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EAN : 9782130243298
Presses Universitaires de France (01/06/1956)
3.97/5   15 notes
Résumé :
Pas de quatrième de couverture
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Quelle bouffée de fraîcheur. Découverte fortuite chez un soldeur. Une plongée dans un internat catho catho en 1912 d'une subtilité inouïe. On suit la vie de ce pensionnat de la rentrée à la remise des récompenses. Tout y passe par une galerie de portraits des enfants, aux prêtres en passant par les parents. Dépaysant, intelligent, servi par une langue d'une pureté et d'une souplesse au top des tops. Tout dans la nuance, la tendresse et le sourire. A recommander en XXL ! Un auteur oublié mais remarquable.
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Très bon roman, à la fois tendre et drôle, avec un ton un peu à la Marcel Aymé, une ironie douce et compréhensive. Un bouquin qui rappelle Enfantillages de Jacques Perret ou le film Zéro de conduite. Un livre qui donne envie de revivre les années collège/lycée pour refaire les 400 coups, pour retrouver la guérilla élèves/profs. Vive la lutte des classes!
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Excellent roman paru en 1937 qui
raconte une année de polissonneries dans un internat catholique de la campagne près de Lyon. Les cancres s'appellent Nusillon ou Pinoche. Ils dérogent aux règlements non pour embêter les adultes mais par esprit de justice, en tous cas c'est ce que nous fait sentir l'auteur, qui sait parfaitement entrer dans la psychologie de l'enfant. Et également dans celle de l'adulte. Car on parle même plus souvent et longtemps des adultes que des enfants dans ce livre. Les Pères, qui dirigent le collège et enseignent, et les parents qui visitent, délaissent ou tarabustent leurs rejetons. Sans fil chronologique, les différentes histoires qui sont racontées nous touchent toutes, même les plus inattendues (comme celle du bien nommé Père Marededieu). L'intelligence du coeur, la pénétration et la bonhomme ironie de Gabriel Chevallier s'expriment aussi bien ici, voire mieux encore, que dans son ouvrage le plus connu, Clochemerle. À lire sans hésiter.
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Pourquoi un tel humour n'existe plus ? La question dépasse largement le commentaire d'un ouvrage, mais c'est le fond du problème. Je ne suis pas sûr que Sainte-Colline ait plu dans les années 1930 marquées par d'autres enjeux. Toujours est-il que, de nos jours où l'humour s'est moralisé, l'humour d'avant-guerre (porté ici contre l'éducation religieuse et son style 'onctueux' -hypocrite), peut servir de succédané et de questionnement salutaires. Bref si vous aimez Desproges et La guerre des boutons, vous ne serez pas déçus avec Sainte-Colline, moins connu que le tout aussi bon Clochemerle de Gabriel Chevallier. Car derrière les romans, il y a un vrai questionnement sociologique et psychologique.
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Merveilleux livre sur les souvenirs de jeunesse de Chevallier dans un internat religieux, sans nostalgie, avec même de l'humour..Agréable lecture.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mgr B. : « J’ai là votre travail. C’est intéressant et j’y ai trouvé beaucoup de choses que j’ignorais, des choses qui paraissent troublantes, en effet. Mais j’ai réfléchi, et je crois que vos arguments portent à faux, en ce qui concerne, par exemple, la formation que donne le séminaire. Voyez-vous pour supporter certaines vérités, il faut des têtes exceptionnellement solides. Nos curés de campagne, qui sont le plus grand nombre, n’ont pas besoin de connaître toutes les discussions qui ont entouré la mise au point du dogme, ni les conflits qui ont pu diviser autrefois les dignitaires de l’Eglise. Cela ne pourrait que troubler l’esprit de ces braves gens. Le dogme c’est exactement la théorie du soldat : on ne doit pas raisonner avec lui. Et les sous-officiers n’ont pas à se mêler de stratégie. L’Eglise, qui se propose de mener les hommes, a choisi ses moyens. Je crois qu’elle les a bien choisis. La discipline rend plus de services que l’intelligence. L’esprit de fanatisme est supérieur à l’esprit philosophique, qui fut toujours un dissolvant, l’histoire est là pour le prouver. Ce que vous avez découvert dans vos recherches d’autres ne l’ont pas ignoré, qui n’étaient pas les premiers venus. S’ils ont laissé le silence recouvrir peu à peu certains évènements du passé, soyez persuadé qu’ils avaient de bonnes raisons de le faire »
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On n’apprend pas aux enfants à comprendre, à aimer la nature. On leur laisse ignorer qu’il existe ce grand fleuve sacré, fait tout exprès pour les ablutions de l’âme. On ne leur dit pas qu’il existe toujours les fêtes mystiques de l’aurore, et que chaque jour, à sa naissance, ramène un instant lustral dont l’éclat fugitif ressuscite la virginité des vieilles époques accomplies, durant lesquelles, dans un tournoiement d’astres en fusion, les genèses hésitaient encore à se prononcer. On ne leur enseigne pas à capter ce que les matins et les soirs, au point culminant de leur évolution, contiennent d’exaltant et d’apaisant. Comment, alors, s’étonner que Nusillon et Patafiat, qui recevaient, dans les greniers du collège, ce baptême, en fussent à la fois remués et grandis ? La bouche ouverte, presque sans bouger, et reniflant tout à l’heure, ils ne pouvaient se détourner du spectacle admirable.
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Oubliant de jeter un regard en arrière, oubliant de réfléchir à ce qu’ils sont, et de se demander quelles vertus personnelles les rendraient dignes d’un exceptionnel mérite de leur sang, les parents ont tous, plus ou moins, la rage d’avoir engendré des petits merles blancs, de la graine de saint ou de grand homme. étendant à leur progéniture les vanités qui les animent, il voudrait celle-ci belle à ravir, surprenante, admirable en tous points. Ce qui fait que l’on finit souvent par demander aux enfants, en dépit de leurs hérédités pitoyables, bien davantage qu’on n’exige des hommes eux-mêmes
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Video de Gabriel Chevallier (2) Voir plusAjouter une vidéo

Retour à Clochemerle
Jean Prasteau interviewe Gabriel CHEVALLIER qui vient de publier "Clochemerle les bains" ; suite de "Clochemerle" ,succès mondial.Chevallier explique que les passions humaines n'ont guère variées depuis 1934, date de la publication du premier "Clochermerle" et que le ton qu'il a adopté lui a permis de dire beaucoup de choses qu'il n'aurait pas pu dire sur le mode grave. Quelques plans de...
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