14-18, tome 5 : Le colosse d'ébène (février 1916)

Ce cinquième tome est très émouvant, on y touche du doigt l'incorporation (de forces) des peuples colonisés et de leur traitement indignes.

Le racisme, même dans ces périodes où la fraternité entre les camarades devraient être de mises, est plus que jamais présent. Heureusement l'espoir n'est jamais loin.

Un tome cinq dans la continuité de cette excellente série.

Cinquième tome des aventures de nos huit compères dans lequel ils devront s'échiner à défendre le fort de Douaumont, sans en avoir les moyens, et devront répondre à des ordres qui paraissent tous plus ubuesques les uns que les autres, et surtout dangereux : à tel point, que l'un d'entre eux va mourir.
Le caractère tragique avec la perte de leur ami n'améliore pas malgré tout l'intérêt de cet album. En effet, je trouve que la série s'essouffle un peu. Dans chaque numéro, est abordé un sujet de société en rapport avec l'époque et qu'ils vivent sur les champs de bataille. Cette fois -ci, il s'agit du racisme, à travers leur rencontre avec des tirailleurs sénégalais. Malheureusement, le sujet est traité par une grosse tartine de bons sentiments. On pourrait dire que tous nos héros vont s'éveiller à la tolérance grâce à une fraternité de combat, mais les situations apparaissent comme peu crédibles.
C'est dommage, mais à suivre quand même...

Nos huit amis sont toujours ensemble, dans cette guerre qui n'en fini pas. A coté un détachement de tirailleurs sénégalais. Pour Arsène ce sont des "babouins", des "négros", des "faces de suie", il trouve cela dégradant de se battre à leur coté. Et pourtant ils vont faire la connaissance de Mamadou, et Arsène va revenir sur son jugement.

Un autre épisode de la guerre de 14-18 s'ouvre pour nos gars. On va allez leur demander de protéger le fort de douaumont avec les tirailleurs sénégalais. Mais là-bas il n'y a plus rien à défendre. Encore une fois ils vont devoir faire face à l'ennemi avec des ordres complétement à coté de la plaque. Encore une fois ils vont devoir souffrir et survivre, ensemble ou presque.
Premier décès dans ce tome tandis qu'Arsène se fait amputer et quittera lui aussi définitivement le front. Comme nous le montre les premières pages qui comme à leur habitude commencent par nous raconter l'après guerre, les survivants, ceux qui restent et qui souffrent encore.
Pour cet épisode on ne voit quasiment pas les femmes restées en arrière si ce n'est brièvement Nicole dans sa fabrique d'obus qui nous donne un aperçu du travail des femmes pendant que les hommes sont à la guerre.

Nos 8 poilus se retrouvent dans l'enfer de Verdun et sont chargés de défendre le fort de Douaumont.
Outre une nouvelle salve d'ordres idiots à laquelle nos soldats doivent se soumettre, ce tome nous interpelle sur les coloniaux présents lors de la Grande Guerre, et plus précisément les tirailleurs sénégalais.
J'apprécie le fait que aucun personnage ne soit juste gentil ou juste méchant. Ici, c'est le bon gros Arsène qui se dévoile raciste alors que cette brute de Denis ne voit aucune raison de faire une différence entre les natifs français et les Français des colonies.
Ils étaient 8, 8 amis qui avaient grandis ensemble, ils étaient partis côtes à côtes, ils ne sont maintenant plus que 6 sur le front...

Presque un an s'est écoulé depuis les dernières nouvelles de cette bande de copains, c'était en avril 1915 et un nouveau tournant venait d'être passé dans cette guerre atroce. Avec ce tome 5 nous nous situons en début d'année 1916 près de Verdun, Armand et sa troupe vont faire la connaissance de tirailleurs sénégalais. Arsène se montre raciste alors que Pierrot serait enclin à défendre la différence, les avis sont partagés et ce sera finalement Denis qui fera le premier pas vers un certain Mamadou avec qui il se liera d'amitié.
Période guerre oblige, il faut retourner au combat et les ordres sont de partir renforcer la défense du fort de Douaumont alors que l'armée allemande approche. En cours de route ils se rendent compte que ce n'est pas vers le fort qu'ils se dirigent mais plutôt face à l'ennemi et prendront position à Louvemont. le combat sera difficile et les moyens toujours aussi dérisoires. Ils ne rentreront pas tous sain et sauf.

Encore un moment clé du conflit que l'on vit à travers cette bande d'amis devenus du jour au lendemain soldats de la première guerre mondiale et qui vivent des situations qu'ils n'auraient pu imaginer comme rencontrer pour la première fois un homme noir. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié le prologue de ce cinquième tome où l'on voit Arsène chez lui refusant d'ouvrir une lettre reçue depuis quelques jours, on se demande ainsi ce qui a pu arriver, chose que l'on ne saura qu'à la toute fin du volume.
Cette série tellement réaliste me fascine, les dessins nous plonge sans fards dans cette guerre notamment dans cette événement de février 1916 où le combat est perdu d'avance et pourtant en tant que lecteur j'ai espéré un fin plus optimiste. La guerre n'est pas terminée, quelles sont donc les épreuves qui attendent ces amis? et quel est donc le sort de leurs femmes restées au village.
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