La rencontre avec un livre est parfois étonnante : je n'aurais peut-être jamais débuté cette saga sans la recherche un peu folle dans le cadre du challenge multi-défis 2021 d'un titre qui réunit toutes les lettres des mots "Plaisir" et "Défis", et sans les avis très positifs sur Babelio.
J'ai eu une petite crainte ensuite à la lecture d'une critique comparant Thorn (le fiancé) au lapin d'Alice au pays des merveilles, accroché en permanence à sa montre à gousset, et en apprenant que certains lecteurs reprochaient un manque de rythme au livre 1, « Les fiancés de l'hiver ».
Pour ma part, j'ai dévoré ce premier tome.
La description des décors permet une réelle immersion dans Anima, l'arche d'Artémis, puis au Pôle, l'arche de Farouk, lieux issus de la déchirure, lorsque le monde a été brisé en morceaux.
J'ai aimé les personnages, en les rapprochant (à tort ou à raison ?) de ceux de
Jane Austen dans « Orgueils et préjugés » : Thorn froid et en retrait, mais qui éprouve tout de même peut-être des sentiments ne fait-il pas penser à Mr. Darcy ? Ophélie, cultivée, et qui souhaite être indépendante, tout en étant attachée à sa famille, n'a-t-elle pas un air d'
Elisabeth Bennett ? Archibald ne partage-t-il pas certains comportements de Wickham ? Sans parler de l'importance des tantes, chaperon ou pensant prioritairement à leur propre descendance, Roseline et Berenilde dans « La Passe-miroir » et Mrs Gardiner et Lady Catherine dans «
Orgueil et Préjugés ».
Pour résumé, c'est le début d'une saga bien écrite, située dans un univers riche, avec des personnages ayant des fortes personnalités et une romance en devenir dans les méandres des manipulations…
C'est addictif : je débute de ce pas le tome 2, « Les disparus du Clairdelune ».