Chroniques de la mort blanche, tome 3 : Dragon des brumes

La couverture est sublime, très détaillée et elle reflète l'ambiance du roman à la perfection. Nous sommes tout de suite plongés dans l'univers sombre de la guerre et dans l'univers magique et maléfique de l'Orlandie. Toutes mes félicitations à l'illustrateur!

Pour ce troisième tome et avant dernier opus des chroniques de la mort blanche le lecteur est plongé au coeur de la guerre qui ravage l'Orlandie. Les deux camps se dessinent et cherchent à trouver les derniers peuples neutres pour en faire des alliés. Dans la fin du deuxième tome nous avions laissé le camps des Franges Angéliques affaiblit suite à sa défaite en duel contre Endrew. Mais les Marches humaines d'Orlandie n'ont pas encore jouées leurs dernières cartes. Nous retrouvons donc nos personnages qui cherchent à amener leur pierre à l'édifice pour vaincre Endrew et le terrible sorcier qui l'accompagne Maerlar Ravanaï. Alors que ces derniers font tout pour anéantir leur ennemis Arline, Ijane, Herctor et tous les autres luttent au péril de leur vie. Mais une nouvelle menace pèse sur eux: Edjer-Verian le dragon des brumes destructeur.

J'avais bien aimé les deux premiers tomes de la série mais beaucoup de points négatifs comme l'abondance de personnages m'avaient un peu déçu. Ce ne fut pas le cas de ce troisième tome qui est de loin mon préféré, à mon grand étonnement.

Nicolas Cluzeau utilise la même plume que pour les tomes précédent, à la fois fluide, pleine de magie et d'imagination. Il n'a pas cessé de me surprendre et à le don d'emmener l'histoire et ses personnages là où on ne les attends pas.

de nouveaux personnages apparaissent et d'autres malheureusement nous quittent. J'ai apprécié ces changement (même si j'aurai préféré voir certains personnages encore en vie) car je trouve qu'ils apportent du nouveau à l'histoire. Ainsi je n'ai pas eu d'impression de ''déjà vu'' ou de répétition. Les personnages sont toujours aussi nombreux mais j'ai cette fois ci réussi à m'y retrouver. Je n'ai eu aucun mal à situer les personnages dans leur camps. J'ai particulièrement aimé Ijane et Muirenn que nous découvrons un peu plus. Nous découvrons un peu plus en profondeur de nouvelles espèces comme les fées noires ou les trolls.

L'histoire est très axé sur la guerre. En temps ordinaire les récits pleins de combats et d'affrontements ne me passionnent pas mais le style de Nicolas Cluzeau à su me faire aimer cet atmosphère. J'ai vécu avec les personnages et j'ai ressenti toute cette angoisse et ce suspens avant les combats. Cet environnement sombre qui cache des ennemis ou des alliés m'a plu.

J'ai également apprécié la présence de la liste des personnages, du lexique et de la carte qui m'ont été très utiles durant ma lecture.

J'ai cependant eu un peu de mal, encore une fois, à me repérer dans les marches. Elles sont trop nombreuses pour moi et j'ai eu du mal à mettre les personnages dans le bon groupe. Cependant tout cela est devenu un peu plus clair pour moi mais à la fin du roman.

de même j'ai regretté que la guerre prenne trop le dessus sur la magie par certains moment. Dans ce tome nous nous rendons compte de l'évolution des personnages et de l'Orlandie qui a été transformée du tout au tout.

J'attends avec impatience le dernier tome de cette série qui s'annonce prometteur et spectaculaire. Qui sera le gagnant: Endrew, Maerlar ou les Franges féeriques? A moins que d'autres tirent leur épingle du jeu.
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Une fois n'est pas coutume, ce tome 3 dément et contredit tout ce que j'ai pu dire sur les tomes précédents. le récit prend enfin une vraie tournure dramatique, et l'auteur se recentre sur ses personnages et c'est plutôt une bonne chose selon moi. L'histoire s'affine, les rebondissements sont bien vus, et l'intérêt du lecteur est renouvelé sans avoir grand chose à faire finalement.
Il suffisait de supprimer purement et simplement tout ce qui rendait fastidieuse la lecture des précédents tomes.
Il est bien évidemment toujours intéressant d'enrichir un univers, un récit ou la personnalité de personnages en y injectant ses propres connaissances, son expérience, et/ou son vécu, mais il est nécessaire alors de trouver le bon dosage.
L'auteur rebondit donc magistralement avec ce tome 3, puisque comme je le disait plus haut, une véritable accroche dramatique finit par émerger, d'autant plus qu'on commence à sentir la fin. les événements s'accélèrent, à l'image des chapitres très courts ( même s'ils l'ont été et c'est également un point négatif des tomes précédents puisque la durée de ceux ci couplée avec la foultitude de personnages rendait la lecture pratiquement indigeste, et ne permettait pas une immersion du lecteur), dont la durée,ici, sert le propos très justement.
Je finirai avec un petit mot concernant les illustrations de couverture que je trouve superbe, quelle que soit l'édition. J'ai eu en effet le plaisir d'obtenir un panachage des différentes éditions lorsque j'ai acheté les 4 tomes, et les illustrations se valent toutes, avec quand même une petite préférence pour celles de Galapagos.

Mes impressions pour ce troisième tome sont un peu les mêmes que pour les précédents. C'est une lecture passionnante que certaines petites choses viennent malheureusement gâcher.

Même si j'ai lu les trois tomes en un court laps de temps, je suis toujours autant gênée par les noms complexes des personnages et de certains lieux. Je sais que c'est un détail mais à cause de ça, ma lecture n'a pas été très fluide, j'ai souvent buté sur ces mots. J'ai eu du mal à les mémoriser, à comprendre immédiatement qui est qui, à me souvenir, ce qui a parfois coupé mon rythme de lecture. Un lexique à la fin est présent pour nous aider, heureusement, mais ça n'a pas aidé à rendre ma lecture moins saccadée, au contraire.
Je regrette encore ce manque de sentiment, de ressenti de la part des personnages et qui ne facilite pas l'attachement du lecteur. Comme par exemple lors des combats qui sont incroyablement bien décrits mais qui ne m'ont pas touchée pour autant. J'aurai aimé me sentir plus impliquée, plus concernée. Mais peut-être que cet aspect plaira plus à des lecteurs masculins ?

Ce que j'aime dans cette saga c'est que n'importe qui peut mourir, y compris des personnages importants et appréciés par le lecteur. Mais ce qui est vraiment dommage c'est que ces morts sont trop rapides. On a à peine le temps de comprendre, de réaliser, que hop, on passe déjà à autre chose. Alors qu'on a envie de les pleurer, de lire la tristesse des survivants, il n'y a rien de tout ça et on a le sentiment que c'est un peu trop survolé.

Malgré tout, on aime et on redemande ! L'univers crée par l'auteur est passionnant et tellement original. Certains endroits sont magiques, et d'autres vraiment flippant.
Même si nous suivons plusieurs différents personnages, l'histoire est surtout centrée sur trois importants personnages féminins. Trois personnalités qui viennent de trois milieux différents mais qui pourtant se ressemblent, que ce soit dans leur force de caractère, dans les épreuves qu'elles ont endurées, dans leur courage. On a un peu de mal à les cerner, une certaine ambiguïté plane et nous fait nous poser quelques questions sur ces trois femmes, titillant notre curiosité.

En bref, un récit passionnant, avec beaucoup de rebondissements et d'action, mais le manque de profondeur et les sentiments trop survolés des personnages tiennent le lecteur à l'écart, et c'est bien dommage.
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