AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Cycle des Ouragans (Brussolo) tome 1 sur 4
EAN : 9782207305911
240 pages
Denoël (23/10/1997)
3.88/5   29 notes
Résumé :


Santal, la planète qui s'autodévore pour survivre. Santal la planète du vent... Un vent si violent qu'il arrache les cheveux, scalpe les forêts et fait sortir les cercueils de terre. Un vent râpeux comme du papier de verre, qui n'hésite pas à fondre sur les hommes pour les écorcher vifs !
Que lire après Cycle des Ouragans, tome 1 : Rempart des naufrageursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je laisse rarement s'écouler plus de six mois avant de lire un Brussolo depuis que j'ai fait sa connaissance.
Lire un brussolo c'est l'assurance de partir à l'aventure, impossible de savoir à l'avance ce que l'on va trouver et c'est ce qui m'attire encore et toujours dans ces lectures.
Avec ce "Rempart des naufrageurs" j'ai signé pour une trilogie, celle du "Cycle des Ouragans".
Ce premier tome nous fait atterrir sur la planète Santäl où nous suivrons le périple de trois voyageurs aux motivations différentes, Saba est venue faire un pèlerinage, David est missionné par sa société qui veut évaluer la possibilité d'une implantation touristique, Judi quant à elle pense écouler un stock de produits aux vertus surprenantes avec un gros bénéfice à la clé.
Ce qui va pourtant nous intéresser c'est la planète Santäl qui a une particularité, celle d'être soumise en permanence et de façon erratique à des bourrasques monstrueuses et mortelles, ce qui rend les conditions de vie particulièrement problématiques, cela me fait un peu penser à Damasio et sa "Horde du contrevent", vingt ans avant ...
L'auteur va nous captiver avec un univers d'une belle richesse, l'inventivité et l'imagination de l'auteur n'étant plus à démontrer depuis longtemps.
Un Brussolo inspiré, des personnages bien dessinés, un contexte bien travaillé, une belle intrigue, bref, un premier tome de qualité qui m'invite à poursuivre l'aventure sans trop tarder.
Mon prochain Brussolo ne sera donc pas une surprise, ça va me faire drôle :)
Commenter  J’apprécie          6921
Autant j'avais été soufflé rapidement hors de l'histoire de la Horde du Contrevent, autant ici j'ai été, encore plus rapidement, happé par l'intrigue.

Serge Brussolo nous narre ici le premier épisode d'un planet opera époustouflant, une sorte de quête initiatique pour un trio de héros charismatiques.
Chacun possède ses propres raisons, mais chacun poursuit au final le même objectif, qui est de gagner l'épicentre de tout ce tumulte, à savoir le volcan sacré, surnommé le Rempart des naufrageurs, responsable des vents, bourrasques et tempêtes de force titanesque. Plus on s'en approche, et plus les forces soufflantes et aspirantes peuvent être destructrices. Et entre chacune des manifestations de cette colère volcanique, l'accalmie permet aux personnages de progresser.

Ils vont alors aller de surprise en surprise, car leurs étapes les amènent à decouvrir des peuplades bien différentes, certaines caractérisées même par la pratique d'un véritable culte envers une planète à qui l'on attribue une intelligence et une raison d'agir de la sorte.
Chaque peuple s'organise différemment pour survivre face à un environnement franchement hostile.
Et c'est là que l'auteur fait montre de tout son génie, car il possède une imagination juste hallucinante qu'il conjugue à un vocabulaire d'une grande richesse et un ton souvent railleur et humoristique. C'est agréable à lire, tout en nous offrant des aventures périlleuses et passionnantes. de plus, c'est extrêmement visuel, ce qui facilite l'immersion.

J'espère que la suite sera à la hauteur, car il n'y a pas de réelle fin à cet épisode. Donc un conseil, si vous vous lancez dans la lecture de ce roman, assurez-vous déjà de pouvoir vous procurer le tome 2 - La petite fille et le dobermann, ou bien tout simplement l'édition la plus récente qui propose la trilogie : La Planète des Ouragans.
Commenter  J’apprécie          424
Je ne sais pas si ça vous arrive parfois, en cherchant un livre dans votre bibliothèque bordélique, vous tombez sur un autre livre, que vous ne cherchez absolument pas, vous ne vous en souvenez plus et vous l'ouvrez pour voir, vous lisez quelque lignes, puis tout le premier chapitre, dans le cagibi des livres, debout, avec la lumière électrique vacillante, et puis vous ne pouvez plus vous arrêter… Vous avez oublié le livre que vous étiez venu chercher à l'origine, mais peu importe, parce que celui-là est vraiment prenant. Et le soir vous éteindrez la lumière un peu trop tard, jusqu'à ce que les yeux ne puissent plus rester ouverts.
Un monde balayé par de terribles tempêtes, un journaliste de guide touristique pour amateurs de sensations fortes, une jeune fille réalisant un voyage initiatique et une représentante de commerce spécialisé dans les produits qui font grossir, ce trio disparate vient donc sur cette étrange planète pour leurs missions respectives. Ce qu'on y découvre est absolument fou, c'est bourré d'idées farfelues, d'inventions délirantes, on va y rencontrer les “pesants”, ceux qui prennent du poids pour résister aux vents, des “plantés” avec les pieds pris dans du béton, des chevaux aux sabots magnétiques, des moules géantes, une maison qui se déplace avec un parachute, comme un kyte surf, et des personnages très étranges tels pathétiques Sisyphes, des façons de penser à l'envers, des philosophies de vie structurées mais complètement folles, des dogmes religieux solidement construits sur cet univers, complètement cinglés et en même temps parfaitement justifiés. Il est question de rédemption, de destin. La quête, qui n'en est pas une au départ, prend une dimension de tragédie grecque, tout juste si je n'ai pas entendu les grandes orgues retentir. Les rencontres se font comme dans les vieux contes, où chaque nouveau personnage aborde de nouvelles façons de voir, de nouvelles problématiques et amènent les héros à évoluer. Saba et David traversent ce monde comme un Gulliver, un Candide ou un Usbek découvrant une société absurde aux dogmes étranges basés sur une cohérence différente, décalée. L'ambiance générale s'alourdit au fil des chapitres, c'est inquiétant et magnifique à la fois, il y a un côté baroque et grave. Et pour ne rien gâcher, la langue est riche, il y a des envolées lyrique qui alternent avec le trivial, c'est plein d'humour, ça m'a mis plein d'images dans la tête. C'est visuel, mais aussi sonore, olfactif, sensible et même spirituel. Serge Brussolo a réussi là, avec classe et panache, un mariage jubilatoire entre le “sublime et le grotesque”, un pur bonheur de lecture, une joyeuse farce qui prend une dimension de “Divine Comédie”. J'avoue que je ne m'attendais pas à une si bonne surprise.
Commenter  J’apprécie          348
J'ai immédiatement été attiré par cette couverture au saveur post-apocalyptique. Toutefois j'ai été déçu à l'ouverture de m'apercevoir qu'il s'agissait d'une trilogie, rien ne le laissait présagé sur le résumé, au moins c'est le premier tome et elles peuvent être lu individuellement. Même si le livre nous laisse sans réponse sur certain aspect, je ne vais pas accourir chez le libraire pour faire l'acquisition de la suite, à moins de la trouver chez le bouquiniste usagé du coin.

Santäl est une planète inhospitalière, les vents y sont meurtriers, plus on s'en approche de son centre lieu où habite un volcan affamé plus le phénomène y est amplifié. Trois personnes prennent par à un expédition pour les menés en son point le plus dangereux. La zone faible de ce roman est la motivation qui mène chacun d'eux à mettre leur vie en de si mauvaise disposition.

Saba pour connaître son futur elle est la plus crédible, Judi pour ces raison mercantile ça passe encore, mais David lui me laisse perplexe. Donc la crédibilité des personnage n'est pas la force de ce roman. La description et la fantaisie de cette planète, les tribus hétéroclite qui se sont harmoniser à la tempête et surtout le stress constant de voir cette bête venteuse survenir ma fait apprécier ce roman. J'ai également aimé l'écriture de Serge Brussolo.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai dévoré pour la première fois un Brussolo alors que j'étais tout Bambin, je devais en effet avoir moins d'une douzaine d'année lors de ma rencontre avec Peggy Sue. Depuis, cet auteur a pour moi une place particulière et c'est sûrement celui qui est le plus représenté dans ma bibliothèque.

Le rempart des naufrageurs nous introduit à une trilogie (planète des ouragans) et au monde de Santal. Comme à son habitude, Brussolo deploit ici un monde sujet à une particularité violente et toutes les astuces que les races intelligentes mettent en place afin d'y survivre, pour le pire ou le moins mauvais.

Les personnages sont loufoque mais cohérents, ont un but à atteindre et des raisons de vivre tels qu'ils le font. Ils subissent des traumatismes ou leur culture et sont joliment façonné par leur caractère afin de symboliser tout un panel des comportements humains. Petit plus pour une demoiselle étant son propre destin masqué et une fillette entre révolte et fuite.

Le style est aisé, papillonant de descriptions acérées à réflexions introspectives sans non plus briller d'éclats poétiques. Il n'empêche que je suis resté accroché à cette histoire et soufflé par les multiples tableaux. D'ailleurs le rythme et le point de vue de ce premier tome sont justifiés dans un dialogue entre les personnages que je trouve particulièrement brillant.

Je finis un petit Paasilinna, et je me rue sur le deuxième tome !
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Je sais ce que vous allez dire David : "Pourquoi vouloir connaître l'avenir?" Mais pour organiser nos sentiments, bien sûr, pour se débarasser des espoirs inutiles, éviter les fausses pistes. Pour savoir avec précision quelle est notre place dans l'ordre du monde. C'est une école de stoïcisme.
Commenter  J’apprécie          241
- C'est alors qu'ont éclaté les premières tempêtes. Ce n'était probablement qu'une coïncidence mais les indigènes nous ont accusé d'avoir volé la sève de Santal, d'avoir pompé sa moelle. Ils ont prétendu que les Cythonniens avaient compromis l'avenir de la planète, qu'ils avaient en quelque sorte vampirisé le futur de Santal pour l'endosser sur leur propre chair. Dans leur esprit l'encre représentait une espèce de principe vital, de... sang des profondeurs. Depuis ils nous tiennent pour responsables des dégradations climatiques. Inutile de préciser que nous ne sommes pas très bien vus dans la région.
Commenter  J’apprécie          50
Quand un soldat rêve qu'il fait l'amour quelques heures avant de monter au combat, c'est que son corps sait déjà qu'il va mourir...
Commenter  J’apprécie          180
— Vous ne tiendrez jamais le coup, observa la grosse femme. Demain, dans une heure, le phénomène peut se reproduire, vous serez emporté comme une plume. Rejoignez nos rangs, devenez un Pesant ! Il suffit d’une piqûre et vous commencerez à grossir. Croyez-moi, vous n’irez pas loin avec cette carcasse de squelette ! Une piqûre, rien qu’une, et vous ne désirerez plus qu’une chose : manger ! Avec un peu de bonne volonté vous réussirez bien à prendre quinze kilos par semaine. En quinze jours vous serez hors de danger. Écoutez-moi, c’est la voix de la sagesse qui vous parle !
Commenter  J’apprécie          20
Un voyage c'est une suite d'incohérences, c'est le chaos. Des choses viennent qu'on n'attendaient pas. Des choses imprévisibles. Il ne doit pas y avoir de lien, de fil conducteur... d'unité. L'unité, c'est une invention de romancier, dans la vie, il n'y a que zigzags et bifurcations, le voyage c'est ça.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (75) Voir plus



Quiz Voir plus

Peggy Sue et les fantômes

Quel est le nom de famille de Peggy Sue ?

Fairway
Trueway
Fairpath
Farewell

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Peggy Sue et les Fantômes, tome 1 : Le Jour du chien bleu de Serge BrussoloCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..