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sur 621 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans un Moyen-Âge fantastique, on découvre, en même temps que l'empereur Charlemagne, un chevalier bien étrange.
Revêtu d'une armure d'un blanc immaculé, Agilulfe Bertrandinet des Guildivernes et autres de Carpentras et Syra refuse de montrer son visage. Et pour cause, il n'en a pas, pas plus qu'il n'a d'enveloppe charnelle. Agilulfe n'est que la concaténation des volontés et des certitudes en la sainteté de la cause chrétienne qui donnent corps à cette armure vide.
Évidemment, il est, au moins au début, dénué de tout sentiment et n'existe qu'au travers de sa rigide intransigeance et de sa minutie dans l'application des codes et des procédures.
Il se voit flanqué par Charlemagne d'un écuyer qui est sa parfaite antithèse, sa moitié manquante. Alors qu'Agilulfe sait qu'il n'existe pas, Gourdoulou existe mais ne le sait pas.
On suit avec plaisir ce drôle de binôme dans sa quête pour retrouver la reine Sofronie. Sous la plume de soeur Téodora, on vit d'incroyables aventures et on re contre le jeune Raimbaut, venu venger la mort de son père et trouver un sens à son existence, et une femme chevalier, Bradamante, dont on découvre à la toute fin la véritable identité.
Italo Calvino nous emporte dans un tourbillon fabuleux et surréaliste où on suit en même temps avec plaisir ces aventures légères tout en étant incité par l'auteur à une réflexion plus profonde sur le sens de l'existence.
Un très beau conte et un excellent moment.
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Sous l'aspect d'un roman de chevalerie, il s'agit d'un conte philosophique plutôt déroutant qui veut nous amener à réfléchir sur l'être et le paraître, le vrai et le faux.

Le chevalier Agilulf est un des meilleurs éléments de l'armée de Charlemagne, il a une magnifique armure blanche étincelante, mais il a la particularité de ne pas avoir de corps, son armure est vide. Il compense son inexistence physique par un esprit très pinailleur que ses collègues n'apprécient pas, surtout quand il remet en question les aspects légendaires de leurs exploits. Même l'empereur est agacé par son caractère et lui confie de nombreuses petites tâches très ennuyeuses pour le décourager, mais Agilulf a un sens du devoir à toute épreuve et s'en acquitte parfaitement.

On lui donne comme écuyer Gourdoulou, un homme qui existe mais ne le sait pas, s'identifiant à tout ce qui l'entoure, ce qui donne une scène très amusante quand il croit être un canard. L'écuyer est très connu tant des chrétiens que des sarrazins, au contraire d'Agilulf. le jeune Raimbaud rejoint l'armée impériale dans le but de venger son père, puis se retrouve sans but une fois son projet accompli par le plus grand des hasard. Il tombe rapidement amoureux de Bradamante l'intrépide guerrière déguisée en chevalier, qui elle n'aime que l'insaisissable Agilulf. Mais un jour un chevalier anglais remet en cause le premier exploit d'Agilulf, celui qui lui a donné son titre de noblesse. Tous deux s'embarquent pour des aventures rocambolesques. afin de prouver leurs affirmations.

Ce roman peut être lu à différents niveaux, du simple roman d'aventures à la fable philosophique. Les apparences ne sont pas toujours ce qu'on croit. le texte est agréable à lire, il y a beaucoup d'humour et passablement d'absurde. Tous les personnages sont pris dans la dialectique de l'être et du paraître chacun à leur manière. Un classique de la littérature italienne que j'ai eu grand plaisir à redécouvrir.
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Esprit es-tu là ?
Troisième volet de la série de contes intitulée "Les ancêtres", nous voici ici au temps de Charlemagne et des guerres continuelles entre les preux chrétiens et les infidèles mahométants. Dans ces temps, Agilulfe, un chevalier, combattait dans une armure blanche, immaculée. Mais dans cette armure, point de chevalier.

Et pourtant, s'il n'a pas de corps il a un esprit et représente l'ordre et la perfection en toute chose. Mais la guerre est également omniprésente avec tout le chaos ordinaire qu'elle entraîne. C'est un roman chevaleresque, et au détour des pages, on croise des personnages haut en couleur, toujours à la recherche de ce quelque chose qui caractérise l'existence.

Si le texte est d'une écriture très abordable, c'est le sens profond qui est plus difficile à découvrir. L'auteur emporte le lecteur dans ces aventures abracadabrantesques avec humour et poésie, grâce à une construction parfaite et un rythme haletant.

Si Agilulfe ne connaît pas la fatigue car il n' a pas de corps, le lecteur, lui, ne se lasse pas car il est pur esprit.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Acheté lors des vacances à Rome (je ne pouvais décemment pas repartir d'Italie sans ce classique), fini depuis quelques jours déjà, je n'avais pas encore pris le temps de rédiger mon avis sur le chevalier inexistant d'Italo Calvino.
C'est ma toute première rencontre avec l'auteur. C'est l'un des plus chouettes aspects du challenge solidaire, on fait plein de nouvelles découvertes, on trouve des pépites que l'on n'aurait jamais lues sans ce challenge.

Le chevalier inexistant nous plonge dans un Moyen-Age fantastique. Italo Calvino reprend le genre du roman de chevalerie pour mieux faire passer son message sur l'être et le paraître.

Agiluf est un chevalier plein de noblesse, de belles valeurs, il incarne LE chevalier. Mais ce n'est pas seulement pour ses grandes qualités qu'Agiluf se fait remarquer par Charlemagne quand celui-ci passe en revue ses troupes. Non, c'est pour une raison bien étrange. Agiluf est là mais ne l'est pas. Rien dans son armure. Il parle, il enchaîne les exploits et pourtant il n'a pas de corps. Existe-t-on sans corps ? Il semblerait que oui.
Agiluf se verra accompagné par un écuyer en tous points son opposé. Gourdoulou est bien là lui, il a bien un corps mais est totalement dénué de conscience (la scène avec les canards est juste hilarante). Faut-il savoir que l'on est pour être ?
Dans ce roman aux allures de conte philosophique on rencontre également Raimbault venu venger la mort de son père et Bradamante, une jeune guerrière pleine de fierté et d'orgueil.
Raimbault tombe follement amoureux de Bradamente qui, elle, ne voit que par Agiluf.
Tous vont nous embarquer dans une aventure des plus rocambolesques.

Ce fut une lecture étrange et merveilleuse.
Italo Calvino m'a totalement envoyée au Moyen-Age, j'ai retrouvé tout le bonheur que j'ai pu éprouver en lisant Chrétien de Troyes mais avec de l'humour, de la malice et une pointe de philosophie en plus.
La plume est totalement accessible contrairement à certains classiques et je lirai un autre titre de l'auteur avec grand plaisir.
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Un très charmant conte philosophique mais très loufoque.
le titre est explicite: Calvino va bien mettre en scène un chevalier Agilulfe (un nom à coucher dehors et encore je vous laisse découvrir la suite du patronyme) qui n'existe pas, entourés de personnages non moins étonnants et une intrigue qui laisse rêveur.
Bref Agilulfe est un beau chevalier à l'armure blanche, au panache arc en ciel ( peut-être un précurseur des LGBT ? ) porteur d'un écu avec blason à motifs récursifs ( qu'on appelle effet Droste ou « vache qui rit » chez nous) qui laisse supposer une certaine profondeur de l'individu bien que.. l'armure soit vide et animée
Parfait chevalier et pointilleux sur les faits et donc un peu casse-pied ce qui lui vaudra une mise à l'épreuve. le  « vaillant chevalier qui n'est pas manchot » comme dirait P.Perret va arpenter notre douce France (et l' Océan à la manière de Nemo) à la recherche d'une dame

Gourdoulou (aux mille noms, gouilloussouf pour les sarrasins) pittoresque écuyer qui « existe sans se douter » dixit Charlemagne contrairement à Agilulfe son maître qui « doute sans exister » dixit le même. Pittoresque car doué de mimétisme (on pense aux geckos mais là non on est plutôt dans le canard ou le poirier): un sujet idéal. Okayyyyyyyy

Bradamante guerrière à la lance redoutable et amante forte et passionnée qui ne peut que chercher l'amour qui n'existe pas.

Deux jeunots en apprentissage de la vie , recherche de parentèle, d'amour, de vengeance, de Graal qui vont se trouver à la croisée des chemins et entraînés de fait dans le sillage d'Agilulfe

Soeur Théodora barde cloîtrée qui doit conter par pénitence la bataille qui se déroule sous ses yeux et une histoire qui lui échappe un peu. Pleine d'interrogations devant sa page blanche mais pourtant écrivaine féconde en imagination elle nous glisse ses méditations et pensées subtiles


Sans vouloir trop en dire car le roman est court (trop même) il m'a fallut quand même présenter ces personnages hors du commun car ils le méritent et Calvino aussi
Ils m'ont fait penser à Don Quichotte avec Pancha abracadabrantesque personnage le plus ancien, parfois aussi à Godefroy Amaury de Malefète, comte de Montmirail, d'Apremont et de Papincourt, dit « le Hardi » , capitaine de Louis VI le Gros (là je n'ai pas lésiné sur le patronyme) des « visiteurs » avec Jacquouille, dit « la Fripouille », au chevalier noir des Monty Python Une brochette de personnage improbables hauts en couleur et disons-le très sympathiques et inoubliables
Une jolie satire des contes anciens de surtout de la vie des hommes et femmes pris dans le tourbillon de la vie, pleine de sensibilité et très juste.

Voilà une bien belle fiction au sens premier du terme c'est à dire une oeuvre d'imagination : la vraie

Pouah ! Ça puire bon !
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Oyez, oyez bonnes gens, soeur Théodora va vous conter la geste du bon et vaillant Agilulf Edme Bertrandinet des Guildivernes et des Autres de Carpentras et Syra, chevalier de Sélimpie Citérieure et de Fez, accompagné de son brave écuyer Gourdoulou, à moins que ce ne soit Homobon, ou peut-être Martinol, enfin cela dépend de l'endroit où l'on se trouve !
Quoi qu'il en soit, ces deux là étaient faits pour se rencontrer. Songez donc, il est logique qu'un être dépourvu de forme soit accompagné d'une forme dépouillée d'être. Vous me suivez, n'est-ce pas ?
Et bien entendu, ils vont vivre de guerrières aventures sans queue ni tête, à l'époque de Charlemagne l'empereur à la barbe fleurie, qui était totalement imberbe au demeurant !
Pourfendre le maure, traquer l'infidèle, délivrer la belle opprimée, voilà les nobles tâches que devra, entre autres, accomplir le preux chevalier !

Ah que voici une aimable farce, un joli conte, ou encore une bonne et belle fable dont nous réjouit le coeur le sieur Italo Calvino et ce, avec une verve truculente doublée d'une imagination délirante, dans un Moyen-Age de pacotille.
Mais comme dans toute fable qui se respecte il y a beaucoup plus que les fantaisies dont nous régale l'auteur, le lecteur pourra y trouver matière à réflexion sur le sens de la vie, la portée de nos décisions, la responsabilité de nos actes, la conquête de notre indépendance, les dérives sectaires ....
A lire en souriant et méditer !
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Imaginez Charlemagne, l'Empereur des Francs à la barbe fleurie, en train de passer ses troupes en revue au début du 9ème siècle. Nous sommes à Paris, les troupes sont rassemblées dans un ordre impeccable et chaque chevalier à la tête de ses troupes, soulève son heaume, annonce son nom et cite les gloires de sa famille ainsi que ses hauts faits d'armes.

Tous s'exécutent, recevant en général un petit mot bienveillant de Carles, tous sauf un.
Celui-là refuse de montrer son visage et décline ses nom et titres : Agilulfe Bertrandinet des Guildivernes et autres de Carpentras et Syra, chevalier de Sélimpie Citérieure et de Fez ! Ouf ! Son identité est mieux nourrie que sa personne car... sous l'armure immaculée, rien ! Ni corps ni visage.
Placide, Charlemagne enregistre cette bizarrerie et poursuit le passage en revue de ses troupes.

Ainsi commence cette étrange aventure, qui mêle roman de chevalerie, roman courtois, roman picaresque, épopée, quête du Graal, histoire d'amour saugrenue et fantastique.
Les personnages y sont truculents, inquiétants, toujours surprenants. Un jeune chevalier à l'initiation laborieuse, Raimbaut, rencontre un étrange garçon soi-disant fils des chevaliers du Graal (tous, ensemble!), se place sous l'autorité du Chevalier-sans-figure Agilulfe, s'éprend d'un chevalier mystérieux qui s'avérera être une paladine du nom de Bradamante, sulfureuse et pleine de promesses.

Mais d'où peuvent bien sortir tous ces personnages loufoques ? En fait, ils vivent sous la plume effrénée d'une religieuse, soeur Théodora, qui n'a pas fini de nous surprendre.
Déjanté, plein d'humour et de vie, ce roman est un vrai plaisir de lecture ! A charge pour le lecteur de réfléchir aux non-dit du livre, en fait une critique de certains travers de notre propre société.
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Agilulfe Edme Bertrandinet des Guildivernes et autres de Carpentras et Syra est un soldat de l'armée d'un Charlemagne vieillisant. Tout le ressort de l'histoire tourne autour du fait que ce chevalier au nom improbable, n'existe pas. C'est une coquille (ou plutôt une armure) vide. Il est donc inhumain, mais aussi surhumain : il n'a aucune faiblesse humaine, il fait semblant de participer aux banquets et ne fait que travailler, inspecter les autres soldats, rapporter leur petits méfaits ou arrangements avec la dure vie de la garnison. Bien entendu il ne dort jamais.Tout cela fait que Agilulfe est détesté de ces contemporains.

Gourdoulou, l'écuyer que Charlemagne lui octroie, est son opposé : il vit, respire, dévore la vie à pleine dents, séduit les damoiselles mais a dans la tête à peine la conscience d'un petit pois, il se prend régulièrement pour un canard, un papillon.... alors qu'Agilulfe ne "vit" pas mais réfléchit énormément.

Un jour, le titre de chevalier d'Agilulfe est remis en cause. Celui ci doit partir à l'autre bout du monde pour retrouver la princesse Sofronie qui pourra attester du fait que Algilulfe a bien eu trente ans auparavant un comportement exemplaire et qu'il mérite bien son titre.

J'ai beaucoup aimé le ton burlesque indiqué dans la quatrième de couv. Les personnages se croisent sans se rencontrer : la guerrière Bradamante, Raimbaut un jeune homme qui veut venger son père tué par un émir, (il finit par y arriver mais sans panache et se trouve ainsi bien ridicule). Raimbaut tombe amoureux de Bradamante alors qu'elle même se consume pour Agilulfe, le chevalier qui n'existe pas.

J'ai bien aimé également les chapitres où c'est une nonne, Théodora, qui raconte la quête d'Agilulfe. En particulier les passages, qui mettent bien en évidence toutes les difficultés de coucher sur papier une histoire qui se déroule sous les yeux de l'écrivain, faire partager au lecteur cette émotion n'est pas toujours évident.

Enfin, la guerre et ses combattants sont souvent tournés en ridicule , d'une façon fine et subtile

En conclusion : j'ai beaucoup aimé ce conte philosophique dans la droite ligne du "Baron perché" et du "Vicompte pourfendu" à la fois léger et qui fait réfléchir, loufoque et grave.


Lien : http://l-echo-des-ecuries.ov..
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C'est un conte burlesque, je ne vois pas d'autre manière de le qualifier, que ce Chevalier inexistant d'Italo Calvino. le conte (son thème, son but), on en suit le fil au début, du moins le croit-on.

L'homme parfait, celui qui montre tant de bravoure en toute chose, qui n'échoue jamais et réussit tout à la perfection, mais aussi applique toutes les règles, tous les principes, tous les préceptes, même les plus absurdes, n'existe pas. du reste, quand il se manifeste sous la forme du chevalier inexistant, il agace ses comparses, qui l'évitent et l'ignorent. Et, au fond, le détestent. Car ce parangon de vertus n'a aucune empathie pour son prochain. Se tenant sur le droit fil de l'exact vérité des circonstances et des faits, dénué d'humour et de souplesse, il est d'une froideur mortelle, incapable de sentir ni l'amour ni l'amitié d'autrui. En un mot, il ne vit pas.

Il a son exact opposé. Son écuyer Gourdoulou vit tout et adhère à tout ce qui l'entoure. Etre fantasque et sympathique, il est tant attiré par la vie qu'il s'y vautre sans retenue et s'y perd. Si le chevalier sait qu'il n'existe pas, Gourdoulou ne sait pas qu'il existe. L'un a une conscience trop aigüe de lui-même, qui ne le rend pas heureux, l'autre en manque dramatiquement, et ne peut profiter de son bonheur d'être.

On aurait pu s'arrêter là. Mais Calvino complexifie son petit théâtre. Il y a aussi l'apprenti chevalier Raimbaud qui admire celui qui n'existe pas, rêverait d'être comme lui, et va de déception en déception en tentant de gagner son amitié. Et puis, pour boucler la boucle, il y a encore Bradamante, femme guerrière, amoureuse de celui qui n'existe pas. Amoureuse d'une image, donc, et non d'un homme, perdue dans sa croyance que cet homme idéal, fantasmé et rêvé, existe bel et bien en la personne du chevalier inexistant.

Je vous passe Thorrismond et Sofronie, qui surgissent au milieu du récit pour le relancer (il en avait un peu besoin…) et qui, de fil en aiguille, dénouent un imbroglio dans un twist final digne d'une pièce de boulevard. La toute fin amène notre Bradamante, en un nouveau twist, à comprendre que l'homme idéal n'existe pas (de fait, le chevalier inexistant, etc, mais je crois que vous avez compris…) et de se tourner enfin vers le jeune Raimbaud, qui est un homme véritable avec toutes ses imperfections, mais qui fera bien l'affaire.

J'ai lu cette trilogie d'Italo Calvino (le vicomte pourfendu, le baron perché, le chevalier inexistant) au début des années 80, à une époque où on portait aux nues ces courts récits. J'avoue avoir été un peu déçu. Je me suis ennuyé. le texte a vieilli. Il n'a pas la force que je croyais y voir dans ma jeunesse, ou bien j'ai perdu la capacité de percevoir cette force. Allez savoir.
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Agilulfe Bertrandinet des Guildivernes est un preux paladin de l'empereur Charlemagne, très à cheval sur la discipline, sur les règles et la bonne tenue des armées en campagne, rien ne lui échappe. L'homme est un brin pédant et pontifiant malgré sa courtoisie et la dévotion exquise qu'il porte pour le sexe faible. Une particularité et non des moindres est que ce chevalier est inexistant en ce sens qu'il est privé de corporéité, sous l'armure étincelante, personne. Très conscient de ses prérogatives, il est un jour mis en difficulté lors d'un banquet à propos d'une question de la plus haute importance et qui pourrait mettre en cause tous ses titres; ni une ni deux Agilulfe enfourche son destrier et s' en va par monts et par vaux accompagné de Gourdoulou, son idiot d'ecuyer, défendre son honneur en péril.

Derrière cette histoire sympathique et haute en couleur Italo Calvino, dans ce troisième volet de la série nos ancêtres, aborde des sujets inhérent à la condition humaine, comme la mort et la vie, l'identité et l'altérité, l'amour et l'écriture. Distrayant et subtil.

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