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sur 1938 notes
Cela faisait des années que je n'avais pas lu un livre de Maxime Chattam. Pour me remettre le pied à l'étrier, j'ai choisi Que ta volonté soit faite. Maintenant que je l'ai refermé, je me dis que j'aurais peut-être dû recommencer plus en douceur...

Bienvenue à Carson Mills, petite bourgade du Midwest avec ses champs de coquelicots, ses forêts, ses maisons pimpantes, ses habitants qui se connaissent tous. Un véritable petit coin de paradis... S"il n'y avait Jon Petersen. Il est ce que l'humanité a fait de pire, même le Diable en a peur.
Pourtant, un jour, vous croiserez son chemin. Et là... sans doute réveillera-t-il l'envie de tuer qui sommeille en vous...

Je me suis pris une grosse claque en lisant ce livre. Maxime Chattam quitte son registre habituel et nous livre ici un polar noir de chez noir. Prenant place dans une petite ville du Midwest, où tout le monde connaît tout le monde, elle oppose deux figures indétrônables de ce type de romans: le bon, ici le shérif Jarvis, et le méchant, j'ai nommé Jon Petersen.

Criminel froid et méthodique, Petersen est né dans le sang. Ceci explique sans doute cela. Nous entrons dans sa tête, et ce qui s'y passe n'est pas franchement folichon.
Psychopathe, sociopathe, asocial, violent, Petersen cumule les qualités! Se plonger dans son âme, c'est plonger dans le Mal absolu. Jon n'éprouve ni honte, ni remords. Il est la cible des moqueries à l'école, est toujours seul, et quand on le cherche, on le trouve... Preuve en est de ce pauvre gamin qui aura eu le malheur de toucher à ses fourmilières et qui se fera démolir le portrait!

Nous voilà donc propulsés sur le premier échelon sur l'échelle de la barbarie de Jon Petersen, avant la montée en puissance de ce gamin enfanté dans la douleur et la mort, une ascension aussi terrible que sanglante, du viol de sa tante (oui oui oui vous avez bien lu) à la prostitution de sa femme. Quand je dis qu'il a tout pour plaire!

Ce livre est glauque, malsain, la violence monte crescendo à mesure que Petersen plonge dans le mal. J'ai été plusieurs fois mal à l'aise, pourtant impossible de décrocher! Fascination (un peu morbide, il faut bien l'avouer), dégoût, horreur, stupéfaction, je suis passée par tous les stades!
Les personnages, très attachants et très bien ciselés, y sont pour beaucoup. Plusieurs fois je me suis surprise à espérer que le shérif finirait par voir que Jon était à l'origine de toutes les horreurs perpétrées dans sa ville, plusieurs fois j'ai eu envie que Petersen se fasse pincer, j'ai même eu des envies de meurtre: c'est dire à quel point ce roman m'a touchée!

Il n'y a que la fin qui m'a laissée un peu perplexe. Au début, je me suis dit what the fuck? Avant de réaliser qu'en fait elle illustre parfaitement bien le titre, et que parfois à force de vouloir quelque chose, on finit par l'obtenir.

Chapeau bas donc monsieur Chattam, pour m'avoir permis de vous (re)découvrir dans un tout autre registre!
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Ce fut mon premier Chattam, et certainement pas le dernier.

Très vite, nous sommes confrontés à l'horreur, avec cette fameuse scène avec le chien. Waouh, l'auteur nous laisse deviner que rien ne va nous être épargné, et c'est tant mieux, car c'est ce que j'aime dans ce genre de romans.
Et en effet, nous voilà en train de découvrir la vie de Jon, racontée par un narrateur qui ne se présente pas. Il nous dira à demi-mots à la fin qui il est, à nous ensuite de deviner, et de voir si on avait vu juste :)

Mais la vie de Jon, bien que terrible au début, puis difficile par la suite, n'excuse pas tout. Car Jon est le mal en personne.
Bon sang, on le déteste, on a envie de crier aux gens de faire quelque chose, d'empêcher tout ça. Mais on ne peut rien faire à part être spectateur de la folie meurtrière de cet individu méprisable. Et de constater l'étendue de sa cruauté. Il ne recule devant rien pour satisfaire ses envies, il prend quand il a envie de prendre, et ce qu'il a envie de prendre. On a même du mal à croire qu'il ne se soit pas fait arrêté depuis ce temps, avec tout ce qu'il a fait.

Je ne me suis jamais ennuyée, et je me suis attachée aux autres personnages qu'on a pu rencontrer, comme ce vieux shérif et sa femme, que j'ai trouvés tellement attendrissants, à en verser une ou deux petites larmes. Ou encore la femme de Jon, qui va aller de souffrance en souffrance, n'ayant d'autre choix que d'encaisser et de survivre. Et ce petit garçon qui a bien compris comment fonctionnait son père, et qui voit sa mère s'éteindre peu à peu...
Des personnages pour lesquels on souffre, pour lesquels on tremble lors des confrontations avec Jon.

Difficile de vous parler de ce livre sans trop en dévoiler, car c'est là tout l'intérêt de ce récit.
La fin est surprenante, et en général je suis difficile à surprendre. J'avais deviné une partie, mais je ne m'attendais pas à ça, et j'ai trouvé ça juste magistral ! Je n'en revenais pas. L'auteur m'a mise dans une telle situation que j'en ai eu des frissons, et les larmes sont montées... Et surtout, ça m'a donné envie de le relire, ce qui ne m'arrive jamais d'habitude.

Seul petit bémol, je m'attendais à quelque chose de plus horrible, plus gore, je m'y étais préparé, après avoir vu l'émission On n'est pas couché, et en fait, ce n'était pas à ce point-là... mais bon, je me dis que nos deux chroniqueurs adorés ne doivent pas dévorer des livres zombies et autres trucs du genre comme moi ^^

Je ne peux que vous inviter à découvrir ce roman qui en vaut vraiment la peine. Maxime Chattam nous démontre à quel point il est fort, il nous emmène là où il veut, et comme il veut, on le suit les yeux fermés, enfin non, il faut quand même les garder ouverts pour lire, mais vous me comprenez ^^
Il joue avec nous, avec nos nerfs, notre conscience, nous fait réfléchir, nous interpelle, nous prend à témoin... et ça marche du tonnerre !
Ma note : 4.5/5
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Bienvenue à Carson Mills, petite ville paisible et sans histoire des États-Unis. Une petite ville tranquille où il fait bon vivre, du moins jusqu'à la naissance de Jon, le mal incarné. On découvre peu à peu la vie d'un psychopathe. On se retrouve, malgré nous, dans la tête de ce pervers pour y ressentir son mode de fonctionnement.

Voici donc une oeuvre bien différente de ce que Maxime Chattam nous conte habituellement. Différente dans la forme et dans les mots mais tout aussi passionnante. J'ai tout de suite été happée par l'histoire et par l'ambiance rétro, un style effectivement proche de S. King.

Que dire de la fin? Une fin troublante, que j'ai trouvé dérangeante personnellement. Un peu facile. J'étais excitée et impatiente de découvrir le fin mot de l'histoire et ce qui en a découlé me laisse perplexe, sur ma faim. le titre prend alors tout son sens. En dépit de ce point négatif, ce roman est très bon. Pas le meilleur de ce que j'ai pu lire de cet auteur mais un bon cru, toujours dans l'analyse de la noirceur de l'être humain. Un de ces livres qui font que je reste et resterai une grande fan de Chattam.



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Il est de ce que l'humanité a fait de pire, même le diable en as peur. Pourtant, un jour, vous croiserez son chemin.

Il y a beaucoup de choses que j'ai aimer dans ce livre, d'abord le narrateur qui s'adresse au lecteur ou à la lectrice que je suis, je sais que beaucoup de gens aiment pas cela, mais là franchement j'ai adorer.

C'est un des livres le plus dur et gore que j'ai écrit avec la promesse des ténèbres, propos de l'auteur lui même, cela donne le ton.

Perso, la promesse des ténèbres as été un coup de coeur et celui là j'en suis pas loin.

Oui c'est dur mais il y a un contexte la déviance de Jon Petersen, qui as très mal commencé sa vie, est ce que c'est pour cela qu'on dois tous lui mettre sur le dos ? C'est une interrogation que Maxime Chattam nous propose.

J'ai aimer aussi l'a ramifications qui se mêle avec cet odieux personnage.
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Le thriller n'est pas mon genre littéraire de prédilection. J'en lis assez rarement, et jusqu'à maintenant, très peu d'auteurs ont acquis ma confiance absolue. Maxime CHATTAM fait néanmoins partis de ces "élus", si je peux m'exprimer ainsi. Ses livres ne m'ont jamais déçue, et le roman dont je vais parler aujourd'hui ne déroge pas à la règle.

Comme les autres thrillers de l'auteur, il est très sombre, très noir, mais il a une particularité : c'est qu'ici, on ne recherche pas un assassin, il n'est pas question de meurtres en série, de kidnappings, de tortures...

Dans ce roman, on nous raconte la vie, pendant presque trente ans, du pire des habitants de Carson Mills, petite ville située dans le Kansas, Etats-Unis. On nous montre toute la noirceur de son âme, tout le vice, toute la colère qui est en lui.
C'est comme si cet homme était né pour faire le Mal, qu'il avait ça dans le sang.

Jon Petersen n'a pas eu une enfance facile, c'est vrai, mais pas horrible non plus, et en tout cas, elle n'explique pas et justifie encore moins, sa violence, sa perversité et son goût pour la domination.

Enfant solitaire et renfermé, il devient un adolescent sournois, méchant et brutal. Plus tard, il poursuivra sur sa lancée et sera un homme tyrannique envers sa famille, qui ne supporte pas que son autorité soit remise en question, ne serait-ce qu'un tout petit peu, et qui peut entrer dans des fureurs noires et dévastatrices si cela arrive.

Jon Petersen fait vraiment froid dans le dos et, comme le dit la 4e de couverture, il donne des envies de meurtres. Car à un moment donné, on se dit qu'il faut l'arrêter, qu'il faut qu'il se passe quelque chose, qu'un des personnages du roman doit intervenir, qu'il y ait un miracle, en quelque sorte, pour que la tension se relâche et que l'on respire un peu.

Heureusement, tout le roman n'est pas centré que sur ce personnage. Il y a des chapitres entiers consacrés au shérif de la ville, qui est un personnage vraiment sympathique. Un vieux briscard proche de la retraite, qui est né et a passé toute sa vie dans cette petite bourgade et connaît tous ses habitants. Et ce shérif, Jarvis Jefferson, sent dès le départ que quelque chose ne va pas chez Jon Petersen, dès l'adolescence. Il sent qu'il est malsain et anormalement insensible. Et quand des choses horribles se produisent dans la paisible petite ville, son enquête tourne fortement - quoique discrètement - autour de Jon Petersen, mais sans jamais rien pouvoir prouver.

J'ai beaucoup aimé ce personnage, un homme foncièrement bon et humain, qui sait réfléchir et faire la part des choses.

L'autre personnage qui m'a beaucoup touchée, émue et attendrie, c'est le fils de Jon Petersen, Riley. Oui, on peut se demander comment un tel monstre a pu avoir une femme et un enfant, mais c'est hélas arrivé et honnêtement, je n'ai jamais autant plains des personnages de toute ma vie. Sa femme est tellement dominée, bridée et finalement brisée par cet homme inhumain qu'elle en est transparente, mais leur fils, Riley, dans son innocence et sa fraîcheur, est réellement attachant. On ne peut pas s'empêcher de trembler pour lui et d'avoir envie de le sortir de là, de l'emmener loin de ce foyer maudit. Mais cet enfant est beaucoup plus fort qu'on n'aurait pu le croire, et surtout, il est intelligent et observateur, et son rôle dans cette histoire va être déterminant.

La plume de l'auteur est, comme toujours, magistrale, et ce roman m'a vraiment prise aux tripes. Je l'ai dévoré en ressentant à la fois de la répulsion, de la peur et de la colère, suivant les passages, et à la fois de l'admiration pour l'écrivain qui arrivait à me faire ressentir autant de choses, à m'embarquer, à me faire vibrer pour son histoire et ses personnages.

La fin du roman, elle, m'a laissée abasourdie par son originalité et son culot. J'ai trouvé l'auteur vraiment courageux, mais aussi malicieux, de nous pondre une fin pareille. Certains ont trouvé que c'était céder à la facilité, moi j'ai trouvé que c'était un joli coup, qui m'a fait sourire, hocher la tête et me dire : "Chapeau, l'artiste !"


Conclusion : du grand Chattam ! C'est très noir et dérangeant mais génial. Sa plume est magnifique et la fin originale et surprenante. Il fallait oser !
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Mon premier de cet auteur et certainement le dernier.
J'avais commencé l'année dernière et arrêté au premier chapitre. Je le trouvais trop violent.
Je l'ai repris pour "pioche dans ma PAL" du mois de novembre et ce n'est que violence et noirceur tout le livre. La fin est certes surprenante, mais pour moi, très décevante.
Si ce roman est, comme j'ai pu le lire le meilleur de Maxime Chattam, je n'ose imaginer les autres romans.
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J'imagine que nombre de fans de Maxime Chattam ont eu du mal à reconnaître son style dans ce roman, beaucoup plus dans la psychologie que dans les descriptions hyper réalistes des abjections du Mal. Je reconnais moi même volontiers avoir été un petit peu déstabilisée par cette ressemblance finalement beaucoup plus marquée avec un autre de mes auteurs favoris, à savoir Stephen King. Lui aussi s'attache, ces dernières années, à nous parler de l'humanité, avec tous ses travers. Et ce Jon Petersen est un échantillon pour le moins atypique. Heureusement d'ailleurs…

L'histoire nous est racontée par un habitant de Carson Mills, une de ces petites bourgades américaines où tout le monde se connaît, et où pourtant, noircissent de bien tristes secrets. On découvre Jon tout petit, jeune orphelin élevé par son grand-père et ses tantes et qui, très tôt, se découvre une passion pour les mutilations d'animaux. On devine d'emblée que ce jeune homme va mal tourner, le plaisir qu'il prend à faire souffrir ces pauvres bêtes étant tout sauf bien sain. Et effectivement, il ne va pas s'arrêter là et on assiste, avec une espèce de fascination horrifiée, à la suite de son évolution vers quelque chose de bien pire.

Si l'auteur nous propose de faire la connaissance de nombreux personnages, tous intéressants et bien construits, c'est vraiment dans la tête de Jon que l'on s'attarde. Certains anti-héros sont présentés de telle manière qu'on ne peut pas faire autrement que de s'attacher à eux, mais ce n'est absolument pas le cas ici. Jon représente la quintessence du mal et à aucun moment, le doute ne plane à ce sujet. On compatit pour ses victimes, on se surprend même parfois à avoir envie de secouer les autorités, de les traiter d'imbéciles de ne pas voir ce qui se passe juste sous leur nez. Mais la perversion de Jon est telle qu'il semble intouchable, et notre frustration est à la hauteur de son triomphe.

C'est un roman vraiment glaçant, dans lequel l'auteur excelle à nous plonger dans l'ambiance de cette petite ville à l'atmosphère si particulière. Une vie rude, bien différente de celle que l'on connaît, en un lieu différent, à une époque différente. Et pourtant, on y est, le texte est extrêmement immersif et on n'a aucun mal à s'imaginer tout ça. Hommage aux romans noirs américains, Que ta volonté soit faite est tout autant surprenant que captivant ou encore horrifiant. Et quand l'auteur nous prend à témoin, le pire est peut-être bien qu'on se sent le droit de juger !
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oute la noirceur du monde est condensée dans ce roman !

Un narrateur omniscient raconte les évènements. Il se permet aussi de commenter certains faits ce qui donnera une fin vraiment très troublante.

Il raconte l'histoire familiale des Peterson, une histoire qui commence bien mal avec une querelle de clocher et une tuerie suite à la naissance de Jon ce qui laisse présager que la suite sera des plus noires.

Le personnage central de l'histoire est bien Jon. Ce n'est pas fréquent de mettre en avant le rôle du méchant à ce point mais celui-ci est vraiment horrible, terrifiant, à glacer le sang tant il semble monstrueux dès son enfance.

Il y a bien sûr un personnage de Shérif qui va être amené à mener l'enquête sur deux viols et un crime qui resteront les affaires les plus graves qu'il ait eu à traiter mais sans réussir à les résoudre jusqu'à un certain point. J'ai beaucoup aimé ce personnage, très droit, lui aussi à sa façon a une aura autoritaire et très protectrice pour sa ville mais dans le bon sens du terme.

C'est quand même très manichéen dans ce texte, il y a le mal et ceux qui en souffrent et puis les autres qui vivent normalement ou qui essayent de lutter contre le mal.
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Je crois que je n'ai jamais autant retrouvé Stephen King chez Maxime Chattam que dans ce roman. Paru en tout début d'année, Que ta volonté soit faite est bien différent des autres livres de l'auteur, moins thriller gore, plus polar noir où l'on assiste à la naissance d'un véritable psychopathe. Comme souvent chez Stephen King, l'intrigue se déroule dans une petite ville rurale américaine, où le Mal va s'installer chez un jeune garçon et faire de lui le vecteur de ses atrocités jusqu'à la fin de sa vie.

Bienvenue à Carson Mills, donc, une bourgade qui serait sans doute charmante s'il n'y avait Jon Petersen. La plupart des gens s'y connaissent, et bien qu'il y ait deux congrégations religieuses et de vilaines commères comme partout dans les communes de cette envergure, s'y respectent. On découvre plusieurs personnages qui ne nous laissent pas indifférents, tous ont leurs problèmes, leurs éclats de bonheur aussi parfois, mais d'une manière générale, là où passe Jon Petersen, l'herbe ne se relève pas. Né dans le sang, il représente la quintessence du Mal, un homme sans remords ni comportements « humains », totalement indifférent aux souffrances d'autrui, un homme dont la méchanceté, la cruauté, va s'épanouir sous nos yeux pendant plus de deux décennies.

Outre la petite ville de Carson Mills, ses pittoresques habitants parmi lesquels Jon lui-même, et l'ambiance qui y règne, une autre particularité de ce roman est son narrateur. En effet, étrangement omniscient, il fait partie des habitants de Carson Mills, mais on ne sait pas qui il est. En revanche, il semble tout savoir des exactions commises par Jon Petersen... Mais alors, pourquoi ne pas l'avoir dénoncé, pourquoi n'avoir rien tenté pour l'arrêter ? Il vous faudra lire le livre pour le savoir, mais soyez assurés que c'est plutôt bien fait, même si le dénouement déplaira certainement à une partie du lectorat. Avec Que la volonté soit faite, Maxime Chattam s'essaie à quelque chose de nouveau et nous prouve, si besoin était, qu'il peut encore nous surprendre.

Déçue par son précédent opus, je me suis délectée de ce dernier roman où l'on assiste, impuissant et révolté, à tout ce qui peut arriver de pire dans les petits villages reculés de l'Amérique profonde. L'écriture est toujours aussi efficace, les images puissantes (vous ne verrez plus jamais les coquelicots de la même manière), la narration presque détachée comme pour mieux transcender la violence qui nous est contée. Une petite pépite à côté de laquelle il ne faut pas passer, un bel hommage aux polars noirs américains, une bien belle réussite. Lisez le !
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Un nouveau Chattam annonce toujours un grand moment de lecture. Je me suis ainsi lancée dans cette aventure, ce roman de littérature noire (et non un pur thriller) avec beaucoup d'attentes. En effet lorsque l'on compare ce livre avec un de mes romans préférés (Le Diable, tout le temps de Pollock) il faut tenir le niveau ! Si la première partie a été assez difficile, laborieuse, la suite a révélé un très bon livre qui tient toutes ses promesses.

Ce livre c'est l'histoire d'une bourgade du Midwest américain, paisible et semble t-il sans histoire. Mais cela est sans compter un frémissement, puis un autre et d'évènements tragiques en événements dramatiques, la petite ville idéale se transforme en un lieu empli de noirceur et d'angoisses. Qui, quoi peut à ce point rendre un Eden cauchemardesque ?

Le centre de ce récit est focalisé sur Jon, un mauvais, un petit qui prend son pied dans la souffrance des autres. Asocial, jaloux, méchant, haineux de tout et des autres. Il prend son plaisir à humilier ceux qui sont déjà au fond. Si le premier chapitre m'avait montré un être malsain, la suite révèle surtout un minable qu'on ne peut que détester.

Ensuite, la personne très importante est le narrateur : un personnage à part entière qui fait oeuvre de boulier entre la violence de certains agissements et le lecteur. L'un des derniers mystères de ce roman est d'ailleurs de deviner QUI il est... Ensuite il y a Jarvis, le shérif de la ville. Un Monsieur tout le monde, un homme simple qui connait bien sa ville et ses ouailles; qui cherche avec ténacité et méthode d'où proviennent tous ces actes ignobles qui salissent sa commune. Il est une barrière honnête entre le mal et le commun des mortels car il est à la fois rassurant et humain. Vous pourrez aussi rencontrer une panoplie de protagonistes avec la femme, le fils ou encore les tantes de Jon...

L'écriture est soignée, agréable à lire, les mots sont justes. le rythme se cale sur l'histoire qui se déroule sur plusieurs décennies.

Au début, un malaise s'insinue à voir oeuvrer un être malfaisant avec une grande frustration devant cet état de faits sans que rien ni personne ne s'oppose à lui... La deuxième partie, les individus sont installés, chacun à son rôle à jouer dans l'histoire et son dénouement; en tant que lecteur ainsi je trouve enfin ma place.

En définitive, Maxime Chattam change de registre, transcende le polar et s'oriente vers un roman plus intimiste, plus profond tout en suivant les mêmes thématiques. Une idée de génie !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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