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EAN : 9782070136674
296 pages
Gallimard (05/04/2012)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Laissez-vous aller, respirez lentement et à fond. Laissez-vous tomber, en douceur. Tombez dans l'enfance, c'est le soir. La lecture est un acte de tout l'être, qui met en feu tous les sens, toutes les facultés. La lecture, c'est la vie de l'esprit, la vie tout court.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je me félicite toujours de mes "fouineries sauvages, inopinées" à la librairie montparnassienne, Tschann, où je déniche immanquablement quelque trésor, bien au chaud... dans le fonds "Littérature"...et ce jeudi 29 octobre 2015... fut encore une "excellente pioche"... avec cet ensemble de textes de Michel Cournot (articles écrits pour le "Nouvel Observateur" ), que je méconnaissais totalement...juste une vague familiarité avec son nom entendu au fil des années de libraire...

Une réunion de chroniques savoureuses, hors mode, hors chapelle... qui montre un vrai , un amoureux profond du Livre, de la littérature, de la création littéraire...des écrivains. J'avoue être des plus partisanes... car sil il n'y avait qu'un texte à lire en urgence dans ce volume, il faudrait se précipiter sur les lignes incroyables, consacrées à l'écrivain vaudois, C.F. Ramuz...


"L'embêtant avec Ramuz c'est que ses pages sont du tronc d'arbre. Et parfois de la racine d'arbre. Or ce que les gens peuvent lire, même les plus attentifs et les mieux intentionnés, c'est les feuilles, et un peu les branches à la condition qu'elles sachent quand même se faire valoir." (p. 252 - 16 octobre 1978]

Je commence avec cet extrait car il est significatif de cet ensemble de chroniques insolites, si peu conformistes, que J.B. Pontalis, le grand ami de jeunesse de Michel Cournot décide de réunir dans la collection qu'il a créée "L'Un et l'Autre"...

Et là, je laisse la parole à J.B. Pontalis pour mieux expliquer la genèse de ce volume.
"Michel Cournot fut le grand ami de ma jeunesse. Je lui dois, entre bien d'autres choses , de m'avoir fait découvrir une littérature que j'ignorais , son Valéry à lui, son Michaux à lui.
Si j'édite aujourd'hui "De livre en livre" dans "L'Un et l'Autre", ce n'est pas seulement parce qu'il y question de ses "autres", c'est aussi parce que Michel fut mon "autre" (avant-propos, p.9)

Un recueil que l'on lit de façon linéaire ou au contraire de façon buissonnière, au hasard des envies et des élans...
Une foule de richesses et de pistes de lecture à défricher ou à approfondir, avec un regard tout neuf.... De très belles ou lignes passionnantes sur Karen Blixen, Marc Allégret et André Gide, sur la comtesse Rostopchine (de Ségur), sur le monde de l'édition, et particulièrement de celui de la NRF, sans omettre des pages intenses sur l'un de ses maîtres, qu'il trouvait injustement méconnu...ou plus exactement superficiellement lu et apprécié. Je voulais nommer Jean Paulhan....

Etant touchée à l'extrême par la part si peu ordinaire dédiée à Ramuz, écrivain rare de mon petit Panthéon personnel... j'achève cette note de lecture avec ce deuxième extrait concernant l'auteur vaudois: "Et, tout de même, oui, prenez un livre de Ramuz. Cet homme était inguérissablement solitaire, et personne au monde n'est plus ouvert au monde que les solitaires, eux seuls ont le temps de vous faire asseoir, de vous écouter, et c'est pour cela aussi que Ramuz est si grand : ses livres écoutent le lecteur, d'un cœur infini." (p.255)
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critiques presse (2)
Liberation
16 août 2012
[Paulhan], l’homme incontournable du monde des lettres de 1925 à 1968 se voit bâtir un mausolée de mots, avec du marbre, des lauriers, des arabesques.
Lire la critique sur le site : Liberation
Bibliobs
23 avril 2012
De Kafka à Gide, de l'affaire Gary-Ajar au «Mini-Bob», voici les étincelants articles donnés par Michel Cournot à «l'Obs»
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Eloges de la lecture

Tombez dans l'enfance, c'est le soir. (...)
Eclate la phrase inévitable: "je vais éteindre", ou " déjà dix heures, tu es folle", ou "tu te tues les yeux", ainsi de suite, il y a une suite de variantes.
Cette phrase de la mère ou du père était moins simple qu'ils ne croyaient. (...)
En vérité ils avaient peur, une peur non définie, non accessible. La lecture fait peur.
Il y a de quoi. La terre sur quoi nous vivons est parcourue en tous sens par des personnes impalpables qui ont en français des noms féminins, là aussi: la folie, la solitude, l'absence, la mort, qui font peur, à vue de nez; et toutes ces personnes ont une même petite sœur, innocente, qui court sous les arbres, traverse les chambres pieds nus, se cale discrètement sur ses menues fesses dans un coin de compartiment : la lecture. (p. 12-14 juin 1976)
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Le marquis et la comtesse.

L'écriture de la comtesse de Ségur est très simple, souvent impassible, il n'y a aucune recherche, ni même apparence" littéraire", sauf une maîtrise étonnante du dialogue, qui tient compte des âges, des milieux, des emplois. Les mille et un détails de la vie, des maisons, des habits, des objets, des outils, des voies et manières habituelles du commerce, de l'industrie et des travaux de la campagne, tout cela est donné par la comtesse de Ségur avec une exactitude et une présence remarquables
(p. 165- / 8 novembre 1990)


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L'importance d'un écrivain ne repose pas sur ce qu'il dit. Elle repose sur sa voix, qui est aussi une démarche, une façon de mettre un mot devant l'autre, comme on met ses pieds. Lorsqu'un écrivain manque d'allure, ce qu'il dit ne porte pas. (p. 28)
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Il vient de paraître à Paris un petit pain de lecture , un petit croissant discret de lecture, qui s'appelle -Le Lecteur-- oui , l'auteur, Pascal Quignard, a mis lectrice au masculin, mais il faut le comprendre, vous verrez tout de suite que Pascal Quignard, depuis son enfance , n'a presque fait que lire (...)
Le livre de Quignard échappe à toutes les mesures. récits, pas tout à fait. Poèmes, oui, mais c'est un très trop grand mot. je crois que c'est l'un des plus beaux livres français parus depuis très longtemps, et qui a besoin d'être aimé tout de suite, sinon il va s'enfuir, disparaître à jamais. (p. 15 / 14 juin 1976)
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L'embêtant avec Ramuz c'est que ses pages sont du tronc d'arbre. Et parfois de la racine d'arbre. Or ce que les gens peuvent lire, même les plus attentifs et les mieux intentionnés, c'est les feuilles, et un peu les branches à la condition qu'elles sachent quand même se faire valoir. (p. 252 - 16 octobre 1978]
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Cinéma
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