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Matz (Scénariste)Jörg Mailliet (Illustrateur)
EAN : 9791037507143
189 pages
Les arènes BD (06/10/2022)
4.22/5   105 notes
Résumé :
1949 : Josef Mengele débarque à Buenos Aires. Caché sous divers pseudonymes, l’ancien médecin tortionnaire à Auschwitz croit pouvoir s’inventer une nouvelle vie. L’Argentine de Perón est bienveillante, le monde entier veut oublier les crimes nazis. Mais la traque reprend et il doit s’enfuir au Paraguay puis au Brésil. Son errance ne connaîtra plus de répit… jusqu’à sa mort mystérieuse sur une plage en 1979.
« C’est l’histoire d’un scorpion.
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais particulièrement apprécié La disparition de Josef Mengele, le roman d'Olivier Guez, lauréat du Renaudot en 2017, et avais une petite appréhension à découvrir le roman graphique éponyme, son adaptation en BD par le tandem Matz et Jörg Mailliet. Verdict : une magnifique réussite !
Je ne peux résister tout d'abord à vous soumettre l'épigraphe du poète polonais Czeslaw Milosz, on ne peut plus évocatrice de celui qui fut surnommé par ses victimes « L'ange de la mort » et qui n'a jamais été jugé pour ses actes :
« Toi qui as fait tant de mal à un homme simple
En éclatant de rire à la vue de sa souffrance
Ne te crois pas seul
Car le poète se souvient. »
La disparition de Josef Mengele met en scène, à la fin de la seconde Guerre Mondiale, la fuite en Amérique du Sud et la traque du médecin tortionnaire d'Auschwitz.
22 juin 1949. Les premières planches, très sombres, montrent l'arrivée d'un navire, le North King dans le port de Buenos Aires, par un temps maussade et pluvieux. Sur le pont des silhouettes, sur lesquelles Jörg Mailliet le dessinateur zoome, faisant apparaître en deux temps l'une d'elle, celle d'un homme à l'allure martiale, petite moustache, sourcils froncés, cravate noire et gabardine beige, scrutant la ville.
Comme de nombreux criminels de guerre nazis, Josef Mengele a fui l'Allemagne défaite, changé d'identité et trouvé refuge dans l'Argentine de Perón.
Le titulaire de deux doctorats en anthropologie et en médecine, lui, qui officiait au camp d'Auschwitz-Birkenau, attendait l'arrivée des trains de déportés pour choisir des sujets pour ses expériences sordides, continue à être arrogant, restant convaincu, tout comme les nombreux autres anciens hauts dignitaires du régime fondé par Hitler de la grandeur de leurs actes et fidèles à leur idéologie.
Fort de ces appuis, Mengele, alias Helmut Gregor, mène grand train avec ses compatriotes dont Adolf Eichmann, dans ce Buenos Aires où Perón, ce président qui voue un culte à l'Allemagne, les protège, croyant que les anciens fascistes et nazis européens pourront l'aider à éradiquer le communisme athée et à faire de l'Argentine une superpuissance.
Tous pensent à un retour triomphal et qu'un IVe Reich est à portée de main.
Perón renversé, se sentant traqué, Mengele doit partir au Paraguay puis, après l'enlèvement d'Eichmann par le Mossad, pour le Brésil, toujours soutenu financièrement par sa famille.
Matz le scénariste et Jörg Mailliet jonglent avec des allers-retours entre le passé et le présent, la coloriste Sandra Desmazières jouant avec les couleurs, noir et gris pour le passé, les horreurs des camps, et des nuances d'ocre pour le présent, des teintes toujours assez sombres pour évoquer la vie, la cavale et la déchéance de cet homme abominable.
Les deux parties de l'album ont des titres très explicites : le pacha pour la première et le rat pour la seconde, les deux vies qu'il a menées après sa fuite.
J'ai été absolument outrée, révoltée, aucun adjectif n'est assez fort pour crier mon indignation devant cette vie de fêtes incessantes qu'a mené à Buenos Aires cet ignominieux personnage qui envisageait même un retour glorieux.
La seconde partie dans laquelle cet homme haïssable se retrouve seul, traqué, devant se cacher, devenu paranoïaque permet de se réjouir un peu, la peur ayant changé de côté, et d'y trouver une forme de justice, justice qu'il redoutait par-dessus tout mais qu'il n'aura malheureusement pas à affronter.
Il est particulièrement difficile d'imaginer que ce monstre n'ait pas eu à répondre de ses crimes mais il est tout aussi stupéfiant, incroyable et inconcevable que la plupart des trois cent cinquante professeurs d'université qui ont participé au programme T4 d'euthanasie aient retrouvé leur famille et repris leur carrière…
Que ce soient les dialogues de Matz en parfaite adéquation avec le roman d'Olivier Guez, les dessins de Jörg Mailliet aux traits très réalistes ou la colorisation à l'aquarelle de Sandra Desmazières, tout concourt à rendre cet album captivant comme un thriller et instructif au plus haut point.
La préface enthousiaste d'Olivier Guez en est un bel éloge à elle seule.
À l'heure où l'on sent à nouveau des relents antisémites et où l'extrême-droite est en pleine ascension, il est impératif de lire un tel album pour ne pas oublier et qu'on ne voit PLUS JAMAIS ÇA !
Un grand merci à Vincent pour m'avoir donné l'opportunité de lire cette BD !

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Une silhouette toute noire marche au milieu d'une rue animée de Buenos-Aires. Une pléthore de panneaux publicitaires et d'enseignes commerciales n'empêchent pas de distinguer l'annonce d'un concert de Carlos Gardel et une photo géante d'Eva Perón. Qui est cet homme seul au milieu de la foule ?
Olivier Guez l'avait déjà bien raconté dans son excellent roman (Prix Renaudot 2017), La Disparition de Josef Mengele mais me plonger à nouveau dans cette terrible et folle histoire grâce à la bande dessinée et à Vincent, m'a permis de rafraîchir ma mémoire. le plus important n'est-il pas de ne jamais oublier ?
Olivier Guez a été associé à Matz pour le scénario et Jörg Mailliet a réussi une mise en images tour à tour belle, inquiétante, impressionnante, flippante, angoissante et réaliste.
Si l'essentiel de la cavale du médecin fou d'Auschwitz se passe en Amérique du Sud, d'Argentine au Brésil en passant par le Paraguay, il est indispensable de revenir à Auschwitz, ce camp d'extermination où les nazis ne se contentaient pas d'assassiner plus d'un million d'enfants, de femmes et d'hommes. Au même endroit, un médecin, Josef Mengele, assisté par d'autres personnels… soignants, se livrait à des expériences d'une horreur absolue, sur des jumeaux, par exemple.
Or, cet homme, fils d'une riche famille d'industriels, bénéficiant de complicités et du réseau bien vivace des nazis installés surtout en Argentine, a réussi à échapper à toutes les recherches. Même le Mossad, services secrets israéliens, après la capture d'Adolf Eichmann, n'a plus fait de celle de Mengele, sa priorité.
La BD montre tout cela et fait bien prendre conscience de ce que fut la vie de ce monstre toujours aussi convaincu, jusqu'à sa mort, du bien fondé de ses agissements, de ses crimes contre l'Humanité. Raciste, xénophobe, il démontre à plusieurs reprises le fond de sa pensée.
J'ai trouvé la relation avec Rolf, son fils, pleine de justesse et foncièrement éloquente. Ne refusant pas d'aller rencontrer son père au Brésil après avoir correspondu avec lui, il est profondément scandalisé par cet homme qui n'éprouve pas le moindre remords, et rompt totalement avec lui.
Si Olivier Guez compare Mengele à un scorpion et ses amis à des mygales, des crotales ou à des cobras, Jörg Mailliet, avec ses dessins, et Sandra Desmazières, pour la couleur, ont bien réussi à montrer cette angoisse, cette peur permanente d'être démasqué avec ces insectes toujours là, l'empêchant de vivre sereinement, ce qui pollua la vie du fuyard.
Si Josef Mengele s'est noyé sur la plage de Bertoga, près de São Paulo, le 7 février 1979, il a fallu attendre le 21 juin 1985 pour que cette mort soit enfin confirmée grâce aux tests ADN de son squelette exhumé du cimetière d'Embu, à São Paulo.
Cette adaptation en bande dessinée du roman d'Olivier Guez est réussie. Elle permet d'apporter une pierre de plus à cette mémoire qui s'effiloche trop vite. La disparition de Josef Mengele en roman et en BD, voilà une lecture à conseiller aux nouvelles générations parfois tentées par des idéologies extrémistes car il est FON-DA-MEN-TAL de ne JA-MAIS oublier.

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En ayant reçu cet album lors d'une masse critique, j'avais un peu peur de lire l'adaptation du roman d'Olivier Guez dont la récit nerveux et coupé à la serpe m'avait positivement marqué.
Au début, on compare, on doit s'adapter au dessin et puis, de façon assez naturelle, on oublie le roman pour se plonger dans l'âme noire du tortionnaire nazi.
Le scénario est très fidèle au roman et reprend tout ce que l'on sait de la cavale de Josef Mengele pendant 35 ans après sa fuite en Argentine au sortir de la guerre. La première partie, le Pacha, nous montre comment ces anciens dignitaires nazis, dont Eichmann vivent dans l'insouciance et la fête permanente dans l'Argentine de Péron, discutant de façon abjecte sur la lâcheté des Allemands, la vengeance des Juifs e justifiant, que dis-je, se glorifiant de leur actes passés et regrettant de ne pas être parvenu à y mettre un point final. Ce décalage entre la vie mondaine et le thème des discussions provoquent de la répulsion, de la révolte. Comment ces hommes ont-ils pu vivre aussi convenablement sans être inquiétés ? le contexte géopolitique de la guerre froide a bon dos.
Et puis vient le point de basculement, l'arrestation d'Eichmann par les services secrets israéliens et son procès. Mengele doit fuir, se cacher dans la jungle, dans des fermes. C'est la deuxième partie, le rat, pendant laquelle, traqué, il sombre dans la paranoïa et le désespoir. On le prendrait presque en pitié, mais des flash-back sur son activité au camp d'Auschwitz et son discours toujours aussi haineux, au contraire, nous font trouver sa vie encore trop douce.
Vous l'aurez compris, une fois embarquée dans ce roman graphique, on est happé par son atmosphère unique, parfaitement rendu par les dessins de Jörg Mailliet, mélange de réalisme et de distance avec des couleurs à l'aquarelle mais aux couleurs jamais vives, pour coller au propos. Dès les premières planches, on est dans la moiteur et la torpeur de cette Amérique du Sud tropicale.
De façon un peu étrange, cet album est très beau. Étrange, car comment autant de noirceur et de déchets d'une âme humaine peuvent être rendu avec un pareil talent.
Pour ceux qui ont apprécié le roman, n'hésitez pas. Pour les autres, c'est le moment d'en apprendre un peu plus sur cet exil des nazis qui vous scandalisera certainement.
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Josef Mengele est l'archétype même du criminel nazi dans ce qu'il a de plus horrible dans la personnalité sans once d'humanité. Il a officié à Auschwitz en conduisant des millions de gens à la mort sans le moindre regret. Il était le médecin qui menait des expériences anthropologiques et génétiques assez morbides pour le Reich.

A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il était l'un des plus grands criminels recherchés. Cependant, il a bénéficié du soutien familial de son père possédant une fabrique de matériel agricole en Bavière. Ce dernier comptait sur la bienveillance des américains dans un contexte de guerre froide mais les crimes étaient bien trop importants pour laisser passer.

Cela a conduit à une fuite en Argentine en 1949 au moment où ce pays était dirigé par un militaire de formation à savoir Juan Perón. Il est vrai qu'il y a une forme de sympathie entre les dictatures dans le monde. le modèle allemand était une source d'inspiration pour l'Argentine qui se rêvait d'être une véritable puissance en Amérique du Sud.

Du coup, entre 1946 et 1952, sous les deux présidences Perón, plusieurs milliers d'anciens nazis dont de nombreux criminels de guerre notoires sont arrivés en Argentine grâce à différentes filières. Il y a l'un des plus célèbres d'entre eux à savoir Adolf Eichmann qu'on va d'ailleurs rencontrer au cours de la lecture. On croisera également Vittorio Mussolini, l'un des fils du Duce. Bref, au-delà des nazis, cela concerne tous les fascistes dans le monde.

L'Argentine a été un véritable havre de paix, une terre d'asile des nazis en cavale. On les voit dans les dîners mondains. On les voit prospérer dans les affaires. Il faut dire qu'avant même la fin du conflit mondial, des capitaux allemands transférés en Argentine financèrent la naissance d'une centaine de sociétés. On les voit également en train de siroter leur cocktail assis sur une chaise longue au bord de leur piscine dont le sol est recouvert d'une croix gammée. C'est la bella vita ! Inutile d'indiquer le malaise que cela peut provoquer chez le lecteur.

Cependant, le sinistre personnage qu'est Josef Mengele en veut toujours plus. Cela va le conduire à la paranoïa la plus totale et à sa perte. Mais bon, je trouve à titre personnel qu'il a plutôt bien vécu sa retraite en Amérique Latine et qu'il aurait dû être puni très sévèrement pour les crimes contre l'humanité qu'il a commis.

Au renversement de Perón, le docteur Mengele, l'ange de la mort d'Auschwitz, quitta Buenos Aires pour le Paraguay. On sait également qu'en 1960, un coup de tonnerre sema le trouble pour la sérénité des nazis d'Argentine car un commando israélien enlève Adolf Eichmann, l'un des principaux exécutants de l'Holocauste. L'étau se resserre alors sur Josef Mengele qui est poursuivi par les enquêteurs allemands et israéliens.
On sait il se noya mystérieusement alors qu'il se baignait près de Sao Paulo au Brésil en 1979. Il fut enterré sous un faux nom et ses restes ne furent exhumés et identifiés qu'en 1985.

Un mot sur le dessin de Jorg Maillet pour indiquer que son dynamisme transmet parfaitement le rythme et l'énergie du scenario de Matz. J'ai également vu que ce roman d'origine d'Olivier Guez est adapté actuellement au cinéma.

J'ai beaucoup aimé la lecture de cette BD passionnante qui retrace parfaitement une version réaliste des faits. Cela donne quand même froid dans le dos !
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Je me pose bien des questions sur ce que je viens de lire. Autant graphiquement il n'y a rien a dire, le trait est vivant et dynamique, la colorisation apporte une atmosphère naturelle, jouant sur les tons rétro, bruns et gris. Mais je ne suis pas certain de l'intérêt de l'histoire. C'est le récit de la fuite et de la planque de Josef Mengele, le médecin d'Auschwitz qui a effectué des expérimentations cruelles sur les juifs dans les camps de concentration pendant la guerre. le sujet n'est pas léger, pourtant le traitement m'a semblé bien léger.


Le récit ne se situe jamais entre le roman et le documentaire, et du coup, le romanesque dédramatise les faits, et le documentaire n'accumule qu'une suite de faits, pas bien passionnants. Et cet équilibre trop timide ne sert pas le propos. Josef Mengele passe pour un personnage très ordinaire, un cynique et un raciste comme beaucoup d'autres. La traque n'est pas non plus très intense, elle est juste évoquée comme un simple fait divers. La psychologie du personnage est caricaturale, on reste sur ce qu'on connaît, pas de prise de risque de ce point de vue là non plus. Enfin, la famille n'est montrée que par les différents évènements, pourquoi le protègent-il, pourquoi son fils qui le déteste n'ira pas jusqu'à le dénoncer, là il y avait un sujet intéressant, à peine effleuré.


Il y a aussi un point qui m'a dérangé pendant la narration, les nombreux flashbacks charcutent le récit, on passe d'une époque à l'autre d'une page à l'autre, pas le temps de s'attacher à la psychologie, ça dédramatise l'histoire, se contentant d'accumuler une suite de faits. Cette mode de faire sauter le récit d'une époque à l'autre commence à m'agacer, surtout quand chaque partie n'apporte qu'une bribe superficielle de l'histoire, la lecture n'est pas agréable.


Autre point gênant, l'horreur du personnage n'est pas vraiment appuyée, on en arrive presque à éprouver une certaine empathie à son encontre, les dialogues sont simples et naturels, on passe un moment intime avec Josef Mengele, je n'ai aucune envie de passer un moment intime avec lui, c'est comme écouter un leader d'un parti d'extrême droite parler de ses chats, je n'y tiens pas, c'est tout ! Sa fuite devient alors juste une aventure, et là on est à côté du sujet, sa fuite, c'est un élément de l'histoire de l'humanité, mais certainement pas une aventure romanesque.


Pour moi, ce récit n'est resté qu'en surface d'un sujet qui ne pouvait pas se le permettre. Ou on fait le choix du documentaire, ou le romanesque passe à la dimension supérieure, avec de véritables questionnements, mais on en est loin : Pourquoi Rolf ne dénonce pas son père qu'il déteste ? Pourquoi est-ce une frustration de n'avoir pas pu le traîner en justice ? Pourquoi il y a eu une certaine complaisance en Amérique du Sud avec les nazis ? Quel était son état de conscience quand il faisait ses expériences sur les juifs ? En lisant ce livre, cela m'a fait penser à “La mort est mon métier” de Robert Merle, dans ce dernier, l'auteur fait le choix d'une certaine froideur, il ne cherche pas à dénoncer un personnage, mais il choisit de démontrer l'aspect “industriel” de la mise à mort et comment on y est arrivé, ce qui rende ce roman absolument magistral et incontournable, c'est un point de vue radical qui manque à cette bande dessinée. Au lieu de ça, on a juste une histoire de planque, un simple polar, ce que ça ne devait surtout pas être.


Utiliser un tel personnage pour raconter une histoire, ça ressemble à la bonne idée pour faire le buzz, je n'approuve pas du tout le point de vue des auteurs, qui ont fait preuve d'une légèreté qui pourrait faire croire à de la complaisance (“faire croire”, je ne dis pas qu'ils sont complaisant bien sûr). Je trouve cette lecture presque dérangeante, et en tout cas pas du tout nécessaire.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait vingt médecins à Auschwitz. Horst Schumann irradiait les prisonniers aux rayons X pour les stériliser avant de castrer les hommes et de soumettre les femmes à une ovariectomie… Carl Clauberg implantait des fœtus d’animaux dans le ventre des femmes.
Friedrich Entress inoculait le typhus aux détenus. August Hirt injectait des hormones aux homosexuels et exécutait les gens pour établir une typologie du squelette juif.
Trois cent cinquante professeurs d’université ont participé au programme T4 d’euthanasie. Certains se sont suicidés et d’autres sont passés en jugement à Nuremberg, mais la plupart ont retrouvé leur famille et repris leur carrière…
Et Otmar von Verschuer, mon mentor, le théoricien de l’hygiène mentale, le patron de l’institut Kaiser Wilhelm, à qui j’envoyais des yeux vairons et des squelettes d’enfants, a fini professeur de génétique humaine et doyen de l’université de Münster. Il coule une paisible retraite aux côtés de son meilleur ami, Martin Heidegger. Ce salopard n’a jamais répondu à mes lettres !
(page 135)
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Friedrich Entress inoculait le typhus aux détenus. August Hirt injectait des hormones aux homosexuels et exécutait les gens pour établir une typologie du squelette juif.
Trois cent cinquante professeurs d’université ont participé au programme T4 d’euthanasie. Certains se sont suicidés et d’autres sont passés en jugement à Nuremberg, mais la plupart ont retrouvé leur famille et repris leur carrière…
Et Otmar Von Verschuer, mon mentor, le théoricien de l’hygiène raciale, le patron de l’institut Kaiser Wilhelm à qui j’envoyais des yeux vairons et des squelettes d’enfants, a fini professeur de génétique humaine et doyen de l’université de Münster. Il coule une paisible retraite aux côtés de son meilleur ami, Martin Heidegger. Ce salopard n’a jamais répondu à mes lettres !
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J’étais (Willem Sassen) untersturmführer dans la waffen-SS. J’ai été blessé sur le front russe et fait prisonnier par les Alliés.
Je me suis évadé deux fois et je suis arrivé ici. J’y ai fait mon trou. Je connais pour ainsi dire tout le monde à Buenos-Aires. Je peux vous présenter qui vous voulez. Perón, par exemple…
Le Président ?
Lui-même. Cet homme voue un culte à l’Allemagne. Il croit comme fer que les anciens fascistes et nazis européens peuvent l’aider à éradiquer le communisme athée et à faire de l’Argentine une superpuissance. Il nous accueille à bras ouverts et veille personnellement au bon déroulement des exfiltrations.
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Le IVe Reich est à portée de main. Les Russes et les Américains sont des faibles, des corrompus. Nous les chasserons et reprendrons les choses là où nous les avons laissées. C’est le sens de l’histoire, et c’est ce qu’attend le peuple allemand. Le führer est mort, Josef, mais cela ne veut pas dire que la cause est morte et que nous ne pouvons pas réussir.
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- Ulrich m’a dit que nous étions en sécurité en Argentine. Êtes-vous de cet avis ?
- Oui, les Américains ont pour priorité la lutte contre le communisme. L’Allemagne condamne le nazisme mais réintègre ses cadres et ses hommes de main, et l’Argentine se moque de ces histoires.
- Vous n’avez pas eu de mal à obtenir les papiers ?
- Vous savez, nous avons heureusement encore beaucoup d’amis bien placés, sur qui nous pouvons compter au pays.
(page 64)
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