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3,75

sur 492 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le suivi judiciaire d'une affaire de meurtre aux Etats-Unis. Vous vous apercevrez des différences qui existent entre la justice française et américaine. Vous vous rendrez compte également du travail accompli par les avocats d'outre-atlantique aux pouvoirs d'investigation bien plus étendus que les nôtres. Vous assisterez au procès du début à la fin, avec bien sûr le jugement final. C'est long, très long. Tout y est étalé, décrit : attitudes des avocats de chaque partie, des divers témoins, du juge et des jurés. Sans oublier bien sûr l'accusée qui ici est citée comme cinquième témoin, chose extrêmement rare dans les procès américains : en-effet là-bas on ne demande jamais, ou rarement, aux accusés de s'exprimer personnellement devant la cour.
« En règle générale, les avocats de la défense n'aiment pas demander à leur client de témoigner... On ne peut jamais être sûr de ce que le client va déclarer parce qu'on ne peut jamais vraiment croire tout ce qu'il vous a raconté. Et se faire prendre en flagrant délit de mensonge sous serment par devant douze individus qui ont pour tâche de décider de votre culpabilité ou de votre innocence est dévastateur. »

C'est long, très long, disais-je mais paradoxalement jamais je n'ai eu envie d'arrêter ma lecture, ferrée que j'étais devant le déroulement de ce procès.
Donc l'histoire est prenante, les rounds se succèdent (oui, c'est un vrai combat de boxe ! On compte les points ! Ici peu importe la culpabilité ou l'innocence, seul le droit compte), l'écriture aux nombreux dialogues est fluide et la fin... non, je ne dirai rien de la fin car elle vaut la lecture de ces 640 pages.
Et en plus d'en apprendre sur la législation américaine, l'auteur nous instruit sur la crise des « subprimes » et de toutes les répercussions de cette crise sur une population à faibles moyens.
« Des gens qu'on avait commencé par tromper sur le rêve américain d'être propriétaire de sa maison alors qu'ils n'avaient même pas de quoi songer à contracter un emprunt. Et qu'on avait ensuite à nouveau martyrisés lorsque, la bulle spéculative éclatant, des prêteurs sans scrupule les avaient piétinés dans une véritable frénésie de saisies. Les trois quarts de ces individus, tout fiers de posséder une maison, n'avaient aucune chance de résister aux lois et aux règlements parfaitement huilés du droit de saisie en Californie. »

Au final, un polar particulier où les mots pèsent bien plus que les actions.


« Abandonnée par son mari, incapable de payer les traites de sa maison, Lisa risque l'expulsion. de quoi lui donner envie de tuer le banquier qui s'apprête à la faire saisir. L'assistante du procureur a toutes les preuves pour obtenir une condamnation : l'arme du crime, des témoins, l'A.D.N. de Lisa. Mais celle-ci refuse le plaider-coupable et crie son innocence et le coup monté. Tous ses espoirs reposent alors sur Mickey Haller, l'avocat le plus doué de Los Angeles... »
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Un polar américain avec le contexte des saisies immobilières.

Ce n'est pas un polar dont le héros est Harry Bosch, mais plutôt des aventures de son demi-frère avocat, Mickey Haller. Ce n'est donc pas directement une enquête policière, mais plutôt une incursion dans le système de justice américaine. On y trouve encore la question morale : comment défendre un criminel, comment être fier de faire libérer des coupables de crimes graves.

On peut aussi penser aux inégalités face à la loi, l'impossibilité pour les pauvres d'obtenir justice face au pouvoir de l'argent.

Ce n'est pas une oeuvre qui va passer à l'histoire, mais c'est une lecture agréable, car Connely a un grand talent de conteur pour accrocher et retenir le lecteur. Il sait trouver des expressions qui font image, qui font sourire et qui font qu'on trouve les pages avec plaisir.

Un bon polar de vacances…
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Le visionnage de la deuxième saison de la série policière La défense Lincoln (The Lincoln Lawyer) diffusée sur Netflix, m'amène à comparer la série à le Cinquième témoin, le roman de Michael Connelly qui sert de trame aux épisodes de la saison.

En 2014, Connelly illustre dans son livre la crise des subprimes, ces prêts accordés sans discernement, sans prise en compte des risques financiers en cas de crise, mais en hypothéquant les biens de l'emprunteur, au travers de Lisa Trammel, menacée de perdre sa maison, qui lutte pied à pied contre sa banque. Elle obtient le soutien de l'avocat Mickey Haller. Virulente, elle se fait le porte-voix de ces victimes de la crise qui ne veulent pas se faire dépouiller de leurs biens.
Mais voilà qu'un cadre de la banque est assassiné et que les indices orientent l'enquête sur Lisa Trammel: traces de sang, marteau qui semble sortir tout droit du garage de la cliente. du procès civil, on bascule au pénal. Au grand désarroi intérieur de Mickey Haller, qui ne sait trop s'il défend vraiment une innocente.
Et c'est parti pour un combat des prétoires entre le finaud Haller et l'attorney. Les passes d'arme verbales se succèdent. le magicien Haller sort alors de son chapeau un cinquième témoin, propre à faire douter le tribunal de la probité de la banque et de ses dirigeants.

Connelly réalisait là un polar judiciaire qui aurait pu être écrit par son confrère John Grisham. La procédure juridique américaine, ses finesses et ses arguties, sont décrites tout le long de l'ouvrage. D'une manière assez vivante et simple pour que cela passe sans mal. Mais ce Mickey Haller s'avérait moins percutant et moins ample que nombre d'ouvrages d'Harry Bosch. Il est vrai qu'avec Bosch on place la barre assez haut…

La série reprend l'essentiel et actualise cette intrigue. Exit les subprimes, remplacés par un promoteur immobilier détestable. Les scénaristes y ajoutent un peu de mafia arménienne et amènent Haller à partager ses questionnements avec son père, ancien ténor du barreau. Petit problème : dans les livres, il est mort peu après sa naissance. le miraculé se porte bien, merci pour lui. Plus sérieusement, les acteurs sont plutôt bons, particulièrement Manuel Garcia-Rulfo dans le rôle principal, et les joutes judiciaires entre la procureur et Haller sont assez visuelles pour ne pas lasser ceux qui sont rétifs aux palabres juridiques.
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Chronique judiciaire très pointilleuse, dévoilant les stratégies d'un grand procès criminel en Californie. On y retrouve l'avocat qui travaille dans sa Lincoln, demi-frère de Harry Bosch qui apparaît très rapidement dans une fête de famille, qui assure une défense en étoffant son cabinet d'une nouvelle collaboratrice hyperdouée. En résumé : une erreur judiciaire que l'on pressent car on est proche les studios de Hollywood, avec ses trahisons, ses méprises, sa mafia et les malheurs matrimoniaux de Haller notre héros. Un Connelly à la hauteur de sa réputation.
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De Michael Connelly, j'ai presque tout lu et je dois bien avouer que les ouvrages où il décortique les turpitudes de la justice américaine comme dans "Volte-Face" par exemple, ne sont pas mes préférés. Difficile pour nous, pauvres Français qui nous plaignons déjà de la nôtre, de comprendre qu'aux USA, la culpabilité ou l'innocence de l'accusé a finalement peu d'importance et qu'un procès est plutôt un jeu de stratégie entre les avocats des deux parties.

Heureusement que l'on peut compter sur le talent de l'auteur pour éviter que l'ennui nous gagne lors du déballage des astuces de la défense pour contrer les arguments de l'accusation et influencer ainsi les jurés. Pour cela, Mickey Haller est le meilleur, surtout lorsqu'il défend l'américain moyen, pris en défaut de paiement, crise économique oblige, contre les banques qui ont collaboré à son surendettement. Contrairement à sa jeune employée fraîchement sortie de l'école, il ne s'embarrasse pas de sa conscience lors de ses plaidoiries. Mais jusqu'à quand pourra-t-il faire abstraction de toute morale, d'autant plus que ses clients ne sont pas toujours sans reproche ? C'est ce qu'il va découvrir en défendant Lisa Trammel accusée d'avoir assassiné un cadre dirigeant de la banque qui la menace de saisie.

Je reconnais que l'écriture de Connelly que j'adore, fait passer la pilule parce que pour l'action, vous repasserez ! Entre les objections de la défense lorsque l'accusation parle et vice-versa, plus celles du juge, les entrées et les sorties du tribunal, on se répète, on piétine et cela finit par traîner quand même un peu en longueur. Vivement que l'on retrouve Harry Bosch ! 13/20
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Une femme, Lisa Trammel, est accusée du meurtre d'un responsable d'une banque qui doit procéder à la saisie de sa maison. du boulot en perspective pour l'avocat Mickey Haller...

J'ai eu quelques difficultés à entrer dans cette histoire que je trouvais un peu surchargée en termes de références et procédures juridiques. Et, côté personnage, il faut le reconnaître, Haller n'est pas Bosch, pas la même côte de sympathie. Pour autant, je me suis pris au jeu du procès de Lisa Trammel, suivant avec intérêt la stratégie suivie par Haller pour disculper sa cliente. Au final, une lecture plutôt plaisante... même si je préféré nettement les enquêtes de Bosch.

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Toujours aussi solide
Je ne sais pas pourquoi ce polar de Connelly m'avait échappé. Cette lacune est désormais comblée. le moins que l'on puisse dire c'est que c'est toujours aussi solide, toujours aussi réaliste. 600 pages certes mais qui se lisent très bien. Comme toujours la résolution est claire, pas alambiquée. C'est vraiment très carré. Les dialogues sont bons, la description de la pocédure toujours aussi détaillée, mais grâce à cela on est vraiment immergé dans l'histoire. Pas d'effets littéraires, mais une écriture claire et nette au service de l'histoire.
Après une vingtaine de livres de Connelly je prends toujours le même plaisir à parcourir les rues de Los Angeles, que j'ai d'ailleurs l'impression, sans jamais y être allé, de bien connaitre grâce à lui (et soyons honnêtes aussi grâce à quelques autres, Michael Mann, Sofia Coppola...).
A la différence d'auteurs dont je me suis vraiment lassé parce que finalement ils n'écrivent que des produits (Tu te sens visé Arlan ?), je trouve que Connelly a vraiment apporté sa pierre à un genre passionnant.
Un très bon livre de procès pour les amateurs.
Je ne mets pas 5 étoiles parce que l'effet de surprise est tout de même passé mais dans le genre c'est excellent.
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C'est entendu, tous les lecteurs compulsifs de Michael Connelly en conviendront, l'avocat Mickey Haller n'a pas l'épaisseur psychologique ni le caractère tourmenté de l'inspecteur Harry Bosch. le cinquième témoin est un énième récit de procès qui passionnera ceux qui trouvent fascinantes les arcanes du système judiciaire américain et risque de laisser de marbre les autres par le luxe de détails procéduriers. Oui, c'est un polar convenu, bloqué entre les quatre murs d'un tribunal, mais qui se révèle diabolique par le talent de Connelly à scénariser son histoire, avec des rebondissements à n'en plus finir, jusqu'à la chute finale, cynique et narquoise. L'avocat de la défense est sympathique et retors, sa consoeur de l'accusation glaciale et ... retorse, le juge sévère et juste. Michael Connelly connait ses classiques et de ce point de vue là, c'est sans surprise. Aussi intéressant, sinon davantage, est le contexte dans lequel se déroule l'affaire. L'auteur, bien documenté, trace le portrait d'une classe moyenne américaine surendettée, prise à la gorge par les banques. Les subprimes expliquées aux nuls, si vous voulez. Un polar pédagogique qui n'oublie pas d'être efficace et riche en suspens. On prend volontiers. En attendant le retour de Harry Bosch ?

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Après avoir été abandonnée par son mari, Lisa Trammel risque la saisie immobilière car victime de la crise des subprimes, elle n'est plus en mesure de payer.
Elle devient une militante et s'engage dans la lutte contre les abus des banques. Elle s'offre les services d'un avocat spécialiste : Mickey Haller.
Un cadre dirigeant de la banque en question est assassiné dans son parking et Lisa Trammel est très vite inculpée du meurtre. Mickey assure sa défense.
Polar bien ficelé avec l'originalité de voir l'enquête du point de vue de la défense et pendant le déroulement du procès.
De nombreux rebondissements pour une lecture sans ennui et pleine de surprises.
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Au revoir l'inspecteur Harry Bosch nous voici avec l'avocat Haller. En fait on suit l'enquête policière du côté avocat et non policier puisque aux Etats Unis les avocats ont le droit d'enquêter. J'ai trouvé ce livre passionnant quoiqu'un peu long mais c'est un bon divertissement
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