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sur 12462 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je dois reconnaître que je suis souvent passée à côté des oeuvres d'Albert Camus, notamment de L'étranger qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Mais un jour, un copain critique littéraire m'a dit la chose suivante : « Si tu passes à côté d'un chef d'oeuvre, c'est le chef d'oeuvre qui a raison ». J'ignore si cela est vrai, mais je trouve ça intéressant. Et déroutant. Alors forcément, pendant cette pandémie de coronavirus, je me suis dit qu'il était temps de me plonger sérieusement dans… La peste et de renouer avec Camus.

Albert Camus a un parcours assez connu, que vous avez peut-être étudié au lycée. C'est un homme qui force l'admiration car c'est un homme de convictions et d'actions. Je ne vais pas vous retracer sa vie ici, d'autres l'ont (tellement bien) fait avant moi. Retenez en gros que c'est un auteur français du début du XXème, né en Algérie, résistant de la 2nde Guerre Mondiale, luttant contre les inégalités, les caricatures, et les idéologies « qui détournent de l'être humain ». Il reçoit le Prix Nobel de la Littérature en 1957 pour ses oeuvres du cycle de la révolte (des oeuvres qui ont pour but de montrer que l'absurde peut entraîner une révolte positive qui pousse à l'action). Il meurt très jeune, à 47 ans, d'un accident de voiture.

La peste, paru en 1947, est l'un de ses énormes succès. Vendu à plus de 2,5 millions d'exemplaires, il est le 3ème roman le plus vendu de tous les temps chez Gallimard, derrière le petit prince et L'étranger (!). J'ai donc ouvert, comme des millions de personnes avant moi, un mastodonte de la littérature, durant une période qui me semblait intéressante pour le découvrir : celle d'une pandémie.

Le roman se passe à Oran, dans les années 1940. La ville, effervescente, remarque l'apparition en nombre massif de rats morts dans les rues et les halls d'immeubles. Puis surgissent quelques cas de malades dont les symptômes laissent envisager une maladie déjà connue de l'homme : la peste. Il faudra par la suite peu de temps pour en être certain : la ville connaît une forte épidémie, elle doit être fermée au monde extérieur et prendre le temps d'enrayer le fléau, si toutefois elle y parvient. Il semblerait que Camus se soit inspiré de quelques cas de peste ayant eu lieu en Algérie les années précédentes pour nourrir sa fiction.

Comme j'ai découvert ce roman en pleine épidémie, je n'y ai pas cherché d'analogie avec un autre sujet. Pourtant, La Peste se veut une analogie du nazisme (la peste brune) qui gagne du terrain en Europe. Cela est validé par l'auteur lui-même dans un courrier adressé à Roland Barthes : « La Peste, dont j'ai voulu qu'elle se lise sur plusieurs portées, a cependant comme contenu évident la lutte de la résistance européenne contre le nazisme. La preuve en est que cet ennemi qui n'est pas nommé, tout le monde l'a reconnu, et dans tous les pays d'Europe. Ajoutons qu'un long passage de la Peste a été publié sous l'Occupation dans un recueil de Combat et que cette circonstance à elle seule justifierait la transposition que j'ai opérée. La Peste, dans un sens, est plus qu'une chronique de la résistance. Mais assurément, elle n'est pas moins. ». Ainsi donc, les réactions des personnages sont à interpréter doublement : d'un côté comme des personnages du roman, qui rencontrent la peste, la maladie ; de l'autre, comme une analogie de nous, citoyens, face aux menaces totalitaires & meurtrières. Ici, toutes les analogies sont bonnes à faire ! Aussi bien avec nos gouvernements en temps de guerre qu'en temps de coronavirus : Au début, les représentants de l'État ne prennent pas la menace au sérieux, les dispositions prises sont ridicules face au danger qui se profile. Puis vient le temps de la compréhension plus fine de ce qui se joue : la peur, les mesures plus sérieuses. Idem pour nous, citoyens. Il y a les résistants de la première heure, qui mesurent tout de suite ce qui se passe, et qui vont consacrer des années d'énergie, quitte à mourir, pour lutter. Il y a les fuyards, les lâches, qui veulent quitter la ville fermée au monde extérieur, pour sauver leur peau, laissant les autres derrière. Il y a les tardifs, ceux qui croient que ça va aller, avant de comprendre que ça n'ira pas mieux sans une action collective. Il y a les méprisants, les dédaigneux, qui n'ont peur de rien, « même pas peur », et qui finissent malheureusement souvent par tomber malade. Et puis, évidemment, il y a les traitres, qui dénoncent les pestiférés, les exclus, de peur de l'attraper eux-mêmes.
Vous l'aurez compris, il y a de quoi s'interroger sur la nature humaine, et sur notre capacité individuelle à entrer dans l'action.

Bien que je trouve l'analogie puissante, les différentes positions finement décrites, et la modernité indéniable, je me suis ennuyée en lisant cette oeuvre. Ce chef d'oeuvre dont je suis passée à côté. Pas facile d'assumer que je n'ai pas « adoré » La peste et que franchement, j'ai fait un effort pour le finir. Je pense que l'écriture particulière de Camus ne m'embarque pas, je ne sais pas pourquoi, car je reconnais chez lui un talent indéniable. Je trouve toujours une distance entre son personnage principal (ici le docteur Rieux) et le lecteur qui m'est désagréable et qui me laisse sur le bas-côté. Je le regrette car c'est un livre dont le contenu est puissant, l'écriture avant-gardiste (le livre a presque 80 ans et n'a pas pris une ride) et le message très clair. C'est parfait en fait. Sauf que je passe à côté.

Jo la Frite

PS : Sur ce thème de la peste, j'en profite pour vous présenter ma fable préférée De La Fontaine, Les animaux malades de la peste (1678).

Lien : http://coincescheznous.unblo..
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la Peste fait partie de ces classiques que tout le monde a lu ou croit avoir lu, étudié au lycée....une évidence en période d'épidémie. L'ai-je vraiment lu dans mes études? Peut-être, je me souviens de ces rats qu'on ramassait à la pelle, mes souvenirs n'allaient pas plus loin. Lecture de circonstance donc.

Comme aujourd'hui, l'épidémie fut abordée avec incrédulité : les grandes épidémies ne concernent pas une ville moderne au milieu du XXème siècle, Moyen Âge, contrées asiatiques lointaines....Qui penserait à la peste? le vieux docteur Castel qui a fait une partie de sa carrière en Chine

"Seulement, on n'a pas osé donner un nom, sur le moment. L'opinion publique, c'est sacré : pas d'affolement, surtout pas d'affolement."

[....]

"quelques cas ne font pas une épidémie et il suffit de prendre des précautions"

Une fois, la peste identifiée et admise, il faudrait prendre des mesures. Un sérum existe mais

"Savez-vous, lui dit ce dernier que le département n'a pas de sérum?"

Et comme le sérum mettra du temps à arriver de Paris, au lieu de peste  on parle de "fièvre à caractère typhoïde", il convient d'attendre....


Atermoiements, contestation de l'efficacité du sérum (qu'on n'a pas), cela ne vous dit rien?


On va installer des salles "spécialement équipées", des quarantaines.....jusqu'à ce que la ville entière soit isolée du monde et que les habitants soient réduits à être séparés, exilés, prisonniers. Tout l'art de Camus est de faire vivre ce monde séparé, d'analyser les réactions des personnages. C'est un roman et non pas une étude épidémiologique!

Les personnages sont vivants, divers avec des occupations diverses et des préoccupations bien à eux. le Docteur Rieux est happé par son travail à l'hôpital, mais il entretient aussi des relations de camaraderie voire d'amitié avec ses collaborateurs.


Grand, le bureaucrate sort de ses obsessions depuis que la peste a donné un sens à son travail.

Cottard va tirer profit de l'épidémie, c'est un personnage assez mystérieux dont le secret restera caché.


Rambert veut fuir à tout prix pour rejoindre la femme qu'il aime.....

Les personnages secondaires sont, eux-aussi, bien individualisés . On s'attache à chacun d'eux. 

Une interrogation, cependant : Oran se trouve bien en Algérie? Comment se fait-il que Camus n'ait animé que des Européens? les plus exotiques sont d'origine espagnole. Rien que des catholiques! Les Arabes et les Juifs étaient-ils vaccinés ou transparents aux yeux des colons?

A lire et à relire, même en dehors de l'épidémie. Un grand livre, mais tout le monde le sait
Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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Le roman raconte la mise en quarantaine de la ville d'Oran, frappée par la peste; le héros et narrateur est un médecin qui n'a de cesse de lutter et d'échouer contre une maladie sans remède. Cette oeuvre retrouve toute son actualité en pleine épidémie de covid19 : le confinement, la recherche d'un sérum, les errances gouvernementales, la séparation d'avec les êtres aimés...
Une lecture de circonstance, humaniste et profondément touchante.
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j'avais lu l'année dernière d'Albert Camus l'étranger et j'avais beaucoup aimé, donc je tenais à continuer sur ma lancée. Je reconnais que je craignais un peu ce que j'allais lire, j'avais peur que ça soit dur et pesant. C'est vraiment mal connaître l'auteur que penser ça. En effet, j'ai découvert un roman à l'écriture vivante et incroyablement élégante, agréable (comme pour l'étranger). C'est clairement en grande partie pour ça que j'apprécie Albert Camus, ces romans sont vraiment une très bonne découverte. L'histoire connaît quelques moments un peu plus lents que d'autres mais les réflexions exposées et les personnages sont intéressants, donc je n'ai pas eu beaucoup de mal à me passionner pour ce roman et son intrigue. Encore une fois, pas beaucoup de sentiments s'installent : on n'est pas proches des personnages mais on sent du respect pour eux et cette absence de lien ne m'a pas vraiment fait ressentir de manque.
Un roman que j'ai beaucoup aimé, qui se lit assez facilement même s'il est plutôt long, et c'est en outre un roman qui pourrait réconcilier certains élèves avec le français (qui sait ? Peut-être pas. Mais il est pas dur à lire.). Et puis j'aime la plume d'Albert Camus !! Même si je garde une très légère préférence pour l'étranger, ce roman fut une très bonne lecture.
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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Camus nous décrit une épidémie de peste fictive puisque la seule d'une telle ampleur ayant eu lieu à Oran remonte au 16eme siècle, et c'est justement là que l'on se prend de plein fouet tout le talent de l'auteur et la finesse avec laquelle il décortique l'âme humaine, car tout ce qu'il décrit des réactions des oranais face à la maladie et aux mesures prophylactiques qui l'accompagnent pourrait être transposé aux années COVID que nous venons de traverser. C'en est comique !

"Personne n'avait encore accepté réellement la maladie. La plupart étaient surtout sensibles à ce qui dérangeait leurs habitudes ou atteignait leurs intérêts. Ils en étaient agacés ou irrités et ce ne sont pas là des sentiments qu'on puisse opposer à la peste. Leur première réaction, par exemple, fut d'incriminer l'administration."

"La réponse du préfet en présence des critiques dont la presse se faisait l'écho (« Ne pourrait-on envisager un assouplissement des mesures envisagées ? ») fut assez imprévue. Jusqu'ici, ni les journaux ni l'agence Ransdoc n'avaient reçu communication officielle des statistiques de la maladie. le préfet les communiqua, jour après jour, à l'agence, en la priant d'en faire une annonce hebdomadaire." (Par la suite, les chiffres ayant grossi, l'annonce deviendra quotidienne. Big up à Jérôme Salomon).

"Là encore, cependant, la réaction du public ne fut pas immédiate. En effet, l'annonce que la troisième semaine de peste avait compté trois cent deux morts ne parlait pas à l'imagination. D'une part, tous peut-être n'étaient pas morts de la peste. Et, d'autre part, personne en ville ne savait combien, en temps ordinaire, il mourait de gens par semaine."

Bref, l'humain est humain et ses réactions ne changent pas...

En revanche, j'ai toujours du mal avec les romans philosophiques. J'ai parfois trouvé le temps long pendant ma lecture mais j'insistais en me disant que je passais sûrement à côté d'une réflexion aux sens multiples, ce qui gâche un peu le simple plaisir de la lecture.
Pour autant, je suis tombée des nues en lisant que La peste était une allégorie de la résistance au nazisme. Si je le relisais avec ce prisme en tête ça me sauterait peut-être aux yeux, mais au sortir de ma lecture ça ne m'apparaît pas du tout comme une évidence. Je le voyais plus comme un essai sur la psychologie des Hommes face à la fatalité de quelque-chose contre lequel on ne peut pas véritablement lutter.
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- LA PESTE-

Un roman qui m'a foutue les boules, tellement que Albert Camus à réussi à me faire transmettre la solidarité humaine. L'auteur essaye de nous montrer le cotée positif même dans les moments les plus dures comme une pandémie par exemple.

Ayant l'expérience du covid, je n'ai pas réussi à me retrouver dans ce livre avec mon expérience à part la quarantaine. C'est un livre que je n'ai pas vraiment trouver réaliste comparer à l'aveuglement de José Saramago. Qui lui m'a fait tellement pleurer ou me faire peur...
C'est un livre qui prend son temps, comme pour installer la peste dans la ville, on voit petit à petit les intrigues et les élément qui s'installent dans le roman. Et j'ai beaucoup aimée que le livre prend son temps. Cela permet de nous montrer et du nous faire ressentir plus d'émotion comme l'angoisse ou la peur.

J'ai beaucoup aimée aussi les plusieurs personnages que nous suivons, Ils sont tous unique et voir leurs évolution et leur réaction sont assez intéressant. Par exemple celui qui décide de faire des affaires pendant l'épidémie comme je me souviens que au tout début de covid beaucoup de personne vendaient très chère des produits comme des masques. Celui qui veut partir à tout pris très loin de la ville, Ou encore celui qui voit comme cela un message...
J'ai beaucoup d'exemples...

Cela montre aussi les ravages des maladies dans notre monde et surtout comment est l'être humain dans ces moments là ! L'auteur n'a pas voulu nous envoyer un message négatif mais bien le contraire.

Je trouve cela important de le lire !!!

Carlaines
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Des rats qui meurent sans explication dans une agonie sanglante, ils remontent à la surface pour pousser leur dernier souffle devant la populace déconcertée.
Très vite, je me rends compte que Camus a intégré des histoires dans l'histoire, il papillonne entre les personnages qui nous content leur désespoir, leur attente, leur existence sur le qui-vive, leur vie mise en attente.
Le Dr Rieux est le médecin qui vogue de malade en malade et qui n'ose croire que ces quelques morts sont en train de se propager en épidémie. Est-ce possible que cette infection devienne un fléau ?
Et pourtant, c'est bien la peste qui décime jour après jour la population de la ville d'Oran, laissant la mort pestilentielle prendre place.
L'inquiétude s'immisce lentement, petit à petit Camus laisse entrée la réalité, la véritable, celle qui choque par faiblesse humaine, transfigure la destinée. Car, à ne pas vouloir engendrer la panique, c'est la mort qui s'installe à son aise sournoisement.
 
La situation est retranscrite avec justesse, je sens bien ce que les oranais vivent avec cet isolement, la séparation prolongée des familles, l'angoisse et la peur permanente de cette maladie qui plane, qui s'invite dans les maisons.
On respire au rythme de la ville enfermée qui attend patiemment une issue, la peste arriverait presque au second plan de ce récit où se mêle un quotidien ralenti. J'évolue dans cette ambiance pestiférée, d'attente, d'espoir sans cesse annihilé, de ces morts successifs qui peinent à lancer une réaction en proportion du désastre.
 
La plume captive par ses nombreux détails, la souffrance exposée, le désarroi qui transpire du texte, l'épuisement morale et physique palpable, par ce fléau qui dure et perdure au-delà du possible. Ce récit est éprouvant jusqu'à son terme. Il est émouvant, transperce le lecteur par sa véracité et sa coaction et la fin est rude, oppressive et angoissante.
 
J'ai beaucoup apprécié mon premier livre d'Albert Camus.
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La lecture de la Peste de Camus m'a été inspirée par notre récent confinement. J'espérais y retrouver certaines similitudes, et cela a été le cas, bien sûr. A Camus parvient parfaitement à décrire les sensations de perte de la liberté d'aller et venir. Dans cette ville d'Oran touchée par le fléau, les habitants vont rapidement se cloisonner et cesser de songer à l'avenir pour se concentrer sur l'instant. A travers les divers protagonistes, A Camus décrit les réactions humaines : la recherche d'une raison ou d'une cause à lapeste, la lutte, inégale, face à fléau, la tentative d'une évasion, physique ou mentale, et enfin l'opportunisme, c'est à dire la capacité à profiter de la situation.
Le style d'Albert Camus est très descriptif, et l'action est relativement réduite. L'écriture pourrait sembler désuète, si elle n'abordait pas, avec force, notre humanité. Sont convoqués ici et là les sujets de la croyance et de la religion, une discussion sur la peine de mort, encore d'actualité dans nombre de pays, de l'engagement citoyen, de l'amitié, et in finé, de notre présence en ce monde. Il est vrai que la peste, tel que décrit par A Camus, surtout sur la fin du roman, peut être assimilé au fascisme ou à tout le moins à toute forme d'oppression. A travers cette nouvelle lecture, le roman prend un sens nouveau et terriblement universelle.
Sans verser dans le sentimentalisme ou le provoquant, A Camus parvient néanmoins sur certains passages à émouvoir le lecteur. La fin du roman, marquent clairement la disparition de l'innocence et, à certain égard, du monde présent, sans que l'on sache, encore aujourd'hui, de quoi sera fait le nouveau.
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Comme une tragédie grecque, Camus dresse une description de l'épidémie de peste dans la ville d'Oran, en Algérie.
D'abord la fermeture de la ville se fait dans l'indifférence de la population.
Puis, chacun essaie d'échapper à l'enfermement, certains par l'art (Grand), d'autres par l'amour (Raymond Rambert) ou encore par la débrouille/magouille (Cottard).
Les échos de la peste sont glaçants, les enterrements pendant l'épidémie rappellent sombrement les charniers de la Seconde Guerre mondiale. Pour rappel, ce livre a été écrit en 1947.
La peste est une métaphore du totalitarisme et comme tout totalitarisme, il ne disparaît jamais vraiment : "le bacille de la peste ne meurt et ne disparaît jamais". Camus montre aux hommes qu'il faut rester vigilants !
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A Oran, une maladie commence de se répandre dans les rues, bouleversant l'ordre établi et les conventions sociales.
Le narrateur présente les faits dans un ordre chronologique, faisant là travail d'historien en multipliant et confrontant les témoignages de ceux qui ont vécu l'épidémie. Longtemps anonyme, le narrateur ne se dévoile qu'en fin de texte, apparaissant tout au long comme un présentateur objectif des évènements.
Camus n'a pas contredit que son roman pouvait être perçu comme une transposition de l'occupation allemande en France. de même que la présence nazie en France, la peste apporte des modifications profondes aux vies des citoyens de la ville : d'abord refus de voir l'horreur qui s'insinue puis lutte pour la survie tandis que l'administration se révèle incapable de résoudre le problème et que la presse, puis la religion, s'emparent du phénomène et des esprits. L'homme révèle son adaptation à l'horreur, acceptant l'inacceptable, dévoile sa nature profonde. C'est finalement dans l'action individuelle que réside l'espoir : le retentissement de la peste est toujours contemporain.
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