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4,02

sur 12464 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
D'un ton neutre et le plus objectif possible, le narrateur de cette histoire va nous raconter l'épidémie de peste qui va s'abattre sur la ville d'Oran.

Il y aura Rieux, le bon médecin qui courra de maison en maison pour soigner et diagnostiquer les nouveaux patients. Rambert le journaliste épris d'une femme, qui cherchera à la retrouver, quitte à déjouer les lois. C'est un Tarrou qui écrit et consigne tout, jusqu'au vieillard devant son hôtel qui crache sur des chats errants. La Peste, c'est Grand qui n'arrive pas à trouver la meilleure formulation de phrase pour la toute première ligne de son roman. Et un Cottard, qui, après une tentative de suicide, reprendra goût à la vie pendant le fléau.

Avant d'être une parabole de l'invasion nazie sur les terres françaises, La Peste, grâce à ses réflexions philosophiques, nous amène à réfléchir, analyser, décortiquer plusieurs sujets de société. C'est cela qui rend Camus aussi grand, ses textes foisonnent de multiples interprétations, les vérités se bousculent, faisant de lui un des auteurs les plus intéressants à lire.
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Ce roman m' a épaté pour sa clairvoyance.
Mon regret est de pas avoir lu avant le premier confinement.
Après cette lecture, mon regard sur les rats à changer.
Cette bête est aussi le symbole que le monde est bien vivant.
Beaucoup de choses, que l'histoire raconte vont se passer de la même manière concernant le confinement et aussi le dé confinement.
L'angle de la narration est aussi avant.
Ce livre a faire partager car ces nombreuses analyses sont toujours d'actualité en ces temps ou l'épidémie de covid 19 n'est hélas toujours dernière nous.
Verra t on dans les prochaines années de monuments pour commémorer les décédés de cette maladie?
L'auteur est génie.
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Existait-il meilleur moment pour lire la peste qu'en pleine période de confinement ? J'ai lu ce livre dans un contexte très particulier qui marquera a jamais ma lecture.
Dans ce roman, nous suivons jour après jour, mois après mois, le quotidien d'une ville mise ne quarantaine, à cause d'une épidémie de peste.
A partir d'un petit échantillon de personnages, nous décryptons avec précision l'éventail des réactions psychologiques et prises de décisions des Hommes, face à un événement menaçant. Ce livre est transposable à de multiples contextes (conflits armés, injustices, ...), Albert Camus, très doué pour la parabole, nous livre un texte instructif et toujours d'actualité.
L'Homme sera capable du meilleur comme du pire en situation extrême, la peste est le long récit d'une ville à l'agonie et de l'ambivalence humaine.
Une très bonne lecture de quarantaine qui vous fera relativiser.
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Un matin d'avril 194X, le docteur Rieux fait une découverte étrange : un rat mort sur le pas de sa porte. Il prévient le concierge de l'immeuble. Quelques jours plus tard, des milliers de rats sont trouvés morts, sans raison apparente. La ville s'empresse de tout nettoyer. La maladie vient bientôt frapper, avec le concierge pour première victime.

Camus, nous montre l'homme prisonnier de ces habitudes, incapable de réagir face à l'inconnu. C'est une oeuvre satirique, il critique, l'administration, incapable de prendre les décisions adéquates, les journalistes qui orientent l'information, et le déchainement fanatique de la religion. Il souligne, le courage des hommes et leur lâcheté
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A l'heure où Ebola effraye une bonne partie du globe, le roman de Camus se veut encore d'actualité. Mais cet écho n'est pas le seul, loin de là.

L'histoire se déroule dans la petite ville d'Oran dans les années 1940. Avant de toucher les hommes, la peste touche les rats. Si le docteur Rieux, l'un des personnages principaux, voit là une raison suffisante pour s'inquiéter et prendre les premières mesures, ce n'est pas l'avis des responsables qui estiment que l'on doit être sûr de la menace avant de faire quoi que ce soit. D'un côté nous est présenté un personnage humaniste de l'autre le relâchement des autorités face à ce que le docteur considère comme un problème.

Cette première lecture est donc littérale, la peste est une menace réelle devant laquelle les autorités ferment les yeux. Est-ce le cas avec Ebola ? La question se pose.

La Peste peut aussi se comprendre comme la métaphore du nazisme, et plus encore, la métaphore des engouements que peuvent susciter les idéologies extrémistes. Ici le nazisme est pris en compte car le roman a été publié durant la guerre mais cela marcherait aussi bien avec le communisme. Comme pour le nazisme, certains personnages - comme Cottard - pactisent avec l'ennemi pour en tirer profits.

Le roman est globalement pessimiste, pesant et lourd. Camus n'épargne pas le lecteur avec ses hypotyposes désespérantes de la ville. Si ce n'est du mal dont il question, il s'attarde à décrire les exécrables conditions météorologiques qui semblent s'allier avec la peste. de la canicule à la grêle en passant par les couleurs jaunâtres d'un paysage dévasté par la pluie chaude, tout se rapporte à la désolation et le désespoir. Plus d'une fois, on referme le livre entre deux chapitres avec le goût amer de la mélancolie.

Le roman s'apprécie donc comme une tragédie, c'est-à-dire à travers le prisme de la catharsis (purgation des passions par leurs représentations) et grâce à ses multiples échos.
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On y retrouve l'incertitude et le sentiment d'impuissance, l'immobilité liée au confinement, le manque de liberté et l'ennui ; le danger proche qui engendre la peur, la peur de l'autre, du corps, la répulsion et le désir pourtant d'un rapprochement dans la douleur, la frustration.
Les comportements changent.
Il y a l'inconscience ou la panique, le repli sur soi ou la folie, la résignation.
Certains défauts sont exacerbés : l'hypocrisie, la dissimulation, la délation, la corruption, le trafic, le désir de jouissance immédiate, l'égoïsme, l'oubli.
Les inégalités ressortent au lieu d'être effacées.
Le retour à la foi ou à des valeurs humanitaires fait surgir en revanche des qualités comme l'empathie, la serviabilité, l'investissement, l’engagement, le don de soi, la discipline, la dignité, la ténacité, etc.
Et la sympathie: un chemin vers la paix.
plus sur anne.vacquant.free.fr/av/
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C'est la troisième fois que je lis ce classique. La première fois, je devais être au lycée, en première L. J'avais été touchée par l'humanisme de ce roman. J'avais apprécié le parallèle avec la seconde guerre mondiale. La seconde fois, je devais être en fac de lettres. Je m'étais attachée à l'écriture de Camus. La troisième fois, j'ai simplement apprécié le roman en général.

Ce que j'aime chez Camus c'est sa capacité à peindre la société dans laquelle il vit, le tout avec beaucoup de simplicité. L'auteur sait disséquer la société. C'est un roman très scientifique. Camus dresse un portrait de la maladie, de cette Peste qui réduit Oran à néant. Mais c'est surtout une réelle dénonciation du nazisme à laquelle se livre Camus. Chaque personnage présente une réaction différente face à ce fléau : le docteur Rieux qui se bat au quotidien, Cottard profite de la situation, Tarrou risque sa vie pour aider les malades alors qu'il n'est pas de la ville, Rambert qui cherche à fuir, Grand qui supporte, le Père Paneloux qui se pose beaucoup de questions.

C'est un grand texte que tout le monde devrait lire au moins une fois.

On ne ressort pas indemne de cette lecture.
Lien : http://lesbavardagesdesophie..
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Au collège, j'étais passé au travers d'Albert CAMUS.J'ai donc attendu une cinquantaine d'année pour m'y mettre volontairement -et la Peste -parce que la situation s'y prête.D'abord la lecture de ce livre est ardue, voire complexe. Neanmoins ,je lirais un autre titre de l'auteur .
Pour faire court et un parallèle avec la pandémie actuelle, tout est dit dans cette oeuvre.
Les sentiments les plus altruistes, les plus nobles autant que les manoeuvres les plus vils dont ici dépeints.
Je ne retiendrai que l'entraide,la solidarité et le sacrifice.
"Il y'a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser"
C'est certainement ce que l'on retiendra lorsque la crise sanitaire d'aujourd'hui sera terminée.
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C'est un relecture car ce roman a plusieurs fois croisé ma vie et moi la sienne. A Oran, dans les années, quarante, les rats disparaissent...Bientôt, on tombe malade : c'est la peste. D'abord peu prise au sérieux, la maladie se fait entreprise de mort et saisit tous ceux qu'elle convoite. Les saisons passent et enfermés dans leur ville, les Oranais ont peur mais pas seulement...Car la peste exacerbe leur sensibilité, les rend plus craintifs certes mais plus sensibles aussi et parfois plus audacieux...Puis l'épidémie quitte la ville, aussi radicalement qu'elle y était apparue.
Je ne risquerais pas à faire une analyse d'une oeuvre déjà si lue et commentée. Je retiendrai de cette aventure qu'est la lecture de la Peste , certains passages : la mort du fils du juge en premier lieu et celle de Tarrou en second. Et bien sûr, celle de l'ecclésiastique Paneloux. La rémission de la maladie chez Grand et chez Cottard et la folie qui frappe ce dernier. Et puis tout ce qui est dit sur l'amour conjugal ou maternel, les peurs humaines, la dignité et la fragilité. A ce titre, c'est un extraordinaire roman sur la condition humaine et la recherche de la dignité.
Texte magnifique dans son écriture et fort métaphoriquement.


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Bien entendu, la lecture est à mettre en perspective de la Covid 19. Je n'avais jamais lu ce livre et au delà bien sûr du parallèle facile à faire avec nos évènements récents ( et hélas encore présents) , Albert Camus nous dresse un tableau saisissant de la ville d'Oran et met en tension quelques personnages que l'épidémie met en tensions.
C'est fort, bien écrit, ca fait réfléchir aussi sur le role de la médecine et de la religion….sans donner ni leçon, ni solution toute prête à avaler.
un beau moment de lecture et de réflexion.
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