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EAN : 9782264030825
320 pages
10-18 (04/10/2001)
3.12/5   25 notes
Résumé :
Mais qui est cette Fuckwoman? Qui donc s'abrite derrière ce personnage qui réussit à arrêter nombre de violeurs en série après leur avoir fait passer "un sale quart d'heure sexuel"? Son nom est à la une de tous les journaux de Los Angeles.
Avec son intelligence et son humour habituels, sa remarquable capacité à manier les idées, Warwick Collins nous donne ici, après le succès de La Pissotière, un nouveau roman qui fera réfléchir aussi bien les hommes que les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« Que se passe-t-il lorsqu'une postféministe rencontre un vampire postmoderne? » C'est la question à laquelle répondra cette folle cavalcade qu'est Fuckwoman du Britannique Warwick Collins, auteur de la pissotière.
Cynthia Lelague, issue d'une longue lignée d'intellectuelles féministes, est une journaliste sage et discrète qui travaille au Angel Times de Los Angeles. Clark Kent au féminin, elle se transforme en sculpturale Fuckwoman, la justicière qui traque et viole les délinquants sexuels que le L.A.P.D. a laissés filer. Son rédacteur en chef, Gore H. Emhard sorte de Perry White conservateur et phallocrate, l'envoie couvrir l'affaire.
Pas de suspens dans ce roman, Collins dévoile aussitôt l'identité de celle qui signe ses actes de petits mots humoristiques. Comme dans le film A vif de Neil Jordan, qui évoque le recours à l'auto-défense et à la violence, on sait qu'elle erre dans la ville pour attirer les criminels et rendre la justice en lieu et place des institutions. le sujet tient en quelques mots. Jusqu'où ira-t-elle et qui l'arrêtera?
Mais Cynthia/ Fuckwoman n'a pas la noirceur d'une Erica Bain (Jodie Foster), d'une Lisbeth Salander (Noomi Rapace) ou d'une Foxy Brown (Pam Grier). Fuckwoman est un récit échevelé, parodique, pétri d'humour, totalement libre et hors cadre. le roman tend davantage vers les oeuvres de Marc Behm, dans la liberté de ton et le statut de l'héroïne qui ne dépareillerait pas aux côtés de Lucy de Crabe ou de Cora, la"vierge de glace". On pourrait y ajouter un soupçon de Carl Hiaasen, avec l'humanité des femmes blessées mais futées que l'on trouve dans Queue de poisson ou Jackpot.
Ce récit libre, fou, drôle, bourré de réflexions sur les femmes, le genre Noir, le cinéma, la politique, la ville de Los Angeles, cité des faux semblants et société du spectacle, nous conduit page après page vers le grand Face à Face.

Fuckwoman, devenue une icône malgré elle, bénéficie du soutien des femmes et des minorités via Crispin Frutos, rédacteur en chef du Blues des Tarlouzes. Elle affronte le terrible docteur Holocenter, psychiatre du L.A.P.D., symbole du Mâle Blanc Occidental. Collins nous offre un tête à tête digne du Silence des agneaux dans lequel Fuckwoman ne serait pas à la place de Clarice Sterling mais prisonnière d'une camisole de force (vestimentaire et sociale!). Ce roman, que j'ai adoré, m'aura curieusement davantage fait réfléchir sur la place des femmes dans la société et le féminisme pro-sexe qu'un colloque suivi jadis sur le thème "Féminisme et post-modernité ». On s'étonnera que Fuckwoman n'ait pas été porté à l'écran pourquoi pas par le réalisateur Quentin Tarantino, metteur en scène honni - « Vous allez rejoindre la pathétique troupe en diminution constante des premiers fans adolescents de Tarantino et vous pouvez passer le restant de vos jours à pleurer sur votre héros et ses erreurs. », qui aurait de quoi donner libre cours à son fétichisme en se repassant l'image de Fuckwoman « ligotée comme un saucisson », et nous offrir une adaptation bien déjantée façon Grindhouse.




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Voici typiquement le livre décevant par excellence.
On prend une idée plutôt sympa et originale, un réel talent d'écriture, on mélange le tout et ensuite…On est très déçu et frustré.
Comment une bonne intrigue et un sujet original peut être aussi mal traité ?
C'est la question qu'il faudrait poser à l'auteur lui-même.
Le sujet d'une espèce d'un super héros féministe moderne qui se venge en attrapant les violeurs en série à la place de la police est très bien trouvé. Mais après quelque page ça dérape. Cela va trop vite .L'auteur ne prend pas assez le temps de construire son personnage et les actions sont ultra prévisible. En gros cela va trop vite pour que l'histoire soit crédible et c'est ça qui pose problème.
Il y a même un moment donné une espèce de jeux de cache-cache entre l'héroïne et un psychiatre, c'est un espèce de remake très mal fait du « Silence des agneaux ».On voit arrivé le guet-apens un milliards de kilomètres à l'avance ce qui gâche tout le plaisir de lecture. L'auteur ne prend pas assez de temps a justement amener le lecteur dans l'intrigue.
Un livre qui se qui aurait pu être un super roman, mais qui au final est juste bon à se trouver sur la table de nuit d'une Femen…
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Une femme, passant outre l'échec de la police de Los Angeles à arrêter les violeurs en série, les traque et les "punit" par ses propres moyens. Approuvée par la majeure partie de la population, cette "justice" expéditive et sans jugement suscite un débat sur le fonctionnement des institutions et de la démocratie.
J'ai déjà lu du même Warwick Collins un autre roman déjanté et profond sous ses apparences de farce : "La Pissotière".
"Fuckwoman" ne dément pas le talent de l'auteur.
On peut lire ses livres pour ses réflexions sur l'exil et la différence (la Pissotière) ou sur les limites de la démocratie et l'articulation du machisme et du fonctionnement des institutions ( Fuckwoman).
On peut aussi le lire comme un livre tonique et distrayant.
Warwick Collins est né en 1948 à Johannesburg (Afrique du Sud) et acquit la nationalité anglaise. Ses centres d'intérêt furent : la biologie - il contribua à l'élargissement de la théorie de l'évolution naturelle- ; les coques de yachts (il breveta divers types de coques) ; la littérature : l'apartheid et la condition des femmes comptèrent parmi ses préoccupations majeures. Il mourut en 2013.
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“ Il existe une vérité reconnue dans le monde entier, selon laquelle une société dépourvue de valeurs spirituelles doit avoir besoin d'une figure mythique”.

C'est de cette façon que débute les aventures de Fuckwoman, une justicière de Los Angeles qui venge les femmes victimes de viols qui n'ont pu obtenir réparation. Leur prédateurs ont soit été relâché faute de preuves, soit n'ont jamais été retrouvés par les forces de l'ordre …

J'ai trouvé la prémisse de ce roman très originale mais … On disait que c'était humoristique, peut-être à certain endroit mais … Je crois que le potentiel qu'avait ce roman s'est étiolé peu à peu au cours de ma lecture. Il y a quand même quelques réflexions sur les comportements de l'homme vis-à-vis de la femme, sur le rôle légal ou non d'un justicier … J'ai été très déçu.
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Voici une rocambolesque histoire d'une journaliste qui, la nuit s'occupe de châtier des violeurs par là où ils ont péché.
Un rédacteur en chef, la police, un fan de Quentin Tarantino, un présentateur Télé, le maire et un psychiatre déjanté( dans therapist, il y a rapist (violeur)),se démènent pour démasquer cette Fantômette des faubourgs de Los Angeles.
L'héroïne, rompue aux arts martiaux a toutes les audaces pour mater les hommes qui empêchent les femmes de circuler seules tranquillement la nuit.
Un roman truculent, trash, amusant, qui se lit avec jubilation.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Elle regarda plus attentivement et découvrit un cylindre recouvert d'une sorte de peau, brune et grise.
- Vous ne reconnaissez pas?
- Pas vraiment.
Emhard hocha a tête. Bizarrement, cela paraissait l'amuser. Au bout d'un moment, il annonça:
- Une verge de bison.
- Une quoi?
- Je l'ai dénichée dans un magasin de bibelots, sur Melrose Avenue. Un cylindre en bois pour ranger les crayons, recouvert de la peau d'un pénis de bison. Cinq dollars quatre-vingts. Si la remarque n'était pas d'un goût douteux, je dirais volontiers que c'est une bonne occase.
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Un bip électronique couvrit le mot "fuck", de sorte qu'on entendit "F-woman" à l'antenne. Mais voilà bien toute la singularité de l'information télévisuelle. Un léger différé à la retransmission permettait de saisir un mot au vol et d'y appliquer un filtre électronique. D'une certaine façon, le bip se révélait plus obscène que le terme anglo-saxon débridé qu'il tentait de masquer, il attirait davantage l'attention sur le mot. Il lui offrait une intensité ou une résonance nouvelles, ébranlait ses tabous, y ajoutait une certaine luxuriance, un éclat neuf.
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" Les guêpes appartenaient à l'ordre des hyménoptères, lequel comprend aussi les fourmis et les abeilles. On les appelait ainsi en raison de leurs castes d'ouvrières et de guerrières non reproductrices ou "vierges". Elle aimait les hyménoptères parce que, hormis quelques faux bourdons, c'étaient des femelles. De la reine aux guerrières, en passant par les ouvrières ... tout le nid n'était que matriarcat, un matriarcat d'Amazones." p.166
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Cynthia était fascinée par le lien entre la chasse et la défense de l'environnement. Elle avait parfois l'impression que la chasse résultait d'un amour de la nature, aussi singulier et immature qu'il soit. S'il faisait appel au même instinct, elle avait tendance à croire qu'il pouvait prendre différentes formes. Elle acceptait en particulier chez les plus vieux que l'amour ancestral, primitif de la nature, s'exprimait étrangement en tuant tout ce qui était en vue. Elle pouvait concevoir - surtout parce qu'elle supposait que l'amour se manifestait souvent ainsi dans un personnalité masculine - un amour incarné par la mort. Selon elle, un grand nombre d'hommes avaient la particularité saisissante de ne pas entretenir ce qu'ils aimaient ; ils préféraient le violer et le saccager.
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- La vérité, c'est que je ne sais vraiment plus ce qui se passe dans cette foutue ville. On a une femme en liberté dans les rues, qui se fait appeler Fuckwoman, s'est spécialisée dans le viol des homme soupçonnés d'avoir violé, et deux ou trois milliers de nos braves citoyens qui campent devant la mairie et braillent pour qu'elle soit élue maire
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