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EAN : 978B08NW58X9K
111 pages
Albin Michel (04/12/2020)
3.97/5   19 notes
Résumé :
Alors qu’elle était enfant, Andrea Cort a été témoin du massacre de ses parents. L’instant d’après, dans la folie d’un génocide incompréhensible, car frappant deux espèces qui vivaient jusque-là en parfaite harmonie, elle a rendu coup pour coup. Reconnue coupable de crime de guerre, elle est devenue la propriété perpétuelle du Corps Diplomatique où, très vite, elle s’est révélée être une enquêtrice particulièrement douée. En effet, qui pourrait mieux comprendre les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Voilà encore la preuve que la taille n'entre pas en ligne de compte avec la qualité du récit. Non, non, pas d'allusions sexuelles, ce n'est pas du tout mon genre (menteuse que je suis).

Andrea Cort a tout d'un Sherlock Holmes féminin, sauf qu'elle a du sang sur les mains, qu'elle se balade dans l'espace et qu'elle n'a pas un Watson à ses côtés.

Cette première enquête d'Andréa Cort nous fait découvrir son univers, sa personnalité hors du commun et sa manière de mener les enquêtes, même si dans la mission qu'on lui avait confiée, il n'y avait a priori, pas grand-chose à faire.

Andréa n'est pas une enquêtrice comme on en voit dans les autres romans policiers. Toute jeune, elle a assisté à un génocide où deux peuples se sont exterminés dans une rage folle et Andréa a été reconnue coupable de crime de guerre, puisqu'elle y a participé activement.

Ici, la science-fiction est reine et le polar est le prince consort, même s'il a un rôle important à jouer. Les deux se marient bien et ils virevoltent sans que l'une empêche l'autre de se déployer.

Bon, j'avais vu venir la couille dans le potage… Non pas qu'elle était flagrante, mais tout de même, je me doutais bien que ce qui me semblait anodin devait être important puisque le format court de cette novella interdit d'aller batifoler dans des choses futiles.

Ce qui a de bien avec ce format court, c'est qu'il permet à quelqu'un qui n'est pas familier avec les récits de SF de rentrer dans le genre sans s'investir dans une saga ou un pavé énorme.

Il permet de découvrir un autre univers, une nouvelle héroïne (anti-héroïne plutôt) et de se décider ensuite si ce sera "Stop" ou "Encore".

Pour moi, c'est décidé, ce sera encore !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Cette novella place les humains en relations diplomatiques avec des extra-terrestres. Petit traité d'exobiologie, il nous ouvre la voie à une science beaucoup plus importante que j'appellerais simplement l'exopsychologie. En effet, pourquoi les E.T. penseraient-ils toujours comme nous, bêtes, méchants et, paradoxalement, clamant l'amour de chez soi (retour maison), l'amour d'autrui (le sexe) et j'en passe (je m'égare, ce n'est plus de la psychologie) ?

Le point d'orgue se situe à la fin, qui est magistrale. L'humain est confronté à son éternel paradoxe de tueur d'enfants capable de rentrer dans sa chaumière à la fin de la journée de massacres pour cajoler sa progéniture. Je ne révèlerai bien évidemment pas l'aboutissement de l'histoire mêlant habilement la psychologie, le mystère et l'inattendu.

Avec des extra-terrestres, on peut s'attendre à tout, mais il faut néanmoins se demander comment ceux-là ils en sont arrivés à cet état : une civilisation en déclin avec une technologie de pointe (mille ans d'avance sur les humains).
Cette longue nouvelle offre ainsi une intéressante réflexion sur la relation entre la combativité et l'avancée technologique. Par exemple, bon nombre de technologies "modernes" sont issues de la course à l'armement. Où en serions-nous sans guerres, sans le mal ? Quelle sera notre réaction quand la planète périra : guerres supplémentaires pour nous sauver ou mobilisation pacifiste de notre intelligence pour créer des technologies sauvant la planète et l'humanité ? J'ai ma petite idée.
Lien : https://www.patricedefreminv..
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C'est Célindanaé (Céline) , « Au pays des caves-trolls« qui m'a donné envie de lire Adam-Troy Castro, c'est en lisant la chronique du 3e tome de la série Andrea Cort, La guerre des marionnettes que j'ai eu envie de me lancer dans cette saga.
Et puis je me suis souvenu que j'avais dans ma liseuse, un texte de cet auteur. Une nouvelle qu'Albin Michel offrait gratuitement en décembre 2020 et que je n'avais pas encore lu.
Et là surprise, la novella que j'ai sous les yeux n'est autre qu'une aventure d'Andrea Cort. Et elle s'intitule Avec du sang sur les mains.
On se retrouve sur la planète du peuple Zinn. Un peuple pacifique qui possède une technologie très avancé qui a fait dans un premier prospérer leur société de façon fulgurante. Mais aujourd'hui le peuple Zinn s'éteint peu à peu car la natalité est trop faible. L'instinct de survit et donc de reproduction n'étant plus de mise dans une société totalement pacifiée. Et les Zinn ont demandé au peuple humain de leur confié un des pire criminel de guerre afin de l'étudier. Peut-être de sa façon de penser pourrait sauver l'extinction des Zinn. En contre partie, les humain recevront les secrets de la technologie millénaire Zinn. Et c'est Andréa Cort qui est l'émissaire de Confédération Homo-sapiens et qui va convoyer ce tortionnaire chez les Zinn. Et là elle fera la connaissance d'un enfant, Première Offerte, qui aimerai être son amie
On y découvre une Andréa Cort totalement perdue, une jeune femme au bord de la crise de nerf ; non là j'exagère mais pour autant Andréa porte un très lourd passé qu'elle a souvent du mal à assumer.
A cause de ce passé justement elle a été enrôlée de force dans le sein du Corps diplomatique qui doit garantir l'équilibre inter-espèces. Elle a du mal à trouver sa place au sein des émissaires de la paix. Pourtant Andréa a un potentiel incroyable, presque un don qu'elle a développé depuis qu'enfant elle a assisté au massacre de son peuple et de ses parents. Et que par la suite elle est-elle même devenue une criminelle de guerre, annihilant à son tour des populations innocentes.
C'est peut dire qu'Andréa Cort est une jeune femme forte et fragile à la fois. Et nous découvrant ici sa première enquête.
Adam-Troy Castro développe dans ce court space opéra un univers sombre, un univers plus proche du roman noir que de la science-fiction. Quoique ! L'anticipation aussi imagine le monde de demain à partir de notre société actuelle. Et ici notre auteur extrapole avec justesse l'actualité de notre époque.
Les conflits territoriaux, les nationalismes, les guerres, les peuples belliqueux mais aussi les technologies avancées qui plutôt que de servir au bien-être des populations sont détournées et utilisées contre les populations. Cette histoire, écrite il y a une quinzaine d'années, se percute totalement à nos angoisses actuelles, avec la guerre à nos portes et les prétentions territoriales des dirigeants russe ou chinois.
Et puis il y a quelques questions philosophiques aussi qui émanent de ce court récit. Comment peut-on alors que l'on a souffert de l'ignominie peut-on devenir soit même un monstre alors qu'il nous faudrait combattre cette monstruosité. Tire-t-on des enseignements du passé ? Rien n'est moins sûr !
Heureusement ici Andréa Cort veille !
Et c'est peut-dire si j'ai apprécié ce mélange des genres que nous propose notre auteur avec cet Novella mêlant science-fiction et enquête. Et que j'ai aimé son enquêtrice hors norme et tellement singulière. Bref une bien belle découverte. C'est certain je n'en ai pas fin avec Adam-Troy Castro et son Andréa Cort !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Cette courte nouvelle, gratuite sur Kindle, est un échantillon pour apprécier les aventures d'Andrea Cort, plus développées dans « l'émissaire des morts ». Andréa est une envoyée du corps diplomatique, chargée de négocier avec les extraterrestres. Tout l'intérêt de l'histoire consiste à comprendre comment fonctionne une intelligence étrangère et ce qui motive leur curieux comportement. Ici, les Zinn, un peuple très pacifique, sur le déclin à cause de leur aversion pour le conflit, cherchent à acquérir un meurtrier humain, en échange de secrets technologiques. le deal semble trop favorable et Andrea est là pour le valider.
Seulement voilà, Andrea de par son passé douloureux est capable de voir au delà des apparences et de résoudre des situations insolubles.
Pari réussi pour cette première mission d'Andrea Cort, dans cette courte nouvelle. L'intrigue est intelligente et même si certains indices sont un peu voyants, le fin mot de l'histoire, sous nos yeux depuis le début , n'est pas facile à deviner. Ça donne vraiment envie de connaître la suite de ses aventures et de découvrir de nouvelles facettes de cette héroïne tourmentée.
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Le 4 janvier prochain sera publié chez Albin Michel Imaginaire, Emissaires des Morts d'Adam-Troy Castro. Un beau gros pavé de plus de sept cents pages qui comportera 4 nouvelles/novellas et un roman, tous mettant en scène une héroïne plus que singulière Andrea Cort. Pour nous faire patienter, la première novella Avec du sang sur les mains, disponible gratuitement en numérique, permet de se familiariser avec l'univers de l'auteur.

Avec du sang sur les mains est donc la première enquête d'Andrea Cort et l'occasion pour le lecteur de découvrir l'écorchée-vive qu'est cette jeune héroïne. Il faut dire que son enfance a été des plus marquantes. Victime et coupable de crime de guerre à 8 ans, elle a passé toute sa jeunesse en prison où elle a subi de multiples maltraitances. Devenue une agente du Corps Diplomatique de la Confédération Humaine, elle a pour mission de défendre les intérêts de celle-ci. Très à cheval sur ses principes, elle a à coeur de réussir le travail qui lui est confié.

Pour cette première mission, on retrouve Andrea sur la planète des Zinn, une race extraterrestre évoluée technologiquement mais en voie d'extinction. En effet ils ne supportent pas les conflits, ne connaissent ni la violence ni le meurtre et préfèrent quitter les scènes de guerre que de combattre. Cependant ils veulent que leur soit remis un violent criminel violent. Andrea a en charge de superviser et valider cet obscur transfert.

En quelques pages Adam-Troy Castro ébauche un univers complet qui j'espère sera détaillé au fur et à mesure des prochains textes et nous présente une (anti)héroïne surprenante que l'on aimera détester ou qu'on détestera aimer. le mix SF/polar marche bien, l'enquête proprement dite n'est pas extraordinaire mais compensée par ce personnage aux multiples facettes, cynique, froid et vulnérable.

Avec du sang sur les mains est une entrée en matière efficace et fort sympathique, servie par une jolie plume qui donne envie de prolonger l'aventure.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Avec quelques missions en solo au compteur, Cort n’en était qu’au début de sa carrière au sein du Corps diplomatique. Encore jeune, elle manquait d’expérience et devait se forger une réputation. L’aversion que manifestaient parfois ses soi-disant collègues la touchait. Quand ils mettaient un nom sur son visage, ils reconnaissaient en elle l’enfant convaincue de crimes de guerre. Les images de la petite fille aux mains couvertes de sang avaient fait le tour de l’espace civilisé, provoquant l’indignation générale. Pour se protéger, Cort avait adopté une attitude rébarbative. Souvent perçue comme froide, elle accentuait cette impression par sa mine renfrognée, qui nuisait à la douceur de ses traits pourtant délicats. Certains auraient même pu la trouver belle. D’ici quelques années, ce masque glacial deviendrait impénétrable. Pour l’heure, il lui arrivait de laisser passer une émotion, quand elle se sentait blessée.
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« J’ai grandi au sein d’une petite communauté utopique sur un monde nommé Bocai, uniquement peuplé d’humains et de Bocaïens. Deux espèces qui se ressemblent beaucoup et s’entendent normalement plutôt bien. Là où nous vivions, chacun participait à l’éducation des enfants des autres.
– Cela devait être intéressant. Poursuivez.
– Tout était paisible, quand une nuit a éclaté ce qu’on pourrait appeler, je suppose, une folie soudaine. Peut-être pour une raison environnementale, une sorte d’agent psychotrope inconnu. Personne n’a de certitude sur ce point. Mais les humains et leurs voisins bocaïens se sont retournés les uns contre les autres sans prévenir, des amis, des couples mariés, des enfants se sont entretués. Je suis l’une des rares survivantes. »
Cort hésita.
« J’avais huit ans. C’est très jeune, à l’échelle humaine.
– Vous avez tué ?
– Oui. »
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Cort s’agita de nouveau.
Le mal. Un concept si étranger. Et si troublant. Ce serait intéressant d’en connaître la source. Vous avez commis d’autres crimes dans votre vie. Des crimes contre des enfants. Qu’avez-vous ressenti ? Je demande ce que j’ai besoin de savoir pour apprendre. Si vous souhaitez venir ici, vous n’avez qu’à demander.
Les nuits où ce ne sont pas mes réflexions sur le mal qui m’empêchent de dormir, je reste éveillée en me demandant si ma vie sera utile.
Je suppose que ce qui m’effraie, ce n’est pas tant la mort que l’extinction.
Tout le monde est tellement excité à l’idée de récupérer ce prisonnier.
Je ne veux pas que cette rencontre, sans doute la dernière…
Nous les élevons tous, dès leur plus jeune âge, dans la perspective du rôle précis qu’ils auront à jouer un jour dans notre société.
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La Confédération n’offre aucun recours à ses citoyens contre la rapacité des grandes entreprises. Son peu de poids politique est tourné vers l’extérieur, il permet à l’humanité d’afficher une unité de façade dans ses relations avec les autres puissances sentientes. En interne, elle n’est jamais parvenue à faire l’unanimité de toutes nos sous-cultures autour d’une constitution. […] Un visiteur de passage dans l’espace homsap peut rencontrer tout type de système politique et économique, du culte écolo au fascisme. […] Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, nous sommes témoins de génocides au sein de la Confédération ; voilà aussi ce qui explique la persistance de cette forme d’esclavage financier avec lequel Santiago a grandi […] Ne me lancez pas sur le sujet. Il m’arrive de haïr ma propre espèce.
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Le fond de l’air était frais, empreint de l’odeur piquante de la forêt préservée, qui couvrait une bonne partie de la planète. De rares lumières brillaient dans la vallée, où se situait Vraifoyer, une cité ancienne qui concentrait aujourd’hui la totalité de la population autochtone. Jadis, les Zinns avaient pourtant rayonné dans toute la galaxie. À cause de l’obscurité, Cort ne pouvait pas voir combien cette ambassade haut perchée dominait la ville. Elle n’avait donc pas à combattre ce vertige bien particulier qui s’accompagnait immanquablement de l’envie de sauter. Libre à elle de s’imaginer à bord d’un habitat orbital – elle les préférait depuis longtemps aux planètes –, en train de regarder des étoiles trop lointaines pour brûler.
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