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EAN : 9782253127352
192 pages
Le Livre de Poche (01/12/2010)
3.5/5   8 notes
Résumé :

Le commissaire Pauquet, dont la devise est " in the pocket ", est chargé en haut lieu d'enquêter sur la disparition partielle d'un individu de sexe féminin.

Les suspects qu'il est appelé à rencontrer, homme ou femme, aveugle ou clair voyant, chien ou chien, ont tous dans leur passé quelque chose qui ne passe pas.

L'enquête se retourne alors comme un gant (ou comme une peau de lapin) et mène Pauquet dans une direction qu'il ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Attention roman atypique! Je connaissais surtout Caradec (Oulipien de son état, Pataphyscien, biographe réputé et pilier des "Papous") par le fameux dictionnaire d'argot écrit à quatre mains avec Jean Bernard Pouy, dans lequel je viens régulièrement puiser du vocabulaire coloré, et donc de l'humour et de l'humeur.
Je n'avais jamais eu l'occasion de lire une de ses romans et j'y ai retrouvé, tiens tiens, un peu de la truculence et de la verve de Pouy.
Tout commence lorsque le chien du propriétaire d'un bistrot Parisien déboule avec un doigt de femme dans la gueule. Pendant presqu'un an, le commissaire Pauquet va tenter de retrouver à la fois le cadavre et le meurtrier. Une enquête où il sera question de chien d'aveugle, d'Uruguay, d'histoire, de marché noir, de sectes et de ragots de comptoir, dans un Paris des années 50 où les plaies de la guerre ne sont pas encore cicatrisées. On y décèle également quelques bribes de la vie de l'auteur, disséminées au fil de l'intrigue.
Si le fil de l'histoire est par moments difficile à suivre, j'ai été assez séduit par ce roman qui fait la part belle à la langue verte, à l'humour, aux jeux de mots et aux contraintes en tous genres. On retrouve aussi ça et là, mais dans un tout autre style, le parler phonétique cher à Queneau.
Plus pastiche que véritable policier, ce roman est avant tout un pur produit Oulipien. Calembours, contrepètries, allusions que l'on comprend ou pas, contraintes décelables ou non, il faut être prêt à se laisser embarquer pour vraiment apprécier cet univers. Un univers d'ailleurs assez élitiste où le lecteur n'a qu'à s'accrocher s'il veut parvenir au dénouement. Cependant, comme dans toutes les oeuvres made in Oulipo, il est ici plus question de connivence avec le lecteur que de véritable dédain. Un jeu de lettres et de lettrés qui peut parfois lasser, et qui pour cette raison ne sera pas à mettre entre toutes les mains.

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Avec Pauquet, c'est in the pocket! telle est la devise du commissaire Pauquet.

Mais cette fois ci, l'enquête s'avère plus compliquée à résoudre , le commissaire doit retrouver la propriétaire de l'index trouvé dans la gueule du clébard du bistrot le Boyard . On l'aiguille sur les traces de sectes sataniques.

Le rompol (sic) oulipien (ou oulichien) de François Caradec truffé de jeux de mots et d' excentricités littéraires en tout genre s'amuse, en détournant notre attention à la manière des illusionnistes, à nous perdre dans le labyrinthe de l'enquête parisienne . Tour à tour, le commissaire rencontre de drôles de personnages : Erik et sa chienne d'aveugle, Pierre Levey, étudiant de l'école des Chartes qui fait des rêves prémonitoires, Paul expert de l'oeuvre de Sade, le policier Maurice, indic du bistrot le Boyard, Jacquy le Grec, le psy de la rue de Lille.

Si vous aimez prendre les chemins de traverse littéraire, vous allez vous régaler avec ce petit rompol à la verve haute en couleur.


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Au Boyard, café bien parisien, les conversations animées s'arrêtent quand le chien du patron entre avec un doigt dans sa gueule. Un vrai doigt appartenant à une femme car il a un ongle verni en rouge. le commissaire Pauquet, qui est surnommé "In the pocket", est chargé de l'enquête. Les témoins ne manquent pas et chacun a son avis sur la question, mais beaucoup pensent que ce doigt appartient à une dame du quartier qui a (mystérieusement) disparu. Aurait-elle rejoint son fils en Amérique du Sud ? Et toutes ces histoires qui se sont passées dans le quartier et dans ce café à la Libération, ces règlements de compte, auraient-ils à voir avec ce doigt coupé ? En fouillant dans le passé des uns et des autres, le commissaire Pauquet se rend compte que chacun a quelque chose à se reprocher...

L'auteur s'en donne à coeur joie pour restituer une atmosphère parisienne grâce aux dialogues savoureux. Membre de l'Oulipo, il aime construire et déconstruire, jouer avec les mots, surprendre le lecteur.... Parfois un peu trop car le lecteur se perd un peu dans cette désorganisation organisée et j'avoue avoir manqué de clés pour saisir toutes les allusions...
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C'est un livre un peu étrange. Pas accroché
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
-Caisse tue vieux, aile halle doigt d'allée houx est l'voeu, sept flammes.
Ça, c'est Maurice, on comprend pas toujours bien ce qu'il dit, il a un défaut de la langue, mais on s'habitue à en entendre la moitié, ça ne mérite jamais beaucoup plus. On a l'indic qu'on peut. Avec sa gueule rose et molle et ses yeux globuleux, chochotte, va, il a toujours l'air d'attendre quelqu'un, le Maurice. On l'a surnommé Pénélopette. Il paraît qu'il parle comme ça depuis qu'il est passé à Fresnes. À force de lui cogner la tête sur le sol en ciment, ils ont dû déranger les pépins dans la courge.
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- Qu'est-ce que c'est encore, grommelle le bistrot.
- Une lettre du fils Margaut. Il m'écrit à moi, vu qu'il sait pas où est sa mère à lui. Il est en Uruguay.
- Ya pas qu'au Portugal qu'on est gai.
- Je vois pas le rapport avec ma lettre.
- Justement, y-en a pas.
- Tu vas me laisser causer?
- Vas-y, tite mère.
- J'aime pas que c'grand con i m'appelle "tite mère".
- Madame Cédès, alors. On t'écoute.
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Ce que ceux- ci ne savent pas, c'est qu'un flic n'a pas besoin d'en savoir beaucoup pour en savoir assez.
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Car elle a des yeux si bleus, que pour elle le monde n'a pas ses couleurs naturelles: à travers, elle doit tout voir en bleu.
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est-ce ta minette qui sort de l’estaminet?
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