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EAN : 9782253101345
576 pages
Le Livre de Poche (02/02/2022)
3.17/5   6 notes
Résumé :
Comme beaucoup de personnes, Julia Buckley souffrait de douleurs chroniques. Ses médecins déclaraient que celles-ci étaient incurables et qu'il lui faudrait apprendre à vivre avec. Mais elle refusa de les croire, persuadée qu'il suffisait de trouver le bon remède. De la marijuana médicinale dans le Colorado à la plasticité neuronale à San Francisco, en passant par les rites "vodous" en Haïti et la chirurgie spirituelle au Brésil, Julia est partie aux quatre coins du... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Julia à la suite d'un faux mouvement pour attraper une tasse de café (refroidi depuis longtemps en plus !) se retrouve avec une douleur fulgurante évoquant une névralgie cervico-brachiale. Mais très vite la douleur s'incruste, malgré tous les médicaments ingurgités, massages… et se « chronicise ».

Tout son corps va être envahi par la douleur, et Julia ne sera plus que douleur désormais.

Elle va suivre scrupuleusement les programmes que lui propose le système de santé britannique, ce qui permet au passage de voir comment il fonctionne !

On va lui poser des tas de diagnostics, aux noms tous plus fumeux les uns que les autres, bien cachés derrière des acronymes c'est encore mieux.

On assiste, peu à peu, à une chute dans les profondeurs de l'Enfer : la douleur omniprésents, traitée à coup d'opiacés, inefficaces mais avec des effets secondaires qui pourrissent la vie. Et surtout, comment cela peut conduire à des idées noires et des envies de suicide…

L'auteur évoque très bien la différence de comportement des médecins selon que le patient en face d'eux est de sexe masculin ou féminin : on prend toujours plus au sérieux le sujet masculin, et la prise en charge, du diagnostic au traitement, sera différente. C'est ce qu'on appelle « le syndrome de Yentl », autre manière de dire que la prise ne charge médicale est sexiste.

Un exemple tout simple : l'infarctus du myocarde chez la femme est moins bien pris en charge, sous-diagnostiqué car les symptômes sont différents, beaucoup moins typique que « la douleur thoracique qui irradie…

Le terme « syndrome de Yentl » a été inspiré par le film de Barbra Streisand où l'héroïne se déguise en homme pour avoir droit à une éducation, à des études qui lui étaient refusées parce qu'elle était une femme.

Julia parle donc très bien de son parcours, de la manière dont les femmes sont traitées de haut par les médecins hommes : « c'est forcément dans la tête madame ».

Elle va finir par se tourner vers les médecines parallèles, gourous, guérisseurs, pèlerinages à Lourdes, (à la quête d'une guérison) qui seront finalement des belles rencontres.

Que vous soyez ou non atteint de douleur chronique, ce livre est très intéressant car Julia Buckley ne se contente pas de parler de son expérience personnelle, elle a beaucoup lu, étudié la douleur, sur le plan neurologique, neuromédiateurs, pharmacologie, sans jamais étaler « sa science » et elle donne des références.

J'ai beaucoup apprécié le ton qu'elle emploie, elle n'est pas dans le côté, « parlez de moi, il n'y a que cela qui m'intéresse » et son auto-dérision, (c'est la seule arme pour se protéger des remarques perfides qui viennent parfois des « amis » ou de la famille.

C'est un pavé, qui fait réfléchir, et qui déride (l'image de Julia recouverte de sang et d'abats de poulet » est marquante et amusante.

Un bonus, que j'allais oublier : au début de chaque chapitre, Julia Buckley nous propose une citation : auteur connu ou non, extraite d'un livre ou de la vie personnel de l'auteur, citation qui n'ai jamais choisie au hasard, mais reflète le propos qu'elle veut illustrer dans le chapitre en question.

Un énorme merci à NetGalley et aux éditions J.C Lattès qui m'ont permis de découvrir ce livre et son auteure, et m'ont laissé du temps pour lire ce pavé qui en vaut vraiment la peine.

#VaVisGuéris #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Va, vis, guéris. Ce titre s'impose comme une injonction. Serait-ce si facile lorsqu'on est atteint de douleurs chroniques ?
Julia Buckley les a supportées pendant 4 ans avant qu'elles disparaissent. Anglaise, elle nous fait part de son parcours avec leur sécurité sociale, la NHS. Allant de déception en déception, elle se tourne alors vers les médecines dites alternatives et les guérisseurs. Son expérience est riche, très intime.
J'avoue que j'ai eu du mal avec son récit. Les chapitres ne suivent pas un ordre chronologique et je n'ai pas réussi à en comprendre la logique. Je regrette simplement qu'il n'y ait pas un ajout à la fin du livre sur son parcours de soins, classiques et alternatifs, relaté comme une chronologie ou une frise, du type : jour mois 2012 début de la douleur, jour mois 2012 visité généraliste avec telle recommandation de soin, etc. jusqu'à sa guérison en 2016.
La répétition de la description de ses douleurs fait comprendre à quel point cela a dû être difficile et désespérant pour trouver un mieux-être avant la guérison complète.
D'accord ou pas avec Julia Buckley, c'est à chacun de se forger son opinion tellement les avis sur les médecines sont personnelles. Je suis seulement étonnée par sa conclusion « Vous ne pouvez pas être tenus pour responsables de votre maladie ». Elle nous évoque à maintes reprises les liens existants entre le corps et l'esprit donc avec l'inconscient. Les douleurs psychosomatiques existent. Si l'inconscient est capable de traduire un problème d'équilibre, de désordre, dans sa vie sur le corps, pourquoi ne serions-nous pas responsables de certaines de nos maladies ? Un travail sur soi peut alors être bénéfique.
Débuté en 2013, l'écriture de ce livre s'est terminée depuis presque 5 ans. le système anglo-saxon dont il est question n'est pas le système français. Pour ces 2 raisons, et peut-être avec mon parcours, je ne me suis pas retrouvée dans les difficultés rencontrées par Julia Buckley.
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Ce livre soulève des questions fondamentales sur les pratiques de la médecine contemporaine côté patients ; il souligne le combat à mener pour conserver une image positive de soi face aux soignants.

J'ai donc suivi Julia dans sa longue quête pour mettre fin à son calvaire.

C'est parfois redondant : elle revient souvent sur tous ses symptômes et ses maladies non diagnostiquées dans l'enfance et l'adolescence.

Parfois drôle aussi, lorsque sa petite voix lui crie de se tirer de là vite fait.

Même si je ne suis pas d'accord avec sa conclusion (la méditation et le TCC fonctionne pour moi, bon an mal an), j'ai trouvé très juste ses conclusions sur la médecine contemporaine occidentale : on saucissonne le corps au lieu de considérer dans son ensemble ; les femmes sont moins bien soignées que les hommes car elles sont forcément hystériques (syndrome de Yentl) ; l'empathie est absente alors qu'elle constitue une bonne part du traitement.

Un essai et un témoignage qui remet les pendules à l'heure en plaçant le patient qui souffre au centre du protocole de soin.

Quelques citations :

Le médecin déclare que la blessure sera guérie dans un délai de six à douze semaines. Durant toute cette période, le cerveau réclame constamment des rapports sur les progrès accomplis et finira par lâcher prise et certifier le pied guéri.

Plus ça dure, plus le système nerveux est conditionné pour penser qu'il s'agit là d'un état normal. (…) Si on ne remet pas rapidement le système nerveux dans le droit chemin, les routes d'origine ne tarderont pas à se retrouver enfouies sous la végétation.

Un être humain est connecté directement sur l'inquiétude – nous pouvons remercier notre cerveau limbique pour ça.

Mais étais-ce donc une caractéristique hautement féminine de se sentir coupable chaque fois qu'un traitement échouait ?

Ca comptait bien plus que je n'aurai pu l'imaginer. Dès le moment où quelqu'un comprenait les épreuves que je traversais, plus rien n'empêchais de les dépasser.

Le toucher, parce que même le fait de caresser un bout de cristal lisse (…) suffit à distraire et apaiser le cerveau.

Dites à votre cerveau que c'est inutile, que c'est excessif. Distrayez-le en stimulant le s voies du plaisir – en tout cas, agissez. Si vous réussissez à tenir bon, à faire taire la douleur, la plasticité neurale impose que cette douleur commence à reculer. Elle n'a pas le choix – c'est ainsi que fonctionne le cerveau.

Je suis médecin, ma chère petite, alors je sais.
Lien : https://alexmotamots.fr/va-v..
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🧐Un mot/une expression : Parcours de la combattante

👱🏻‍♀️Mon avis : En ce moment, je lis plusieurs livres de « développement personnel » en même temps (oui, je suis de ces lectrices-là). J'ai trouvé cette lecture intéressante, bien que longue et répétitive. Julia Buckley raconte son histoire et son parcours médical à la recherche de solutions pour tenter d'apaiser ses douleurs chroniques. Si cette lecture m'a parlé par certains aspects évoqués tels que : l'errance médicale, la non-écoute, le manque d'empathie de certains professionnels, les thérapies « loufoques »… elle m'a parfois dérangé. C'est un point de vue personnel. J'ai de plus en plus de mal avec la médecine allopathique, mais je pense qu'elle n'est pas antagoniste des médecines dites alternatives. Se soigner c'est juste prendre soin de soi.

Merci Babelio.com_ et le Livre de Poche pour l'envoi.
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ce livre est à mettre entre les mains de tous les médecins, de toutes les personnes qui souffrent au quotidien et de leur entourage ! il décrit la psychologie autour de la douleur. Les doutes, les besoins d'être entouré, entendu... il décrit la spirale de la souffrance qui coupe du monde, de la société, de sa vie. Ce livre est aussi un message d'espoir pour trouver des solutions et comprendre ce qui se passe lorsque l'on souffre.
La lecture est facilitée car l'auteur raconte sa quête d'une solution par un récit romancé. En revanche, la chronologie n'est pas respectée et il est parfois difficile de comprendre où nous en sommes sur la ligne du temps, cela a parfois ralenti mon rythme de lecture.

Merci à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre d'une "masse critique".
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J’avais perdu la vie depuis un an mais je n’étais pas morte. Non, c’était bien pire – ou du moins c’était ainsi que je le ressentais à l’époque. Je souffrais de douleur chronique. Je ne suis pas sûre que « souffrir » soit le terme adéquat, car il implique l’idée d’une évolution assortie du temps nécessaire pour s’y’ adapter.
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c'est une douleur omniprésente. A force de vous emmailloter dans son cafard, elle vous colle des œillères si bien que, finalement, tout ce qu'on voit, tout ce qu'on resent, est passé au filtre de cette purée de pois qu'est la douleur
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La douleur chronique, ce n'est pas seulement une douleur qui ne s'arrête jamais, c'est une douleur qui met le corps tout entier dans une chrysalide et transforme l'individu en monstre.
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Les femmes souffrant de douleur chronique sont obligées de passer ente les mains de douze médecins avant de trouver celui qui leur propose le traitement adéquat...
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