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sur 12468 notes
La peste d'Albert Camus.
C'était évidemment LE livre à lire ou relire en cette période (mai 2020).
Mais au-delà de l'opportunisme de circonstance, ce classique réserve au lecteur deux excellentes surprises.
En premier lieu, la redécouverte d'une écriture résolument moderne qui n'a pas pris une ride depuis 1947.
Le ton neutre et un détachement critique font de ce récit une chronique presque journalistique des événements d'Oran (Camus s'est inspiré de petites épidémies de peste qui ont eu effectivement lieu à Oran et Alger dans les années 40).
Et puis, il y a bien sûr le sujet.
L'auteur lui-même ne s'est pas caché d'une certaine analogie avec la peste brune apportée par les nazis, même s'il entend bien dépasser cette allégorie pour dépeindre la condition humaine face à l'épidémie qui met chaque homme devant responsabilités à l'heure des choix.
Mais aujourd'hui, le récit entre en résonance parfaite avec le confinement que nous vivons.
Et cela d'autant plus si l'on veut bien se rappeler quelques dérives de l'Histoire : les délations pour dénoncer son voisin, les laissez-passer et les couvre-feu, les patrouilles, ...
Même si les causes de la peste brune (d'origine bien humaine celle-là) et celles de la pandémie actuelle sont fondamentalement différentes.
Autant de bonnes raisons de relire ce classique malheureusement pas démodé.
Pour celles et ceux qui aiment les grands classiques.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Un coup de coeur sociologique et philosophique

J'ai lu ce roman, après L'étranger d'Albert Camus. Il décrit une épidémie qui frappe la ville d'Oran dans les années 1940. L'intrigue serait inspirée de la peste bubonique ayant sévit à l'Alger en 1944. Ce roman dépeint pleinement les qualités et l'obscurité de l'âme humaine. Ce livre est également intéressant, car il décrit avec précision le comportement des habitants de la ville. La solidarité s'effrite de plus en plus, pour céder la place à l'individualisme où chacun tenter de sauver sa vie. Il y alors un dilemme qui se pose entre les devoirs sociétaux, comme le respect des règles et l'instinct de survie. Une question que soulève ce roman a de nombreuses reprises, qui a pourrait être transposé à des situations actuelles.

Lien : https://www.facebook.com/thi..
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Livre extrêmement bien écrit en outre l'histoire est intéressante. La métaphore est subtile bref du Camus.
En ce qui concerne les points négatifs on ne peut pas dire qu'il en existe beaucoup
Cependant, livre trop long et d'un ennui mortel, les personnages sont inconsistants.
Ce que je retiens de cette lecture. Il y a tant de livres extraordinaires à lire que j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps, ce livre fait parti d'un courant littéraire pseudo snobisme intellectuel où il est très smart de déclarer avoir lu la peste.
J'ai beaucoup aimé l'étranger celui-ci non.
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Imaginons, soyons fou, une épidémie semblable à la peste, qui assaille une ville et bloque les habitants dans un confinement autant physique que psychologique. Mais heureusement, ce n'est que de la fiction ! Camus aurait-il été une sorte de visionnaire ? Où a-t-il seulement compris que l'humanité porte en elle sa propre contamination ?

Je ne pense pas que j'aurais lu cet ouvrage de la même façon sans la pandémie. Malgré un style un peu compliqué par moment, les personnages font écho à notre vécu, et le narrateur entraîne le lecteur dans une découverte, plus ou moins objective, de cette période d'inquiétude et de mort. Qu'on l'appelle la peste, le coronavirus, ou le chmilblik, Camus montre que la maladie n'est pas une erreur de la nature, mais qu'elle fait partie de la vie.
Entre les cris des mourants, les pleurs des proches, les angoisses des gens extérieurs, nous voilà (re)plongé dans un univers de détresses, de peurs, de joies et de retrouvailles. Rappelons nous cette période, les liens qui se sont désunis aux morts, et qui se sont tissés avec les vivants. Rappelons nous le combat de nos professionnels de santé, nos forces de l'ordre, et le désarroi des supérieurs. L'homme fait des erreurs, mais face à l'incontrôlable défi de la vie, peut-on lui en tenir rigueur ?
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J'avais lu ce roman obligé, au lycée je crois. Sans me déplaire, je n'avais pas senti cette puissance que j'ai ressentie en le lisant maintenant. Ce livre recèle des coins et recoins fabuleux. On pourrait croire la peste un conte, mais non, cette peste est bien réelle!
Ce livre foisonne de beauté, de bonté, de philosophie... de fraternité, d'amour. L'homme est unique mais a besoin de ses congénères pour vivre. Vivre, malgré la peste.
Je vais le relire.
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J'étais passée à côté de ce grand classique de la littérature française, et j'ai décidé de reprendre le vieil exemplaire jauni de mon adolescence. Quelle lecture étonnante! On voudrait recopier des citations pratiquement à chaque page. Ce roman publié en 1947 peut être vu comme une allégorie ancrée dans la période post deuxième guerre mondiale mais pour moi c'est plus large que ça, c'est un message universel. La preuve en est que cela m'a évoqué notre récent Covid, cette épidémie à laquelle on ne voulait pas vraiment croire au début, le confinement, les quarantaines, les séparations... Et puis la vie qui reprend... Je ne regrette pas d'avoir persévéré.

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L'année dernière, j'avais abandonné la lecture de ce roman. Cette année, je n'ai pas osé y penser. Certes, sa lecture a été une épreuve, bien moins éprouvante que lors de l'année passée, du fait de sa densité et de, peut-être, un autre facteur que je ne puis déterminer, mais elle a été merveilleuse. J'ai apprécié chaque mot que j'ai lu, chaque personnage décrit par ce mystérieux narrateur. L'histoire est touchante de par l'humanité décrite dans toutes ces lignes, et le style utilisé est sublime.
Belle lecture !
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J'ai lu qu'en 1947, Camus avait écrit son livre comme une allégorie à l'occupation Nazie. J'avoue qu'en 2023, (comme beaucoup probablement) j'ai eu une lecture plus terre à terre en comparant cette peste et son confinement au récent Covid.

"Du point de vue supérieur de la peste, tout le monde depuis le directeur jusqu'au dernier détenu était condamné et, pour la première fois peut être, il régnait dans la prison une justice absolue". Bon, là ça s'applique plus à la peste qu'aux nazis qui n'étaient pas des modèles de justice!

Revenons au Covid, le contexte ici est plus terrifiant, symptômes terrifiants, peu de moyens, et aucun moyen de communication avec l'extérieur..

Toute l'histoire se noue autours de 6 personnages principaux avec lesquels nous allons explorer différents aspects du confinement, de la maladie et de la mort.
De Rieux, bon médecin, dévoué, altruiste et lucide.
Rambert, la tentative de fuite pour échapper au protocole'
Paneloux, pour les questionnement mystiques et religieux.
etc...
Les tâtonnements et hésitations des autorités avant de poser un nom sur le mal, parce que "les guerres et les pestes trouvent les gens toujours au dépourvu...C'est ainsi qu'il faut comprendre aussi qu'il fut partagé entre l'inquiétude et la confiance." J'y ai trouvé beaucoup de justesse avec ce que nous avons vécu ces dernières années, sur les comportements humains face aux grands fléaux... un roman d'anticipation?

Au final la vision de Camus est très sombre, qu'ont réellement gagné ceux qui restent? "Il avait seulement gagné d'avoir connu la peste et de s'en souvenir, d'avoir connu l'amitié et de s'en souvenir, de connaitre la tendresse et de devoir un jour s'en souvenir...".


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Oran se retrouve la proie d'une épidémie de peste. le nombre de morts est en constante augmentation et les mesures sanitaires se font toujours plus sévères, les murs se ferment, des camps pour pestiférés s'instituent, des couples sont séparés... La vie essaie de continuer, alors que rien n'est plus comme avant.

Une lecture décevante où je crois, sans l'affirmer, que Camus a voulu plaquer l'apologue du cauchemar dont l'Europe et le monde sortaient au moment de la parution du roman : les correspondances qu'on peut voir entre la peste et le nazisme me paraissent trop factices, je n'ai pas cru à une inspiration spontanée, un peu comme si Camus avait retravaillé un manuscrit après coup. Mais je me trompe sans doute, la doxa dit le contraire.
Quelques bons moments : l'amitié entre les personnages principaux et des passages stylistiques époustouflants qui sont un soulagement dans cette ambiance claustrophobique.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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J'ai trouvé que c'est une oeuvre de qualité tant dans l'écriture que dans la vision humaniste. Camus illustre avec réalisme la solitude et la peur que vit la population. J'ai beaucoup apprécié suivre le docteur Rieux, personnage central de l'histoire, un homme déterminé dans son travail malgré la fatigue qui apparaît de jour en jour et une impuissance face à la maladie. On ne peut s'empêcher de se rappeler l'épidémie mondiale que nous avons tous connus récemment.
C'est un roman pas inintéressant au niveau de l'histoire mais quelques passages un peu redondants m'ont ennuyés. J'avais lu auparavant L'étranger et j'ai trouvé que La peste est un peu moins abordable.
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