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Isabelle Tolila (Traducteur)
EAN : 9782277241096
309 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.53/5   30 notes
Résumé :
La Terre est moribonde : trop de plénitude, trop de confort. A bord du Wotan, cinquante hommes et femmes triés sur le volet — physiciens, généticiens, etc.-, ont pour mission de trouver un monde nouveau où puisse renaître l'humanité.
Les Terriens suivent avec passion cette expédition : c'est la survie de l'espèce qui est en jeu. Au-delà de quelques millions d'années-lumière, cependant, les moyens de communication classiques ne fonctionnent plus. Seule li... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Excellent mais j'ai eu du mal avec certains aspect de la fin ...

Si vous lisez ce roman ( ce que je vous conseille de faire ) et que dans la foulée vous lisez aussi , L'âge des étoiles de Heinlein , le temps passant , vous aurez probablement tendance à faire de ces deux romans , un seul et même texte ..

Je n'aime pas la fin de Starborne , je le la trouve un peu trop merveilleuse , mais le fait est que je ne peux m'empêcher de relire ce roman de façon assez espacée , de loin en loin ..
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C'est un des meilleurs de l'auteur à mon humble avis , un de ses quelques space opera ...

Une mission habitée , 50 personnes de mémoire , part dans l'espace pour rechercher une planète habitable et colonisable .
C'est une vision politique qui provoque le départ de cette mission :
Le but est de créer une nouvelle frontière et d'ouvrir la voie au rêve et ainsi offrir de nouvelles perspectives à long terme pour l'espèce humaine ...

Le roman ( qui est relativement court ) nous plonges dans un huit clos intense où l'intrigue implique des liens intimistes entre les membres de l'équipage . Des liens quelquefois tendus et trop intimistes au faire et à mesure que le temps passe .
Les rapports entre le capitaine et les différents membres de l'équipage , avec les équipes scientifiques ainsi que les équipes techniques sont finement posés et exploités par ce récit .

L'auteur a imaginé une télépathe qui est dédiée aux communications avec la terre et qui est le personnage principal du texte ...
Le temps passe , le vaisseaux se fragilise , le monde originel devient de plus en plus vague et les avis divergent pour ce qui est des objectifs futures de la mission .
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Les communications avec la terre se détériorent progressivement , la situation évolue . Cette dimension est un glissement plutôt que des passages brusques à des situations nouvelles ...
Le volet de l'exploration spatiale est construit de façons très soignées et incontestablement , c'est un voyage très marquant pour le lecteur amateur d'expédition spatiales de longue durée.
Le lecteur voit en effet du pays , grâce à l'auteur qui s'est solidement documenté sur la problématique assez spécifique de ce genre de contextes de vaisseaux mondes .

Les rapports changeants entre les membres d'équipage ... le fossé qui se creuse entre eux même et certains membres de l'expédition , ainsi que le fossé , qui se creuse avec la terre , en font un texte marquant que je regrette jamais de relire ...

Un autre texte très proche donc : L'Age des étoiles par Robert Henlein au livre de poche SF
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J'ai eu envie de lire ce livre après avoir lu la critique de jamiK et parce que j'avais déjà lu L'âge des étoiles de Heinlein. Les histoires sont à la base similaires (un équipage part pour trouver une nouvelle planète habitable et le lien est gardé avec la Terre grâce à des jumeaux télépathes) mais au final sont fort différentes.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance générale et les interactions entre les personnages. Les explorations préliminaires des planètes A et B étaient chargées d'un suspense palpable… j'ai trouvé ces passages assez angoissants (c'est tellement bien décrit).

Le personnage du capitaine est vraiment bien campé, j'ai juste regretté de ne pas connaître son nom.

J'ai trouvé la « version » de Silverberg beaucoup plus cohérente et interpellante. Au début du livre, le capitaine évoque le Ragnarok de notre monde (très actuel comme sujet) et qu'un autre sera probablement bâti sur ses cendres (excellent passage).

Dans son journal, il écrit : « Je dois en conclure que nous sommes une race entreprenante, jamais satisfaite de rien, même du plus merveilleux état de satisfaction. Il nous manque toujours quelque chose, même dans la perfection. Et la conscience de ce manque nous pousse sans cesse à chercher à le combler. » Pour le meilleur et surtout pour le pire !

À côté de cela, je n'ai absolument rien compris de la fin…

Quoi qu'il en soit, un très bon moment de lecture.



Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (16)
Challenge multi-défis 2018 (55)
Challenge 2018, l'année Robert Silverberg
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Il est clair qu'on peut faire un parallèle avec l'âge des étoiles de Heinlein. Il s'agit d'un voyage d'exploration, à la recherche de planètes habitables et d'un lien télépathique avec la terre par le biais de 2 jumeaux (jumelles pour le présent titre).


Silverberg caresse le doux rêve d'une humanité débarrassée de ses maux, où nationalité, « race » et croyance religieuse ne sont plus des sources de tensions, où la guerre, la misère et la souffrance ont disparu. Mais l'humanité se meurt. Se meurt de bonheur, car jamais satisfaite de rien. Elle cherche à combler ce manque, ce qui la pousse vers les étoiles pour affronter des mondes inconnus.


Si l'âge des étoiles est une sf jeunesse, Starborne est nettement plus adulte et l'on pourrait également faire un parallèle, plus sérieux avec Solaris de Lem.
Une sf intimiste, philosophique, introspective, un peu hard science, où l'on découvre la vie du Capitaine, ses relations avec son équipage et plus particulièrement avec Noëlle, l'une des deux jumelles. le côté « aventure » n'est pourtant pas laissé de côté et avec ses 300 trop courtes pages, Silverberg nous raconte une histoire d'exploration passionnante.


Cerise sur la gâteau : Ce livre m'a permis de redécouvrir le jeu de go (présent sur le vaisseau comme l'une de principales distractions pour l'équipage) et toute ses potentialités.
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Imaginez que nous ayons enfin réussi à anéantir tous les grands maux de l'humanité. Plus de guerre, plus de maladie... On vit enfin dans un monde en paix où il n'y a plus de souffrances pour personne. Notre monde idéal quoi !

Sauf que... dans ce cocon douillet où l'espérance de vie a considérablement augmenté, la population mondiale diminue, et pas qu'un peu. Au rythme où elle va, l'humanité risque de s'éteindre en quelques siècles seulement... Et oui, plus trop l'envie de s'embarrasser d'une descendance dans ce confort acquis.
Il a alors été décidé d'envoyer 25 hommes et 25 femmes dans une exploration spatiale, à la recherche d'une nouvelle planète habitable, où l'on espère que l'environnement nouveau donnera cet élan de vie qui manque tant aujourd'hui à l'humanité.

C'est donc le voyage de ces explorateurs que nous allons suivre dans ce roman, leur vie à bord du Wotan et leurs explorations. Point particulier à cette expédition, la communication entre le Wotan et la Terre se fait exclusivement par télépathie entre Noelle, membre de l'équipage, et sa soeur jumelle restée sur Terre...

Une aventure passionnante que de suivre les passagers du Wotan dans leur exceptionnelle aventure. L'auteur a su doser un savant mélange où s'alternent agréablement des passages descriptifs des personnages et leur vie à bord du vaisseau, avec ceux plus actifs et soutenus des explorations. L'ami Robert sait à merveille nous décrire les mondes visités. J'ai souvent frémi d'inquiétude devant l'inconnu auquel étaient confrontés nos explorateurs.
Les personnages et leurs relations sont également finement détaillés. On est témoin de leurs inquiétudes, leurs enthousiasmes et découragements face aux divers évènements qu'apporte ce voyage sans retour.
J'ai beaucoup aimé suivre le capitaine, le narrateur, ainsi que sa relation avec Noelle. On découvre un homme posé, déterminé sur sa mission, mais également pleins de doutes sur l'ambition de ce voyage et ses convictions antérieures. Il porte un regard dans les deux directions, sur ce que fut l'homme et ce qu'il doit devenir. Quelle est l'évolution attendue maintenant pour l'humanité ?

Silverberg fait une proposition plus qu'étonnante quant à cette évolution. Je dois avouer qu'il m'a un peu perdue sur les dernières pages. Mais cela n'enlève rien au plaisir que j'ai eu avec cette lecture qui fait maintenant partie de mes préférées de l'auteur !

Lu dans le cadre du challenge "2018, l'année Robert Silverberg..."
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50 personnes sont enfermées dans un vaisseau spatial, le Wotan, à la recherche d'une nouvelle planète habitable pour l'espèce humaine. Il est évident que si l'on recherche dans la SF de l'action, des délires imaginaires, on n'y trouvera pas son bonheur. Pourtant, les sorties sur les planètes, deux seulement, brèves, sont vraiment très réussies, au niveau des inventions, et ne sont en fait que des articulations, des ponctuations dans cet univers du huis clos. Ce qui se met en place ici, c'est une atmosphère de confinement, un jeu de relations entre les personnages. On suit donc les spéculations des membres de l'équipage, parfois sur des sujets banals, et à d'autres moments sur des considérations dans le style hard SF, où il est question de composition atmosphérique et chimique des astres,de déplacement à très grande vitesse… Ce côté hard SF est assez solide. L'intrigue tourne autour de deux personnages principaux, le capitaine, ascète, un peu froid, charismatique, l'esprit solide, et Noëlle, aveugle, gracieuse, énigmatique, presque iconique, et dont la télépathie avec sa soeur jumelle reste la seule liaison instantanée possible avec la terre. le Capitaine du vaisseau est élu pour un an. Silverberg nous embarque dans cette ambiance de huis clos avec talent, l'écriture est agréable, l'évolution bien menée, pas du tout dans l'esprit thriller, il s'attache plutôt à des détails, comme l'élection d'un nouveau commandant, la constitution des groupes d'exploration, et les parties de jeux de go. Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est justement cette vision sociale du groupe, avec la science en arrière plan, avec des personnages assez complexes, complets et emblématiques.. Mais évidemment, vers où peut bien nous mener un tel roman. La fin, je comprends très bien qu'elle soit nécessaire, elle ne pouvait aller que dans ce sens, mais j'avoue avoir été un peu décontenancé par l'aspect mystico-fantastique un peu trop idyllique et éthéré, et qui atténue mon enthousiasme.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
-Dans les temps anciens, poursuit-il, cette épreuve aurait été plus facile à surmonter. Nous aurions imputé au souhait des dieux, ou à celui d'un dieu en particulier, la mort prématurée de Marcus sur une terre étrangère et hostile, et nous serions retournés à nos tâches, confortés dans l'assurance que les voies des dieux sont impénétrables, qu'il n'y a pas à chercher d'explication au-delà de celle bornée, qui dit que ce qui est arrivé devait arriver. Ces temps étaient plus simples. Aujourd'hui nous ne comptons plus sur les divinités ; nous avons le choix entre trouver nos propres explications ou nous passer d'explications. Je vous recommande vivement la deuxième alternative. La mort de Marcus était un accident.
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Pauvre vieille Terre ! Toute l'ancienne misère n'existe plus, presque toute la souffrance non plus. -Et pourtant cela ne va pas. La maladie et la famine sont vaincues. La vie est sur le point de devenir éternelle. La guerre ne se rencontre plus que dans les livres d'histoire, un phénomène anthropologique lointain, une étrange pratique obsolète de nos ancêtres, comme le cannibalisme ou la saignée. Et pourtant, cela ne va pas ! Je passe en revue tout ce que je sais de l'histoire humaine – et j'en sais beaucoup, vraiment, les pestes, les massacres, tous les épisodes de torture pratiquée par pur amusement, les grandes et médiocres bassesses, le catalogue complet des péchés que Sophocle, Shakespeare et Strindberg comprenaient si bien – et je me demande pourquoi nous ne nous réjouissons pas plus de ce que nous avons atteint. Je dois en conclure que nous sommes une race entreprenante, jamais satisfaite de rien, même du plus merveilleux état de satisfaction.
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- Oui, dit le capitaine, frémissant maintenant, son esprit pris dans le puissant tourbillon des antiques images. "Un grand loup avalera le soleil et un autre loup la lune. Les étoiles disparaîtront des cieux. Les arbres seront arrachés, et les montagnes s'effondreront, et toutes les entraves, tous les liens seront brisés et déchirés. La mer jaillira au-delà de ses limites, et le serpent Midgard se réveillera et viendra arroser l'air et l'eau de son venin, et le loup Fenris brisera ses chaînes et avancera, la gueule grande ouverte, la mâchoire inférieure contre la terre et la supérieure contre le ciel. La peur sera partout dans le monde. Car ce sera le jour où les dieux verront leur ruine."

Il s'arrête, la bataille titanesque finale se déroulant dans sa tête, Thor tuant le serpent mais mourant lui-même de son venin, et le loup dévorant Odin, juste avant d'être égorgé par Vidar, et le démoniaque Surtr jaillissant de Muspelheim et répandant le feu sur la Terre. Mais il ne dit plus un mot. Il trouve qu'il a suffisamment monopolisé l'attention. Et l'obscurité arctique a commencé à cerner son esprit. La glace, les ténèbres, les loups voraces s'abattant sur le monde en flammes. Et la Terre de ses ancêtres vikings est si lointaine, flottant dans le vide de la nuit, tournant éternellement sur son axe, quelque part derrière lui - un point, un grain de sable. Rien. Tout.
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Il nous manque toujours quelque chose, même dans la perfection. Et la conscience de ce manque nous pousse sans cesse à chercher à le combler.
C'est ce qui a causé les massacres et toutes ces atrocités – le sentiment, même chez nous ancêtres primitifs, que quelque chose devait être comblé, par n'importe quelles méthodes disponibles, si rudes fussent-elles. Nos méthodes se sont humanisées et ont gagné en efficacité au fur et à mesure que nous nous civilisions mais ce besoin, cette avidité, nous travaille encore. Et nous a maintenant poussé vers les étoiles pour affronter des mondes inconnus.
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L'amour et la gratitude sont deux choses différentes; on ne tombe pas amoureux en retour d'une aide reçue.
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Vidéo de Robert Silverberg
Ancienne colonie, la planète Belzagor a été rendue à ses deux espèces intelligentes. Des scientifiques décident d'assister à leur rituel secret, la cérémonie de la renaissance... Dessin : Laura Zuccheri Oeuvre originale : Robert Silverberg Scénario : Philippe Thirault
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