J'ai entrepris la lecture de cette enquête de Miss Marple, pour m'alléger l'esprit, après une livre difficile...
On retrouve, certes, fort bien évoquée , l'ambiance de la campagne anglaise des années 40, avec la gentry locale, un peu compassée. Le meurtre commis au départ ( par strangulation) étonne tout le monde, y compris le lecteur: il s'agit d'une très jeune femme, maquillée et habillée avec mauvais goût, selon les critères de l'époque ; mais surtout l'endroit est incongru: la bibliothèque du très respecté colonel Bantry!
Sa femme fait appel à notre perspicace vieille fille, Miss Marple, pour essayer de comprendre cet acte...et surtout de disculper son mari, car les rumeurs vont bon train! Les préjugés envers la jeunesse, le cinéma vu comme un art suspect abondent dans cette histoire. Et il y a aussi un héritage convoité...
Je n'en dirai pas plus mais personnellement, j'ai trouvé l'auteure en petite forme et je suis assez déçue: l'ensemble manque d'énergie, de rythme et les explications finales ne sont guère convaincantes. J'ai nettement préféré d'autres enquêtes de la reine du crime, plus palpitantes et originales. Je ne la relirai pas, celle-là !
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Imaginez vous réveiller un matin, de belle humeur, vous diriger vers votre bibliothèque et y trouver… un cadavre !
C'est la très désagréable surprise qui attend le colonel Bantry et sa femme, dans leur manoir voisin du village de Sainte Mary Mead.
La police est appelé sur les lieux mais Mrs Bantry ne compte pas attendre que l'enquête piétine, car voyez-vous c'est une bonne amie de Miss Marple, au combien plus compétente que ces messieurs les constables !
Et pour la fine psychologue, il y a du pain sur la planche car au grand hôtel le Majestic, les personnages hauts en couleurs se succèdent sans rien lâcher : vieil handicapé fortuné, cinéaste arrogant, gendre désargenté, danseuses et domestiques, joueurs de bridge, au milieu des paillettes ce ne sont pas les suspects qui manquent…
Le charme désuet de la campagne anglaise opère immédiatement dans ce petit policier cosy au scénario un brin tarabiscoté. Des ficelles moins joliment entremêlées que dans d'autres romans de la reine du polar, mais non dénuées d'humour. La scène finale est délicieusement amenée, avec une Miss Marple qui surjoue à merveille la vieille commère du village, agaçante mais tellement perspicace.
Sans crier au chef d'oeuvre, j'ai passé un bon moment.
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Ma chère Agatha, sur ce coup-ci vous vous êtes loupée.
L'intrigue partait pourtant bien: une jeune femme que personne ne connait retrouvée assassinée dans la bibliothèque d'un couple d'amis de Miss Marple. le coupable ne trainera pas longtemps dans les rues car la vieille dame est sur le coup pour trouver le fin mot de l'histoire. Et pourtant ça n'a pas marché pour moi. J'ai trouvé l'intrigue beaucoup trop tirée par les cheveux. On se demande même d'où Christie sort les indices permettant la résolution de l'intrigue, sans doute de son chapeau car aucune piste menant à cette résolution n'est donnée dans le roman. Petite déception donc et nouvelle preuve que Marple n'est pas mon enquêtrice préférée. Les Beresford sont loin devant.
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Un cadavre dans la bibliothèque... ou le bouquin que t'attrapes sur ta pile, parce que décidément « le Marquis des éperviers » de Desprat te gonfle graaaave... et que tu veux lire un truc chouette...
Et c'est pas une bonne nouvelle pour le Desprat, quand je fais ça, après pour réouvrir le bouquin c'est un peu chaud.
Pitch :
Arthur ! Arthur ! Mais réveillez-vous donc !
Dolly, hein quoi ? Il est tôt...
Arthur, il y a un cadavre dans la bibliothèque ! Allez voir !
Mais oui chérie... c'est cela... mais oui mais oui... ronfl...
Arthur bon sang ! Je vous dis qu'il y a un cadavre dans la bibliothèque !
Pauvre Arthur Bantry... obligé de se lever, pour répondre à une demande aberrante de sa femme.. comme si cela pouvait être vrai !.. n'importe quoi... elle a rêvé voilà tout !... heu....ah...
Heu pourquoi y a-t-il le cadavre d'une jeune fille d'un blond peroxydé en robe de lamé argent devant la cheminée de la bibliothèque ?! Qu'est ce qu'il fout là ?! Qui a fait ça ?!....
Pauvre Arthur Bantry... Mais en même temps, heureusement que Dolly a une bonne copine, elle l'appelle aussitôt d'ailleurs.
« Jane, venez vite, il y a un cadavre de blonde dans la bibliothèque ! »
Ni une ni deux, même sans prendre le temps de petit déjeuner Miss Marple se rue au Manoir de Gossington, pour voir ce qu'il en est.. Et certes... Il y a bien une blonde en robe du soir sur le tapis... c'est troublant...
Et voilà... un enquête de Miss Marple qui va nous mener à l' Hotel Majestic, hotel de bord de mer, là où la victime travaillait... Mais qui donc pouvait en vouloir à cette jeune fille ? …. et bien en fait...
Alors c'est une relecture, ça m'a pris quoi une soirée, ça se lit vite, et je m'en souvenais aussi... du moins je me souvenais d'un élément fondamental de l'affaire ( nan rêvez pas je ne vous dirais pas lequel..). le duo Dolly Marple est assez amusant.. La mode de l'époque pour les jeunes hommes artistes pique les yeux... « Un pantalon de velours orange et une chemise bleue roi », bon certes le gars a des cheveux longs et est décorateur.. mais il n'empêche, ou alors c'est notre époque qui est devenue bien trop sage à ce niveau là ?... allez savoir ? ^^
Le dénouement final est... arrive un peu comme à la va que je te pousse... Si faut dire ce qu'y est... Agatha nous fait de la rétention d'information comme une dingue. Qui fait que même si on pressent l'anguille sous roche, qu'on se doute, qu'on a vu les détails, les indices ( le bouquin en est plein) on ne sait pas pourquoi... Ma qué Porqué ?
Tout ça pour nous surprendre...
D'un autre côté peut-être que si j'étais anglaise, et vivant à l'époque, il y a des codes, des noms qui m'auraient tout de suite mis la puce à l'oreille, et que j'aurais compris immédiatement... Mais là non.. Pour moi c'était pas eaux de roche, plutôt brouillard, purée de pois même si on sait, on se doute, que y a le petit rayon de lumière qui troue les nuages...
En lui même il n'est pas désagréable.. c'est seulement lors du dénouement, que j'ai pas pu m'empêcher de lever les yeux au ciel en me disant « mais oui mais bien sûr.... c'est cela oui... »
Pas le meilleur, pas le pire... un parmi la multitude des romans d'Agatha Christie.
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