Dans le cadre de la masse critique Babelio, j'ai pu lire ce roman avant sa sortie en épreuve non corrigée.
Du coup, je m'étais préparé à devoir faire abstraction des coquilles pouvant exister, mais finalement, en dehors d'une au tout début du roman, et d'une concordance des temps qui m'a fait grimacer pendant ma lecture, j'étais tellement prise dans l'histoire que je serais bien incapable de vous dire s'il y avait ou non des coquilles.
Au tout début, j'ai été un peu décontenancée par les mentions à la police fédérale avant de réaliser que l'histoire se déroulait en Belgique. C'est de suite beaucoup plus logique.
Je crois qu'il s'agit du premier roman de l'auteur, j'ai énormément apprécié son écriture. le vocabulaire, s'il est parfois recherché, s'intègre parfaitement dans l'histoire sans jamais dénoter.
Le tout est fluide et naturel, y compris les dialogues (C'est souvent à ce moment que la fluidité est interrompue par un ton soit trop formel soit trop familier, qui donne au dialogue un air emprunté. Ce qui n'a pas été le cas ici, loin de là.)
Comme je le disais, j'ai vraiment été happée par l'histoire, au point d'avoir du mal à interrompre ma lecture tant je voulais savoir la fin.
On entre de suite dans le vif du sujet, et c'est au fil des chapitres que l'on va avoir quelques flashback permettant de savoir c'est qui a conduit Vincent à se retrouver dans cette situation.
L'autre personnage principal, Émilie, est, comment dire ça avec tact, complètement barge. Des chapitres, très courts à chaque fois, s'insèrent dans le récit, et nous laissent entrevoir l'enfance de la jeune femme et les horreurs qui s'y sont déroulées. Si on comprend vite l'idée générale de ce qu'elle a vécu, je ne m'attendais pas du tout aux détails.
Pour autant, son passé ne me l'a pas rendu plus sympathique, car je pense que rien ne justifie son attitude.
Vincent, de son côté, est un peu perdu. Il ne sais pas trop comment il est arrivé dans cette situation. Certes c'est un homme qui a commis des erreurs, et il ne cherche pas à les minimiser, mais rien de ce qu'il a fait ne mérite ce qui lui arrive.
Concernant sa fille, Emma, j'ai très vite compris ce qu'il ne disait pas clairement, et même s'il n'a pas bien agi au moment de sa naissance, je peux comprendre sa première réaction, mais j'ai du mal en revanche à comprendre la difficulté de son entourage à lui donner une seconde chance. Il n'a pas commis un crime.
Au sujet de son agression, qui est le point de départ de l'histoire, j'avais quelques théories, dont une s'est révélée exacte.
La quasi-totalité du roman, excepté les passages concernant le passé d'Émilie, et quelques chapitres apportant un point de vue extérieur, est un huis clos entre Émilie et Vincent.
La tension que l'on ressent est à couper au couteau et on a toujours le sentiment de la situation va soudain déraper et plonger dans l'horreur.
Quant à la fin, encore une chose à laquelle je ne m'attendais pas. C'est une fin semi-ouverte comme je les aime, en ce sens que si elle nous apporte bel et bien une conclusion au roman, elle nous laisse tout de même le loisir d'imaginer ce qui pourrait se passer après la dernière page.
Ce roman sortira le 28 avril, et tout ce que je peux vous dire d'autre à ce sujet, c'est foncez, n'hésitez pas, vous ne le regretterez pas.
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Je n'avais jamais entendu ou lu des avis sur ce livre avant de l'emprunter à la bibliothèque, ni entendu le nom de l'auteur mais quelquefois on peut avoir de bonnes surprises. C'est donc pour cette raison que j'ai tenté cette lecture.
La quatrième de couverture laissé présager une lecture addictive et haletant, malgré le petit air de déjà vu avec des lectures de ce genre dont je suis plutôt adepte.
Ici le protagoniste qu se nomme Vincent, nous le suivons dans la forêt lorsqu'il trouve refuge dans une maison, il est mal en point et semble fuir des gens qui le poursuivent. Il est couvert de blessures et frappe donc à la première maison qu'il trouve pour se mettre à l'abri.
Malheureusement il ne semble pas arrivé à bon port, car rapidement la jeune femme qui "l'accueille" semble avoir quelques soucis, de plus le chien de celle-ci qui se nomme Arès ne semble pas plus coopératif.
Vincent en voulant fuir la forêt va tomber dans l'antre d'une véritable psychopathe, je n'ai malheureusement pas accroché à la plume de l'auteur, j'ai trouvé le récit parfois un peu brouillon.
En effet nous suivons Vincent à partir du moment ou il frappe à la porte d'Emilie, l'auteur nous conte aussi ce qu'il s'est passé avant ce qui est vraiment intéressant et nécessaire pour le récit mais j'ai trouvé cette partie un peu plus fouillis et mal imbriqué de mon côté.
Il s'agit cependant du premier roman de l'auteur donc il est plutôt difficile de donner un avis tranché sur ce récit.
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Vincent se permit d'espérer. Encore. C'était comme un jeu : l'espoir semait ses graines au fond de son cerveau tandis que le désespoir s'amusait à arracher une à une les plantules qui en émergeaient, annihilant ses espoirs pour survivre. parce que sans espoir, il n'y a plus de raison de vivre. Sans espoir, on meurt.
Les mots qu'elle prononçait pas, elle les dissimulait, les cultivait dans son jardin secret, lequel tenait plus d'un terrain vague que d'un coin de paradis, une terre en friche envahie par la broussaille, les ronces, les orties, et recouverte des gravats de son passé.
Un simple geste qui a soufflé l'étincelle qui subsistait encore dans le cœur de cette petite fille, qui l'a précipitée dans un monde d'ombres et de ténèbres. Un monde obscur, cruel, sans fée, sans magie, sans rêve.
pour l'éternité.
Elle tentait de se persuader que ce type avait lui-même signé son arrêt de mort en venant frapper à sa porte. Que rien de tout ce qui allait se passer ne se passerait s'il avait marché cent mètres de plus jusqu'à la maison des voisins ; même s'il en était incapable. Qu’elle n'avait pas le choix ; même si on l'avait toujours.
Un geste.
Un simple geste qui a soufflé l'étincelle qui subsistait encore dans le cœur de cette petite fille, qui l'a précipitée dans un monde d'ombres et de ténèbres.
Un monde obscur, cruel, sans fée, sans magie, sans rêve.
Pour l'éternité.
Coraline Croquet vous présente son premier roman, finaliste du Prix Fintro 2020, "Les Ombres de l'innocence". Attention, addiction possible !
Une rencontre diffusée dans le cadre de la Foire du Livre de Bruxelles 2021.