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4,02

sur 12468 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu dans le cadre du club lecture de ce premier mois de confinement.
Beaucoup de critiques ont paru ces dernières semaines, très intéressantes d'ailleurs. Je n'aurai pour ma part pas grand chose à ajouter.
C'est intéressant de faire un parallèle entre la situation actuelle et celle décrite dans le roman, de suivre l'évolution de la peste et de ce confinement à hauteur de ville par rapport à ce que nous vivons. Je pense cependant que je pourrai mieux analyser les deux situations dans quelques mois ou années, lorsque ce sera derrière nous.
Plus que le thème finalement, j'ai particulièrement aimé la beauté de l'écriture, typique des années 40-50, très cinématographique.
Une lecture intéressante donc mais que j'ai trouvé pesante, et je suis heureuse de passer à autre chose, plus distant. Je vous laisse lire les autres critiques bien plus constructives que la mienne.
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Un roman symbolique, où plusieurs hommes se liguent contre la menace et essayent tant bien que mal de résister. La Peste soulève beaucoup de questions, sur son contenu, sur ce qu'a voulu exprimer Camus, avec cette philosophie nihiliste de l'absurde et même de la révolte mais surtout on se demande, après avoir fermé le livre et digéré l'histoire: et moi, qu'aurais-je fait? Malade, sauveur ou sauvé?
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"C'est con la vie, hein John?"

Non, je ne vais pas parler de "La ligne verte", un des classiques de Stephen King.

J'ai lu un autre "classique" parmi les classiques, "La peste" d'Albert Camus.
Et je me disais que Tarrou, Rambert ou le docteur Rieux, ils auraient bien pu la prononcer cette phrase.

Nous sommes le 18 mars et j'ai lu hier dans les actualités que le 17 mars 2020, Madame Sophie Wilmès, première ministre à l'époque s'exprimait à la télévision en disant ceci: "Les citoyens sont tenus de rester chez eux afin d'éviter un maximum de contacts."

C'est particulier de lire les billets et avis sur "La peste" qui ont été écrits après mars 2020.
Dans l'ensemble, ils font le parallèle entre le roman et cette pneumonie planétaire qui nous est tombée dessus sans crier gare.

Cependant, il serait dommage de réduire "la peste" de Camus à cela.

J'ai découvert Camus quand j'étais ado et fan de The Cure et Robert Smith. En 1979, 1980, j'avais quinze ans et nous chantions "I'm alive, I'm dead, I'm a stranger. Killing an Arab."
Et lire "l'étranger" a quinze ans, c'était bien trop tôt pour moi. Je n'avais rien compris. Pas plus d'ailleurs quand Camus figurait dans le programme des lectures scolaires obligatoires. "L'étranger", "la chute", "la peste", toujours rien compris.
Mais c'est complexe Camus. Alors je me suis fait aider en associant ma lecture à l'analyse de Pol Gaillard dans la collection Profil d'une oeuvre. Celle qu'on achetait en dernier recours parce que le livre, on l'avait pas lu.

Et c'est donc parce que j'avais entendu parler de la série qui vient de passer à la télé que je me suis dit que ce serait bien de retenter cette lecture avant de regarder la série.

Alors, qu'est-ce que j'en retiens de cette Peste?
Que ce qui doit rester le principe premier des hommes, c'est la volonté d'être heureux sur cette terre, c'est la conquête de la joie et de l'amour. Même et surtout face à l'adversité et l'absurdité de la vie.

Puisque c'est un peu ça "la peste", un symbole de la condition humaine. "La peste" nous oblige à méditer sur notre propre fin et sur la fin de l'homme.

MEMENTO MORI
Souviens-toi que tu vas mourir, formule qui exprime la vanité, l'absurdité de la vie.

"Je fus ce que tu es, tu seras ce que je suis" nous chante la mort.
Ben oui, la vie ça finit toujours mal.
Nous sommes tous des condamnés à mort et il n'y a pas de recours en appel, l'exécution a toujours lieu.
Le plus important des problèmes humains, puisque de toute façon il nous faut vivre - et mourir - , il nous faut de toute nécessité chercher comment conduire notre vie, lutter contre la mort, l'assumer quand le moment sera venu, il nous faut chercher et conquérir tous nos pouvoirs, nous défier de tous les fléaux...
N'est-il pas étonnant le terme "mort naturelle"? Il nous faut des "morts spéciales" pour nous bouleverser.

Enfin, l'autre message que j'en retiens, c'est résistons et refusons la soumission. Puisque "La Peste" doit servir à TOUTES les résistances contre TOUTES les tyrannies. Les allusions à la "peste brune" et les Nazis sont à peine voilées et admises par l'auteur lui-même.

Et alors que j'arrivais à la fin de ma lecture, je repensais au capitaine Achab face à "Moby Dick" dans le roman d'Herman Melville.

La ville d'Oran et ces gens qui luttent aux côtés du docteur Rieux, ce sont peut-être aussi les marins du Pequod.
Et le narrateur, le docteur Rieux, Ismaël...

C'est un grand, un très grand bouquin.


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Roman très contemporain, malgré la date de publication. Années 40, Algérie. La peste se déclare. Mise en quarantaine. Peur. Crainte. Très d'actualité. Mettre des mots, sur des maux. Camus le fait bien. Bien que certains passages soient ardus à lire, et nous laisse quelques fois spectateurs de l'histoire plutôt qu'être partie prenante. Une très bonne lecture.
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Autant j'ai beaucoup aimé «L'Etranger» autant je n'ai pas vraiment accroché à «La Peste». Bien sûr, on voit clairement que la peste n'est qu'un prétexte, un support pour traiter des thèmes chers à Camus, cependant, malgré son écriture très poétique, je n'ai pas réussi à adhérer complètement. Pour ma part, même si je partage pleinement les pensées de Camus, il me semble pourtant que ce ne sont que des illusions. En tout cas, même s'il me paraît trop idéaliste, ce livre mérite d'être lu au moins pour la beauté de son écriture et pour ce qu'il laisse transparaître de bonté et d'espoir.
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Ce roman manquait à ma culture ! Le lire en temps de pandémie accroît sa pertinence mais je dois dire qu'en temps de canicule, la lecture est un peu lourde... Camus ne fait pas dans la dentelle et on a droit à tous les comportements que l'on sait déjà : opportunisme, fuite, don de soi, collectivisme, égocentrisme, grandeur, mais aussi la grande tendresse de Camus pour l'humain. L'auteur livre ici une réflexion soutenue et les derniers chapitres sont magnifiques d'humanité et valent à eux seuls le détour vers les épisodes plus noirs de l'oeuvre. Un moment de lecture intense pour moi.
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Je viens de terminer ce livre imposé par mon lycée et qui, à ma plus grande surprise, m'a énormément plu. Effectivement, je suis partie avec de nombreux aprioris concernant ce livre, je suis rarement sensible à ce type d'ouvrage, enfin plutôt, à l'idée que je me faisais de cet ouvrage.

Je ne vais pas m'attarder à faire un résumé du livre vu qu'une centaine de personnes l'ont fait avant moi, et sans doute cette "critique" aura plus l'allure d'un avis personnel que d'une véritable critique constructive.

Dès que j'ai commencé à lire La peste, j'ai été étonné par la facilité de lecture que j'ai eu. Habituellement, la majorité des livres qu'on m'a imposé durant ma jeunesse ont été un vrai calvaire. Or, je n'ai pas eu ce sentiment avec Albert Camus.
Je pensais que je tomberais sur un genre de documentaire barbant sur la peste à Oran, mais en fait pas du tout, c'était vraiment raconté sous forme d'une histoire, passionnante en plus.

Je me suis attachée aux personnages de Rieux et de Tarrou, et j'ai été triste quand ce dernier est mort, je ne m'y attendait pas du tout, mais au final ça donnait une très belle leçon sur la vie, je pense que c'était une nécessité.

La raison qui me pousse à ne pas mettre une excellente note à ce livre, c'est que malgré la rapidité, et la passion que j'ai mit à lire ce bouquin, j'ai trouvé quelques fois que ça trainait en longueur et qu'on se perdait dans des détails superflus, qui sur le moment nous paraissent importants mais qui n'apportent rien à l’œuvre dans son ensemble.

Bref, j'ai hâte de pouvoir en parler en classe à la rentrée. Pour une fois que j'aime un livre imposé, c'est plutôt cool. Donc merci Albert Camus !
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Il y a certes bien des fulgurances géniales ou profondes, le thème est très fort, mais, cette quête évidente du roman philosophique le rend un peu pesant dans le style et dans le rythme, à mon goût. Ton descriptif, explicatif, didactique aidant, la monotonie s'installe et, au milieu du roman, j'ai eu moins envie de poursuivre. Sans doute voulu par le grand Camus, la souffrance continue des hommes ayant en soi quelque chose de profondément monotone. J'avais adoré l'Etranger, lu au moins deux fois.
Mais au milieu de la Peste, j'ai mis le livre en pose (temporaire?), lui préférant l'excellente récente mini série qu'il a inspiré et qui a ajouté, avec beaucoup de bonheur, dans l'intrigue originale des ressorts et des personnages captivants.
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Tout a été dit sur ce livre qui s'inscrit dans une trilogie humaniste.
L'homme et ses choix, son égoïsme et son étroitesse d'esprit met tout de même en lumière ceux (peu nombreux) qui font le choix de les sauver.
Relire ce livre c'est aussi y voir ce qui m'avait échappé : l'amitié, la résignation, la tendresse cachée et l'amour de l'autre.
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Je n'avais jamais lu d'oeuvre d'Albert Camus. Ce fut donc une première. C'est avec curiosité que je me suis lancé dans cette aventure littéraire d'Albert Camus dans les années 40, à Oran. C'est donc en "outsider" que je m'y attaquais.

Cette citation : "[...] vous le savez aussi bien que moi, la peste ne pardonne pas.", représente bien l'idée du livre car il reste en mémoire et fait réfléchir le lecteur ! C'est la vérité. le sujet est prenant et explicite. En effet, le lecteur suit l'apparition, la quarantaine et l'extension de la maladie, que dis-je ? de l'épidémie. Celui-ci, découvre les réactions et les sentiments des habitants, des personnages qui sont confrontés à la douleur, à la souffrance et pire, à la mort. Tout comme moi, enfin plutôt moi comme lui, il a choisi comme épigraphe une citation de Daniel Defoe qui oriente la lecture du texte : " Il est aussi raisonnable de représenter n'importe quelle chose qui existe réellement par quelque chose qui n'existe pas. " le narrateur présente ce roman, comme une chronique. D'ailleurs celui-ci, n'est autre que le docteur Rieux, qui prend un ton spectateur comme on peut le voir avec la citation suivante de la fin du roman ou de la chronique, libre interprétation: " cette chronique touche à sa fin. Il est temps que le docteur Bernard Rieux avoue qu'il en est l'auteur. Mais avant d'en retracer les derniers événements, il voudrait au moins justifier son intervention et faire comprendre qu'il ait tenu à prendre ton du témoin objectif. Pendant toute la durée de la peste, son métier l'a mis à même de voir la plupart de ses concitoyens, et de. Recueillir leur sentiment."

Ma lecture était au-début étrange, car j'avais un peu de mal à "rentrer en contact" avec le génie de Camus. de part, les nombreuses descriptions dès la première partie et la rencontre avec les personnages ainsi que la maladie. Cette première partie cause une curiosité avec l'épisode des rats. J'ai donc creusé pour connaître le fin mot de l'histoire. Albert Camus, l'auteur, réussi le pari de mettre son génie à contribution et avec dosage ! Événement réussi avec La Peste : je recommande ce livre !
Bonne lecture à tous !
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