Léonard, du nom de la boutique devant laquelle il a été trouvé. C'est le seul nom qu'il ait. Retrouvé échoué là, à seize ans, amnésique, il a commis ses deux premiers meurtres six mois plus tard, il ne supporte pas la vermine humaine qui vit dans les marécages, dans les LSL, à la limite de la ville, et qui se rapproche de plus en plus.
Engagé tantôt d'un côté tantôt de l'autre, en tant que mercenaire armé, il se vend au plus offrant.
De retour de ses différents engagements, il s'installe à Beckenra City et travaille, soit comme tueur à gage, soit comme chasseur de prime pour le Juge Laupper. Mais cette fois-ci le contrat est juteux : il doit abattre Madame la Bourgmestre, Luth Miller !
Une très belle surprise, on est complètement sous le charme de ce personnage tantôt tueur sans coeur et sans remord, tantôt penaud presque gauche.
Une succession d'évènements complètement imprévisibles font de ce roman un petit bijou du genre. On subit la vitesse entraînante des situations soit dramatiques ou drôles, mais toujours inattendues.
Des phrases courtes nous donnent une impression de tourbillon fou, comme le fleuve dont il est question au long de l'histoire, complètement ingérable, n'en faisant qu'à sa guise le long de son cours, un peu comme Léonard.
Les rebondissements sont vraiment extrêmement bien gérés et tombent toujours à propos, votre tension pourra retomber que lorsque vous aurez posé ce livre et que vous en connaîtrez le dénouement.
Toute l'histoire est une course contre la montre, contre les imprévus, et cette bourgmestre vous surprendra de bien des façons. C'est là que le personnage de Léonard s'exprime dans toute sa complexité, dans toute son innocence, parce que finalement il est né à seize ans !
Léonard reste-t-il vraiment maître de la situation, ou à un moment va-t-il basculer attiré par l'appât du gain ? Restera-t'il intègre à ses idéaux ? La vermine du LSL se rapproche dangereusement de la ville, mais jusqu'à quel point ?
Une fin époustouflante, surprenante, voilà notre première découverte de cet auteur et nous sommes prêts à en goûter à nouveau, rien que pour les montées d'adrénalines qu'il engendre.
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