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4,31

sur 2414 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La stratégie Ender est un roman de science-fiction.
22 décembre 3h30. L'oeil ne veut plus se fermer. Reprendre le livre ? Hier soir ça a commencé à coincer. Bon allez un chapitre. le bol est plein, je commence à sauter des lignes Toujours la même chose : l'entrainement à la guerre encore et encore. Des mecs sévèrement burnés qui se gueulent dessus, qui s'humilient, qui jouent à celui qui pisse le plus loin. C'est plus que je ne puis supporter. Pourtant ça démarrait plutôt bien, quatre étoiles sur l'échelle je l'avais gratifié. Mais on en revient toujours à la même chose : technique de combat et stratégie.
Pour le côté science-fiction, j'ai beau chercher, je trouve pas trop. Les ennemis sont une race extra-terrestre et s'appellent les doryphores, le héros qui prend tout le monde de vitesse à six ans, l'entrainement a lieu dans une station orbitale, bien loin de tout. OK admettons.
Mais à la page 218 mon bocal déborde. Je referme le livre et descends au p'tit coin. En passant je jette un coup d'oeil : 4,3 sur plus de mille notes. J'en trouve quelques-uns (zunes) dans mon cas. Ouf. Je réessayerai ce soir, s'ils en disent du bien y a forcément quelque chose à aller chercher.
Je referme la lumière, et j'essaye de faire taire mes pensées concernant ce livre. Pas facile, c'est le genre de bouquin qui m'énerve. Allez dom, pense à des choses cool. Ouais ... au taf, c'est la derne de l'année ... sur le chemin je vais pouvoir écouter, musique à fond ; Anasthetize de Porcupine Tree. Oh ouais ! Je sens déjà les frissons, les larmes ruisseler ... l'orgasme est assuré … il arrivera par palier.

Je termine ce livre le matin du 23. Effectivement le récit reprend de la vigueur et apparait comme un livre de SF mais toujours beaucoup trop de longueur. Un bouquin terrifiant qui pourrait bien comporter quelques brides de réalité.
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La Stratégie Ender a reçu le Prix Hugo et le Prix Nébula du meilleur roman en 1986 et est considéré par les spécialistes de l'oeuvre de Orson Scott Card comme son meilleur roman. Je ne peux pas donner mon avis sur ce point puisque La Stratégie Ender est le premier roman de l'auteur que je lis. Par contre, je peux d'ores et déjà dire qu'il m'a donné envie de découvrir les autres livres de l'écrivain.

L'auteur installe une intrigue très prenante, riche en rebondissements où le suspense ne faiblit jamais. le style est concis, sans fioriture et les dialogues sont très percutants car souvent caustiques et drôles.

Le lecteur est placé dans une situation inconfortable puisque le roman met en scène des enfants qu'on oblige à se comporter comme des adultes. Ainsi on ne peut s'empêcher de ressentir une profonde empathie pour eux (surtout pour Ender) quand bien même ils commettent des actes monstrueux. D'un autre côté les adultes ne sont pas totalement écoeurants (même s'ils se conduisent tous comme des ordures) puisque leurs motivations ne sont pas égoïstes mais visent au contraire le bien de l'Humanité. Ainsi le lecteur oscille en permanence entre dégoût, sympathie et exaspération.

Le récit multiplie les fausses pistes et les péripéties et on se réjouit ou s'angoisse en fonction des réussites ou des échecs des enfants à qui rien n'est épargné (violence, manipulation, isolement, fausse sympathie... ). L'idée même de confronter des enfants à des situations dangereuses est excellente car elle engendre une réflexion sur plusieurs thèmes comme le conditionnement, la liberté de penser, la manipulation des populations, l'opposition entre éthique et stratégie militaire ou encore la compassion et le pardon. Ces thématiques sont abordées de façon intelligente par Orson Scott Card qui ne tombe jamais dans le travers du manichéisme.

Pourtant La Stratégie Ender n'est pas exempt de défauts. Tout d'abord il est déséquilibré avec une longue première partie et une fin rapidement expédiée. Je me suis sentie aussi sonnée que Ender quand j'ai compris que tout était fini. Ensuite le passage sur le Pacte de Varsovie et le mode de vie collectiviste des Doryphores a des allures de théories anticommunistes simplistes pour ne pas dire grossières. Enfin l'idée qu'il faille un surhomme pour sauver l'Humanité n'est pas du tout à mon goût, il y a là des relents eugénistes déplaisants.
Cependant ces défauts sont tout à fait mineurs comparativement à la qualité du récit et aux questions pertinentes qu'il soulève.

La Stratégie Ender est un très bon roman que je ne peux que conseiller aux amateurs de SF. J'ai à présent très envie de découvrir les autres romans et nouvelles du Cycle Ender ainsi que l'adaptation cinématographique de Gavin Hood que je regrette de ne pas être allée voir en salles.

Merci aux Editions J'ai Lu et Babelio qui m'ont permis de découvrir le roman dans le cadre du Masse Critique de Novembre.
Lien : http://le-bric-a-brac-de-pot..
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J'étais curieuse de découvrir cette histoire assez célèbre dans le monde de la science-fiction. J'avais trouvé le film divertissant. Eh bien, c'est également ce que je peux dire du roman. J'avoue je ne suis pas plus enthousiaste que ça face à cette lecture. Autant j'avais vraiment adoré le premier tome de Terre des origines du même auteur pour toute la réflexion sociologique et politique qu'il contient.
Ici, le côté roman d'apprentissage sans en être car pour moi Ender est un véritable Gary Stu. Il sait rien faire mais en fait il sait tout faire. L'âge des protagonistes m'a beaucoup dérangé, j'ai vraiment eu du mal à les imaginer à 6-8 ans mener des batailles spatiales.
Par contre, j'ai beaucoup aimé les détails sur le fonctionnement de l'école militaire et les personnages secondaires, j'aurai aimé suivre davantage Peter et Valentine que je trouvais bien plus ambivalents dans leurs réactions.
On retrouve la qualité du style de Card même si à la différence de Terre des Origines, je n'ai pas forcément envie de me lancer dans la suite.
Si vous appréciez la SF militaire et les grands récits de bataille foncez, vous allez vous régaler. Pour ma part, peut-être ne l'ai-je pas lu au bon moment.
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Bien que j'ai lu cet ouvrage il y a maintenant une quinzaine d'années, il m'en reste le souvenir d'un récit dérangeant mais d'une puissance inouïe. le genre de livre qu'on a du mal à lâcher même quand on sait qu'on doit dormir ou aller faire autre chose.
Il y a du "Full Metal Jacket" et du "Seigneur des mouches" dans ce livre terrible. Mais outre l'intrigue elle même, ce qui m'a marqué est la vision ambivalente, et de ce fait réaliste, de l'enfance où cohabitent innocence, bonté et violence. Et la façon dont les adultes (ou du moins la machine sociale dans laquelle évolue tout ce petit monde) utilisent ces caractéristiques pour arriver à leur fin. Où se termine l'éducation et où commence la manipulation ? Qu'est-il admissible comme moyen d'endoctrinement quand les enjeux sont immenses et terrifiants ?
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Nous sommes dans un futur proche (l'époque précise où se déroule les faits ne sera jamais révélée) et l'humanité est menacée. En effet après avoir repoussé déjà par deux fois les tentatives d'invasion des doryphores (autre espèce intelligente venue d'une planète lointaine, et ressemblant étrangement à des coléoptères géants), notre espèce (mais surtout les américains) tente de trouver le nouveau sauveur de l'humanité, certaine qu'une troisième tentative des doryphores serait fatale. L'ancien sauveur, Mazer Rackam, véritable héros de la planète est maintenant trop vieux et ne peut plus assurer à lui seul la protection de notre espèce grâce à ses capacités hors norme de stratège.
Alors afin de trouver le nouveau Mazer, les enfants les plus prometteurs génétiquement se trouvent munis dès leur naissance d'un moniteur de contrôle derrière la nuque afin de pouvoir intercepter leurs pensées et leurs réactions. Et si les enfants s'avèrent posséder les capacités recherchées, ils sont envoyés entre cinq ans et six ans dans une école militaire qu'ils ne quitteront jamais jusqu'à l'affrontement ultime. Dans cette école, les enfants tous dotés d'une intelligence hors norme, sont constamment pousser au bout de leur limite afin de les tester et de faire ressortir les meilleurs guerriers qui sommeillent en eux. le procédé est cruel, mais c'est le prix pour sauver l'humanité.
Puis arrive la famille Widding, qui met au monde Peter, un enfant très prometteur, mais qui rate de peu l'admission dans l'école, jugé trop violent et dangereux. Les espoirs se posent alors sur sa petite soeur Valentine, mais elle échouera aussi, jugée quant à elle, trop tendre. (Peter et Valentine auront néanmoins une place importante dans l'histoire). La famille Widding va alors être autorisée à faire un troisième enfant, les naissances dans ce futur étant limitées à deux enfants. Ainsi naquit Ender le génie, le grand stratège à l'intelligence unique dont le directeur de l'école militaire, le colonel Graff, fera de lui son grand espoir, avant même son admission.
Et c'est tout le parcours d'Ender au sein de cet école militaire que nous allons suivre tout au long de ce roman, parcours qui sera entièrement tronqué par les manipulations du directeur de l'école, le colonel s'arrangeant de son coté, et malgré toute l'estime qu'il lui porte, à liguer tout le monde contre lui, à le faire combattre au coté des plus mauvais éléments, à toujours ajouter des difficultés supplémentaires à ses exercices afin de l'entraîner au mieux et à forger son caractère de guerrier.
Baser un roman sur la formation d'un gamin dans une école militaire futuriste, pourrait paraître un peu mince à première vue, pourtant il n'en est rien, la psychologie des personnages tellement détaillée, complexe et intéressante donne toute sa valeur à cette histoire. Il en est de même pour les séquences d'entraînements où les élèves participent à des jeux futuristes en apesanteur qui aurait pu tourner au grand guignol, et bien elles sont juste d'une grande crédibilité. A tel point que ce roman fait maintenant parti du programme dans la plupart des écoles militaires américaines.
Ce roman écrit en 1985, qui a reçu le prix Nebula ainsi que le prix Hugo, est également comme tout bon roman de science fiction qui se respecte, visionnaire sur plus d'un point. En effet les réseaux sociaux (pourtant encore inexistants en 1985) sont devenus le seul moyen de communication encore utilisé dans ce futur, et les élèves de l'école utilisent comme bureau des sortes de tablettes tactiles qui font étrangement penser à nos chers I Phone ou I Pad.
Pour conclure, je dirai simplement que j'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman, qui est en fait le premier tome du cycle Ender, cycle maintenant composé de 11 romans et nouvelles. (dans lesquelles je me plongerais sans doute un jour).
Et cerise sur le gâteau, j'ai découvert en le lisant que l'adaptation cinématographique allait sortir en novembre prochain avec Harrsion Ford dans le rôle du Colonel Graff et Asa Butterfield dans le role d'Ender. On n'échappera sans doute pas aux gros blockbuster Americain à base d'effets spéciaux démesurés et au scénario allégé qui amputera toute l'essence et l'âme de ce roman, mais je suis quand même curieux de voir le resultat. Qui sait ? on est pas à l'abri d'une bonne surprise.
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LES DORYPHORES VONT ATTAQUER.

Thème classique du héros qui va sauver la planète terre contre les envahisseurs extraterrestres. La quasi totalité du livre décrit l'entraînement des soldats d'élite dans une chambre de combat hors gravité, où notre surdoué va se révéler un stratège hors pair ; mais c'est confus et sans grand intérêt. de plus, comme dans beaucoup de livres de SF traduits de l'américain, le style est lourd ( peut être que les traducteurs devraient faire un effort d'adaptation). Je ne lirai pas le tome 2.

Deux points intéressants sont à noter : avec ce livre écrit dans les années 70, l'auteur est visionnaire quand il voit venir l'ordinateur personnel (PC) mais il décrit la géopolitique terrestre avec des États Unis confrontés au pacte de Varsovie sans imaginer que le mur de Berlin tombera 12 ans plus tard. Seul l'imprevu est certain !
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Si je comprends que certains jeunes lecteurs puissent avoir été emballés par le récit, il me semble que pour les vieux routards galactiques il n'en sera pas forcément de même. Tout ce long récit de l'initiation militaire d'un jeune prodige est parfois justement un peu long. Les caractères prêtés à de très jeunes enfants (même pas des pré-ados) sont assez irréalistes. La thématique de l'initiation-enfance de jeunes génies avait déjà été traitée par ce même auteur dans son roman "les maîtres chanteurs" (qui ne m'avait pas déplu quand j'étais plus jeune). La menace doryphore n'est pas si originale que cela, elle emprunte en partie à la Guerre Éternelle d'Haldemann ou même à Starship Troopers. Je reconnais à Orson Scott Card une bonne prémonition sur l'impact du "réseau" dans un monde globalisé, Par contre ses références au Pacte de Varsovie, qui étaient déjà plutôt ringardes au milieu des années 80, et l'idée sous-jacente des USA leader mondial, sentent un peu trop la Guerre Froide réchauffée.

En résumé, disons que cela se lit bien,c'est pas désagréable, mais de là à parler de chef-d'oeuvre de la Science-Fiction militaire, tout cela me semble très exagéré, on est très en-deçà d'un cycle de Dune ou de celui de Fondation.
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Depuis des années, la Flotte Intergalactique sélectionne patiemment les gamins les plus brillants de chaque génération, pour leur faire subir une formation impitoyable, destinée à recruter les futurs officiers. le but : former le futur commandant de la Flotte, celui qui sera capable de repousser la Troisième Invasion des Doryphores, des créatures innombrables décidées à envahir la planète Terre.


"Nous avons besoin de toi".

L'état-major s'intéresse tout particulièrement à Ender, six ans et déjà très brillant. Sous l'autorité du colonel Graff, Ender, séparé de sa famille (un frère sadique et une soeur surprotectrice), subit une pression monstre. le commandement estime nécessaire de le pousser dans ses derniers retranchements pour en faire le meilleur. "Nous devons trouver un équilibre délicat avec Ender : l'isoler suffisamment pour qu'il reste inventif - sans quoi il adoptera notre système et nous le perdrons. Et en même temps nous assurer qu'il garde une forte aptitude à commander."


Ender grandit dans cet environnement hostile et étranger, oscillant entre petites victoires personnelles, combat contre ses démons intérieurs et déceptions d'être manipulé comme un simple outil, mais bien conscience de la lourdeur de l'enjeu que l'on fait pratiquement reposer sur ses seules frêles épaules, sans cesse au bord de l'épuisement psychique : "C'est plus que quiconque puisse supporter sans devenir fou."

Cela fait bien longtemps que je n'avais pas lu de SF, alors que je suis plutôt amatrice et qu'il s'agit là d'un standard du genre. D'une lecture aisée, avec une chouette idée de départ, et une construction intéressante (on peut difficilement en dire plus), sympathique et distrayant, mais doté d'un canevas narratif un tantinet répétitif. Probablement à insérer et à reconsidérer au sein de l'ensemble du cycle afin de l'apprécier à sa juste valeur.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Mon avis va peut-être paraître dissonant en comparaison de ceux de mes camarades lecteurs, mais je dois dire que Ender a été une grosse déception, et ce pour plusieurs raisons:
- Une style pour moi pas assez descriptif, gros manque de conceptualisation de l'environnement.
-Certains personnages très peu fins psychologiquement.
-Une thématique de l'intelligence développée par l'auteur, mais qui se révèle simpliste (intelligence en héritage génétique, intelligence marqué forcément par un bon vocabulaire, une aisance avec les autres accompagné d'un certain mépris etc...). Cliché en somme.
Je donne 3/5 au roman parce qu'il faut bien reconnaître que l'intrigue est superbe, mais je persiste à penser qu'il ne s'agit pas là d'un chef-d'oeuvre de SF.
Nota bene: J'ai en revanche beaucoup aimé La voix des morts, qui comble les lacunes soulevées...
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Un peu déçue , j'ai trouvé le récit des batailles (le Jeu) un peu répétitif et peu passionnant et l'écriture ne m'a pas transportée plus que ça. Heureusement, le jeune Ender et son évolution dans ce monde austère, sa solitude, sa peine, mais aussi sa compassion inattendue envers ses ennemis, son désir vain de ne pas devenir ce tueur que d'autres ont vu en lui, son combat personnel, sa défaite face à ses tortionnaires manipulateurs(plus que ses victoires) mais par dessus tout, les 100 dernières pages, là où tout commence, tout cela a eu raison de l'ennui ressenti dans la 1ère partie du livre. Et Ender m'est enfin devenu attachant.... Assez pour que j'ai envie de lire la suite, ce qui n'était pas gagné au départ... Les dernières pages ouvrent la porte sur la connaissance des Doryphores, ce qui m'a un peu manqué dans le récit... Certains aspects auraient gagné à être plus étoffés....
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