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sur 4676 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert mon premier coup de coeur de théâtre classique. Cette pièce n'est autre que le reflet d'une pièce et histoire parfaite.

Tout d'abord, Rodrigue et Chimène sont fou amoureux l'un de l'autre et sont voués à s'unir.
Le père de Rodrigue, Don Diègue demande au père de Chimène, le Comte qui accepte qu'ils soient unis. Mais au même moment, Don Diègue est victime d'un affront par le Comte. Il demande à son cher fils de le venger qui accepte car Rodrigue a le sens de l'honneur.

Vous vous en doutez, Chimène n'apprécie guère et souhaite à son tour venger son père et demande au roi Don Fernand la justice.
Quand Rodrigue arrive à se débarrasser des Mores, le peuple le surnomme "Le Cid" (= Seigneur). le roi ne peut se débarrasser d'un aussi bon sujet. Chimène lance alors un défi que celui qui tuera Rodrigue, aura le droit de l'épouser. le roi préfére que Rodrigue et Don Sanche (qui est amoureux de Chimène et prêt à l'emportait) s'affrontent. Chimène devra alors épouser celui qui l'emportera.

Dans cette pièce, on remarque le caractère complexe de Chimène mais très compréhensible qui souhaite venger son père mais d'un autre côté, elle continue d'aimer éperdument Rodrigue. Elle souhaite même dans un sens que Rodrigue l'emporte sur Don Sanche.
Qui des deux l'emportera ? Une intrigue que j'avais hâte de découvrir tout en savourant ce livre jusqu'au bout.

C'est un pièce vraiment très bien écrite que je conseille à tous ceux et celles qui souhaitent découvrir ou aimer le théâtre.
J'ai apprécié beaucoup de personnages bien que j'ai une préférence pour Chimène car on se compare facilement à elle et au malheur de ce qu'elle vit mais j'ai beaucoup apprécié aussi le personnage de l'Infante qui est amoureuse de Rodrigue. J'aimais son personnage, tantôt elle souhaitait que Rodrigue s'unit pour de bon pour ne plus espérer mais d'un autre, elle espérait qu'il lui reviendrait. J'ai très vite eu de la compassion pour elle.

Le Cid est une histoire vraiment magnifique qui m'a transportée.
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Chimène aime Rodrigue. Rodrigue aime Chimène. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Jusqu'au jour où - bah oui, vous vous doutiez bien que ça sentait le roussi pour les tourtereaux - le père de Rodrigue est choisi pour devenir précepteur du prince au détriment du père de Chimène. Ce dernier claque le premier. Et là c'est le drame. Parce que Don Diègue, le père de Rodrigue, ne souhaite pas trop s'embêter et laisse la responsabilité à son fils de venger son honneur. Alors évidemment, amour - honneur - honneur - amour, ça balance pas mal à Séville. Mais il se décide et tue le père de Chimène...
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3 raisons de lire ou voir le Cid :
- Difficile de faire plus classique que cette pièce de Corneille. Et franchement on ne peut que comprendre pourquoi (alors oui préparez-vous aussi je suis absolument fan absolue du Cid). Tout d'abord parce qu'amour et honneur, ce sont des thèmes qui parlent à tout le monde, quelle que soit l'époque. Donc si l'intrigue est datée historiquement, les sentiments et valeurs mis en scène sont universels.
- Evidemment la langue, sublime et riche. le tout balancé sur un rythme incroyable. Ayant étudié une année avec des 4e cette pièce, à la lecture de la bataille contre les Maures, les élèves étaient restés bouche bée (ce qui tenait du miracle pour ces jolis petits bavards) et avaient retenu des similitude de rythme avec le rap qu'ils écoutaient. Universel, 2e acte.
- L'acte I, scène 6 : à lui seul, le monologue de Rodrigue, où il expose son dilemme vaut le détour.
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Sans doute la pièce la plus célèbre de son auteur, et pour différentes raisons. La première version, a été créée sur la scène du théâtre du Marais en 1637, sous l'appellation de tragi-comédie. Corneille pour l'écrire, s'est inspiré de Guillén de Castro, auteur espagnol, qui écrivit Las Mocedades del Cid, c'est-à-dire « Les enfances du Cid », pièce héroïque en trois journées, donc beaucoup plus longue que la pièce de Corneille, qui a dû beaucoup concentrer l'action de cette véritable épopée pour en tirer son Cid. La pièce étant à l'origine une tragi-comédie, Corneille n'avait en aucun cas l'obligation de respecter les fameuses règles des unités, en particulier, celle de faire tenir son action en 24 heures. Mais il a choisi de le faire. Ce qui entraîne une concentration de l'action peu vraisemblable, la querelle entre les deux pères, le duel, les échanges avec Chimène, puis une grande bataille avec les Maures, puis le récit fait au roi, un deuxième duel, un jugement royal....tout cela en 24 heures, même pour un super héros, fait manifestement trop.

C'est une des choses qui seront reprochées à Corneille. En plus du sujet (une fille qui épouse l'assassin de son père) dont on a dit « qu'il ne valait rien », et du personnage de Chimère, jugé contraire à la bienséance, car elle est au début une fille aimante et obéissante, et par la suite se conduit comme une amante, qui aime Rodrigue malgré son crime. La toute nouvelle Académie française prononça un jugement dans ce sens, terminant la fameuse « Querelle du Cid ». Corneille, touché au vif, va relire Aristote, et produire un ensemble de textes théoriques sur le théâtre, qui va faire émerger une nouvelle conception de la tragédie. Ses adversaires vont finir par abandonner le théâtre, et sa conception de tragédie renouvelée va triompher, au point que lorsqu'il publie une nouvelle version du Cid très légèrement retouchée, il l'appellera tragédie, et non plus tragi-comédie, genre qu'il a fortement contribué à rendre démodé.

Au-delà de toutes ces querelles sur les règles, sur ce que doit être une tragédie, ou une tragi-comédie, qui peuvent nous paraître aujourd'hui des querelles byzantines, il reste un texte, une histoire, des vers, dont certains sont restés dans le répertoire des citations courantes, que presque tout le monde connaît :

« Rodrigue, as-tu du coeur»

« Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?»

Une histoire, sans doute invraisemblable, mais quelle importance, car elle est passionnante. Et le personnage de Chimène est d'autant plus intéressant qu'il est complexe, qu'elle est partagée entre deux, entre le fait d'être une fille et une amoureuse passionnée. Corneille par une sorte d'intuition, qu'il mettra des années à justifier sur un plan théorique, a écrit une pièce qui satisfaisait l'intérêt du spectateur de l'époque, comme elle intéresse toujours celui 'aujourd'hui.
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L' étude de cette pièce théâtrale de Molière a été faite au collège, et presque
toute la classe a apprécié et tout le méreronde à participer. Jusqu' à maintenant, je
reste marqué et n' oublierai jamais Chimène et Rodrigue.
Don Diègue et le comte de Gomès projettent d' unir leurs enfants Chimène et
Rodrigue, qui s' aiment . Mais le comte, jaloux de se voir préférer le vieux don
Diègue pour le poste de précepteur du prince, offense ce dernier en lui donnant
" une gifle" ( soufflet ). Don Diègue, trop vieux pour se venger par lui-même; re-
-met sa vengeance entre les mains de son fils Rodrigue qui, déchiré entre son
amour pour Chimène et son devoir, finit par écouter la voix du sang et tue le père de Chimène dans un duel .Chimène essaie de renier son amour et le cacher au roi à qui elle demande la tête de Rodrigue.
le royaume est attaqué par les Maures, Rodrigue se bat avec bravoure et
courage, et le royaume est sauvé.Rodrigue est considéré comme un héros .
IL obtient le pardon du roi. Chimène, toujours amoureuse de Rodrigue, obtient du roi un duel entre Rodrigue et don Sanch, qui l' aime aussi . ELLE
promet d' épousé le vainqueur. Rodrigue sort vainqueur et reçoit la main de
Chimène de la par du ROI
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Que ces alexandrins sont doux à mes oreilles et me mettent en joie.
Merci à Jérôme Garcin de m'avoir donné envie de relire la pièce de Pierre Corneille. J'ai adoré son livre "Le dernier hiver du Cid" en hommage à Gérard Philipe. Pour moi c'est ce magnifique acteur qui incarne la beauté du théâtre en jouant Rodrigue au Festival d'Avignon. Je suis même allée écouter sur internet cette version audio des années 50. C'est magnifique, Gérard Philipe mets juste ce qu'il faut de trémolos dans sa voix. C'est un grand tragédien qui nous persuade qu'à vaincre sans amour on triomphe sans gloire.
Le Cid, c'est le titre que le roi de Castille donne à Don Rodrigue pour ses exploits guerriers. Mais cette gloire il n'en veut pas s'il ne peut pas épouser celle qu'il aime.
Le jeune homme est amoureux de Chimène qui l'aime en retour passionnément. Alors qu'ils étaient sur le point de se marier la violente dispute de leurs pères les rend brusquement ennemis l'un de l'autre. Car à cette époque l'honneur est plus important que la passion.
Heureusement, il y a Corneille et ses tirades mythiques pour que l'amour triomphe et je me moque bien de certaines critiques sur la construction de ce classique.

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Comme pour la plupart des pièces classiques, c'est au collège que s'est produite la première rencontre. J'étais en quatrième, ce qui nous ramène dans les années… dans une autre vie, quoi, ou pour être plus précis, dans la même vie mais plus tôt dans le temps (je ne sais pas si vous me suivez, mais moi je vous précède).
Donc cette année-là c'était « le Cid ». Chouette pièce, « le Cid ». Pleine de belles formules, avec des envolées superbes, une pièce « de cape et d'épée », plus Thierry la Fronde que Zorro, pour citer deux références de l'époque, avec des batailles, de la romance, et comme souvent chez Corneille cet histoire d'honneur à qui il faut tout sacrifier (ça, ça nous paraissait un peu débile, mais il paraît que c'était comme ça à l'époque). C'étaient surtout les tirades qui nous bottaient : « A moi comte, deux mots ! » ou encore « A quatre pattes d'ici je te le fais savoir ! » On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans, disait Rimbaud, à quatorze ans non plus, mon pauvre Arthur…
J'ai eu l'occasion, bien des années plus tard, de relire la pièce, et même de la voir jouer. Et mes impressions de collège, curieusement, sont remontées à la surface, pour se mélanger avec les réflexions, plus posées, de l'adulte que j'étais devenu, et je me suis ainsi rendu compte que non seulement « le Cid » était une grande et belle pièce de notre répertoire, mais également que l'enseignement que nous avions reçu la concernant était d'excellente qualité.
L'histoire est connue : Rodrigue aime Chimène, Chimène aime Rodrigue ; le père de Chimène, le comte de Gormaz, provoque le père de Rodrigue, Don Diègue. Rodrigue, malgré son amour, (c'est ce qu'on appelle un dilemme cornélien) va, court, vole et venge Don Diègue en estourbissant son futur beau-père. Ce sont des choses qui ne se font pas et sa tête est mise à prix. Heureusement le sombre héros gagne une bataille contre les Maures et devient un sombre héros national. Après bien des péripéties il finit par gagner la main de Chimène (et tout le reste) et le mariage est célébré à la fois dans l'allégresse et dans la cour du palais.
Beaucoup de vers sont passés à la postérité
« O rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie »
« La valeur n'attend pas le nombre des années »
« Cette obscure clarté qui tombait des étoiles »
« Nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort »
Oui vraiment, je peux reprendre à l'identique mon juvénile jugement : chouette pièce le Cid !
Et pour finir, l'hommage le plus frappant est, à mon avis, celui de Georges Fourest qui, dans sa merveilleuse parodie du Cid, résume toute la tragi-comédie dans ce vers sublime déclamé par Chimène :
« Qu'il est joli garçon, l'assassin de papa ! »
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"Va, je ne te hais point"
Je ne me lasse pas de cette extraordinaire déclaration de Chimène à l'assassin de son père et amant, le Cid.
Corneille a si bien illustré par cette pièce le dilemme moral où, quoi que l'on fasse, on ressort perdant, que l'expression "choix cornélien" lui rend parfaitement justice.
Toutefois, suivre la voie du devoir est finalement récompensée et donne la morale finale de l'histoire.

Bien que l'honneur ne fasse pas partie de mes valeurs, ça ne m'a pas empêchée de ressentir la crise morale des personnages et de comprendre leurs choix. de plus, je trouve que les rôles de l'Infante et de Don Sanche ne sont pas de trop car ils appuient par leurs propres dilemmes le sujet de la pièce.

Au-delà, on perçoit l'enjeu lié aux duels (que Richelieu avait fait interdire mais toujours d'actualité) et la volonté de flatter le pouvoir royal.

J'ajouterai pour finir que la pièce m'a un peu décoiffée ! L'action est très, très (trop?) rapide, tout s'enchaîne sans qu'on ait le temps de souffler un peu, ouf !
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Que dire de plus que c'est un bonheur absolu de relecture ?
Les phrases que l'on connaît tous, les tirades, le jeu des amours contrariées, la loyauté, la peine, le retrait, le pouvoir, les luttes, et ce pas de deux entre Don Rodrigue et Chimène…
Personne ne peut oublier le rythme de la pièce, les épreuves, les apartés, les effacements et le sacrifice de certains personnages.
Et puis, la thématique du Cid demeure intemporelle. Nous devons tous assurer et assumer des choix dans notre vie… mais que choisir ? ses envies ou son devoir ? son coeur ou sa raison ? jusqu'où doit-on se sacrifier et pourquoi ?
La plume de Corneille nous compte une histoire que nous faisons nôtre, car tout un chacun a eu, dans sa vie, un dilemme, un choix cornélien, n'est-ce pas
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J'avais déjà lu ce texte il y a bien des années – peut-être l'avions-nous étudié en cours de français – mais je n'en avais plus qu'une idée très générale… ainsi que quelques citations des plus connues (« Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! / N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? », « Rodrigue, as-tu du coeur ? », « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. », « Va, je ne te hais point. »…).
L'histoire m'était donc connue et je m'y suis replongée avec plaisir. le drame se noue rapidement et j'ai été entraînée par les dilemmes dans lesquels se trouvent pris les amants. le sens de l'honneur et de la famille et l'amour sincère et réciproque se livrent des batailles impitoyables, les deux étant également intimement liés. Il ne s'agit pas seulement pour Rodrigue de vivre sans honneur en ne défendant pas son père ou de perdre Chimène en éliminant l'offenseur : s'il ne défend pas son honneur, il la perd également, il ne la mérite plus. C'est donc, a priori, un dilemme sans avenir heureux, le choix cornélien par excellence. Ce sens de l'honneur poussé à l'extrême (pour tous les personnages, y compris Chimène qui n'est pas la moins têtue de l'histoire) et cette virilité qui conduit à la mort (et à envisager la mort) rapidement pourraient dater cette histoire, mais le talent de Corneille la rend toujours aussi fascinante.

Cependant, je reconnais que, plus que tout, ce sont la langue et la musicalité de ces alexandrins qui m'ont complètement enchantée. Au-delà de cet amoncellement de citations devenues célèbres, la beauté de l'écriture en vers se déploie au fil des cinq actes. À plusieurs reprises, j'ai lu le texte à haute voix pour en apprécier le rythme et la tournure parfois grandiloquente certes, mais si belle et délicate. La plume est soignée, précise, et reste néanmoins parfaitement fluide et agréable quatre cents ans plus tard.

Un petit bijou à la langue sublime et une redécouverte réjouissante de ce classique indémodable.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Quand on a bénéficié autrefois d'une éducation classique soignée, relire "Le Cid" à l'âge adulte est un pari risqué: on peut craindre de se sentir blasé. Eh bien, non ! Cette tragédie me parait encore être une réussite assez extraordinaire. J'ai trouvé que le sujet est simple, le ton alerte, le style élégant, les vers remarquablement bien tournés (certains restent mémorisés dans mon esprit); et l'emphase est réduite au minimum.

C'est très difficile d'écrire une critique originale et intelligente sur une telle oeuvre ! Je serai donc bref. Comme chacun le sait, le noeud de la pièce est un "choix cornélien" (évidemment !): l'honneur ou l'amour. Rodrigue pourra-t-il épouser Chimène, après avoir tué en duel - par devoir filial - le père sa bien-aimée ? C'est un sujet qui ne semble pas d'une brûlante actualité au XXIème siècle ! Mais, une fois que l'on a accepté le dilemme de Rodrigue, on se laisse facilement emporter dans l'intrigue, imaginée au départ par l'auteur espagnol Guillen de Castro et réécrite par Corneille.

On a souvent comparé Corneille et Racine. Ce qui les oppose surtout, à mon avis, c'est leurs conceptions de la nature humaine. Racine me parait très pessimiste : dans ses tragédies, la passion prend une forme hyper-virulente et entraîne souvent un dénouement fatal. Au contraire, Corneille est plus optimiste: le choix cornélien du héros et le conflit qu'il engendre débouchent généralement sur une sorte de "happy end". Dans "Le Cid", par exemple, Don Rodrigue fait un choix qui se révèle gagnant-gagnant, en définitive...
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