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EAN : 9782213601625
684 pages
Fayard (02/09/1998)
3.7/5   32 notes
Résumé :
La vie de Lénine couvre deux périodes distinctes : vingt ans d'exil passés à rêver la révolution et à forger son instrument, le Parti bolchevique. En février 1917, la révolution russe se fait sans lui ; en octobre, elle prend son visage. En quatre ans Lénine parvient à se maintenir au pouvoir contre toute une société qui le rejette, édifie un état tout-puissant, reconstruit l'Empire, crée le Parti mondial de la révolution, installe le communisme dans l'Histoire pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une étude passionnante et très approfondie de la vie du fondateur du Totalitarisme Communiste, par Madame Hélène Carrère d'Encausse, historienne, spécialiste de la Russie et de l'Union Soviétique et Membre de l'Académie Française.

Vladimir Ilitch Oulianov surnommé Lénine, naquit à Simbirsk le 10 avril 1870.
Contrairement à la légende qui perdure encore aujourd'hui, la famille Oulianov n'était ni pauvre, ni prolétaire. Sa famille vivait dans une grande maison avec des serviteurs. Son père, après avoir été professeur de mathématiques, fut nommé inspecteur des établissements d'enseignement public de la province de Simbirsk.
L'ironie de l'histoire fut que le père d'Alexandre Kerenski (futur responsable du Gouvernement Provisoire entre mars et octobre 1917, que Lénine renversa suite au coup d'État Bolchevique), Fédor Kerenski directeur du lycée de Simbirsk, dans lequel étudiait Lénine, lui facilita l'entrée à l'Université.

Le 1er mars 1887, le Révolutionnaire Alexandre Oulianov, le frère de Lénine, commit un attentat contre le Tsar Alexandre III. Alexandre Oulianov fut alors arrêté, condamné à mort puis pendu le 11 mai 1887.

Lénine encore adolescent, voulant prendre la relève de son défunt frère, se plongea alors dans les écrits de son mentor, Tchernychevski, puis dans ceux de Marx.
Dans les années 1893 – 1895, il rencontra sa future épouse, Nadejda Kroupskaïa, une Révolutionnaire comme lui.

Suite à ses activités militantes d'extrême gauche, Lénine fut arrêté le 9 décembre 1895 et emprisonné. Les conditions d'emprisonnement n'étaient pas trop pénibles, puisqu'il en profita pour lire et écrire. Puis en février 1897, il fut envoyé pour 3 ans en exil, en Sibérie. Ici, également les conditions d'exil sous le régime Tsariste n'avaient rien à voir avec les futurs camps de concentration et de travaux forcés, que Lénine allait mettre en place avec Trotski, pendant la Terreur Rouge Bolchevique entre 1918 et 1924.
En effet, en Sibérie Lénine s'adonna à ses activités favorites, telles que : la chasse, la pêche, de longues marches dans la nature, la lecture, l'écriture, jouer aux échecs, etc…

A Minsk en 1898, fut fondé le Parti Ouvrier Social-Démocrate de Russie (P.O.S.D.R.).
En 1900, Lénine créa son premier journal l'Iskra (l'Étincelle).
En 1902, en Angleterre, il fit la connaissance d'un certain Lev Davidovitch Bronstein surnommé Léon Trotski, qu'il embaucha pour écrire des articles dans son journal.
En 1902 toujours, Lénine publia son célèbre livre « Que faire », décrivant comment organiser la Révolution professionnellement, de manière violente par « la lutte armée pour assurer le triomphe du prolétariat » ; copiant ainsi exactement le titre du livre de Tchernychevski.

Lors de son 2ème Congrès en 1903, le P.O.S.D.R. se scinda en deux fractions, suite à des désaccords politiques entre Lénine et Martov. D'où la naissance du Parti Bolchevique (signifiant majoritaire et se nommant Communiste à partir de mars 1918) de Lénine, et le Parti Menchevique de Martov (signifiant minoritaire).

Lénine et Trotski devaient se séparer politiquement jusqu'en juillet 1917.

Le 9 janvier 1905, une manifestation massive mais pacifique se produisit en Russie. Or, celle-ci fut immédiatement réprimée dans une terrible violence, par les troupes du Pouvoir autocratique Tsariste de Nicolas II (descendant de la dynastie des Romanov depuis 300 ans), faisant plusieurs centaines de morts et de blessés. Cette journée fut désormais nommée le « Dimanche rouge ».
Cette tragédie traumatisa le Peuple Russe ; et Nicolas II comprit qu'il était urgent de mettre en place des réformes importantes dans le pays : sociales, économiques, structurelles et démocratiques.

En décembre 1905, lors d'une conférence Bolchevique, Lénine croisa pour la première fois, un jeune Révolutionnaire Géorgien, un certain Iossif Vissarionovitch Djougachvili, plus connu à l'époque sous le pseudonyme de Koba, et à partir de 1910, sous celui de…, Staline.
Après 1905, il devint de plus en plus difficile de financer le Parti Bolchevique. Car hormis des sources financières de fonds privés, la plus grande source de financement provenait des « expropriations ». L'un des principaux chefs de ces « expropriations » n'était autre que ce bandit de Staline. Ce dernier était missionné par Lénine pour effectuer ces « expropriations ». Il faut comprendre par ce terme énigmatique : des actes terroristes consistant à braquer des banques à l'aide d'armement et de bombes, pour s'accaparer des fonds. L'exemple le plus célèbre de Staline est celui du braquage de la Banque d'État de Tiflis en 1907.

Suite à l'analyse des échecs de : la Révolution et de la guerre Russo-Japonaise en 1905, Lénine se persuada qu'une guerre pouvait engendrer un contexte favorisant le déclenchement d'une Révolution. D'ailleurs, Lénine écrivit à Maxime Gorki en 1913, une lettre extraordinairement prémonitoire (page 215) :

« Une guerre entre la Russie et l'Autriche serait très bénéfique pour la révolution. Mais il y a peu de chances que François-Joseph et Nikki nous fassent ce plaisir ».

Et un an plus tard, le 28 juin 1914, l'Archiduc François-Ferdinand d'Autriche fut assassiné à Sarajevo, ce qui déclencha la Première Guerre Mondiale.

En 1914, lors d'une réunion de Bolcheviques à Berne, Lénine évoqua clairement cette volonté de transformation de guerre…, en Guerre Civile (page 220) :

« Cette guerre est celle de l'impérialisme. du pillage. Ce n'est pas la paix qu'il nous faut réclamer. Cela, c'est un mot d'ordre de curés. le slogan du prolétariat doit être la transformation de la guerre en guerre civile, pour détruire à jamais le capitalisme ! »

Fin 1916 et début 1917, la situation économique était désastreuse en Russie, et la guerre s'éternisait avec son macabre cortège d'innombrables morts et de blessés. Les grèves et manifestations se développèrent tout l'hiver, car non seulement la population ouvrière voyait son train de vie continuellement diminuer, mais ce phénomène touchait également les classes moyennes et les fonctionnaires. Nicolas II et son gouvernement n'avaient plus prises sur la politique du pays.
La Révolution débuta le 23 février 1917 à Petrograd (la Capitale) et ne dura que quelques jours, pour finir par le renversement du Pouvoir Tsariste. En effet, le 26 février, les troupes Tsaristes se joignirent à la foule de manifestants et se retournèrent contre leurs officiers. le 3 mars 1917, Nicolas II dut abdiquer.
Un Gouvernement Provisoire fut immédiatement constitué.
Lénine alors en exil à Zurich, fut stupéfait lorsqu'il apprit la nouvelle et décida de rentrer immédiatement à Petrograd.
Mais le hic était que pour rentrer, il lui fallait traverser l'Allemagne toujours en guerre avec la Russie. Pourtant Lénine trouva non seulement un accord avec les Autorités Allemandes pour le laisser traverser l'Allemagne en train, mais en plus, les Allemands financèrent Lénine et le Parti Bolchevique, comme en atteste ce télégramme émanant du Ministère Allemand des Affaires Étrangères (page 254) :

« Sa Majesté impériale a décidé ce matin que les révolutionnaires russes seraient transportés à travers l'Allemagne et seraient pourvus de matériel de propagande pour pouvoir travailler en Russie. »

L'objectif des Autorités Allemandes était qu'en finançant Lénine pour publier de la propagande d'extrême gauche par l'intermédiaire du journal du Parti Bolchevique, la Pravda, cela permettrait de mettre la pagaille en Russie et aiderait ainsi l'Allemagne à gagner la guerre.

A peine arrivé à la gare, Lénine totalement exalté par la perspective de pouvoir enfin tenter de transformer la 1ère Guerre Mondiale en Guerre Civile Communiste Européenne, puis mondiale, exulta devant la foule venue l'accueillir ; mais qui suite au discours suivant, resta terrorisée (page 257) :

« Chers camarades, soldats, marins et ouvriers, je salue en vous la révolution russe victorieuse, l'avant-garde de l'armée prolétarienne mondiale. La guerre de rapine impérialiste est le commencement de la guerre civile dans toute l'Europe… L'aube de la révolution mondiale luit. D'un moment à l'autre, on peut s'attendre à l'écroulement de tout l'impérialisme. Vive la révolution socialiste mondiale ! »

Dans le même acabit, il publia alors ses fameuses « Thèses d'avril », extrêmement virulentes.
Dès le retour de Trotski en mai à Petrograd, Lénine fit tout, pour s'allier à lui. Mais leurs ego toujours aussi surdimensionnés et leurs ambitions personnelles, empêchèrent leur rapprochement jusqu'en juillet 1917.

Début juillet eut lieu la première tentative de Putsch. Il fut organisé par les Bolcheviques contre le Gouvernement Provisoire de Kerenski.
Trotski se rallia enfin à Lénine et ils furent liés indissociablement, jusqu'à la mort de Lénine en 1924 : dans leurs actes criminels et Terroristes de masse pour mettre en place le système Totalitaire Communiste réel.
Lénine n'ayant pas voulu donner d'instructions précises notamment à la troupe militaire des marins de Cronstadt, cela conduisit à l'échec de ce coup d'État. Kerenski donna l'ordre d'arrêter les organisateurs Bolcheviques. Lénine et Zinoviev fuirent en Finlande, et Trotski et Kamenev furent emprisonnés.

En août, le Général Kornilov se retourna contre Kerenski en le menaçant d'un putsch. Kerenski décida alors de relâcher les Bolcheviques dont Trotski et Kamenev, pour perturber la tentative de coup d'État de Kornilov. L'opération réussit parfaitement, mais Kerenski en sous estimant l'immense capacité de nuisance des Bolcheviques, ne se rendit pas compte qu'il avait fait une erreur incommensurable, en les relâchant.

Puis les évènements s'accélérèrent, car le 9 octobre fut créé le Comité Militaire Révolutionnaire (C.M.R.) permettant, grâce à cet organe militaire, de préparer le coup d'État.
Le 10 octobre, Lénine et Zinoviev rentrèrent clandestinement à Petrograd. le jour même le Comité Central fut chargé d'un vote d'une importance considérable, à savoir : voter POUR ou CONTRE, le coup d'État. Seuls deux s'y opposèrent : Zinoviev et Kamenev.

Le 24 octobre, sous les ordres de Trotski, le Comité Militaire Révolutionnaire s'empara des points stratégiques de Petrograd : les centres de pouvoir, les gares, les ponts, les centrales téléphonique et télégraphique, ainsi que la Banque d'État. Bref, Petrograd était cernée par les Bolcheviques. Puis, l'assaut final fut donné le lendemain, le 25 octobre, contre le Palais d'Hiver, dans un calme étonnant puisque les Bolcheviques s'étaient déjà rendus maîtres de quasiment tout Petrograd. Les ministres du Gouvernement Provisoire furent arrêtés et emprisonnés à la prison de la forteresse Pierre-et-Paul, alors que Kerenski, lui, avait réussi à s'échapper quelques heures auparavant.

Le nouveau Gouvernement Bolchevique fut alors formé. Et ce fut Trotski qui en improvisa le nom : le Conseil des Commissaires du Peuple ou Sovnarkom. Lénine fut évidemment désigné Président ; Trotski, Commissaire du Peuple aux Affaires Étrangères ; Staline, Commissaire du Peuple aux Nationalités, etc..

Avant d'être renversé, le Gouvernement Provisoire de Kerenski avait prévu les élections pour le 12 novembre, en vue de la convocation de l'Assemblée Constituante. Lénine étant parfaitement conscient que les Bolcheviques seraient minoritaires à l'issu des résultats des élections, avait envisagé d'en modifier le corps électoral, voire de purement et simplement, les annuler. Mais finalement, il était trop tard, Lénine était dans l'impossibilité d'annuler des élections réclamées à cor et à cri par le Peuple, depuis le renversement du régime Tsariste, début mars 1917.
Le résultat du scrutin fut donc sans appel (pages 355 et 356) :

« Les socialistes-révolutionnaires attirèrent dix-sept millions d'électeurs, soit 40 % ; les bolcheviks, à peine dix millions, soit 24 % », etc..

Mais malgré les nombreuses tentatives de Lénine : de limitation de la liberté de la presse, d'intimidations, de campagnes de propagandes Bolcheviques à outrances et brutales, de menaces et d'arrestations de Députés pour éviter de devoir convoquer l'Assemblée Constituante, celle-ci s'ouvrit tout de même le 5 janvier 1918. Mais par précaution, Ouritski (chef de la Tcheka de Petrograd) déclara l'État de siège et fit déployer des troupes de Lettons et encercler le Palais de Tauride par les marins. Comme le résume parfaitement Hélène Carrère d'encausse : « le dispositif qui doit neutraliser la Constituante est ainsi parfaitement organisé à la veille de sa réunion ».
Le dernier coup de bluff de Lénine fut d'essayer d'imposer, lors de l'Assemblée, le vote d'un programme intitulé : « Déclaration des droits du peuple travailleur et exploité ».
Mais ce programme fut bien évidemment rejeté par les Députés présents.
Lénine en rage, mais possédant tous les Pouvoirs et notamment l'Armée, fit dissoudre l'Assemblée Constituante par la force, dès le lendemain.
Pour la deuxième fois avec le coup d'État, Lénine utilisa la force contre les institutions à vocations Démocratiques.
Puis dans la foulée, il déclara cyniquement à Trotski (page 367) :

« La dissolution de la Constituante par le gouvernement des Soviets signifie la liquidation de l'idée de démocratie au bénéfice de la dictature. »

Cette déclaration ne peut pas être plus claire et mieux résumée, que de la bouche même de Lénine. Mais ce genre d'actes Terroristes et de déclarations anti-démocratiques ne pouvaient que provoquer…, une Guerre Civile.

Entre le 18 novembre 1917 et mars 1918, Trotski fut chargé par Lénine, en tant que Commissaire aux Affaires Étrangères, de négocier les conditions d'une paix séparée avec l'Allemagne ; afin d'avoir les mains libres pour organiser leur Guerre Civile contre leur PROPRE PEUPLE, par la « Dictature du prolétariat ».
Une paix « honteuse » fut donc signée à Brest-Litovsk le 3 mars 1918. Paix « honteuse » car elle coûta à la Russie d'immenses territoires, comme : la Pologne, la Finlande, les Pays Baltes et l'Ukraine devint indépendante. Une partie importante de la population ne faisait donc plus partie de la Russie. Cette dernière perdait donc également d'immenses ressources économiques.
Mais pour Lénine, peu importait, car il pensait que ce traité n'aurait jamais l'occasion d'être appliqué, puisqu'il envisageait déjà la Révolution Communiste Européenne, puis mondiale… C'est-à-dire : une guerre mondiale d'un autre genre : celui de la « Dictature du prolétariat » par le « lutte des classes » !

Maintenant que les Bolcheviques détenaient illégitimement le Pouvoir, ils leur fallaient pouvoir le conserver par…, tous les moyens. Pour cela, ils instituèrent dès le coup d'État, une Terreur de masse, qui fut officialisée par le décret de la Terreur Rouge Bolchevique du 5 septembre 1918.
Bien avant, le 7 décembre 1917, cette Terreur se matérialisa déjà par la création du premier grand organe de répression du Pouvoir Terroriste Bolchevique, à savoir la Police Politique nommée : Tcheka. le chef était Félix Edmundovitch Dzerjinski, un Révolutionnaire Professionnel austère et sadique.
Dzerjinski avait toute latitude pour appliquer la Terreur, comme son patron Lénine, le déclarait (pages 387 et 388) :

« Comment peut-on faire une révolution sans fusiller ? » (…) « N'y a-t-il pas parmi nous un Fouquier-Tinville ? ».

Ce Fouquier-Tinville, il le trouva donc en la personne de Dzerjinski. Car en effet, tragiquement, à travers les centaines de Centres de la Tcheka répartis sur tout le territoire Russe, furent : interrogés, torturés et exécutés, des centaines de milliers de Russes innocents.

Le second organe destiné à répandre la Terreur de masse, fut l'Armée Rouge, dirigée par Trotski. Ce dernier ayant démissionné de son poste de Commissaire du Peuple aux Affaires Étrangères, fut « promu » par Lénine au poste de Commissaire du Peuple à la Guerre.
Début 1918, Trotski transforma la Garde Rouge en Armée Rouge, qu'il constitua rapidement avec un nombre pléthorique de soldats, afin de se préparer à la sanglante Guerre Civile.
Trotski, réputé pour son intransigeance Idéologique, n'hésita pourtant pas à recruter des milliers d'ex-officiers et sous-officiers Tsaristes, afin d'encadrer et de former son Armée Rouge. Comme quoi, confronté aux contraintes du terrain, l'Idéologue Terroriste est parfois capable de céder au pragmatisme…, lorsque cela l'arrange.

Le 16 juillet 1918, comme la Terreur était toujours appliquée TOTALEMENT par les Bolcheviques, TOUTE la famille impériale du dernier Tsar Nicolas II, fut exécutée : ses enfants, l'impératrice, les serviteurs et également tous les membres de la famille des Romanov furent traqués et exécutés.

Le 30 août 1918, Fania Efimovna Rotman dite également Dora Kaplan tenta d'assassiner Lénine en lui tirant dessus.

P.S. : Vous pouvez consulter ce commentaire, dans son intégralité, sur mon blog :
Lien : https://communismetotalitari..
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Whaouh, c'est quelque chose, ce "Lénine" ! On en ressort quelque peu chamboulé... J'ai énormément appris avec cet ouvrage, à la fois très facile d'accès, clair, complet, précis, passionnant, et historiquement très riche. Les subtilités de la Révolution russe, du renversement du régime tsariste, de l'arrivée au pouvoir, puis de son maintien, du parti bolchévique, tout est reconstruit avec précision, tout s'emboîte parfaitement dans cet enchaînement de faits, parfois de hasards, pas toujours logiques ni prévisibles. On prend conscience que toute l'histoire de l'URSS n'a tenu finalement qu'à un cheveu à certains moments, et à la volonté presque surhumaine de quelques personnalités, au mépris du cours logique de l'Histoire. Sidérant. Comme le sont souvent les faits de la grande Histoire.
On découvre un Lénine digne prédécesseur de Staline, dans son absolutisme, son absence de compromis, de respect du peuple, d'humanité finalement... On est loin du cliché du "gentil" Lénine sauveur du peuple écrasé sous le joug du tsar, image souvent opposée au "méchant" Staline. Ici, c'est chapka rouge et rouge chapka, finalement...
Certes, c'est plus un essai sur la montée des marches et l'arrivée sur le devant de la scène (Festival de Cannes oblige...) du Bolchévisme, qu'une véritable biographie de Lénine, cela reste un excellent ouvrage.
Je me demande si je ne vais pas aller faire un tour du côté de Nicolas II maintenant ...
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Je n'ai jamais lu Hèlène Carrère d'Encausse et peut-être que ses livres sont très bien.

Je tiens simplement à exprimer mon dégoût envers cette dame et des propos qu'elle a tenue sur LCI et préciser pourquoi cette dame a crée un scandale.

Il faut savoir que la France est moralement et diplomatiquement compromise par la russie.
Macron ne ripostera pas si l'Ukraine est touchée par un attaque nucléaire il l'assume et le dit publiquement.

La France ne donne quasiment pas d'armes à l'Ukraine et se mets en porte à faux par rapport à l'Otan , la grande bretagne , les interêts stratégiques de l'Union-européenne , et des Etats-Unis , et aussi plus grâve encore des interêts stratégiques occidentaux et plus spécifiquement français ( même Meloni fraichement élue en Italie et censée être une odieuse post-fasciste est sur une ligne diplomatique pro-europe , pro-Otan , et pro-Ukraine , sur le plan de défence des interêts stratégiques de la souveraineté Italienne , la France se retrouve donc en décalage avec à peu près TOUT LE MONDE )

Egalement la France a un monopole médiatique et institutionnel disproportionellement pro-Russe , NOTTAMMENT au delà de Macron , avec le FN d'extrême-droite et la NUPES d'extrême gauche unis avec Macron dans le fait qu'ils sont caricaturalement , eux aussi , très pro-Kremlin...

La difficulté est donc en France de se rendre bien compte que la Russophilie et la collusion avec Poutine n'est pas due à Macron ou à Hélène d'Encausse pris les uns les autres isolément , mais prouve un consensus médiatico-politico-institutionnel , bien plus large que des cas individuels , qui est à la fois révélateur de nos problèmes et dangereux pour la dèmocratie : NOTTAMENT la liberté de pensée et d'expression , d'opinion et d'information.

Enfin des faits : si l'Ukraine ne résiste pas totalement et ce partout elle se fait écraser totalement , si elle laisse à la Russie le moindre bout de territoire , les Russes ont une brèche qui permets de continuer leur invasion , leurs bombardements , leurs destructions , leurs déplacements de population/nettoyage ethnique , leurs massacres , leurs viols , et leurs crimes de guerre.

Hélène Carrère d'Encausse savait parfaitement qu'elle créerait un scandale et dans la courte séquence vidéo ou elle est habilée en velours rouge et perles blanches énormes , ( comme si elle se prenait , à force de porter de magnifiques tenues toute différentes les unes des autres à chaque apparition , pour la reine d'Angleterre ... tu parles ! ) elle se lèche étrangement et sadiquement la lèvre droite avant de sortir ses propos " chocs " et n'a vraiment pas une tête de femme humaine compatissante et sympatique , elle a méme un faciès , un regard, et une tête légèrement monstreux.

Au delà des faits de la polémique que je vous prèsente telle quelle dans l'article de la dépèche : j'ai également écrit un petit texte pamphlétaire qui relève de la liberté d'expression totale en temps de Guerre ( car si Hélène Carrère d'Encausse peut voir le tapis rouge médiatique se dérouler pour dire des horreurs , la contre offensive à son ignominie doit pouvoir être tout aussi libre en liberté de ton et d'humeur )
un peu dans le style virulent de l'Idiot International.( enfin sans prétention de ma part et je l'espère modestement assez bien réussi mdr ).
L'Idiot international : ce journal légendaire et multi-attaqué , coulé et pilloné sous les procès, et qui fut un furieux ovni de liberté littéraire de liberté polémique et liberté de politique et qui nous manque furieusement.

En revanche ceux qui veulent défendre Poutine et la guerre contre l'Ukraine par Dostoîevski et Tolstoï ( MDR ) , vous avez interêt à cartonner sur ces géants en commentaire , et en avoir sincèrement quelque-chose à en foutre et à en dire !

Après l'article de la dépèche mon texte s'apelle " l'ACADEMICIENNE ".









Article de la dépèche.fr


"  France - Monde

 International

 Guerre en Ukraine

"Je ne sais pas pourquoi les Ukrainiens s'obstinent" : l'académicienne Hélène Carrère d'Encausse suscite la polémique sur LCI


   

Guerre en Ukraine, Télé - médias

Publié le 31/12/2022 à 15:13 , mis à jour à 15:18

00:00/02:23

L'historienne, membre de l'Académie française depuis 1990, a suscité la polémique ce vendredi 30 décembre sur LCI, alors qu'elle était invitée à commenter les affrontements dans la ville de Bakhmout.

L'Ukraine a annoncé ce vendredi 30 décembre avoir subi - et repoussé - une attaque nocturne de drones explosifs, lancée par la Russie moins de 24 heures après des bombardements massifs contre les infrastructures énergétiques, privant des millions d'Ukrainiens d'électricité.

L'attaque, perpétrée jeudi et employant des dizaines de missiles, était la dixième du genre et elle a été suivie d'une salve nocturne de drones explosifs Shahed, selon l'armée de l'air ukrainienne, qui a assuré dans la matinée avoir abattu les 16 appareils de fabrication iranienne qui avaient été lancés. L'attaque n'en a pas été moins sanglante pour autant dans cette ville de l'Est du pays que la Russie tente de conquérir depuis des mois.

"Un entêtement des deux côtés"

Invitée à commenter cette nouvelle offensive militaire russe, l'historienne et académicienne Hélène Carrère d'Encausse a déclaré ne pas comprendre "pourquoi les Ukrainiens s'obstinent" dans cette ville de Bakhmout, "déjà à trois quarts détruite" : "Peut-être n'a-t-elle pas besoin d'être entièrement détruite", a-t-elle déclaré.

"J'ai l'impression que c'est un entêtement des deux côtés (russe et ukrainien, ndlr)", a-t-elle expliqué, précisant qu'elle ne voyait pas en quoi résidait l'intérêt de l'Ukraine dans cette bataille. "À mon avis, ils feraient mieux de laisser tomber la ville, sauf s'ils sont en bonne posture, car les Ukrainiens cherchent maintenant à marquer des points, au maximum", a-t-elle encore estimé.


L'académicienne, grande spécialiste de l'histoire russe, a eu beau prévenir qu'elle n'avait pas les compétences militaires nécessaires pour être totalement pertinente sur le sujet, ses déclarations ont fait réagir sur les réseaux sociaux. Nombreux sont ceux qui se sont indignés. 

À commencer par le journaliste de franceinfo, Frédéric Carbonne, qui s'est étonné que personne sur le plateau de l'émission présentée par Darius Rochebin n'ait repris les propos de l'historienne.

Ancien journaliste et animateur sur RTL, Jérôme Godefroy a lui aussi critique la sortie d'Hélène Carrère d'Encausse : "Les Ukrainiens s'obstinent, comme vous dites, Hélène Carrère d'Encausse, parce qu'ils défendent leur pays. C'est une bonne raison de s'obstiner. Les inciter à la capitulation, c'est le message du Kremlin que vous propagez sans même chercher à vous en cacher. Et c'est misérable."

Marianna Perebenesiuk, membre du collectif "Stand With Ukraine" et qui dénonce régulièrement les attaques perpétrées contre son pays, a relayé sa colère sur Twitter, qualifiant de "pitoyable carpette" l'Académicienne. "


Et maintenant ...


- " L'ACADEMICIENNE " :


" Je ne sais pas pourquoi les Ukrainiens s'obstinent " dit " l'académicienne " Hélène Carrère d'Encausse ...

Et tout ça , comme le dit magnifiquement Rimbaud , en " oeil mort " c'est à dire pour Carrère d'Encausse

" ( " Carrière d'Encausse " ? )

Avec un " oeil mort " nappé de velours rouge et de très grosses perles blanches en collier, qui , pendoullant bien bas aux seins qui avant étaient là, tombant tombant ces perles , bien bas , et terriblement terriblement las ... collier de perles tombant dans la déchéance et hurlant vers le sol sur son cou coulant et flasque de vieille poule ridée ; aux canines jaunes pisse , et aux grosses boucles d'oreilles dorées , de petite honorable dadame " so cute " , bien proprette , bref en voilà une , une vraie , avec d'Encausse , de bonne petite madeleine de Proust , bien pourrie , à délicatement siroter avant la sieste de 14h 30 , le ventre rond d'avoir si bien bouffé de la merde sur LCI , son journalier France télé-loisirs-mots-croisés-dodo sur ses genoux de calcaire avec son thé au jasmin plein de crottes de rats , voir de polonium pour les connaisseurs " experts " en poisons caviar extra luxe-russe ( c'est pareil luxe et russe pour les ploucs ) , petite douce ridée crapule de vieille dadame ... passée pour sa couronne de cheveux soyeuses et blanches au coiffeur comme un Chihuahua passe au toilettage pour chien , ou plutôt toilettage pour chienne...

Cette espèce d'Encausse se gausse en porte-crapule , du beau petit monde académique français , qui s'étonne de ne rien voir et ne rien comprendre à rien , et certainement pas à la vie TROP BASSE , elle serait un homme Hélène elle serait en chapeau haut de forme , monocle ,et canne en l'air ... qu'il ou elle bafouerait , pareil , le réel qu'ils MEPRISENT , personnellement je me demande quand l'académie va pousser à ce qu'on reconaisse tous ses hums , ses humpfs, ses pfffs et ses rhaaargghlls et autres prouts à répétition d'EHPAD pisse-caca , et les mettre dans le dictionnaire officiel , pour ça ... pour les mettre en absolution tous ces grabataires , par " dignité humaine " et leur donner , quoi qu'ils fassent ou disent , le grand pardon bienveillant qu'ils recherchent tant avant la mort ...

Mais la vieillesse , comme l'handicap , n'est jamais une excuse pour les crapules ...

Sinon à part ça Sláva Ukrayíni pour 2023 et bonne année à tous ! 🇺🇦🇺🇦🇺🇦
   

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La vie de Lénine, mort en 1924 à cinquante-quatre ans, couvre deux périodes distinctes. D'abord vingt ans d'exil passés à rêver la révolution et à forger son instrument : le Parti bolchevique.

En février 1917, le rêve débouche sur un échec : la révolution russe se fait sans lui. Mais, en octobre, elle prend le visage de Lénine. Ce dernier s'empare du pouvoir.

En quatre ans seulement, au cours desquels il parvient à se maintenir contre toute une société qui le rejette, il édifie un Etat tout-puissant, reconstruit l'Empire, crée le Parti mondial de la révolution, installe le communisme dans L Histoire pour soixante-dix ans. Comment expliquer, dans un pays peuplé de cent quarante millions d'habitants, la conquête puis la conservation du pouvoir à l'aide d'un parti qui ne compte à l'origine que quelques milliers de membres ?

Comment expliquer la pérennité et le rayonnement mondial du léninisme ? En dépit du bilan terrible du régime qu'il a institué - plus de cent millions de morts -, le constat s'impose : génie politique, Lénine a été l'inventeur d'un système de pouvoir sans équivalent dans l'histoire de ce siècle
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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un orateur hors pair , cynique , certainement dérangé mentalement
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Propos tenus par Lénine ...
"[...] En période révolutionnaire, la "volonté de la majorité" ne compte pas ; "ce qui importe, c'est une minorité mieux organisée, plus consciente, mieux armée, qui sait imposer sa volonté à la majorité, et vaincre".

On s'éloigne beaucoup du concept de démocratie...
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Contrairement à ce qu'en dit la légende, la maison du jeune Oulianov n'est ni pauvre ni prolétaire.
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Vidéo de Hélène Carrère d'Encausse
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