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Isabelle Chapman (Traducteur)
EAN : 9782267021530
330 pages
Christian Bourgois Editeur (17/03/2011)
2.71/5   17 notes
Résumé :

A Chicago, en 1999, Karl, écrivain à la quarantaine languissante, traverse une crise existentielle. Après avoir connu le succès avec ses premiers romans, il peine à finaliser ce qu'il appelle son " opus ", dont il veut faire la pierre angulaire de son oeuvre. Sa compagne Lori, qui subvient réellement aux besoins du ménage, s'interroge aussi sur son avenir. Elle souhaite consolider leur couple et avoir un enfant, mais sou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Michael Collins est un romancier irlandais, né en 1964. Il débute ses études en Irlande avant de les poursuivre aux États-Unis, où il décroche son doctorat à l'Université de l'Illinois (Chicago). Il s'engage dans l'écriture, ce qui lui vaut les éloges de la critique et du public. Son style est rapidement apprécié et son premier roman, La filière d'émeraude, est salué par le New-York Times qui le considère comme l'un des ouvrages les plus remarquables de l'année 1993. Minuit dans une vie parfaite est paru en France en 2011.
A Chicago en 1999, Karl, écrivain proche de la quarantaine est à un tournant de sa vie. Après un premier succès littéraire, il rame comme un beau diable pour terminer le roman qu'il espère être son grand oeuvre. de son côté, Lori sa compagne, est en mal de grossesse mais souffre de stérilité. Elle décide de recourir à la procréation artificielle ce qui n'emballe pas réellement Karl qui doit affronter des problèmes d'ordre financiers et psychologiques. Il a hypothéqué la maison à l'insu de Lori, pour payer les soins médicaux de sa mère et ses revenus sont à la baisse, son travail de « nègre » pour l'écrivain Penny Fennimore s'amenuisant. Par là-dessus, lui reviennent à la mémoire des souvenirs qu'il aurait préféré enfouis à jamais, l'assassinat de sa maîtresse par son père alors que lui n'était qu'un gamin. Lentement, le couple se désagrège, Lori s'entêtant dans son désir d'enfant, Karl investissant un minuscule gourbi dans un quartier glauque de la ville pour y travailler en paix son roman. de nouveau en contact avec Penny Fennimore, Karl s'emploie à trouver l'inspiration pour étayer le bouquin de sa principale source de revenus.
De l'écrivain j'avais lu Les profanateurs, un très bon roman qui m'a donné envie d'approfondir ma connaissance de l'auteur. Las, ici je n'y ai pas trouvé mon compte. Seule l'écriture, un style bien huilé dégageant une sorte de ronron hypnotique agréable, m'a retenu jusqu'au bout du livre.
Le roman s'éparpille un peu trop, on a du mal à savoir quel thème l'écrivain veut aborder réellement, car ils sont nombreux. Il y a le désir d'enfant de Lori, une femme avançant en âge et qui pense ainsi donner une seconde chance à leur couple ; il est question de mémoire et de traumatisme lié à l'enfance ; la création littéraire est aussi largement abordée, par une mise en abime où l'écrivain place dans son roman des personnages tirés de son environnement réel. Tous sont passionnant en théorie, mais trop dilués comme ici, on peine à s'y intéresser.
Mêmes les héros du roman ne sont pas franchement sympathiques. Karl n'est jamais très aimant envers Lori, laquelle n'a rien qui donne au lecteur l'envie de la mieux connaître et tous deux se font de ces petits mensonges qui font les grandes déchirures. Et ce ne sont pas les nombreux personnages annexes et hauts en couleur du roman qui permettent d'en simplifier la compréhension, chacun repoussant au loin le centre vital du bouquin. Que ce soit Deb la soeur de Lori qui ne peut pas piffrer Karl, Marina une artiste révolutionnaire aux seins nus assassinée, Glen un travelo voisin de Karl qui s'expose se masturbant sur Internet, des russes vivant dans un sous-sol…
Michael Collins en profite également pour se livrer à une critique sociale des Etats-Unis tous azimuts, truffant son roman de réflexions sur différents sujets. « Nous nous sommes coupés les uns des autres, sous prétexte de libertés individuelles, ou plutôt de l'individualisation du rêve américain. » Un roman sombre à la conclusion très morose.
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J'attendais beaucoup de ce nouveau roman de Michael Collins, à qui l'on doit notamment la formidable Vie secrète de E. Robert Pendleton. Malheureusement la déception fut à la hauteur de l'attente…

Karl, la quarantaine, tente désespérément d'écrire un troisième roman, L'Opus, une oeuvre qu'il veut bien évidemment grandiose. En attendant, il vit de petites piges – entre autres pour un portail porno –, d'un travail ponctuel comme « nègre » pour le célèbre auteur de polars Penny Fennimore, et surtout du salaire de sa femme, Lori. Et de ses économies.
Mariés sur le tard, ils forment après quelques années un couple désunis, en mal de communication. Âgée de 37 ans, Lori ne parvient pas à tomber enceinte et veut pourtant désespérément être mère. Elle entraîne donc son époux dans les méandres de la procréation assistée.

Karl, complètement dépassé par ce projet, qu'il a accepté plus pour avoir la paix que par réelle envie, essaie un moment de s'inspirer de cette expérience pour écrire une « non-fiction ». Mais, contacté par Fennimore pour reprendre leur collaboration, il change son fusil d'épaule, décide d'inclure tout cela dans un roman policier, emménage dans un petit appartement glauque, puis se lance dans des interviews et observations variées pour créer la trame de ce nouveau livre.
On le suit dans ses hésitations, ses multiples espoirs d'inspiration, ses rares articles catastrophiques et sa brouille avec Lori. Car le siphonage de leurs économies, l'état de tension de la jeune femme, les pressions de sa soeur totalement hystérique ont fait éclater le couple, au moins pour un temps.

Minuit dans une vie parfaite part à proprement parler dans tous les sens et l'on se perd dans ce récit chaotique et éclaté – à l'image de la vie et de l'état de Karl, certes.
Michael Collins ouvre d'innombrables pistes qui auraient pu être intéressantes (la procréation assistée, l'activisme politique aux États-Unis, la communauté russe, le porno, les problèmes de couple, la difficulté de rester écrivain, les traumatismes de chacun, etc.) mais n'en explore aucune et offre un roman assez creux, aux personnages terriblement caricaturaux.
Quelques jolis moments d'écriture et une savante manière de dévoiler par touches des pans de l'histoire de ses personnages ont parfois ravivé mon intérêt.
Mais la lecture fut poussive, et au final sans intérêt. J'ai même eu l'impression d'un fond de tiroir ressorti pour l'occasion (impression accentuée par le fait que le roman se déroule en 1999).
Dommage…


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Le roman de l'auteur irlandais Michael Collins est sombre et sans concession. Karl est un écrivain trentenaire à la déroute, installé à Chicago avec sa femme en mal d'enfant et au bord de la crise de nerf. Après la publication de deux romans et l'échec de l'Opus, son oeuvre phare, il peine à relancer sa carrière et scrute au millimètre tous les personnages qui l'entourent pour retrouver l'inspiration. Les communautés d'immigrés russes, le mercantilisme lié à la procréation artificielle, le consumérisme qui cache la solitude sont autant de thèmes abordés avec un cynisme total. Mêlant le polar, l'introspection et la critique d'une société qui s'est perdue en chemin, Collins donne une dimension philosophique mais très personnelle à ce roman un peu étrange.
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Incroyable livre dans sa simplicité trompeuse. Michael Collins est assurément un excellent auteur, je ne sais pas si c'est un grand écrivain, mais il sait écrire!!!
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le lieu qui porte notre entité plonge ses racines dans un fragment du temps qui est personnel à chacun. A partir de là, nous n'évoluons plus. Cela se vérifie pour tout le monde. Je pense que le passé nous en offre des exemples flagrants. Prenez les Grands, essayez de comprendre l'engagement social de Steinbeck, ou Conrad et la mer, ou bien Kafka, l'empire du minimalisme austère de sa bureaucratie sans visage dans Le Procès ou Le Château, et vous constaterez que c'est toujours la même histoire qui revient. Quand vous écrivez, plus que dans n'importe quelle autre profession, vous survivez à votre propre pertinence culturelle et, par conséquent, à votre utilité dans le monde.
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Deb était une des personnes au monde que j’aimais le moins. En apprenant ce que j’avais fait dans le dos de Lori au sujet du crédit, elle lui avait conseillé de demander le divorce, ajoutant avec délicatesse que la seule chose qu’un homme ait le droit de faire dans le dos d’une femme, c’était de lui remonter la fermeture éclair de sa robe. Depuis lors, rien que pour m’énerver, elle persistait à m’appeler « l’escroc » !
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Toute ma vie j'ai été un nègre littéraire
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Vidéo de Michael Collins
Mes premiers récits est un petit livre contenant des récits historiques adaptés au niveau des élèves de CM1. Il contient 19 petits récits à lire tout seul.
Les élèves pourront les lire en autonomie, à l'école comme à la maison, en complément de la séance étudiée en classe.
Idéal pour : * découvrir quelques grandes avancées scientifiques : l'invention de la Cocotte-minute, de la montgolfière, de la carte à puce, ou encore du système métrique ; la découverte du radium, du squelette de Lucy, de la forme sphérique de la Terre ; la conquête spatiale et les enjeux environnementaux. * mieux connaître de grands personnages : Archimède, Antoine Lavoisier, Denis Papin, André Vésale, Antoine Parmentier, Louis Antoine de Bougainville, Florence Nightingale, Léonard de Vinci, Marie Curie, Gustave Eiffel, Ptolémée, Copernic et Galilée, Buzz Aldrin, Niel Armstrong et Michael Collins.
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