AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Anne Berton (Traducteur)
EAN : 9782253120070
343 pages
Le Livre de Poche (30/01/2008)
3.52/5   50 notes
Résumé :
J'adorais cela. J'adorais nos costumes de scène et nos chaussures luminescentes. J'adorais me déhancher et suer devant ces enceintes géantes. Au concert, le public - blanc, noir et mélangé - nous jetait des fleurs, des perles de verres, des boules de gomme. Quand Ruby chantait Let us be joined, qui passait pour une chanson sur l'intégration mais qui ne parlait que de sexe, le public criait, hurlait et jetait des confettis découpés dans leur programme-souvenir "Ruby ... >Voir plus
Que lire après Comment se dire adieu ?Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce livre m'a beaucoup émue. Il décrit avec précision la psychologie de son héroine : Géraldine. le roman débute au moment où Géraldine laisse tomber ses études à l'université (études sur Jane Austen) pour s'engager dans une troupe de rythm and blues qui sillonne les Etats -Unis, cette troupe est dirigée et composée de personnes noires. Cet acte est à l'encontre de son éducation et de ce que ses parents attendent d'elles. Géraldine a toujours eu la passion de la musique en elle et a toujours rêve de se produire en spectacle. Par son intégration dasn cette troupe, elle est en cohérence avec elle-même. L'histoire de Géraldine nous livre les sentiments et les compromis qu'elle accepte ou non de faire pour vivre unen fois qu'elle a quitté la troupe et rencontré quelqu'un. Elle se sent souvent en marge de la société, sachant qu'elle ne correspond pas au profil attendu par ses parents et les connaissances de son mari qu'elle cotoy ; son travail et son passé étant atypique. Elle se pose également beaucoup de questions lors de sa grossesse : comment va t'elle aimer cet enfant à venir? Comment se dire adieu? raconte les moments de la vie de Géraldine, ses doutes, ses envies, sa difficultyé de vivre en cohérence avec ses convictions. le tableau psychologique de Géraldine est, de mon point de vue, admirablement décrit avec beaucoup de finesse et de subtilité. En revanche, j'aurais aimé que l'auteur s'attarde plus longuement sur le caractère du mari qui paraît fade à côté de Géraldine. En conclusion,je conseille vivement la lecture de ce livre que j'ai dévoré. Je remercie Masse Critique de m'avoir permis de lire ce roman.
Commenter  J’apprécie          50
Ce livre raconte le destin d'une femme Blanche dans le monde de la musique Noire Américaine.
Géraldine est une femme réfractaire à toute autorité. Féministe et marginale avant l'heure, elle tente de faire entendre sa voix en prenant des chemins de traverse. Ni épouse, ni soumise, elle mène la grande vie en tournée avec un groupe de rock and roll Noir et s'y complaît. Mais elle ne peut faire cela toute sa vie !
Sous la contrainte de la pression sociale (et de ses parents), elle se range bien vite dans les cases de l'épouse et de la mère parfaite, se contentant de râler de temps en temps, sans action concrète, sur la condition de la Femme dans les années 50-60. C'est dommage !
Toutefois, ce roman est le témoignage d'une époque musicale révolue, bourrée de références musicales et un hymne à la musique comme mode de vie.
En résumé, un livre qui avait du potentiel, mais qui me laisse un goût amer de "tout ça pour ça".
Commenter  J’apprécie          60
Découvert à l'occasion de masse critique

On suit l'héroïne pendant ce temps particulier de la vie où l'on devient adulte : des premières expériences de jeune femme lorsque l'on quitte le foyer parental jusqu'à celui où l'on s'inscrit dans celui que l'on a fondé.
Comment se dire adieu, c'est, contrairement à ce que le titre laisse entendre, comment laisser partir cet enfant qui est en nous, sans avoir l'impression de le trahir, d'abandonner ses rêves et ses idéaux, sans avoir l'impression d'avoir cédé sur des choses essentielles ; c'est accepter les compromis, tant qu'ils ne perturbent pas notre identité profonde ; c'est chercher, sans cesse, à être heureuse, car le bonheur se mérite !
Cette héroïne, perpétuellement en quête de définition, qui croit perdre une identité en perdant un boulot (danseuse et choriste), cherche à s'inscrire dans une filiation religieuse, culturelle, ou encore sociale, pense qu'il lui faut impérativement s'inscrire dans une Histoire (celle de son pays ou de sa généalogie) pour avoir le droit d'en avoir une. Ses contradictions se lisent tout naturellement, tant elles font partie de chacun, et l'écriture du texte, fluide, aisée, et aussi pleine d'humour entretient aussi cette facilité.

C'est donc un livre facile à lire et intéressant, malgré quelques maladresses syntaxiques (de l'auteur ou du traducteur ????) ; les personnages sont aboutis, le décor est bien planté… c'est un roman très actuel dans lequel le lecteur se reconnaitra.
Commenter  J’apprécie          30
Le résumé n'est pas franchement attrayant, mais ayant aimé un autre livre de cette romancière, j'ai voulu lire celui-là. Je l'ai beaucoup aimé. Avec finesse et subtilité, Laurie Colwin dénonce certains travers de la société. D'abord, certains désapprouvent Géraldine parce qu'elle n'entre pas dans un moule, et chérit une vie sans avenir. Ensuite, certains désapprouvent sa façon d'élever son enfant... C'est souvent sa mère qui s'oppose à ses choix. C'est une double-critique. D'abord, la fonction première d'une mère est d'aimer et de comprendre son enfant. Ensuite, j'ai souvent eu envie de m'insurger en demandant à cette femme (et aux autres personnages qui jugent ainsi la conduite de l'héroïne) en demandant quel était exactement le problème, puisque la jeune femme ne nuisait à personne. Ce qui devrait d'abord compter, c'est son bonheur et celui de son enfant. Visiblement, ce n'était pas primordial pour sa mère et les personnes bien pensantes, qui en plus, croient tout savoir sur tout, auxquelles elle se confronte. Dans le même ordre d'idées, j'ai été exaspérée par la réaction de certains quant au mariage de l'héroïne. Là encore, cela n'a été qu'égoïsme et absence de remise en question. Si une personne n'a plus le droit de se marier de la manière dont elle l'entend, c'est le monde à l'envers! Pourquoi devrait-elle agir comme le gros de la société?
[...]
Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          80
Geraldine Coleshares a tout plaqué, ses parents et ses études de littérature pour devenir la seule choriste blanche d'un groupe de rythm and blues. Comment dire adieu à celle qu'elle fut alors, jeune, vivante et désirée, et comment devenir une épouse, une mère et une femme ?
Quand on a goûté aux romans de Laurie Colwin, on y revient toujours. En tout cas, c'est ce que je fais, me régalant un peu plus à chaque livre. J'adore son écriture et la façon qu'elle a de décrire les états d'âme de ses personnages avec délicatesse et humour.
Commenter  J’apprécie          62

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Monter sur scène compensait tout : l'épuisement, la nourriture grasse, l'ennui. C'était une drogue. J'adorais cela. J'adorais nos costumes de scène et nos chaussures luminescentes. J'adorais me déhancher et suer devant ces enceintes géantes. ...
Commenter  J’apprécie          100
Les semaines passaient et mon petit poisson s'agitait de plus en plus souvent. C'est sa façon de dire "bonjour maman !" disait mon médecin.
Commenter  J’apprécie          120
Nous ne parlions pas ; nous respirons l'un vers l'autre. Nous bougions comme des personnes sous l'eau. Au plus petit geste, nous nous sommes rapprochés.

Il m'a embrassée encore et encore. Nous nous sommes embrassés un certain nombre de fois, puis en quelques pas nous sommes sortis de son bureau pour traverser le couloir et aller dans sa chambre. J'avais l'impression d'être en feu. Quand nous nous sommes touchés, j'ai ressenti un profond frisson intérieur. Il ne s'agissait pas de sexe pour s'amuser ou pour avoir des enfants. Cela n e ressemblait pas à de l'amour, ni même à une attirance sexuelle, mais à un désir ancien ou primitif qui a désespérément besoin d'être assouvi. Leo était plus une destination qu'une personne. D'être auprès de lui, cela me donnait accès à quelque chose que j'avais besoin de connaître.
Commenter  J’apprécie          00
J'avais l'impression d'être attirée vers lui malgré moi. J'avais l'impression que je mourrais s'il ne m'embrassait pas. cela n'avait rien à voir avec Johnny ou Franklin ; ça avait à voir avec moi. Juste pour un instant, me disait-je, je veux être dans les bras de Leo. Ensuite je serai plus forte, d'une certaine façon, et je pourrai poursuivre le cours de ma vie.J'étais comme une ardoise vierge et Leo était une école. J'avais besoin d'expérimenter. Il m'embrassait et je me transformais en Hannah Arendt. cela ferait sans aucun doute de moi une personne meilleure
Commenter  J’apprécie          00
"Pendant ma carrière de choriste avec Vernon et Ruby Tremblay & les Tremblettes, il m'est souvent venu à l'esprit que je ne ferrais pas cela toute ma vie et qu'un jour il me faudrait trouver ma véritable place dans la société."
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Laurie Colwin (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurie Colwin
Pascale Frey a aimé Apeirogon de McCann (Belfond) et aussi "Une épouse presque parfaite" de Laurie Colwin (Autrement)
autres livres classés : musique noireVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (128) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}