l'affaire aussi vite que sa première Guinness désaltérante.

Mais, je compris une chose : on ne lit pas un Jack Taylor pour suivre son enquête, car c'est généralement l'enquête qui suit Jack Taylor. Non, on lit Jack Taylor pour Jack Taylor lui-même, car Jack Taylor est un sacré personnage, mélomane et littéraire. Son passe-temps favori, en dehors de la fréquentation assidue des pubs irlandais, de sa passion débordante pour la Guinness, reste la lecture. Jack Taylor passe son temps libre à lire, et à nous faire partager ses opinions et ses coups de coeur sur tel auteur. D'ailleurs le roman est truffé de références, de clins d'oeil ou de dédicaces à ses auteurs favoris : Robin Cook, David Peace, James Ellroy, Edward Bunker
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Dans ce roman, troisième de la série des enquêtes de Jack Taylor, l'auteur aborde des sujets graves à travers son héros : le suicide, la maladie, la mort, laissant les deux enquêtes en second plan. L' une des deux fait référence au sujet scandaleux des Magdalènes (les maggies), ces femmes enfermées dans des couvents.Dans le récit, quelques passages décrivent les supplices que ces femmes ont pu y subir.
Il semble que le héros évolue : beaucoup moins d'ivresse due à l'alcool, peu de cocaïne, moins de cigarettes cependant qu'il expérimente la prise de produits chimiques sous la forme d'analgésiques dangereux. Ken Bruen continue d'évoquer l'évolution de la société irlandaise et les changements du paysage urbain de Galway : les vieux pubs ferment, la ville se fait plus anonyme, on y note la présence de ressortissants étrangers.
Le tout combiné fait du martyre des Magdalènes un roman à la lecture plus difficile que les précédents de la série, plus grave, plus sobre et comme toujours parsemé de citations de divers auteurs.
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J'ai lu il y a quelques années Toxic blues et le Dramaturge. Pour Toxic blues, tout à ma découverte, je notais que ce que je préférais, c'était l'écriture de Ken Bruen, sobre, précise, et dont les dialogues sonnent justes.
Jack Taylor est un flic déchu, sur lequel tombent des enquêtes plutôt qu'il ne les cherche, de la même manière que lui arrivent aussi les amitiés et les aventures amoureuses… Il est trop occupé par ses problèmes avec l'alcool et la cocaïne pour maîtriser vraiment le cours de sa vie, pas plus que le cours d'une enquête. Jack Taylor a peu d'amis, peu de famille, il vit dans un petit hôtel meublé un peu miteux, il ne fait pas grand chose pour sortir de sa mélancolie existentielle… A part ses disques préférés et quelques livres, on se demande ce qui le retient encore sur cette terre.
Il est question dans ce roman du terrible destin des Magdalènes, ces filles-mères ou jeunes filles sortant du cadre, enfermées dans des couvents catholiques et exploitées comme blanchisseuses… Mais l'enquête ou les quelques éléments d'enquête qui se mélangent n'ont pas tellement d'importance, les recherches suivent leur cours et se résolvent plus ou moins toutes seules, pendant que Jack consomme tout ce qui lui tombe sous la main, et se défait des seuls amis qui lui restent. Ce qui me laisse toujours vaguement mitigée, mais c'est tellement bien écrit ! Et cette atmosphère sombrement irlandaise, ce mélange totalement improbable de réflexions amères, de poèmes, de choix musicaux, de paysages de Galway, de dialogues acerbes et d'extraits des lectures de Jack, avec moi ça marche… à petites doses !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Ken Bruen et son personnage de privé, Jack Taylor, sont très appréciés de la blogosphère. Je me suis donc lancée en toute confiance dans la lecture de ce roman, pour rester dans la note de Philomena.

Las .. rencontre totalement ratée. Tout d'abord, il est à peine question des Magdalènes, rien que je ne sache déjà. Jack Taylor se retrouve avec deux enquêtes à mener de front, la recherche d'une femme ayant aidé les Magdalènes pour l'une, et prouver qu'un homme n'est pas mort naturellement, mais a été liquidé par sa femme pour l'autre.

En fait, Jack Taylor a l'air de se fiche comme d'une guigne des enquêtes qu'on lui confie et le roman m'a paru surtout une quête incessante d'alcool et de drogues variées chargées de le maintenir dans un état tout juste acceptable pour les autres et pour lui-même.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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