AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,08

sur 2923 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je poursuis la découverte des classiques de la Littérature italienne par le désert des Tartares de Dino Buzzati, conseillé par un ami.

Giovanni Drogo est un jeune officier fraichement sorti de l'école militaire. Fort désireux d'accélérer sa carrière, il apprend qu'il est muté au Fort Bastiani, situé à la frontière Nord, au bord du désert des Tartares. le bâtiment, lugubre, isolé et même déclassé en raison de la faible probabilité d'une invasion ennemie, ne mérite pas que l'on s'y attarde. D'ailleurs, Giovanni décide au bout de quatre mois de faire jouer un faux certificat médical afin de justifier une nouvelle demande de mutation. Mais, au moment de partir, le jeune homme se ravise : et si le Fort Bastiani, contre toute attente, avait un rôle à jouer sur son Destin ?

La lecture du Désert des Tartares n'a pas été très divertissante pour moi. Je suis partie sur une fausse piste dès le départ et j'ai voulu rajouter du fantastique là où il n'y en avait manifestement pas (Ah ! La déformation liée à la lecture intensive de la SFFF !). Pour ma défense, le fort Bastiani posséde bien une once de mystère mais pas dans le sens auquel je m'attendais. Il faut donc plutôt voir une dimension philosophique prendre sens autour du récit notamment avec les thèmes de la fuite du temps ou le gâchis d'une vie menée pour une gloire hypothétique et vaine. Si le style d'écriture est plaisant et la lecture philosophique intéressante, il n'en a rien été pour le récit très rébarbatif pour moi. Comme le personnage qui voyait ses jeunes années défiler d'une manière bien morne, de même, il en a été pour moi avec les pages de ce roman.

En conclusion, le désert des Tartares ne restera pas dans les annales pour moi. Si sa dimension philosophique demeure intéressante et le style littéraire plaisant, il n'en a pas été de même avec le récit plutôt ennuyeux.
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          234
L'espoir comme piège, l'attente de quelque-chose de mieux, de grand, qu'on est incapable de provoquer mais vers quoi on tend tout entier, sans toujours oser se l'avouer, l'inaptitude aux plaisirs banals comme aux choix décisifs, la fuite inexorable du temps, la vie qui s'effrite dans le vide... autant de thèmes fort, auxquels il est difficile de ne pas être sensible, auxquels il est difficile de ne pas se heurter soi-même, un jour ou quotidiennement.

Pourquoi, alors, n'ais-je pas été plus touchée que ça par cette lecture ? Réflexe d'auto-défense contre quelque chose qui risquerait de me toucher trop ? Ou difficulté à éprouver la moindre empathie - malgré l'intelligence théorique - pour ce personnage très lisse dont l'existence se dissout si bien qu'il y perd toute substance, dont la médiocrité si militaire ne parvient pas à me toucher.

En une chanson, Brel a donné bien plus de vie et de puissance à Zangra, que Buzzati n'en donne à Drogo dans tout un livre. La fin est belle, qui replace dans la mort les choix que la vie n'a pas su affronter. L'ambiance est captivante, souvent, mais je ressors de cette lecture avec une sensation de désolation froide, qui ranime peut-être certaines questions récurrentes mais ne m'a pas bouleversée.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
Commenter  J’apprécie          211
Bon...Le sujet est intéressant, mais je me suis un peu ennuyée...
Tout comme le héros du bouquin, le lieutenant Drogo passe à côté de sa vie dans l'hypothétique espoir de voir un jour une guerre débouler dans son fort isolé...

Après, ce qui est intéressant dans ce roman, c'est de toucher du doigt la futilité de la vie, la rapidité avec laquelle elle se déroule, et les buts que nous sommes prêts ou non à poursuivre au cours de celle-ci. le renoncement est-il un choix légitime ? Ou une sorte de facilité à ne pas faire de choix justement ?

Merci challenge solidaire pour cet auteur, mais lecture mitigée pour moi...
Commenter  J’apprécie          190
J'ai lu ce livre il y a très longtemps.
Mais je me souviens bien de l'effet qu'il a eu sur moi à ce moment là. En fait en même temps que je lisais, j'entendais Bref me chanter
"Je m'appelle Zangra et je suis lieutenant
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D'où l'ennemi viendra qui me fera héros"

Tout l'ennui de ce personnage me venais en pleine figure au fil des pages..

pour finir par
"Je m'appelle Zangra hier trop vieux général
J'ai quitté Belonzio qui domine la plaine
Et l'ennemi est là je ne serai pas héros"
Commenter  J’apprécie          191
Un livre initiatique et pessimiste, qui fait réfléchir sur le temps qui passe, l'illusion du temps qui reste, l'attente, l'isolement, le non-choix, l'attente des rêves, la non action. Bref un livre qui donne envie de se bouger, d'être acteur de sa vie, d'en profiter et dès maintenant, de savourer l'instant présent : Carpe Diem.

Ce livre m'a mis une claque. J'ai ressenti comme un écho dans ma propre vie.

A la fin du livre, je me suis dit aussi "Il ne faut pas que ma vie soit comme celles-ci, il faut que je me bouge". Vais-je en avoir le courage ? Est il déjà trop tard ? Suis-je déjà résigné ? Aie-je déjà coupé tout les ponts avec la vraie vie ? J'éspère que non, j'espère être assez fort.
Commenter  J’apprécie          140
Fraîchement sorti de l'académie militaire, le jeune lieutenant Drogo est affecté au Fort Bastiani, une bastille frontalière isolée dans la montagne, où vit toute une garnison. Au Nord une plaine désertique où l'on scrute, inquiet, l'horizon. Dans l'attente de l'ennemi. Des tartares.

Il a 20 ans, le torse bombé par l'espoir et l'ambition, la vie entière s'offre à lui, avec ses promesses de grandeurs et de gloire.

L'arrivée à Bastiani le fait déchanter. Une seule envie en arrivant: repartir. le fort est en fait une bastide austère et modeste, curieusement fascinante. Curieusement, quelques temps plus tard, lorsque l'occasion se présentera de partir, il ne la saisira pas, comme captivé par cette endroit et cette atmosphere si particulière.

Il se dit qu'il a tout le temp, qu'à son âge il trouvera d'autres occasions de repartir en ville et d'y mener une brillante carrière d'officier.

Le temps passe, lent, très lent, rythmé par l'attente de l'ennemi, les fausses alertes, les parties de cartes et les tours de garde. Et Drogo est pris au piège - celui du temps et celui du fort. Il ne voit pas que le temps file à toute vitesse et que comme beaucoup d'autres, il passera des décennies ici.

Et cet ennemi, pour lequel il est resté, et dont l'attente le fait littéralement vivre, espérer, qui ne vient toujours pas !

Jusqu'à la chute, dramatique, et teintant l'ensemble de l'existence de Drogo d'une absurdité au sens littéral du terme: déplacé, privé de sens. Comme le manteau de dandy qu'il ressort à certaines occasions.

Tout se rattache au temps qui passe. Pensez vous aussi au rivage des Syrtes?

Ce roman a de multiples sens de lecture et d'analogies possibles (finalement les tartares ne symbolisent-ils pas la mort dont l'attente donne à l'existence tout son sens?) le rythme du récit, très lent, reflète à merveille la façon dont le temps est subi par Drogo (notion de "présent perpétuel" et interminable). L'attente de l'ennemi, son invisibilité, évoque énormément La forteresse de Robert Hasz (qui a néanmoins une dimension plus kafkaienne), ainsi qu'Au Diable Vauvert de Zamiatine (qui est moins existentialiste)
Commenter  J’apprécie          130
J'ai lu ce livre au lycée, plus par défaut que par choix. Il rompt avec mes lectures habituelles et j'ai trouvé qu'il s'agissait surtout d'un livre très descriptif. Ce n'est pas un coup de coeur, mais j'ai apprécié la morale de l'histoire : celle du temps qui passe, avec ce désir de nourrir un rêve trop grand. En l'occurrence, pour le héros, il s'agira d'embrasser une carrière dans l'armée qui ne correspondra pas à ses espérances.
Commenter  J’apprécie          102
Un jeune lieutenant est amené à effectuer son premier poste dans un fort isolé et mal connu. Son enthousiasme de départ sera vite tari à la vue du fort et des lieux que l'entourent. IL n'aura qu'une envie : partir ! Mais l'avenir en décidera autrement.
Certes ce n'est pas l'intrigue, quasi absente, qui nous pousse à tourner les pages. Mais plutôt l'atmosphère, étrange et Kafkaïenne qui se dégage de ce fort hanté par des âmes errantes, intemporel.
Dino Buzzati nous invite à prendre conscience de nos actes ainsi que de l'aliénation que constitue les habitudes et ça peut faire mal en cas d'identification.
Une invitation à sortir de cette fameuse "zone de confort" sans doute...
Roman court mais qui sera long à digérer tant il amène à se poser de questions, sans donner de réponses bien entendu.
Commenter  J’apprécie          92
Et voilà ! Enfin arrivé au bout ! Une oasis au bout du désert.
Pas simple. Une vraie performance.
Que retenir de ce moment hors du temps… Peu de chose en vérité. Certes il s'agit d'un « classique » mais je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture. Un peu comme un plat de légumes. On sait que c'est bon pour la santé mais on n'y prend pas beaucoup de plaisir.
L'idée générale est intéressante mais l'écriture est très austère, lente, d'une autre époque.
Les plus érudits vous parleront certainement de la qualité d'abstraction, des nombreuses images et métaphores ou de l'allégorie du chemin de la vie.
Les autres, comme moi, vous diront que c'était barbant et qu'heureusement qu'il n'avait pas 50 pages de plus, parce que je ne serai jamais arrivé au bout. Une fois l'idée de départ prise en compte et passé l'attrait de la nouveauté, il ne reste que la longueur de pages… Comme une marche dans un désert… Celui des tartares peut-être.
Commenter  J’apprécie          90
Lecture dans le cadre du Challenge solidaire 2024 de Gwen21

Livre à ne pas lire si on n'a pas le moral au beau fixe !
Le jeune officier Giovanni Drogo est nommé pour son premier poste au fort Bastiani sur la frontière nord. Son espoir, commun aux autres militaires du fort est que les ennemis de l'autre côté de la montagne les attaquent, pour pouvoir faire ce pourquoi il a été formé.
Petit à petit, il est gagné par la routine, l'ennui et au bout de quatre ans, il rentre chez lui. Mais la vie civile ne lui convient pas, ses anciens amis sont tous occupés.
Alors il retourne au fort, où il se laisse à nouveau gagner par l'absurdité de la situation, jusqu'à sa fin.
L'écriture est fluide, légère, agréable à lire, mais le poids de l'ennui, de la solitude, du vieillissement inexorable et de cette vie gâchée m'ont laissé un profond sentiment de tristesse à la fin du livre.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (7772) Voir plus



Quiz Voir plus

Dino Buzzati

A quelle lettre de l'alphabet peut-on associer Dino Buzatti?

le Z
le K
le D
le T

11 questions
85 lecteurs ont répondu
Thème : Dino BuzzatiCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..