Quand nos fils et nos filles avancent dans la vie, se mettent en couple, créent à leur tour une famille, une différence saute aux yeux : les hommes que nous avons mis au monde se ferment de plus en plus aux confidences et au dialogue avec nous, tandis que les femmes sorties de nos entrailles manifestent une propension à tout vouloir mettre sur le tapis : les raisons de notre entente avec elles comme les racines de leur agressivité à notre endroit, les aléas de leur vie amoureuse ou conjugale, les péripéties de leur aventure maternelle. Les garçons se taisent parce qu'ils ont pour la plupart réussi à distendre ou couper le cordon ombilical; alors que si les filles parlent, c'est qu'elles n'ont jamais fini de régler leurs comptes avec la toute-puissance maternelle.
J'ai beaucoup aimé ce livre dont les témoignages et les synthèses me semblent très justes. J'ai aussi fait ma petite enquête parmi des amies et connaissances mères de fils donc belles mères de "belles filles". il semble qu'il y ait un grand nombre de femmes (plus ou moins jeunes) qui ont très peu de sympathie pour leur BELLES mères ! pour ma part, ma belle fille m'ignore complètement ... le dernier WE (Pâques) chez elle, elle ne m'a pas adressé la parole. Une autre fois, arrivant d'Espagne par un train de nuit, à 8h du matin chez elle, elle ne m'a pas offert le moindre café ... J'en ai pris mon parti ! livre à offrir aux belles filles qui ont des fils :=)
Christiane Collange "Sacrées grands-mères!" aux éditions Laffont.