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EAN : 9782213663180
224 pages
Fayard (06/03/2013)
3.83/5   6 notes
Résumé :
« Au Nord », au temps du Général, une cité née du charbon sur une colline d’Artois, avec terril et clocher, sa mairie communiste et ses belles demeures d’ingénieurs. Les élèves admis au certif y recevaient les accolades khrouchtchéviennes des camarades élus. Les hommes rêvaient du stade Bollaert. Les mères filaient à la messe pour que leur petit ait le droit de faire sa communion avec monsieur le curé. La mère de l’auteur en particulier, qui l’élevait seule avec tro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Toutes les us et coutumes d'une région passées en revue , par le prisme d'un écrivain issu de cette région : les coutumes des différents corps de métiers y prennent racine , dans ce clair- obscur du nord de la France d'après-guerre. Une fresque sociale et familiale , avec ses portraits succulents , tels l'épicière de chez Spar , ou le chantre , des situations épiques , mais aussi la vie d'une femme dans ces corons du Nord aux prises avec la réalité économique , devant élever seule son dernier avec des principes qu'elle va transmettre et argumenter selon des codes de l'époque ! Succulent aussi ces dialogues intérieurs avec une mère qui a un avis surtout : la télé, la radio , les vedettes ..cette femme a de grands projets pour son fils , qu'elle va confier à qui de droit pour qu'il se réalise ! ce projet va permettre à cet ado de changer de milieu , et d'avoir accès à un monde en mutation … malgré un pieux emploi du temps !
Ce qui n'empêche pas notre bambin de découvrir le foot : le ton employé plonge momentanément le lecteur dans le délire des stades de foot .
Une révolution va se produire avant 68 : incidence dans les pratiques ,
L'auteur nous fait comprendre les mentalités de son époque, à tous les moments de sa vie !
Ce reportage de vies croquées, telle un tableau impressionniste , D.Carton le fait avec une recherche de vocabulaire , et sans pathos . il mène jusqu'au bout la partition de ce récit avec lucidité ,et beaucoup d'humour ! Une fugue dans ses souvenirs, avec le recul propre à ceux qui guette en permanence les nouvelles d'un monde qui décidément n'est plus comm'edvain !


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Un vrai et beau livre, récit d'une enfance qui émeut les enfants des années 60 et a beaucoup à apprendre aux enfants d'aujourd'hui. Une belle écriture pudique et sensible d'un univers peu connu, celui des cités d'hier, dans le nord de la France.L'histoire émouvante d'un enfant dans un cité pauvre,entre curés et communistes. Sans concession et sans tristesse, souvent drôle, ce livre se lit sans décrocher tant on s'attache au petit monde des corons, que l'auteur nous fait découvrir dans ses moindres rites et détails. La solidarité des cités,l'intégration des familles polonaises, la réligion, l'époque du général de gaulle et des premières télévision noir et blanc, les premiers hit parade à la radio, sont autant de madeleines de Proust, pour chacun d'entre nous ayant eu 12 ans dans les années 60/70. C'est un livre à lire et à offrir et pas seulement aux gens du Nord. Daniel Carton est un auteur à lire et à suivre car son écriture détonne dans la multitude des livres sans saveur qu'on nous assène aujourd'hui.
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J'ai lu A la grâce très vite, en deux fois (j'aurais clairement pu le lire d'une traite mais ma concentration est particulièrement capricieuse ces temps-ci). C'est une belle peinture d'un quartier populaire minier à l'époque des années yé-yé, des tourne-disques et de la télévision. A la paroisse communiste, avec son maire qui parle peu et passe donc pour intelligent, s'oppose encore l'église catholique, avec son prêtre qui professe (j'avais écrit profère, initialement…) encore les messes en latin. Avec l'arrivée des polonais, les souvenirs émus des platseks et autres pounchkis, ont fait concurrence aux traditionnelles tartes au chuc' et ch'pain t'chien. Mais le débat d'importance concerne moins les pâtisseries que la marque de Chicoré et, surtout, le mode des cuissons des frites ! le narrateur pose sur ses origines et son passé un regard tendre et célèbre, discrètement, en demie-teinte, les valeurs de ce monde ouvrier, qui fonde sa distinction sur la bonne tenue du potager, la solidarité et une certaine fierté malgré tout. Je me suis rappelée des histoires de ma grand-mère, de ces marins fiers de mes ancêtres, qui n'avaient pas grand chose mais qui ne s'en laissaient pas conter !

Les figures dépeintes sont touchantes, humaines, jusque dans le détail de leurs petits défauts et manies. En feuilletant, je retrouve la dame de l'épicerie, si lente à l'ouvrage ; la tante Julienne qui faisait une fixation sur De Gaulle ou encore les commerçants qui passaient, avec leur camionnette, dans le coron où ils klaxonnaient pour signaler leur arrivée. Mais le personnage principal dans l'ouvrage semble être moins le narrateur que sa mère, veuve devenue bigote et qui a élevé ses gamins avec trois fois rien – les frères et soeurs, certes plus vieux, demeurant étrangement absents de la série d'anecdotes de ce livre. Je dois avouer que la deuxième partie m'a moins touchée, tout simplement parce qu'elle était centrée sur les pratiques catholiques et l'évasion du jeune garçon du quartier, sous couvert de foi religieuse et de pensionnat. J'ai beau faire, cela a accentué l'aspect étranger du livre, quand bien même les situations, personnages y sont toujours aussi bien campés.
Lien : https://gnossiennes.wordpres..
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critiques presse (1)
Lexpress
06 juin 2013
Dans A la Grâce. Une enfance dans les corons, Daniel Coron relate avec humour les souvenirs d'un homme qui grandit au pays du charbon.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
entre poireaux et et bégonias , les hommes des corons savaient aussi cultiver le jardin de leur passion. Rien non plus n'y pouvait être secret. personne encore n'avait les moyens d'acheter une voiture , ce qui vous aurait fait passer sans discussion pour le roi du pétrole . Certains s’étaient fait bâtir un garage pour le transformer faute de dauphine ou d'aronde en atelier de bricolage et abri de séchage . sous les bottes d'échalotes , d'oignons et de tabac , celui-ci se faisait menuisier , celui là chaudronnier ;
Ces messieurs -bricolage n'avaient pas à se cacher. le travail au noir c'était au fond de la mine qu'il avait lieu .les hommes des garages imposaient le respect . Si on les enviait , c'était bien parce qu'il pouvait prétendre avoir de l'or dans leur main . le seul qui leur était permis de toucher .
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Nous habitions dans la montée de la rue Jules Guesdes . Une grande bâtisse exposée à tous les vents , construite par le père , qui au retour de sa guerre , avait voulu échapper à la mine et se mettre à son compte dans son atelier de menuisier . Ma mère et lui s'étaient décidés à franchir cette frontière , à démarrer un autre vie , à s'éloigner du fond qui les avait vu tous deux naître, grandir ,et se marier . Ils avaient fait un saut d'à peine deux kilomètres mais ils étaient partis à l'aventure
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on aurait tort d'imaginer qu'il n'y avait rien de plus simple ;d'abord il fallait avoir les bonnes "tortières ", rondes , cela va sans dire , point profonde pour ne pas dépasser la hauteur de cuisson fatidique des quatre centimètres , croûte comprise au delà du quel "ch'pain d'chien" risquait de ressembler à l’infâme pudding d'outre - manche . ensuite intervenait le talent tenant de celui du peintre , couteau en main , face à sa toile . la nuit venant p 68
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certes cette guerre emmenait des vies mais elle en changeait aussi . Leurs vieux pouvaient bien s'étriper su la politique , eux avaient touché au bonheur indicible et inavouable de toutes les guerres . Celui des gens englués dans leur quotidien et n'ayant pas les moyens de s'offrir du rêve .cette guerre avait son lot d'atrocités mais leur avit donner le moyen inespéré de voir du pays. ils avaient délaissé pour la première fois ..... p 97
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Ma mère qui n'avait que 6 ans en 1918, ne manquait pas de souvenirs.Elle non plus n'avait jamais imaginé que cette première guerre aurait une suite , qu'elle se retrouverait au commencement de de la seconde avec trois mômes sur les bras et à la fin un mari prisonnier du côté de la Baltique multipliant les évasion s . S'ensuivaient les inévitables perquisitions .
Elle racontait .... p45
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