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sur 1266 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quel être triste que ce Mr Maxwell Sim! Il a 48 ans, sa femme et sa fille sont parties vivre de leur côté, il est en maladie depuis quelques mois pour dépression et surtout il est seul. Quand je dis seul, ce n'est pas vivre seul, Max est SEUL.
Pas d'amis véritables, pas de parents proches, ... rien.

Il se rend en Australie pour rendre visite à son père (dernier cadeau de son ex-femme) et un jour où il dîne dans un restaurant, il n'arrive pas à quitter des yeux une mère et sa fille discutant et jouant aux cartes.

De retour en Angleterre, il accepte un boulot dans la promotion de brosses à dents "révolutionnaires". Max se retrouve sur la route vers les Shetlands et en chemin, il apprendra des choses sur des personnes appartenant à son passé mais aussi sur son père.
Tout ça, en essayant de se trouver mais en aura-t-il le temps?

Pas de coup de coeur pour ce Jonathan Coe malgré le fait que j'aime beaucoup l'auteur.
Max Sim est beaucoup trop passif, seul (sa relation avec "Emma" m'a fait de la peine) et irréaliste pour que je puisse m'attacher ou m'identifier. Il m'a souvent irrité.

J'ai préféré les passages ou Max découvre via des écrits des pans de son passé. L'histoire de Crowhurst est très intéressante à découvrir (j'ai du coup été me renseigner sur le personnage :p) ainsi que le récit de son père.

Malheureusement, ce ne sera pas suffisant pour me passionner sur la durée, le personnage de Max me tapant sur les nerfs.
La fin est comme qui dirait ... spéciale. Je ne l'ai pas trouvé logique en même temps l'auteur a le droit de nous emmener où il veut. Je suis juste restée un peu en retrait à certains moments.

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Tout d'abord, je tiens à dire que même si ce livre aborde la dépression, il n'est pas pour autant déprimant ! Bien au contraire. L'humour et le style de Jonathan Coe, présents dans toutes les évènements de la vie de notre héros (ou anti-héros ?) et dans ces rencontres, permettent de comprendre la psychologie de cet homme, sans empathie. Enfin, pour moi ça n'a pas été tout à fait vrai. Par moment je riais des aventures de Max mais parfois j'avais du mal à me détacher de son malheur. Peut être que c'est ce que l'auteur recherchait, je ne sais pas. Il est aussi possible que je n'ai pas compris tous les passages humoristiques puisque j'ai essayé de le lire en version originale... Toujours est-il que, par moments (quelques moments), j'avais pitié de cet homme et mal pour lui.

C'est le premier roman de Jonathan Coe que je lis. Je savais juste que c'était un auteur anglais et qu'il était reconnu pour ses critiques de notre société pleines d'humour. Je ne vous cache pas que ce sont ces seules informations qui m'ont donné envie de le lire. Ce nouveau roman ne déroge pas à la règle ! Grâce à l'ironie, Jonathan Coe fait le portrait de notre société et critique la mondialisation, le capitalisme, les relations familiales, l'individualisme, internet et ses dérives, la solitude (à une époque où les moyens de communications sont très développés)...

J'ai aimé lire ce roman. Cependant, la fin m'a un peu surprise. Alors, oui c'est une bonne chose d'être surpris. Mais le problème c'est qu'elle est arrivée un peu trop vite pour moi. Pendant toute l'histoire on apprend à comprendre l'homme, ses réactions, ses envies et puis tout d'un coup tout change. Je suis d'accord ça s'explique par ce qu'il a vécu mais ça reste trop rapide pour moi. Dans un roman où la psychologie de l'individu prend une telle place, j'en attendais un peu plus...

Mais bon, c'est un petit défaut qui ne gâche pas la lecture de ce très beau roman et malheureusement très actuel.

Lisez-le !
Lien : http://lavisdechtimie.over-b..
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Maxwell Sim, 48 ans, n'a rien pour lui, pas même sa naissance, puisqu'il est né par accident. Sa femme l'a quitté, sa fille se rit de lui. Après des années de brouille avec son père, il n'arrive pas à se réconcilier, même après 3 semaines passées ensemble. Pour finir, il tombe amoureux de la voix de son GPS et fait une crise de démence qui le bloque dans la neige écossaise.
Heureusement, il fera également quelques belles rencontres : une Chinoise et sa fille, Poppy et son oncle Clive.
Jonathan Coe profite des tribulations du représentant en brosses à dents écologiques pour faire une critique du monde occidental et des effets de la mondialisation : consommation à outrance mais plus de production, villes sans âme, chaînes de restaurants et de pubs, ... On peut même vivre dans une aire d'autoroute (donc nulle part) sans manquer jamais de rien. Bref, la vie moderne est d'une tristesse et d'une solitude profonde. Et la jeunesse d'aujourd'hui doit ou se battre contre cela si elle le peut ou s'adapter. le constat de Coe n'est pas nouveau, mais la confrontation des générations le rend plus amer, en ça que beaucoup l'on vu arriver et peu on tenté de stopper la machine. Et la génération de Mr Sim a élu des politiques qui ont accéléré le mouvement.
J'ai mis du temps à en venir à bout (c'est bien, mais ça ne se laisse pas lire facilement), mais je suis bien contente de ne pas avoir abandonné. Mr Sim, c'est celui que personne n'aimerait être, un perdant. Et pourtant je me suis prise d'amitié pour cet homme pas très aimé, qui ne sait pas vraiment qui il est. Qui donne également à réfléchir sur ce que nous voulons faire de notre avenir.
Par contre, je ne sais pas quoi penser de l'étrange fin du roman.
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Troisième livre lu dans le cadre du Prix du livre de l'Express et troisième déception. Quelle longueur ! Quelles longueurs ! L'idée de départ est excellente : un road-movie fait par un looser en mal de reconnaissance. Ajoutez à cela une dose d'humour anglais, et tout devait bien se passer. Mais que de digressions totalement inutiles qui ne font qu'alourdir le livre : à croire que le contrat stipulait 450 pages et que l'auteur a "comblé" les pages blanches ! Entre les explications des notices de certains appareils ménagers, la description quasi publicitaire de la Toyota Prius et les nombreuses transcriptions des paroles du GPS -il y en des pages- : "Continuez tout droit sur cette route.", " Dans deux cents mètres, tournez à gauche" (p.370), j'avoue que mon agacement est monté. Alors certes, on peut croire que c'est de l'humour. Certes, on voit que c'est de l'humour lorsque Max tombe amoureux de la voix de son GPS et qu'il lui parle. Certes, c'est drôle, un peu décalé -mais pas tant que cela, moi aussi, je dis bonjour et merci aux machines qui parlent : distributeurs de billets, pompes à carburant, ...-, mais là où ce n'est plus drôle c'est que ça dure très -trop !- longtemps. Manifestement Jonathan Coe ne connaît pas l'adage suivant : "les blagues les plus courtes sont les meilleures !" Et c'est franchement dommage, parce que le reste est pas mal. Il aborde des thèmes pas si faciles que cela : la question de l'identité, de la réussite sociale, de la réussite privée, de l'image que l'on a de soi, de celle que l'on donne aux autres, ... Autant de thèmes, et d'autres encore, qui sont noyés dans la masse des mots et des pages.Je me dois de dire par contre, que la fin du bouquin est excellente, à partir de l'avant dernière partie, "Kendal-Braemar", page 293. Et la toute fin, jusqu'à la chute, est formidable.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
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Depuis le temps que je tenais à lire ce livre dont tout le monde parle...
au final un très bon livre de chevet, propice à l'endormissement le plus profond.

Une surprise à la fin du roman, oui, c'est vrai, une vraie surprise, une surprise douce-amère, qui met en relief le roman entier, mais qui ne réussit pas à faire oublier les longues heures d'ennui.
Je n'ai pas su voir l'humour dans le texte, juste les apitoiements d'un homme en pleine crise existentielle, aussi appelée sous nos latitudes crise de la quarantaine.

Trois étoiles quand même parce que la plume n'est pas désagréable même si l'intrigue est creuse, et surtout parce que malgré ses jérémiades Max a une personnalité attachante, et tient le roman à bout de bras.
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Sans doute l'écrivain britannique, très pro, se regarde-t-il écrire avec plaisir ? le mécénat du gouvernement flamand et la résidence à la Villa Hellebossch lui ont été profitables. le séjour, c'est parfois l'atelier d'écriture obligé de l'auteur reconnu : Décrivez en toute objectivité l'hyper solitude et la haine de soi de l'homme moderne communiquant. le rendu de cette existence privée de vie aussi sent un peu l'exercice littéraire.


Jonathan Coe pourtant maitrise parfaitement toutes les techniques du roman. Il en fait étalage. La narration, comme il se doit, est foisonnante, pleine d'humour british. La progression du récit est impeccablement agencée et le rythme soutenu. L'auteur sait introduire des éléments de reprise et de surprise dans son histoire qui maintiennent indéniablement notre attention. Des rencontres avec des gens étranges, inattendus ainsi changent la triste vie d'un Mr Sim divorcé et dépressif : une femme chinoise et sa fille, un bizarre employé de compagnie aérienne, un compagnon de voyage cardiaque, une jeune femme enregistreuse clandestine et son oncle, un voleur à la tire, des amis d'enfance, des originaux voisins de son père, des vendeurs de brosses à dents écolo, une insolite passagère. A plusieurs reprises un récit enclavé dans le roman vient suspendre l'histoire aiguisant encore notre impatience et accentuant encore l'impression d'inexorable chute du héros : une lettre retraçant l'histoire de Donald Crowhurst navigateur solitaire, un travail universitaire où il est question de Mr Sim, des mémoires paternelles et des cartes postales. Comme si tout cela n'était pas amplement suffisant, les dernières pages se referment sur un happy end convenu, une adresse au lecteur et une mise en abime du roman.


Toute cette très complexe machinerie, qui laisse voir sa vilaine tuyauterie, est au service d'une vision du monde, elle, d'une grande simplicité. La morale de cette triste histoire, Mr Sim ne nous la laisse pas deviner, il nous l'assène sans pitié. Les ambitions et les idéaux déçus de la petite entreprise de la brosse à dents écologique et moderne nous révèlent la cruauté d'un monde où l'organisation la mieux intentionnée, la plus innovante peut être mise à genoux par des forces supérieures (sic). Ce n'est pas tout. Ce qu'il convient d'apprendre ou du moins de commencer à apprendre avec ce récit porte sur nous, sur notre nature, nos problèmes personnels (re sic). C'est Adam Smith mâtiné d'un peu de Sigmund Freud. Voilà, n'en doutons pas, de triviaux raccourcis et de simplistes conclusions qui ne laissent pas beaucoup de place ni à la critique, ni à l'autocritique, ni même au simple regard un tant soit peu lucide sur notre bonne vieille société.
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La vie d' un looser anglais, ses amours ratées, une dose d' humour et de satire sociale.Une traversée de la Grande-Bretagne.Mr Sim tombe amoureux de la voix de son GPS.Une narration assez classique.La Grande-Bretagne des gens qui ne réussissent pas trop.Pas énormément de subtilité.Du lien filial
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Mr Coe,
Ne cédant pas à l'acrobatie finale de votre roman qui ne manque sans doute pas de se transformer en critiques et courriers élogieux, j'ai pris le temps de réfléchir à ce que je pourrais bien vous écrire de vrai sur l'impression qu'il m'a laissé. Il serait tout à fait désagréable - ne serait-ce que par respect pour votre travail - de nier qu'il m'en fît, mais peut-être pas ceux que je recherchais, et c'est là que je vous en veux, cher Mr Coe. Car l'habileté n'autorise pas tout, ni les procédés qui donnent au final l'impression furtive d'un texte parfaitement abouti. Ainsi, la grande destinée de l'homme traduite en road-movie est une idée simple et efficace, mais j'ai comme l'impression que la supercherie ne tient pas la distance. J'admets que la réflexion sur la vérité et le mensonge, au coeur du roman, ne manque pas d'intérêt non plus. Mais à trop en user, vous finissez par tomber du côté du mensonge, pour de bon. La question n'est bien sûr pas de savoir s'il faut croire aux aventures de Mr Sim - croit-on aux aventures d'Ulysse? -, et pourtant, la légéreté dans laquelle s'épanouit le récit introduit une distance trop importante au lecteur. Et l'humour, qui pourrait alléger cette destinée tragique, ne fait que renforcer l'impression que rien n'est vraiment sérieux dans votre livre. Alors me direz-vous, seuls les livres graves auraient un intérêt ? Bien sûr que non, et les amateurs des Monty Python que nous sommes (vous en êtes bien, j'espère?) ne sauraient tomber dans cette facilité. Pourtant, je maintiens qu'il est difficile d'entrer dans votre roman, de s'imaginer sur les routes d'Angleterre et d'Ecosse aux côtés de Mr Sim.
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A la fin de Mr Sim, sur le point d'écrire mes commentaires, je me fais une réflexion, un peu naïve peut-être. Un livre s'inscrit toujours dans un parcours de lecture, entre celui que l'on vient de terminer et celui qu'on lira ensuite. Et nécessairement, ma critique de Mr Sim sera éclairée de sa proximité avec, en amont, un roman policier décevant (Jeux de vilains), et en aval, un texte au lyrisme impressionnant, La mort de Virgile d'Hermann Broch. Voilà donc où se situe l'étrange voyage de Mr Sim. Et au final, je trouve qu'il a, comme on dit, les qualités de ses défauts. le traitement un peu léger d'une histoire de solitude, un rapport un peu comique à la modernité, une pirouette de fin à laquelle on ne croit pas vraiment. Tout cela fonctionne plutôt bien, mais dans un univers dont on sait bien qu'il n'est pas tout à fait sérieux. L'humour anglais dissimulerait-il une gravité que l'on sent sans que jamais elle vous touche ? Ou s'agirait-il finalement d'une sorte de figure de style sans intérêt ? Je reste réservé au terme de ma lecture. J'ai aimé la fantaisie de Coe (l'histoire des brosses à dent, les improbables péripéties, la relation du personnage avec son GPS, les cartes postales), mais souvent avec la sensation qu'elle empêchait de prendre cette histoire au sérieux. Et c'est peut-être là que se cache la "vérité" du livre, dont le parcours de Mr Sim ainsi que la fin illustrent l'intention : le jeu du mensonge et de la vérité, dont chacun pourra observer qu'il n'est pas tout à fait absent de sa propre vie.
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Je suis étonnée, de trouver autant d'engouement parmi toutes les critiques.
Il me reste un centaine de pages à lire, et je me suis surprise, tout en lisant, être tout à fait ailleurs, ne sachant pas ce que j'avais pu lire. Et pourtant, je ne suis pas revenu en arrière, et je n'ai pas l'impression avoir manqué quelque chose d'important..
Cela prouve que certains passages m'ont ennuyé. Mais chose bizarre, j'ai tout de même envie de connaître la fin... et le plus drôle, c'est que l'on reste sur notre "faim,fin"
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