Le garçon pleure et geint longtemps, tandis que la nuit envahit le promontoire. Puis, lentement, ses nerfs se dénouent, son souffle s'apaise, les sanglots s'espacent. Il reste là, prostré, se mordillant les lèvres. La fraîcheur de la nuit, sur ses épaules, le décide enfin à se relever. La passerelle se perd dans la brume du soir. Rien n'est plus visible à présent, de l'autre berge, que les plus hautes cimes d'arbres, et elles-mêmes bientôt s'estompent et disparaissent dans la grisaille. Le grand vent est tombé. Une brise légère sèche au coin de ses yeux ses dernières larmes.
28 - Lecture de Georges-Oliver Chateaureynaud