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EAN : 9782246813620
272 pages
Grasset (23/08/2017)
3.23/5   31 notes
Résumé :
Qui est Ilona Serginski  ? Qui est cette vieille femme, que sa petite fille, Eva, croit si bien connaître, et qui vit recluse dans une maison de retraite bretonne  ? Aux portes de la mort, Ilona se met à parler une langue inconnue et réclame un prêtre pour confesser les crimes d'une existence dont il apparaît soudain que personne n'a démêlé les secrets. D'où vient-elle vraiment, quelle est son histoire  ?Pour y répondre, il faudra plonger dans les replis de la tragé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Que dire, que dire...

Tout d'abord, un immense merci aux éditions Grasset de m'avoir à nouveau accordé leur confiance et pour ce chaleureux envoi qui me faisait grande envie (merci Emilie aka Bulledop d'avoir présenté ce livre dans C'est au Programme). Paru à cette rentrée littéraire, ce premier roman signé Emmanuelle Caron m'a donc permis de découvrir une nouvelle autrice au sein du paysage littéraire, par le biais de l'histoire rocambolesque, teintée de faibles lueurs de lumière jusqu'à la sortie tant attendue de ce tunnel de mort, de fuite, d'errance et de soumission pour une femme à la beauté glacée de Russie prénommée Ilona.

Cette histoire de toute une vie va nous ramener loin de notre époque actuelle, dans une URSS bolchévique, violente et sanglante, où l'on tue ou bien l'on est tué. C'est dans cette environnement particulièrement hostile et malsain que va grandir la jeune Ilona Serginski. Suivant l'idéal de son père, un pope dévoué au communisme, elle va devenir assassine et vendre son corps et son âme à une cause qui la dépasse entièrement. La vie ne lui aura fait aucun cadeau, si ce n'est en la personne du petit poupon Eva, mais à quel prix... En tout cas, Ilona ne lui pardonne pas, à cette existence tâchée, et elle ne se le pardonne pas non plus. Ce passé qui lui ronge les entrailles et qui continue à hanter sa conscience, Eva, sa petite-fille bien aimée, n'en sait strictement rien. A ses yeux, Ilona est sa baba chérie, sa Babouchka à laquelle elle est tant attachée, et qu'elle relie dans son esprit à la Bretagne de son enfance, faite de douceur, de crêpes, et d'une atmosphère paisible et rassurante. Mais derrière le soleil, se cache la lune...

Ce récit avait toute l'étoffe pour en devenir un grand, une épopée humaine spectaculaire qui nous amène sur le chemin à reculons de la rédemption d'une femme, de sa prise de conscience qu'elle était manipulée et abîmée entre les mains d'un marionnettiste effarant et terriblement séducteur qui en avait fait sa poupée de chair et de sang. Or, ce combat de femme sur lequel l'épée de Damoclès plane constamment ne m'a pas entièrement convaincue. Je refais mon expérience de lecture avec beaucoup de "si". Je me dis que, si j'avais été dans de meilleures dispositions, moins fatiguée de ma semaine d'études (qui m'ont fait repoussé cette lecture à beaucoup plus tard que prévu par ailleurs, toutes mes plus sincères excuses), si je n'avais pas lu ce roman de moins de trois cent pages d'une traite, si j'avais pris le temps d'étudier plus en profondeur les spécimens humains qui y sont présentés, en m'arrêtant plus sur les détails, peut-être que mon ressenti en demi-teinte aurait été différent. En tout cas, je retiens une chose importante, et un bon point sur ce roman : il nous donne envie de le redécouvrir. Rares sont les livres qui nous font un tel effet dans notre société de consommation.

Je déplore néanmoins une narration trop fragmentaire à mon goût, avec quelques allers-retours et la suite d'une autre trame qui m'ont soit semblé inutiles, soit m'a déroutée. Je m'attendais à un récit plus linéaire, avec un flashback permanent entre le passé tumultueux et traumatisant d'Ilona, son cheminement semé d'embûches et de souffrance vers la libération émotionnelle, physique et morale, et le passé entre la Babouchka et sa petite fille adorée, la reconstruction d'une femme forte au coeur et l'âme meurtris, qui peut enfin goûter à un amour et à un mode de vie purs. Tel était ma vision des choses. Or, le récit ne nous présente qu'une infime partie de la relation entre la Baba et sa petite Eva, qui a permis à la Eva désormais adulte de grandir choyée et forgée pour affronter le réel, éduquée par une femme aimante, reconnaissante, et si brave. Même si cela peut sembler évident, cet amour si enraciné et puissant que les deux femmes se portent, d'une génération à une autre, ces moments de tendresse et de bonheur entre elles m'ont manqués, cela aurait alloué un parallèle frappant et intéressant entre le pan d'Histoire sombre et tragique qu'a vécu la Russe sur le territoire soviétique et l'autre moitié de sa vie, nettement plus lumineuse et gratifiante.

D'autre part, j'ai trouvé qu'Eva avait une place infime dans l'intrigue, excepté pour la fin de la narration des malheurs d'Ilona, qui est juste déchirante, à fendre le coeur et qui rattrape largement les trois quarts de l'histoire qui m'ont laissée mi-figue mi-raisin, avec des étincelles dans cette trame de narration inhabituelle, parfois brouillonne et la plupart du temps brumeuse, de moments forts, durs, intenses, bouleversants et absolument saisissants, qui ne peuvent PAS vous laisser de marbre, par-ci par-là. Des instants de récit criant de vérité, de cruauté qui vous glace le sang dans les veines et qui vous foudroie le coeur et votre sensibilité.

Je sais qu'Ilona est le personnage central du roman, la femme "bienheureuse" du titre (qui est, par ailleurs, diantrement bien choisi et marquant), elle a su vaincre dans l'adversité et aimer brutalement, quitte à s'embraser, mais Eva est un personnage-clé dans l'histoire de son existence, elle constitue le moteur qui lui a donné la force inexorable d'aller de l'avant. On en revient donc au fait que ces moments de l'enfance d'Eva, de l'après épisode traumatique (je ne suis pas prête de m'en remettre pour ma part), étaient nécessaires à mes yeux pour faire la lumière sur ce passé qui ne passe pas et dont la vieille femme a le besoin indispensable de confesser avant de mourir de sa bonne mort, et pour mieux le mettre en connexion avec le présent.

Oui, on sait quand même des choses d'Eva, qu'elle a été actrice, qu'à sa façon elle a été une femme remarquable comme sa grand-mère, à la beauté inoubliable, puis qu'elle a perdu son aura, sa flamme, qui commence seulement à renaître, et cela nous permet de mieux comprendre la personnalité énigmatique d'Ilona, mais j'en aurai voulu tellement plus ! Je crie haut et fort ma frustration ! Je sais que, quand l'auteur nous donne toutes les clés de son récit, ce n'est pas drôle. C'est presque rebutant. Mais là, c'est comme si on m'avait donné une miette de pain alors que la miche est juste sous mes yeux, si alléchante (les métaphores de nourriture et moi, c'est une grande histoire d'amour). J'ai l'impression d'être passé à un côté d'une potentiel pépite, à tous les niveaux, et cela m'énerve. Et cette amourette avec un autre personnage, pourtant fort sympathique, je ne dis pas, qui arrive comme un cheveu sur la soupe, NON NON NON ! Quel est l'intérêt ? de dire que la vie continue, "the show must go on" dans le cadre du spectacle et du théâtre ici, qu'on peut trouver l'amour même avec les personnes les plus improbables ? C'est un très joli discours, mais soit on le développe suffisamment, au point qu'il empiète sur la trame principale ou qu'il la complémente (ce qui serait tout de même mieux), soit on l'évoque le temps d'un minuscule chapitre, comme c'est le cas présent, et pour ma part, je ne vois pas ce que ça vient faire là.

Et enfin la chose, ou plutôt la personne, la plus incompréhensible, qui m'a clairement décontenancée, pour mon petit esprit malmené : Siméon. OK, Ilona a besoin d'un prêtre pour se confesser. OK, le fait qu'il parle russe, la langue maternelle que la vieille femme ne cesse plus de déblatérer à cause de son esprit rongé de remords, j'avoue que c'est un bon point pour lui. Mais j'ai eu l'amère sensation qu'il ne servait UNIQUEMENT qu'à ça dans toute cette aventure sens-dessus dessous. Certes, on a le droit à quelques chapitres de son background personnel, mais cela m'a plus mis dans la panade et dans l'ennui qu'autre chose. J'ai trouvé que ce personnage manquait particulièrement de consistance pour qu'on s'attache, que son histoire, qui avait pourtant de quoi nous parler et nous émouvoir, était mal ficelée, mal amenée et donc qu'elle m'est restée hermétique et froide. Impossible de compatir ou de comprendre quel était l'enjeu de cette sous-intrigue. A part le fait que Siméon arrive comme une fleur à la fin dans la chambre d'hôpital, sur les talons d'Eva, dans l'unique visée de recueillir la confession d'Ilona. Point barre. Un personnage en somme très plat, qui a pourtant sa place de choix dans le récit, et auquel je ne me suis ni identifiée, ni attachée un tant soit peu. le néant total.

Pour conclure, je dirais que Tous les âges me diront bienheureuse est un roman en définitive assez inégal, avec des éclairs de moments narratifs qui sauront marquer l'imaginaire et la mémoire du lecteur, mais aussi avec des phases d'incompréhension qui nous laissent perplexes et incertains, faites de métaphores peut-être trop élaborées pour mon cerveau bouillonnant et de réminiscences qui restent dans le flou, et un ramdam de cavales en tous genres, de la Russie au Caucase en passant par le sud de la France et l'Angleterre, à l'issue qui se dessine assez rapidement et facilement, tout en ne nous laissant pas au bout de nos peines. Cet oscillation constante entre désapprobation, déception et frustration d'un côté et surprise, voir stupéfaction, chamboulement de la petite âme fragile et admiration face à cette femme aux multiples facettes et à la force de caractère impressionnante, tant face à la relation nocive entretenue avec un mafieux russe, aux deux tempéraments de feu mère/fille qui vont s'affronter, qu'à son amour dévorant et empli de bienveillance et de calme pour la petite fille Eva, ce yo-yo émotionnel m'a désemparée et fait donc que je suis à moitié convaincue. Néanmoins, je ne regrette pas cette lecture car elle m'a fait découvrir une écriture forte et fragile à la fois, qui n'hésite pas à prendre des risques et à nous manipuler par le bout du nez, une écriture pleine de douceur et d'âpreté que j'ai hâte de retrouver. Je salue tout de même Emmanuelle Caron pour ce premier roman, première pierre à l'édifice qui sera constitué de romans plus aboutis, polis encore par la suite au fur et à mesure que cette plume singulière s'aiguisera et se fera plus mordante, structurée et généreuse. La gemme a besoin de travail et de patience avant de briller mais son éclat se fait déjà remarquer. Je ne peux vous dire qu'une chose : laissez sa chance à cet ouvrage, tout comme moi je lui en laisserai une seconde, afin qu'on fasse plus ample connaissance et qu'on soit plus tolérants l'un envers l'autre.
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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Que dire de ce roman ? L'ai je aimé ? Ou pas ? Je ne sais pas trop...
Merci à Net Gallet et aux éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce roman :)
Tous les âges me diront bienheureuse c'est l'histoire de Ilona Serginski. Elle est à la fin de sa vie, recluse dans une maison de retraite bretonne, quand elle se met soudain à délirer et parler en russe ! Eva, sa petite fille, ne comprend pas et commence à se poser beaucoup de questions. Elle fait appel à un prête qui parle russe pour essayer de déchiffrer les paroles de sa grand-mère...
Nous découvrons vaguement Eva, la petite fille, mais surtout une partie de l'histoire du prête Siméon ainsi qu'évidemment l'histoire d'Ilona, et de sa fille, la maman d'Eva. Il y a des allers retours entre le présent et le passé.
J'ai trouvé ça un peu brouillon par moment et j'ai été un peu dérouté par la façon d'écrire de l'auteure, par la façon dont l'histoire se déroule. Ce n'est pas une trame classique, il m'a fallu un peu de temps pour m'y faire mais c'est pas mal.
L'histoire de Siméon est surprenante, tout comme celle d'Ilona. Eva n'aurait jamais pu imaginer un seul instant que sa grand-mère soit cette femme là. Nous le découvrons avant elle, puisqu'il faut d'abord qu'Ilona se confesse, puis le prête expliquera tout à Eva..
J'ai bien aimé ce livre, même je l'ai trouvé un peu compliqué par moment, avec des passages assez durs.
Il est un peu difficile de s'attacher aux différents personnages qui sont assez froids, avec un passé compliqué...
Mais il y a de bonnes choses dans ce roman, même si j'avoue avoir du mal à dire ce que j'en ai vraiment pensé !
Ce n'est pas un coup de coeur mais je n'ai pas non plus détesté et je ne regrette pas du tout ma lecture.
Je mets trois étoiles et demie pour un roman que je vous invite à découvrir pour vous faire votre propre idée :)
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j'ai aimé le sujet, même si on s'y perd un peu. on passe d'une époque et d'un personnage à l'autre sans vraiment de transition. le style est très recherché ( voir trop, qui ajoute une lourdeur par moment) . le rapport petite-fille / grand-mère est un peu mis de côté, c'est un peu dommage.
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Comment réagiriez-vous si un membre de votre famille n'était pas réellement ce qu'il prétend être depuis toutes ces années ? Eva, elle, n'aurait jamais pensé découvrir un tel secret. Allant rendre visite à sa grand-mère en maison de retraite, elle comprend que quelque chose ne va pas. Ilona n'est plus tranquille et veut à tout prix expier ses péchés. Oui, mais lesquels ? Eva va d'abord croire en la folie naissante de sa grand-mère jusqu'à ce que celle-ci raconte son passé sur le territoire soviétique. Est alors décrit sa rude vie en Russie à l'époque de sa jeunesse et même bien avant sa naissance avec le récit de la rencontre de ses parents. Dans cette atmosphère oppressante et tendue évolue Ilona et sa famille jusqu'au point de non retour. Cette jeune fille va bientôt accompagner son père dans sa folie jusqu'à continuer son oeuvre après sa mort.

Mais la pire chose qu'elle aura entreprit dans sa vie est sans doute sa rencontre avec Gleb, possessif et dangereux. Pour le fuir, elle abandonnera avec sa fille Mina sa patrie afin d'échapper à cet homme nuisible. Malheureusement, leur arrivée en France ne va pas les éloigner longtemps de Gleb, celui-ci créant un lien avec Mina tout aussi nocif que celui qu'il partageait avec Ilona. Sans cesse en fuite afin d'échapper aux griffes de Gleb mais également à ses démons intérieurs suite à ses précédents actes, Ilona réussit tout de même à avancer pour sa fille et pour un avenir meilleur. En parallèle, Eva essaie de comprendre la détresse de sa grand-mère avec l'aide de Sacha, un aide soigneur de l'établissement où vit Ilona. Un lien assez spécial va se crée entre eux deux, pas toujours très compréhensible mais pour le coup assez singulier. le Père Siméon lui vient également en aide, l'auteure s'attachant à nous décrire ses origines et son passé qui ne m'ont pas particulièrement intéressé.

Ce court récit s'accroche à nous dépeindre une Russie du XXème siècle réaliste avec ce qu'elle a de bon et de mauvais. le parcours d'Ilona est assez incroyable au vu de la force de caractère de cette femme dont on ne peut tout de même pas applaudir tous les actes. Entre deux eaux, elle est prête à tout pour sa survie et celle de sa fille Mina, celle-ci n'arrivant pas le plus souvent à comprendre sa mère. Ce récit majoritairement féminin nous retrace la vie de trois femmes, trois générations qui se suivent, celle d'Ilona, Mina et Eva Serginski, nous donnant toujours envie d'en savoir plus sur leur passé et sur leur perception de leur propre vie et de la réalité des faits. C'est un roman de la rentrée littéraire que j'ai beaucoup apprécié et que je n'aurais sûrement pas lu sans la proposition de la maison d'édition Grasset et NetGalley, que je remercie donc pour la découverte de cette oeuvre.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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Roman étrange, cruel, sombre, violent et pourtant parcouru par quelques traits de lumière, aussi vive que fugace : souvenirs d'enfance, paysages, douceur du partage entre générations...
Roman instructif, aussi. Je ne savais pas, par exemple, que des béninois (et de nombreux autres ressortissants de pays africains communistes) avaient été envoyés se "former" chez le grand frère soviétique - expérience souvent douloureuse, non seulement à cause du décalage climatique, mais surtout de la difficulté de se retrouver seul (ou presque seul) homme noir à Leningrad, dans une société très blanche et peu ouverte à la différence, voire trop prompte à éliminer l'élément jugé inacceptable de par cette différence.
Roman féminin (peut-être féministe) tracé sur le parcours de trois personnages de la même lignée (Ilona, Mina, Eva). Une lignée marquée par la violence, les excès, la solitude, la fuite, mais aussi la détermination, la force, la fidélité aux siens (aux siennes, en l'occurrence) et quelques éclats de tendresse ou d'attirance qui parfois ressemblent à l'amour.
Les hommes n'ont ici que des rôles secondaires ; qui s'avèrent néanmoins cruciaux puisqu'ils seront à l'origine de chaque basculement dans le destin des femmes qui sont au centre de toute l'histoire.
Roman étonnant aussi par sa structure, qui joue sur l'entrelacement des époques (ce qui est assez répandu, mais bien maîtrisé ici, même en l'absence de tout repère chronologique) et sur les vides, qu'il s'agisse de sauts dans le temps ou de sous-entendus. J'aurais apprécié de voir combler certains de ces "trous dans le CV" des héroïnes, notamment ce qui concernent les fuites successives d'Ilona ; mais l'autrice n'a pas fait ce choix et c'est son droit, évidemment (et il est respectable).
Voilà donc, jetées pèle-mêle, quelques caractéristiques de ce roman. Mais sa qualité essentielle est ailleurs : dans son style. Riche, savant parfois, précis, documenté, évocateur, rythmé, il est d'une beauté parfois douloureuse (les scènes de mort, la scène d'accouchement (douloureuse, émouvante et attendrissante à la fois) et tant d'autres). Mais cette beauté de la plume est toujours présente et vraiment impressionnante. Une telle écriture donne l'envie d'employer pour cet ouvrage un mot qui s'applique à peu de livres publiés actuellement : littérature.


Lien : http://sebastienfritsch.cana..
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
18 décembre 2017
Emmanuelle Caron raconte le destin d’une femme traversant le 20e siècle en URSS dans un premier roman pour adultes publié chez Grasset. Ce roman d’exception fait ressentir comment les hommes et les femmes vivaient, au quotidien, derrière le rideau de fer.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
De ses doigts « gros comme des vers », l'ogre du Kremlin serrait la gorge aux instants, jusqu'à leur faire sortir les yeux de leurs orbites, leur faire dérouler une langue bleue et crever leurs poumons. L'apparition d'une femme, semi-laide quoique clignotante, et de son enfant gros comme une côtelette, quoi de plus insignifiant en effet, dans un monde où tout atteignait la démesure tragique. C'était une égratignure. Pourtant, d'une égratignure, Varlam se laissa mettre en pièces. Pendant ces quelques minutes, en faisant ces quelques pas, il se glissa dans la manche d'une fourrure dont il ignorait jusqu'ici l'existence, et il devint, définitivement, un autre.
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Je me suis donnée au Mal. J'ai tué beaucoup de gens.
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Video de Emmanuelle Caron (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuelle Caron
Professeure de littérature, Emmanuelle Caron publie un premier roman ambitieux qui nous emmène aux confins du XXe siècle et du continent européen. Ilona, une vieille femme au seuil de la mort, se met soudainement à parler russe et révèle que son existence a été vouée au mal. Quels secrets cache-t-elle ? le récit dévoile le destin de cette femme, emblème d'un siècle passionné et ultraviolent.
Photo : © JF Paga / Grasset
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