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4,18

sur 4805 notes
C'est un roman doux, tendre que Philippe Claudel nous propose. De multiple thèmes traversent ce roman, et notamment, ceux du déracinement, de la terre d'exil, de la guerre, de l'amitié qui dépasse les frontières...

L'écriture est magnifique, touchante, présentant des rythmes différents, et s'attachant aux moindres détails ce qui les rendent plus précieux encore. C'est un magnifique retour sur notre civilisation, nous proposant un regard interrogateur sur ce qui nous apparaît ordinaire.

C'est un livre qui appartient pour moi, aux livres qui font du bien et qui enjolivent la vie !

Un grand merci à Basileusa pour cette heureuse pioche !
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C'est un roman qui n'a rien d'épique, rien d'héroïque, juste la fin de vie d'un homme, émigré et sans connaissance du monde extérieur. Les longueurs (s'il y en a, étant donné la courteur du livre) sont pourtant insignifiantes. le style est épuré, simple et terriblement immersif. Les personnages, touchants, le mode de vie occidental, perçu par un étranger, incompréhensible, absurde. le Vietnam n'est pas nommé une seule fois, et l'implicite saura également se révéler cruel. Ici, c'est un drame, et pourtant il y a de l'amour. Ici, c'est de la haute littérature française, et pourtant il n'y a pas de verbiage. Juste quelqu'un de perdu, qui ne comprend plus ce qui lui arrive.
Magnifique, effrayant, touchant, sans doute le livre qu'on m'ait donné dans ma scolarité qui ait été le plus intelligent. Tout y est magnifiquement bien réglé, simple et en même temps complexe. Alors n'allez pas chercher un résumé de ce livre pour votre dissert de français de demain. Il est bien trop bon pour qu'on puisse se permettre de se faire spoiler la fin.
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Dans ce court roman, le lecteur suit la pérégrination de M. Linh qui a fui son pays asiatique ravagé par la guerre avec sa petite fille Sang diû pour arriver dans un pays d'asile, probablement l'Angleterre bien que cela ne soit pas explicite dans le texte. le style extrêmement économe de mots montre de manière émouvante la solitude et le désarroi d'un vieil homme perdu dans une civilisation dont il ne comprend pas le fonctionnement et qui est anéanti par la perte des siens. C'est sa dévotion sans limite à sa petite fille qui explique sans doute la survie de M. Linh bien que son existence, comme le lecteur le découvrira à la fin du roman, ressemble à un cheminement incertain aux confins de la folie.
Il ne parle à personne puisqu'il ne comprend personne et que personne ne le comprend et pourtant cela ne l'empêche pas de se lier d'amitié pour M. Bark qu'il rencontre au hasard sur un banc et qui devient son ami. Philippe Claudel montre de manière subtile qu'un échange profond peut se passer de mots parce que le coeur suffit.
Un récit bref, sobre et intense qui continue de bouleverser une fois le livre refermé.
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Monsieur Linh, vieil homme paraissant si frêle, si fragile m'a fait "m'envoler" avec lui dans sa réalité, ses rêves et Croire.

Pourtant chahuté violemment par la vie, il va garder cette chaleur, cette étincelle propre aux hommes de valeur, et trouvera auprès de Monsieur Bark la main tendue qui permet de sourire à l'Espoir.

Cette amitié de deux coeurs purs est belle, douce et chaude comme la boisson citronnée, additionnée d'un soupçon d'alcool qu'ils partageront.

Une source vive que ce beau roman qui vous transmet l'oubli des mauvaises choses, et vous émerveille.

Ayant tourné la dernière page, je suis restée un moment KO de toute cette brûlante et stupéfiante intensité.

Coup de coeur !
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J'ai eu le coeur serré tout au long de ma lecture, pour ne pas dire brisé.
Il y a l'exil, la fragilité et la solitude de ce vieil homme qui serre si fort contre lui sa petite fille, la seule famille qui lui reste après que la guerre lui ait pris son fils et sa belle-fille.
Il y a les moqueries des compagnons de dortoirs. L'indifférence de tous les autres.
Il y a toutes les douleurs et les blessures de ce Monsieur Linh que j'aurais tellement voulu serrer dans mes bras.
Heureusement, il y a Monsieur Bark. Et l'amitié.
ça sauve des vie l'amitié.
Il m'a fait pleurer ce petit roman. Et en plus, il est si bien écrit, avec de la douceur, si, si, et de la poésie.
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Un court roman pourtant très dense que ce petit livre de Philippe Claudel. Ces 180 et quelques pages sont un concentré de mélancolie, de nostalgie et de poésie où l'on suit Monsieur Linh de l'Asie à l'Europe, puis de l'Europe à l'Asie quand « le pays » – son nom n'est jamais mentionné – manque au vieil homme et qu'il tente de le retrouver à travers ses rêves. Car Monsieur Linh a dû fuir son village, son pays et la guerre. Avec son unique petite fille.

Ce roman est dense parce que ce que vit Monsieur Linh dans son pays d'accueil est riche en découvertes et en rebondissements : le dortoir dédié aux réfugiés à son arrivée, sa rencontre avec Monsieur Bark, cette nouvelle amitié qui adoucira son quotidien, son déménagement au « château », etc. Ce livre illustre bien le fait qu'il est plus que difficile de quitter son pays bien aimé à cause de la guerre et de débarquer dans un pays inconnu, avec tout ce cela comporte : le choc culturel, le climat, la barrière de la langue. Monsieur Linh a bien du mal à s'adapter à cette grande ville qui fourmille de voitures, lui qui vivait dans un village qui ne comptait que douze familles… Ce roman est également très puissant car il est raconté du point de vue de Monsieur Linh. On comprend donc d'autant mieux ce choc culturel et on est tour à tour révolté, attristé ou amusé par les déboires du vieil homme qui ne connaît même pas son âge. Et au-delà de ce choc culturel, c'est aussi de traumatisme lié à la guerre et à la perte d'êtres chers dont il est question dans ce livre. Comment est-il possible de supporter la mort d'êtres proches, la mort de ses enfants qui ont perdu la vie lors d'un bombardement ?

Avec des sujets si sensibles, La petite fille de Monsieur Linh aurait pu être une lecture difficile. Ou larmoyante. Ce ne fut pas le cas. Grâce à l'écriture de Philippe Claudel, j'ai trouvé ce roman mélancolique mais très doux et poétique. Il a un peu la saveur de la citronnelle et des cigarettes mentholées de Monsieur Bark.
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Un joli conte plein d'émotions, et de belles valeurs : l'amour, l'amitié ...Philippe Claudel est un conteur qui nous entraine sur un mensonge : le titre n'est-il pas la petite fille de M.Linh ?Seule l'arrivée dans l'asile (sans compter sur la tranquillité inquiétante de la petite nous titille) Comment ne pas s'inquiéter de l'avenir de cette petite ? Quand enfin la vérité éclate : on est soulagé , et étonné, et stupéfait de notre crédulité ...et peut être déçu de tant de facilités d'écriture ...
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Un roman bouleversant avec la présence de très bons personnages. Monsieur Linh va créer une étonnante amitié. Sa détresse face aux moqueries des hommes dans un pays dont il ne connaît même pas la langue et la façon très tendre de s'occuper de sa petite fille est particulièrement touchante.
Un roman qui rappelle que les phases de sensibilité et de tristesse ont toutes leurs importances.
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Je vois que je l'ai conseillé 56 fois. Seulement 2 personnes n'en ont pas aimé la sensiblerie (des hommes). Lu à sa sortie. C'est un roman que je conseille donc à : ceux qui sont des petits lecteurs, ceux qui ont envie de changer soit du roman du terroir, soit du polar. Aux lecteurs que je ne connais pas encore. A ceux que je connais. Bon l'histoire on ne peut pas en dire grand-chose, au risque de la dévoiler, seulement que c'est un asiatique qui arrive en France avec une petite fille dans les bras. Il se fera un ami nommé Monsieur Bark (faisons le rapprochement d'un livre futur Jean Bark, le meilleur ami de Philippe Claudel). Ils se comprendront sans parler la même langue. Belle surprise ! Donc pour devenir bon conseiller en lecture, rien de difficile, vous proposez la petite fille de Monsieur Linh !
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Un vieil homme quitte son pays ravagé par la guerre.
Il n'a pour seul bagage qu'une valise presque vide et sa petite fille, un bébé de six semaines. Il n'a plus rien, il n'a plus qu'elle.

Le style est sobre, comme l'est Monsieur Linh.
Pas un mot de trop, aucun geste inutile, tout est calme, mesuré.

Ce sont surtout la tendresse et la douceur qui irradient de ce court roman.
Et une irrésistible envie de le rouvrir sitôt la dernière page tournée.
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