Voyageons dans le passé, un peu plus de deux mille ans en arrière.
En Judée, vit un homme, Simon, un prêcheur qui se balade avec Hélène sa compagne et quelques disciples. Il est magicien , a une très haute idée de sa personne et parfois se prend à guérir des gens.
Jusqu'au jour où il apprend avec stupéfaction qu'un certain Jésus, dans la même région fait des choses comme lui. Il voudrait le rencontrer, c'est le sujet du roman que j'ai fort apprécié.
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page 256
En s'aidant de ses mains, de ses ongles, de ses pieds nus, revenant aux gestes d'escalade de son enfance, le mage s'éleva le long de la vieille muraille, dans la nuit. Lézard vieillissant, maladroit, à peine s'il pouvait se tenir aux pierres disjointes. Il ne pouvait plus tenir. Ses mains, ses genoux, ses orteils, tout se déchirait.
Simon lâcha prise et se laissa tomber le long des pierres en saillie.
Simon entra plus tôt que prévu. Hélène crut qu'il voulait lui faire l'amour. Elle acheva de s'habiller, de se coiffer. Elle le laissa s'asseoir en silence et lui servit un peu de vin.
Elle s'était remise à peindre ses ongles d'orteils, en laissant voir chaque fois l'une de ses jambes. Dans l'attention qu'elle portait à ses gestes méticuleux, elle cachait probablement sa gêne.
Elle se tut à nouveau, puis elle but un peu de vin coupé d'eau, sans regarder Simon directement. Quand il réfléchissait, il n'aimait pas qu'elle le regardât. Aussi réglait-elle une des lanières de sa sandale qui la blessait aux orteils.
Pendant un long moment il réfléchit à nouveau à ce qu'elle venait de dire.
page 126
On commençait à raconter, avec détails, que des anges aux ailes d'or étaient apparus, sonnant la trompette, et que les pieds nus de Lazarre, au sortir de la tombe, ne touchaient pas le sol qu'ils retrouvaient.
Louis Garrel est toujours où on ne l'attend pas ! Avec La croisade qui, avant sa sortie en salles le 22 décembre, fait partie de la section éphémère "Le cinéma pour le climat" du Festival de Cannes, il s'aventure, avec bonheur, dans le conte écologique, insolent et juvénile.
Abel (Garrel lui-même) et Marianne (Laetitia Casta) découvrent que leur fils Joseph (Joseph Engel, déjà à l'affiche de L'homme fidèle) a vendu en douce leurs objets les plus précieux. Comme d'autres enfants à travers le monde qui se sont donnés pour mission de sauver la planète. ils sont des parents modernes, compréhensifs, qui veulent bien faire le tri entre poubelle bleu et verte, certes, mais tout de même : « Quoi ??? Tu as vendu toutes mes montres de collection ! » hurle papa. « Tu n'as tout de même pas vendu ma petite robe Dior ??? » se désespère maman…
Dernier scénario du grand Jean-Claude Carrière (déjà à l'oeuvre sur L'homme fidèle), cette Croisade débute en chronique anticonsumériste hilarante et riche en autodérision pour fuguer vers une vraie carte ( verte) du tendre où une foi, certes candide, mais vitale, dans l'engagement écologique mènera un groupe d'enfants et Laetitia Casta (décidément magnifique quand elle est filmée et joue au naturel, 100% bio) en plein désert … Une petite bouffée d'oxygène avec de vrais particules de cinéma.
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