Citations sur La vie très privée de Mr Sim (150)
Why did people have children in the first place ? Was it a selfish act, or a supremely unselfish one ? Or was it just a biological instinct that couldn't be rationalized or analysed ? [...] My own theory - one of them - was that once you started to hit middle age, you becameso jaded and unsurprised by life that you had to have a child in order to provide yourself with a new set of eyes through which to view things, to make themnew and exciting again.
S'il est rare de parvenir à éviter tous les tunnels de la vie, d'ordinaire quelque chose nous permet de retrouver la lumière.
C'est comme ces cases qu'il faut cocher quand on a fait un achat en ligne, pour accepter des termes et des conditions que personne ne prend la peine de lire. On n'a pas le choix, il faut bien accepter. On ne vous donne que l'illusion du choix c'est tout; C'st peut-être comme ça dansla vie en général
Ça paraît si loin, à présent. Tout semblait possible, à l'époque. Absolument tout. Je me demande si ça revient un jour, ce genre d'impression.
On va, on vient dans le grouillement du quotidien, on passe à deux doigts les uns des autres, mais le vrai contact est rare. Tous ces ratages de peu, tous ces possibles irréalisés, c'est effrayant, quand on y pense.
Ah, je ne vous avais pas dit qu'elle s'appelait Emma ? Je venais de passer près d'une heure à décider comment j'allais l'appeler. J'avais choisi Emma parce que ça a toujours été un de mes prénoms préférés. Ça tenait en partie au souvenir de Jane Austen que j'avais dû lire pour le brevet : je l'avais détesté, ce livre (un des romans favoris de Caroline, soit dit en passant), et je n'avais pas eu la moyenne à l'examen mais, allez savoir pourquoi, le prénom de l'héroïne s'était imprimé dans ma mémoire comme un emblème de classe et de raffinement.
"En quittant le Starbucks, je suis entré dans une boutique qui vendait des tablettes de chocolat à un prix prohibitif – des tablettes profilées, avec un conditionnement minimaliste, comme si les designers d’Apple s’étaient lancés dans la confiserie."
C'est à ce moment-là, je crois, que je suis tombé amoureux d'elle. A cause de sa voix, figurez-vous. Je m'attendais à une voix un peu sèche et sophistiquée, qui s'accorde à son apparence, et voilà qu'elle parlait avec un bon gros accent du Lancashire, qui sentait son terroir. Ça m'a tellement cueilli par surprise, j'étais tellement sous le charme qu'au début j'en ai oublié d'écouter ce qu'elle disait, et que j'ai laissé sa voix jouer sur moi, comme si elle s'exprimait dans une langue étrangère mélodieuse.
Continuez environ trois kilomètres sur cette route.
Superbe. J'adorais la courte pause qu'elle intercalait après "trois kilomètres". Elle vous disait ça comme le vers d'un poème.
Même pour quelqu'un comme moi, qui s'était contenté de passer les quinze derniers jours à parcourir des journaux et survoler des sites d'info, il était clair que nous étions en train de nous planter dans les grandes largeurs, et que démolir nos usines pour mettre des boutiques à la place n'était pas une idée géniale, à l'usage, enfin qu'il n'était guère raisonnable de bâtir toute une société sur du vent.