Le Philosophe disait : Rechercher les principes des choses qui sont dérobées à l'intelligence humaine ; faire des actions extraordinaires qui paraissent en dehors de la nature de l'homme ; en un mot, opérer des prodiges pour se procurer des admirateurs et des sectateurs dans les siècles à venir : voilà ce que je ne voudrais pas faire.
2.-L'homme d'une vertu supérieure s'applique à suivre et à parcourir entièrement la voie droite. Faire la moitié du chemin, et défaillir ensuite, est une action que je ne voudrais pas imiter.
3. L'homme d'une vertu supérieure persévère naturellement dans la pratique du milieu également éloigné des extrêmes. Fuir le monde, n'être ni vu ni connu des hommes, et cependant n'en éprouver aucune peine; tout cela n'est possible qu'au saint.
Si vous avez de la générosité et de la grandeur d'âme, alors vous vous gagnez la foule ; si vous avez de la sincérité et de la droiture, alors le peuple se confie à vous; si vous êtes actif et vigilant, alors toutes vos affaires ont d'heureux résultats ; si vous portez un égal intérêt à tout le monde, alors le peuple est dans la joie.
C'est pourquoi il est dit : Si vous voulez construire un monument qui domine, vous devez en poser les fondations sur une colline ou un plateau élevé ; si vous voulez construire un édifice sans apparence, vous devez en poser les fondations sur un sol bas et humide, le long des rivières et des étangs. Si, en excerçant le gouvernement on ne suit pas la manière de gouverner des anciens rois, peut-on appeler cette conduite conforme à la sagesse et à la prudence ?
L'homme qui a la vertu de l'humanité désire s'établir lui-même, et ensuite établir les autres hommes ; il désire connaître les principes des choses, et ensuite les faire connaître aux autres hommes.
Avoir assez d'empire sur soi-même pour juger des autres par comparaison avec nous, et agir envers eux comme nous voudrions que l'on agît envers nous-mêmes, c'est ce que l'on peut appeler la doctrine de l'humanité; il n'y a rien au-delà.
L'homme d'une vertu supérieure persévère sans doute invariablement dans le milieu; par cela même qu'il est d'une vertu supérieure, il se conforme aux circonstances pour tenir le milieu. L'homme vulgaire et sans principes tient aussi quelquefois le milieu; mais par cela même qu'il est un homme sans principes, il ne craint pas de le suivre témérairement en tout et partout (sans se conformer aux circonstances).
Pierre Lemaitre présente son roman "Le Grand Monde"
La famille Pelletier
Trois histoires d'amour, un lanceur d'alerte, une adolescente égarée, deux processions, Bouddha et Confucius, un journaliste ambitieux, une mort tragique, le chat Joseph, une épouse impossible, un sale trafic, une actrice incognito, une descente aux enfers, cet imbécile de Doueiri, un accent mystérieux, la postière de Lamberghem, grosse promotion sur le linge de maison, le retour du passé, un parfum d'exotisme, une passion soudaine et irrésistible.
Et quelques meurtres.
Les romans de Pierre Lemaitre ont été récompensés par de nombreux prix littéraires nationaux et internationaux. Après sa remarquable fresque de l'entre-deux-guerres, il nous propose aujourd'hui une plongée mouvementée et jubilatoire dans les Trente Glorieuses.
Un extrait à lire sur https://calmann-levy.fr/livre/le-grand-monde-9782702180815
+ Lire la suite