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3,82

sur 337 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Nous délaissent sans prévenir les plus beaux de nos jours, et les larmes viennent après, dans les après-midi rejouées de solitude et de remords, quand nous avons atteint l'âge du regret et celui des retours"... Phrase que j'ai emprunté à l'auteur car je la trouve magnifique mais je n'ai pas voulu la mettre dans les citations car il aurait fallu que j'en dévoile un peu plus et cela, je ne le désirai pas. Si vous lisez juste cet extrait, vous allez pensez que vous voues engagez dans une lecture déprimante mais au contraire, il n'en est rien.

Orphelin très tôt, le narrateur vécut les plus belles années de son enfance avec son grand-père et son bar "L'excelsior" (ou café pour vous en référer au titre mais je trouve que le mot bar est plus approprié en raison des personnes qui le fréquentent, que des hommes). C'est un petit coin chaleureux comme on n'en trouve plus beaucoup aujourd'hui (surtout, ô comble de l'ironie, en cette période de crise sanitaire où nombre d'entre eux ne savent pas encore si ils vont pouvoir rouvrir définitivement et si leurs habitués y reviendront dans les mêmes conditions qu'auparavant). Tous les habitués se connaissent et le grand-père de notre héros les connait tous. Notre narrateur se remémore ses souvenirs dans ce troquet, qui, associé à son grand-père qui l'a recueilli suite au décès de ses parents, figurent parmi les plus beaux de son enfance. Vous me direz que pour un petit garçon de huit ans, une telle place n'est pas appropriée et pourtant, L'Excelsior fut pour notre jeune protagoniste sa "madeleine de Proust", sa raison de vivre et il est toujours éprouvant de se les remémorer une fois que nous les avons perdus...à moins que noue décidions de ne pas regretter ses "moments " mais de les garder enfouis au fond de soi, comme un trésor caché, tout en continuant à aller de l'avant.

Un court roman, extrêmement bien écrit, avec des phrases parfois un peu trop longues et chargées, ce que je regrette (ce qui explique en grande partie ma note probablement trop sévère et pas à sa juste valeur pour cet ouvrage) mais avec des souvenirs prégnants et des moments simples qui réconfortent et donne parfois le sourire à ses lecteurs ! Une lecture que je vous recommande malgré cette note mitigée !
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J'ai malheureusement trouvé ces quelques pages trop lourdes et empesées alors que j'avais beaucoup aimé l'écriture de Philippe Claudel dans La petite fille de Monsieur Linh et dans le paquet (monologue de théâtre). L'accumulation de comparaisons et métaphores sophistiquées m'a gênée dans mon empathie pour cet orphelin et son grand-père tenancier de café pour poivrots et j'y ai trouvé quelque chose de trop manichéen : je n'ai pas suivi l'auteur dans sa nostalgie d'un lieu populaire masculin où l'alcoolisme est transformé en poésie. Mais il y a de la qualité dans le portrait de ce petit monde, Les âmes grises et Parfums qui trainent dans ma PAL seront peut-être plus ma tasse de thé.
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Sous la plume de Philippe Claudel, on retrouve le poids des souvenirs, la nostalgie, la tendresse, la pudeur des sentiments. C'est jolie, poétique, d'une agréable beauté. C'est triste aussi, d'une tristesse attendrissante; celle qui serre doucement le coeur à l'évocation d'un souvenir. J'ai, de manière générale, bien aimé ma lecture. J'y ai retrouvé la plume élégante de l'auteur toujours dans l'émotion. Néanmoins, petit bémol, je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce récit. Il est, pour moi, beaucoup trop court. Il ne laisse pas le temps à l'attachement. Il est comme un souvenir: à peine né, il disparaît. On lit les souvenirs attendrissant de Jules mais on n'a pas le temps de les exploiter, de les fouiller. Jules ne le permet pas. Il évoque les souvenirs et les laisse s'évanouir. On voudrait les attraper au vol pour les observer, regarder mais la volonté de l'auteur en est tout autrement. Quelque peu dommage.
Lien : http://kanimezin.unblog.fr/2..
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Un homme raconte ses trois années d'enfance vécues chez son grand-père suite au décès de ses parents. Son grand-père tenait le Café de l'Excelsior.
Un tout petit livre très nostalgique, très bien écrit, comme souvent chez Philippe Claudel. Les personnages sont pudiques, populaires, bien vivants et certains, les habitués du bar, à la marge de la société. Cette grande nouvelle a cependant un petit goût de déjà lu. Néanmoins, étant donnée sa petite taille et son écriture très agréable, on peut la découvrir sans aucun risque et je dirais même en passant un bon moment.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Le narrateur, recueilli par son grand père après la mort de ses parents alors qu'il a huit ans, raconte ses expériences et sensations dans le bistrot de Jules, ce grand père un peu bourru mais qui met tout en oeuvre pour le garder près de lui.
Dans ce microcosme hors du temps, il rencontre ainsi des habitués du café, personnages hauts en couleurs, qui évoquent leur jeunesse et refont le monde.
Son grand père lui transmet l'air de rien ses valeurs et l'idée que la vie est belle. Ce sera les trois plus belles années de sa vie...

Un roman très court sur la vie, la transmission, le deuil, plein d'amour et de chaleur humaine, non dénué d'humour.
Un livre chargé d'émotions à l'atmosphère douce et nostalgique des cafés de campagne.
Douce lecture d'un soir.
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Une nouvelle dans laquelle l'auteur traduit la fange, la crasse, l'alcoolisme au travers des yeux d'enfant. L'enfant qui reçoit la préoccupation de celui qui sans mot le protège. Et puis cela se termine... l'enfant est placé. Claudel sait nous émouvoir et cette émotion porte une drôle d'ambiguïté qui nous renvoie à notre conscience. Que vaut-il mieux?
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Un petit livre tout simple de souvenirs d'un enfant pour son grand-père patron du café de l'Excelcior. Il a vécu avec lui pendant quelques années suite aux décès de ses parents avant d'être placé comme ils disent. Un livre de tendresse et d'amour inconditionnel pour ce grand-père. Emotion et poésie se conjuguent avec les verres de blanc et de pastis.
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Quelques brefs souvenirs à rajouter dans notre liste des opuscules minuscules.
Philippe Claudel décrit son enfance auprès de son grand-père, le tenancier du Café de l'Excelsior dans un petit village.
Repère d'ivrognes ou îlot d'humanité. Au choix.
Comme on dit, voilà une nostalgie qui fleure bon cette vieille France provinciale, celle d'il y a maintenant une ou deux générations. Celle du côté d'Épinal.
À notre goût, à notre oreille, le ronflement savoureux de ces textes appliqués finit cependant par résonner un peu comme celui d'une dictée scolaire.
Comme si la mécanique trop bien huilée de cette prose que l'on devine ciselée et polie avec amour, finissait par tourner un peu à vide ...
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Toujours beaucoup d'amour et de sentiments, tout cela dans une belle écriture.
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Une histoire sur la relation entre un petit orphelin et son grand-père, dont l'écriture toute en poésie m'a presque faite aimer la forme plus que le fond. Touchant.
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