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sur 12576 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au début, le style descriptif et objectif peut étonner, voire rebuter, mais dans ce récit des conséquences terribles de la peste sur la ville d'Oran, c'est la vision d'un esprit humain unique à tous qui est confronté à la maladie. Entre journées monotones et pensées bouleversantes de sincérité, c'est un livre à lire pour réfléchir à la valeur de la vie, ce qui est essentiel dans une période comme celle que nous traversons.
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Il m'a fallu plusieurs tentatives pour lire — enfin ! — ce « Classique des classiques de la langue française du XXème ». Et, j'ai le regret d'être totalement imperméable à l'Absurde de Camus.

Le sentiment qui a dominé ma lecture est l'Ennui. L'on me dira que l'Ennui fait partie intégrale du roman parce que toute la ville est sous confinement, que les protagonistes rongent leurs freins et se laissent aller à des songeries métaphysiques… Et même si cela est vrai, j'ai eu la désagréable impression de me faire balader.
Car il m'a semblé que la peste n'est pas le sujet principal du livre ; on dirait qu'il faille l'appréhender l'histoire au sens « méta », comme pour « l'Étranger » : la situation initiale n'est qu'un levier pour nous rendre accessible des sujets de réflexion plus sérieux.
Alors pardonnez mon effronterie, mais je me borne à trouver ce livre inaccessible et indigeste ; en dépit du fait que je reconnais que Camus est un écrivain de grand talent, « la peste » n'est, pour moi, qu'un ennuyeux livre d'universitaire khâgneux.

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La ville d'Oran doit être mise en quarantaine suite à la propagation d'une épidémie de peste bubonique. On découvre très rapidement la progression avec les premiers signes avant coureur: les rats remontent à la surface pour mourir. Voilà ce qui attend les humains à tout niveau, quelque soit leur milieu social même si les pauvres en raison de l'absence de moyens sanitaires sont les plus touchés. les événements quotidiens au sein de la cité sont relayés par divers protagonistes aux aspirations bien différentes: un médecin, un journaliste, un étranger, tous pris aux pièges dans cette ville.
Ainsi, le premier but de chacun est de fuir mais après certains se découvrent des sentiments humains et restent pour aider au maximum au risque de leur vie.
L'auteur par l'implication de ses différents personnages nous décrit ainsi en détail la population de cette ville, les nouvelles règles à suivre, la gestion des contaminés, des ressources, le marché noir, les évasions....
Comment peut-on réagir fasse à un mal invisible qui frappe sans aucune distinction et qui paraît comme invincible.
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C'est dans "La peste" que j'ai faite cette découverte : Albert Camus évoque la statue : « le soleil derrière les maisons de l'Est réchauffait seulement le casque de la Jeanne d'Arc entièrement dorée qui garnit la place. »
En 1962, elle quitte l'Algérie, depuis 1964 se trouve à Rennes.
Créée en 1934, était destinée à marquer le centenaire du début de la colonisation française en Algérie.
Il y a eu la peste à Oran en 1944, mais son projet est antérieur à l'apparition de cette épidémie, puisqu'il y réfléchit depuis avril 1941 !
Mais il s'agit d'une analogie, preuve, mais aussi malheureuse coïncidence avec ce que j'ai susmentionné. Lisez :
"Camus lui répond dans une lettre ouverte en ces termes : « La Peste, dont j'ai voulu qu'elle se lise sur plusieurs portées, a cependant comme contenu évident la lutte de la résistance européenne contre le nazisme." (source wikipédia "La peste Camus")
J'aime bien avec les romans, c'est de faire des recherches pour apprendre toujours plus.
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Oran, années 40. Les habitants sont sidérés quand ils voient d'abord les rats sortir de leurs trous et mourir par centaines. Puis ce sont les gens qui tombent malades et meurent mystérieusement. le monde médical est désemparé, les autorités tardent à réagir et finissent par boucler la ville après plusieurs mois de cauchemar. C'est bien la peste qui va mettre à rude épreuve une population au bord du chaos, mais finalement résignée à son sort. En réaction humaine on voir apparaitre un peu de trafic et on assiste à quelques évasions. Mais une solidarité et une fraternité les tient tous coude à coude.
A l'église, le Père Paneloux plombe les esprits en déclarant : « le fléau de Dieu met à ses pieds les orgueilleux et les aveugles ; méditez ça et tombez à genoux ! » Il espère ainsi que les citoyens lanceront au ciel un parole de foi et d'amour. Sans doute veut-il se démarquer à l'occasion.
Albert Camus nous tient en haleine avec moult détails sordides et actions désespérées, comme s'il tenait un feuilleton quotidien (peut-être finalement de par son métier de journaliste). Beaucoup de comportements font penser à la période de confinement durant la pandémie de 2020. Même si le préfet rouvre les portes de la ville après trois mois, les gens veulent rester ensemble à vivre une nouvelle intimité. Quand l'épidémie a disparu, la libération a fait resurgir la tendresse humaine. le docteur Rieux, au feu de l'action jusqu'au bout a témoigné avec dignité, ce qui apporte sobriété au drame et ce qui rend l'épreuve acceptable. Les phrases simples et concises rendent l'atmosphère austère. La encore, comme en 2020, les esprits les plus fragiles en sortent les plus marqués. Mais pourquoi en 2023 nous citoyens, ne devenons-nous pas meilleurs comme les Oranais en 1940 ? sans doute que trop de choses ont changé … L'auteur narre avec une grande pudeur et des mots pleins de sens. Pour lui l'existence humaine est marquée par l'absurde. La peste qui frappe à l'aveugle aide Camus à se surpasser. Ce profond roman ne prend pas une ride.
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« La peste avait tout recouvert. Il n'y avait plus de destins individuels, mais une histoire collective qui était la peste et les sentiments partagés par tous ».

Un roman qui interpelle autant qu'il étonne.

J'ai enfin découvert ce classique qui trainait dans ma bibliothèque depuis bien trop longtemps, et que j'ai lu en lecture commune avec ma @lecturesdeju.

Si La Peste m'a fait découvrir, à travers une histoire très riche, les horreurs de la peste, ma découverte est à double tranchant. L'histoire est extrêmement bien écrite, pas de doute sur cela, mais certains passages sont remplis de longueurs et alourdissent le récit.


Rambert, Rieux, Tarrou et Cottard donnent vie à La Peste et sont au coeur de cette terrible épidémie mortelle. Ce récit rappelle que, même en pleine crise épidémique, certaines personnes font passer le bien commun au-dessus de leurs propres besoins personnels.

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Je l'ai lu en dernière année de rhétorique, soit en 1985. Je me souviens d'une ambiance particulière, d'un soleil omniprésent, d'un drame, d'une atmosphère lourde ... mais j'avoue que je devrais le relire pour en comprendre toute sa profondeur. J'ai d'ailleurs dans ma longue liste à lire, Meursault, contre-enquête, de Kamel Daoud, ce serait probablement intéressant de lire les deux en parallèle.
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Inutile de présenter en détail ce roman si connu d'Albert Camus paru en 1944, et redevenu d'actualité en 2020 à l'occasion de la pandémie du COVID-19 : le scénario décrit par Albert Camus apparaît d'ailleurs comme prémonitoire à bien des égards.
Je relèverai cette si belle prose d'Albert Camus, fluide, concise, juste et pertinente : sans se noyer dans les détails, il relève toujours celui qui sera éclairant et révélateur. À côté du personnage principal, le Dr Rieux
qui s'avère être le narrateur, il y a trois ou quatre autres personnages importants qui suffisent à structurer le récit.
Mais surtout, sur cette histoire d'une épidémie de peste à Oran, Albert Camus greffe avec la plus grande habileté, et l'on pourrait dire très naturellement, des considérations sur le devoir, l'amitié, la souffrance, la mort, et donc la vie, et nous emmène ainsi dans une réflexion philosophique d'une très grande justesse et de la plus haute tenue.
Toutes ces éminentes qualités font que l'ensemble se lit plus qu'agréablement et n'a pas pris une ride.
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Tout au long de cette histoire, nous suivons différents personnages pris au piège de leur ville où la peste sévit gravement. Il est possible de faire différents parallèles, de notre situation actuelle mais aussi d'autres épidémies ou bien encore du nazisme, cette "peste brune". Les descriptions restent simple, l'auteur voulant montrer surtout la nature humaine : on reste comme tout le monde écrasé par la chaleur, impuissant devant cet ennemi invisible, apeuré, se sentant abandonné et lassé devant cette épidémie. En somme, un livre fort permettant de réfléchir sur la relation entre l'être humain, la maladie et la mort, tout en soulignant que d'autres enjeux individuels ou collectifs ont encore cours.
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Tout roman de Camus est une découverte , une rencontre avec les hommes et leurs âmes, une peinture de l'humanité dont on sort rarement indemne.
Lire la peste durant la période de confinement à laquelle nous sommes soumis depuis 12 jours ( 27 pour moi , le Morbihan et l'Oise dès le 3 mars) est doublement un choc .
La peste hier, le Covid19 aujourd'hui , Oran, ville de méditerranée, symbole d'orient, de voyage et de rêve et le monde international du 21 ème siècle , royaume de la technologie, de la communication , de la finance et des échanges ..;ont en commun : la quarantaine, la peur ou l'indifférence , l'individualisme ou la solidarité, ceux qui se sentent intouchables et ceux qui se sentent vulnérables, les mensonges et non-dits des administrations, les statistiques de ceux qui meurent , la problématique des morts, l'isolement des individus, ...
La peste à laissé des séquelles à ceux qui l'ont côtoyée.Camus nous laisse méditer sur le sens de la vie , son roman est plus que jamais d'actualité pour la situation et pour l'humanité.
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