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Arno Calleja (Autre)
EAN : 9791093160443
96 pages
Editions Vanloo (30/09/2020)
4.07/5   7 notes
Résumé :
Benoit – Benoit, prénom dérivé du verbe latin benedicere : louer dieu - est un jeune homme mystique. Depuis le lycée il a un rapport privilégié avec dieu. Il vit dans un appartement de la rue d'Endoume à Marseille au 6e étage. Il sort très peu. Il passe le plus clair de son temps à écrire sur ses cahiers ce que disent les voix qu'il entend. En ce début d'été une fuite dans son appartement inonde peu à peu les étages en dessous. On a beau couper l'arrivée d'eau, les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Magistral, fondamental, le plein de midi. Une oeuvre qui octroie le miracle verbal, cette aube où résistent les intériorités. Les puissances glorieuses, les signes invisibles, lumière passagère, l'alphabet des profondeurs allouées. le charme est ode. Littérature de renom, éclaircies et messages venus du macrocosme. L'écriture de Arno Calleja est humble, divine et douce. C'est une chance, la porte est ouverte, le récit est là qui attend vos regards, l'osmose certaine d'un livre grand. Pas à pas, page après page, la transmutation opère son champ d'action. Rien ne peut plus changer. Nous sommes happés par le style bouleversant, magnanime. Ce livre est un appel à renaître, à saisir, à comprendre. Métaphysique, parabolique, les signaux sont magnétiques, régénérants. le narrateur revoit Benoît fortuitement, qu'il avait perdu de vue, de par cette croisée des chemins. Quinze ans d'éloignement depuis l'enfance, et pourtant, ces deux êtres sont siamois, gémellaires, fondus dans ce fantastique métaphorique. « C'était un garçon mystique grandement mystique. Toujours seul avec Dieu, il ne le quittait jamais. » Ils se retrouvent dans le studio spartiate de Benoît. le rideau se lève sur les retrouvailles, entre monde source. Benoit est solitaire, fragile, très petit, et vit avec cinq euros par jour, pas plus, sinon le risque d'être mis sous curatelle est vif. Il écrit sur des cahiers. le peu orne son quotidien fragilisé par les replis sombres, les cadences trop endormies d'une vie ordinaire. Il dévoile à son ami ses cahiers, les apothéoses naissantes venues des profondeurs avérées. Nous ne sommes plus dans le rationnel, mais dans un hors champ sublimé de transcendance. Benoît entend des voix. D'où viennent-t-elles ? Des forces intrinsèques annonciatrices ? La joie se mesure, goutte à goutte, perle à perle. L'eau qui s'écoule sur les murs de chez Benoît, puis de chez les autres locataires de l'immeuble est -elle messagère ou malencontreuse ? Essentialiste ou fiançailles des entendements ? Ils ne peuvent se quitter. Les mesures sont de regards, d'approches, d'entrechocs, de bières ; aimantées dans une ambiance étrange qui broie les faux-semblants, les mauvaises adresses. Benoît est -il de chair et d'os ? D'esprit ou de communion ? « La mesure de la joie en centimètres » est l'emblème pur de la joie. Pas l'ordinaire, pas l'éphémère. Cette joie théologale, délivrante, fleuve qui ruisselle sur les murs. Dans un langage qui échappe au cartésien. L'heure est belle, risquée, souterraine. Ce livre est majestueux, émouvant. L'hymne à la joie. Publié par les majeures Editions Van-Loo.
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L'écriture comme contamination, hallucination "mystique" d'une fuite ascendante, image de cette absurdité où se confondent nos vies. Bref roman où une syntaxe décalée, des phrases qui débordent leur cadre, La mesure de la joie en centimètres raconte l'histoire d'une inondation, d'une retrouvaille, par-delà la folie, avec soi. Arno Calleja parvient à donner à son récit de jolies interprétations multiples.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Un couple d'amis fortuit et nécessaire, une fuite d'eau inordinaire, un langage détourné et réagencé pour percer certains mystères : une mystérieuse fête marseillaise du sens et de son recel.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/11/06/note-de-lecture-la-mesure-de-la-joie-en-centimetres-arno-calleja/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Chez lui on ne parlait jamais de moi il ne me posait jamais de question et j’aimais ne pas parler de moi à ce moment de ma vie je me sentais inintéressant en général et inintéressant en particulier en rapport à Benoit. Qui m’avait beaucoup impressionné depuis nos 13 ans comme je l’ai dit et à qui j’étais soulagé de ne pas parler de ma vie de magasinier célibataire à Marseille. Où je ne connaissais personne. Dans la ville. Et où j’avais peur. Une peur de sortir et particulièrement une peur de sortir le soir qui était une peur générale des gens et une peur particulière des filles et une appréhension à l’idée de rencontrer une fille et je n’aimais pas boire dans des bars de toutes façons. À ce moment de ma vie j’étais vierge et je ne vois pas le problème de l’écrire. Alors je ne lui parlais pas de moi et il ne le remarquait même pas. Séparer comme je viens de le faire les gens et les filles dans deux catégories est une façon étrange de percevoir l’altérité je viens de m’en rendre compte en l’écrivant. Parce qu’après avoir rencontré par hasard Benoit dans la rue d’Endoume et après s’être revus une seconde fois dans son studio je m’étais mis à écrire moi aussi dans un cahier à moi et en écrivant j’avais commencé de percevoir mon étrange façon de percevoir les choses. Quand je relisais. L’écriture me montrait mes façons étranges et mon orthographe fausse et ma difficulté dans les phrases et mon absence d’imagination. Par exemple je pouvais seulement décrire ma journée pour pouvoir faire une phrase. Je ne pouvais noter qu’une phrase descriptive de journée. Mais pas une phrase de pensée. Je ne pouvais pas décrire ma pensée en une phrase de pensée. Je ne pouvais écrire que des choses vécues et descriptibles de ma journée dans une phrase inintéressante mais que je me forçais pourtant de noter dans mon cahier. Écrire une phrase d’imagination ou de pensée ou de question je n’y arrivais pas. C’était un exercice. Je m’appliquais. J’avais tenu cet exercice d’écriture pendant 3 mois. Du jour qui avait suivi ma rencontre avec Benoit jusqu’à aujourd’hui. Mais aujourd’hui j’écris pour une raison différente. Une raison précise. On va comprendre pourquoi.
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J’avais proposé à Benoit après notre première retrouvaille de se retrouver ensemble à la mer aux Légionnaires pour se revoir une deuxième fois. Mais Benoit n’avait pas compris l’idée de se retrouver ensemble à la mer devant la mer pour se revoir. Benoit ne sortait jamais de chez lui. Ou si Benoit sortait de chez lui c’était j’imagine pour marcher sans flâner de chez lui à l’endroit d’arrivée. Et une fois arrivé à l’autre endroit d’arrivée faire ce qu’il avait à faire puis faire demi-tour et rentrer. À mon avis, Benoit n’avait pas l’idée de s’arrêter et de passer du temps à l’arrêt devant un paysage la mer par exemple. Aussi Benoit m’avait dit de nous voir plutôt chez lui plutôt. Dans son studio. Et c’était là que j’avais vu son studio et pour la première fois dans un coin le matelas qu’il déroulait le soir pour dormir dessus. Il me l’avait dit. C’était le studio du 6e étage du numéro 8 de la Turcon à Endoume. Je donne l’adresse précise de Benoit qui est le lieu où s’est déroulé ce que je vais raconter afin qu’on puisse vérifier ce que j’écris si l’on veut vérifier la véracité de tout ce que je vais raconter. Et les dates aussi si elles me reviennent je les donnerai. Benoit n’avait pas de table dans son studio il écrivait dans son cahier assis au sol le cahier appuyé sur ses genoux repliés. Dès la première fois que j’étais allé chez lui il avait écrit dans son cahier en ma présence dans son studio et je l’avais vu faire. C’est comme ça que j’avais su sa posture.
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