Jusqu’à ce que la mort nous sépare

Bonjour amis lecteurs ,
Aujourd'hui je vous propose « Jusqu'à ce que la mort nous sépare » de Sandrine Colmet. J'ai adoré ce roman noir à la fois sombre, bouleversant et très émouvant. L'auteure nous emmène à Reims où nous suivons un couple qui, au fil du temps, va se désagréger. Harcèlement moral, jalousie maladive destructrice et comportement obsessionnel vont provoquer la descente aux enfers de Karine et Arnaud. Les personnages sont parfaitement décrits, leur psychologie est subtilement analysée et vous plongerez dans les méandres de la folie humaine et de la passion destructrice. Comme moi vous ressentirez la souffrance, la passion, la haine et l'incapacité de ce couple à sortir de cette relation toxique. Page après page, une atmosphère lourde, pesante, oppressante et anxiogène s'immisce dans le récit. C'est le cinquième livre de l'auteure que je lis et je suis toujours séduite par sa plume pertinente, sensible et par les sujets engagés abordés. Un très bon moment de lecture !

Ce roman nous offre une très belle histoire d'amour entre Karine et Arnaud qui sombre très vite dans le sordide à cause de la jalousie maladive de la jeune femme, que le jeune homme supporte par amour jusqu'à ce que la situation devienne intenable et ingérable.
Sandrine Colmet s'empare d'un sujet sensible et tabou: l'emprise que peut exercer une femme sur un homme, jusqu'à la violence, sujet peu traité en littérature même s'il apparaît de plus en plus dans les romans; je citerais par exemple "Ma grande" de Claire Castillon (2018) ou "L'homme battu" d'Olivia Koudrine (2021).
On suit, effarés, la descente aux enfers de Karine, qui est consciente de ses excès mais ne peut les contrôler au point qu'elle en devient violente. Un manque de confiance en soi, des doutes sur sa capacité à être aimée, sont probablement à l'origine de sa jalousie maladive. le processus de délitement de la personnalité de Karine est bien décrit ainsi que l'emprise qu'elle exerce sur son mari et ça fait froid dans le dos.
Je regrette qu'un thème aussi puissant soit servie par une écriture plate, sans aspérités, sans profondeur. de nombreux chapitres se terminent par l'endormissement des personnages comme si l'auteure ne savait pas comment les conclure, les cigarettes allumées puis fumées sont aussi très présentes, ce qui n'apporte rien au roman et dilue même la puissance du propos.

Manon et Karine sont deux jeunes femmes unies par un lien d'amitié très fort; si Manon est sûre d'elle, exubérante, profite de la vie et collectionne les conquêtes masculines, Karine quant à elle, est tout son contraire.
La jeune femme, qui a cruellement manqué d'amour et d'affection durant son enfance, se dévalorise, l'image qu'elle se renvoie ne lui donne aucune confiance en elle.
Celle-ci s'est inscrite sur un site de rencontres sans grand espoir...
Et pourtant, c'est par ce biais qu'elle va faire la connaissance de son futur mari.

Arnaud a tout pour plaire; bel homme, intelligent, à l'écoute et fidèle, ce dernier va tomber éperdument amoureux de Karine.
Folle de joie, la jeune femme mal dans sa peau cesse d'un coup d'être "transparente", Arnaud la couvre d'attentions, se plié en quatre pour la rendre heureuse et surtout pour la rassurer.

Car si Arnaud n'a d'yeux que pour elle, Karine très vite se laisse rattraper par ses démons. ..

Qu'est-ce que son compagnon peut-il lui trouver? Et si il venait à se lasser d'elle, à ne plus l'aimer?
Et s'il tombait amoureux d'une autre qu'elle?
Et s'il elle le perdait? Non, si plutôt l'une de ces garces lui volait SON homme?

Alors Karine, qui n'a pas appris ce qu'est l'amour va aimer Arnaud, de tout son coeur, de tout son être, du plus profond d'elle même mais elle va mal l'aimer:
D'un amour qui ne supporte aucun partage, d'un amour qui asphyxie, qui étouffe, qui fait perdre la raison.
C'est le début de la lente descente aux enfers pour Arnaud, dont les proches, parents & amis, ne pourront qu'être spectateurs.
Ne dit-on pas que l'amour et la haine sont deux sentiments intimement liés?
Jusqu'à ce que...

Une fois de plus, Sandrine nous livre un roman anxiogène, sur un thème de société dont on parle peu.
Ses personnages ne sont pas épargnés, c'est que derrière son visage d'ange, l'auteure a le don de jouer avec les nerfs de ses lecteur.ices

Si le début est idyllique, la suite est une descente aux enfers maîtrisée pour notre plus grand plaisir, sadiques que nous sommes.

L'écriture toute en finesse, l'ambiance pesante, la profondeur des personnages et les courts chapitres, ne laissent pas le temps de souffler.

Entre compassion et aversion, le ressenti envers les protagonistes change de camps au gré de la plume de l'auteure.

Et vous, que seriez-vous prêt à accepter par amour?
Jusqu'où pourriez-vous tenir avant de sombrer dans la folie?

Jusqu'à ce que la mort vous sépare?

Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 188 pages sur ma liseuse.
Roman court, commencé et fini cette nuit au boulot.
Alors comment dire l'autrice nous parle d'un Amour destructeur entre Karine et Arnaud. Au début tout est idyllique et au fil des mois ,des années tout dégénère. Un amour malsain de la part de Karine, Arnaud qui veut toujours y croire et tout part en vrille au moindre retard, regard. Et tout cela va aller pire en pire. Jusqu'au jour où Arnaud décide de divorcer et la.........
L'autrice nous parle qu'il n'y a pas que les hommes qui peuvent détruire ,les femmes en sont aussi capables.
L'histoire m'a bien plu ce qui m'a gèné c'est l'écriture ,des dialogues mièvres ,même quand ça va (très mal) Arnaud a toujours un petit mot d'Amour. Karine sait tres bien en jouer bien sûr c'est l'éternelle force des manipulateurs ou manipulatrices.
Un bon roman dans l'ensemble.mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.

Il y a des auteurs qui ont des thèmes récurrents dans leurs livres.
Des sujets qui leur tiennent à coeur et qu'ils aiment exploiter, approfondir.
C'est le cas de Sandrine Colmet.

L'auteure nous emmène dans un nouveau thriller domestique et psychologique, oui, mais malgré des similitudes avec d'autres de ses livres, elle arrive à surprendre et à se diversifier.

J'ai rarement lu de livres de femmes que je considère comme féministes, abordant le thème d'une femme dangereuse ou manipulatrice.
J'aime cette audace, cette justesse.

Le début m'a un peu déroutée j'ai eu peur du côté romance.
Tout commençait presque comme un conte de fées avec bien sûr des taches sombres très discrètes, on les distinguait à peine.

Et puis d'un coup hop première surprise, la construction du livre.
Je ne pensais pas que l'auteure jouerait avec la temporalité, ce qui a permis de maintenir un certain suspense sur comment en sont-ils arrivés là ? Qu'est-il arrivé à Arnaud ?

Le livre est bien mené et porté par une plume fluide.

Alors oui parfois Karine m'a tapé sur le système, j'ai été partagée entre empathie, haine, colère.
Oui il y a quelques points faciles mais je ne m'attendais pas à certaines choses et c'était judicieux et bien placé.
Mais j'ai une fois de plus passé un bien bon moment de lecture avec cette autrice et ses personnages souvent bien travaillés.

Une certaine douceur, une sensibilité se dégage de ses bouquins qui me touchent quasiment à chaque livre.
Bref, merci Sandrine pour ta confiance et surtout de ne pas baisser les bras.