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EAN : 9782898110962
318 pages
Flammarion Québec (03/02/2023)
3/5   8 notes
Résumé :
Montréal, au cœur des années 1990. Fraîchement sorti de prison, Marc Hamel, tête dirigeante des Hells Angels, commande un assaut en règle contre les Rock Machine. L’enjeu : étendre son territoire et contrôler le marché de la drogue. L’affrontement des clans ennemis plonge la métropole dans la confusion et le chaos. Les fusillades s’enchaînent, les bombes explosent et les cadavres se multiplient. Afin d’enrayer cette escalade de la violence, Owen Hayden et son équipe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique

Début des années '90, j'étais déjà partie ailleurs. Poser mes pénates dans un autre coin de pays et délaissant la "grande ville". Mais rien de cette guerre des gangs, quand même assez montréalaise, ne nous était étrangère. Par la radio, la télévision et les journaux, je voyais bien tout ce qui se passait dans ma ville d'origine. Une guerre de pouvoir et de territoires entre gangs criminalisés qui n'a pas fait que des victimes dans leur rang mais collatérales aussi, il ne faut pas l'oublier. C'était assez troublant de voir, au grand jour, les Hell's Angels , les Rock Machines, les clans mafieux, tout ces truands s'entretuer presque sans gêne dans la rue. La drogue, la prostitution c'est beaucoup beaucoup d'argent semble-t-il et Montréal était en voie de devenir une plaque tournante de ces trafics. C'était assez déconcertant de vivre ça dans notre paisible Québec.
Jacques Côté, sans nécessairement suivre une chronologie toute linéaire nous en fait le portrait dans Requiem Américain. Et il le dit très bien lui-même: " Ce roman est une interprétation très libre de la guerre des motards qui a eu lieu au milieu des années 1990 au Québec."
Un face à face confrontant entre les corps policiers et les corps criminalisés. Les premiers parfois impuissants, parce qu'empêtrés dans les procédures, le droit et la légalité et les autres puissants, riches et bien armés.
Ici deux frères que la vie a opposé, un policier dédié à la poursuite des criminels organisés et l'autre, bras droit d'un chef de gang, grand stratège dans l'organisation des trafics de toutes sortes. Abel et Caïn.
Ce qui plaît dans Requiem Américain c'est une narration qui ne s'essouffle pas, des dialogues animés et pas banals et un rythme enlevant avec ses chapitres courts. Sans oublier les petites pincées d'épices qui assaisonnent le tout: les médias fouineurs, les politiciens qui mettent parfois les policiers dans une situation plus qu'épineuse, les relations amoureuses tendres et douces et les ruptures difficiles plus houleuses, l'argent toujours, son pouvoir et ses effets qui parfois gangrènent tout. En plus d'être une vraie de vraie enquête policière, Requiem Américain ne se gêne pas pour mettre en lumière les aléas des relations entre les différents paliers de gouvernement. le provincial et le fédéral confrontés, Québec et Canada toujours opposés.
Et je souligne la fin qui nous ouvre grand la porte à une suite. Owen et Tom Hayden, les frères dissemblables et rivaux nous reviendront c'est une certitude.
Bref, ça valait la peine d'attendre que Jacques Côté nous revienne et maintenant, je patiente, en tentant de ne pas trop trépigner, pour la suite des choses.

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« Ce roman est une interprétation très libre de la guerre des motards qui a eu lieu au milieu des années 1990 au Québec. Celles et ceux qui voudront s'amuser à examiner à la loupe les liens directs et chronologiques avec les événements réels feront fausse route. Tout a été déformé intentionnellement pour les besoins de la fiction. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait que pure coïncidence. »

Jacques Côté qui, après cinq ans, replonge dans la création romanesque pour notre grand plaisir, a beau lancer cet avertissement d'usage en page liminaire de Requiem américain, toutes celles et tous ceux qui ont vécu à l'époque des événements qui y sont décrits risquent de ne pas faire « fausse route ». Si ce n'est que ce récit est concentré sur une ligne du temps de 39 jours et qu'il cumule un enchaînement essoufflant d'événements ayant fait la manchette des médias québécois, canadiens et même américains pendant plusieurs mois à partir du milieu des années 1990. Incluant la convocation et la tenue d'une commission parlementaire ! Mettant en scène les principales têtes d'affiche des groupes de motards criminels, de la pègre et de la mafia italienne de Montréal ainsi que de certains politiciens véreux. Dans un climat de guerre de clans à finir qui s'est même transportée dans la capitale nationale.

Voilà pour le décor.

Mais Requiem américain, c'est aussi l'occasion que le genre littéraire « polardien » offre pour, comme ici, jeter la lumière sur des antagonismes quasi irréconciliables :

• deux frères aux parcours divergents : Owen, le lieutenant incorruptible et Tom, le criminel notoire et influent ;
• deux groupes criminalisés prêts à tout pour occuper le marché des produits de la drogue et de la prostitution : les Hells Angels et les Rock Machine, sans oublier leurs clubs-écoles ;
• la rivalité légendaire entre deux corps policiers qui se marchent sur les pieds en cours d'investigation : le Service de police de la Communauté urbaine de Montréal (SPCUM) et la Sûreté du Québec (SQ) ;
• les relations tendues, parfois à couteau tiré, entre les enquêteurs et les médias ;
• les inconforts entre les forces de l'ordre et le milieu politique ;
• le climat du respect des compétences des deux niveaux de gouvernement du Québec et du Canada ;
• l'incommunicabilité Owen Hayden et Annick, son ex-épouse.

Tous les ingrédients d'une recette qui dynamise cette fiction tourne-page jusqu'à la finale inattendue, précurseure d'une suite à venir.

Dès les premiers courts chapitres rédigés de main de maître – l'auteur est professeur de littérature il va sans dire –, nous sommes entraînés dans les différents quartiers de la métropole et de la couronne sud que l'auteur a dû lui-même parcourir en cours de recherche et d'écriture. Les descriptions des lieux et des protagonistes sont autant de repères visuels très crédibles. Certaines scènes rocambolesques, comme celle à la salle à manger du Ritz Carlton et à la sortie du stationnement de l'hôtel pour ne nommer que celle-là, sont jubilatoires. Et, comme dans plusieurs autres romans policiers, le quartier général des enquêtes spécialisées de place Versailles, dans l'est de Montréal, est la plaque tournante de la concertation et de la planification des opérations policières.

Requiem américain peut aussi être qualifié à sa manière de polar historique avec également ses allusions au référendum de 1995, les affinités entre un certain ministre du Travail et la pègre montréalaise, le scandale des commandites qui pointe, voire à la raison d'être de la future Commission Charbonneau sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction. Aussi par l'importante recherche préalable dans les sources de l'époque.

Jacques Côté nous offre aussi une palette de personnages colorés et bien campés tant du côté des forces de l'ordre que des criminels. Les dialogues sont des plus réalistes. Ce roman se lit également en s'offrant de courtes pauses pour visionner et écouter sur YouTube les nombreuses références musicales parsemées dans les 36 chapitres qui – je comprends que l'action se déroule dans les années 1990 – ne sont malheureusement que des pièces anglophones.

En résumé, l'année 2023 débute sur les chapeaux de roues de Harleys. Il semble qu'il faudra attendre l'an prochain pour la suite des choses. Et qui sait, une adaptation cinématographique !

Merci aux éditions Flammarion Québec pour le service de presse.


Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intrigue : *****

Psychologie des personnages : *****

Intérêt/Émotion ressentie : *****

Appréciation générale : *****

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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La confrontation entre 2 frères de chaque côté de la loi dans un Montréal des années 1990 gangréné par la violence interpelle. Souvent les méthodes se ressemblent pour arriver au même but abattre son ennemi . Ici les frères Hayden s'affrontent jusque dans leur vie intime. La suite au prochain épisode, que je connaîtrai pas, car c'est un roman à suite et je déteste ce procédé.
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Un bon mélange de polar, thriller et enquête. Des liens assez intéressants entre les personnages qui eux même manquent cependant de profondeur.
Pourquoi cette note ? Je trouve l'avancée de l'intrigue vraiment laborieuse, ce qui m'a beaucoup pesé. J'étais contente de le finir pour le finir : la fin quelle qu'elle soit m'importait peu.
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
20 mars 2023
Au-delà du récit palpitant d’une lutte entre rivaux du crime organisé, Requiem américain montre le drame secret engendré par la rupture des liens entre deux frères et l’effritement inévitable du tissu familial.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeJournaldeQuebec
20 mars 2023
La guerre des motards des années 1990 était en soi un roman noir. Jacques Côté y ajoute juste assez d’éléments pour en faire une histoire trépidante!
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La circulation stagnait autour des rue Notre-Dame et Saint-Antoine.
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