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3,9

sur 2143 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je n'aime pas faire ça... s'agissant de critiquer l'oeuvre et le travail des autres, j'ai toujours pris soin de m'astreindre à la bienveillance, l'indulgence et la constructivité. Mais là j'ai été confrontée à une lecture si pénible et à une écriture si prétentieuse que cela a fini par me mettre en colère...
J'ai achevé Les Furtifs hier, pourtant commencé en novembre. Un roman acheté parce qu'il était difficile, pour une fan de SF /anticipation, de ne pas le lire (et parce que j'avais plutôt bien accroché à la Horde). Je l'ai entamé, puis très vite mis de côté, puis repris, puis à nouveau abandonné... Tantôt une lueur d'espoir : l'histoire va enfin pouvoir avancer, les personnages s'épaissir! Mais non, tout s'effondre à nouveau, ou plutôt s'enlise, dans des mots, des quantités de mots, dont l'utilité est bien souvent contestable.
à tous les fans de Damasio : je ne remets pas en cause son talent, sa plume. Mais là j'ai trouvé cette écriture si narcissique, comme une autocélébration permanente, une grammaire arrogante, démonstratrice, tapageuse, que mon envie de finir cette histoire trop longue s'est évaporée au fil des pages. Alors je l'ai fini, parce que je n'aime pas laisser un roman en chantier. Mais quelle déception... Mon seul bonheur fut de le refermer. Et vite l'oublier. Désolé, je n'ai pas l'habitude d'écrire cela : à fuir!
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Autant la horde du contrevent m'avait séduit, pour son écriture chorale (avec quelques réticences sur la pagination et les signes kabbalistiques des personnages), autant Les furtifs m'ont profondément ennuyé, par les procédés multiples ne portant aucun sens profond, par son intrigue ou sa chronique, qui n'avance pas réellement. Une oeuvre chorale comme une écriture multi-personnages ou multi-intrigue ou de chronique et une écriture qui nécessite de maitriser à la perfection, l'art du jongleur ou de la jongleuse. Tolstoï dans Guerre et Paix, Herbert dans Dune ou Anne Vassivière dans Parties Communes, sont toutes les trois de brillantes jongleuses. Damasio est alors tout juste un apprenti qui tente les trois balles et qui se perd en maladresses diverses.

Je n'aurais aucune citation à vous offrir, à vous donner où à partager. La lecture a été pour le moins étrange. Dès la 10ème page, je commençais à lire une phrase sur deux, puis un paragraphe sur deux et puis j'arrive à un chapitre sur deux, et pour sauter finalement un ensemble de chapitre sauf le survol de quelques phrases qui me montraient que l'histoire n'avançait pas vraiment. Quand on lit du Giono, du Colette, du Duras ou du Mauriac, on se retrouve accroché par le style et on en savoure chaque phrase. Ici, rien ! Pauvreté de la phrase, pauvreté d'un propos devenu maintenant presque trop lieu commun. Toutefois j'ai lu les cinq derniers chapitres comme un effort à faire, comme si j'allais avoir enfin une révélation !

Déception !

J'appelle ce roman Déception. Trop bavard pour être.
Lien : https://tsuvadra.blog/2021/1..
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Laborieusement arrivé à un peu plus de la moitié de ce livre tant attendu, je cale. J'ai vaguement parcouru les quelques centaines de pages supplémentaires par acquis de conscience mais sans aucun plaisir. le nouveau roman d'Alain Damasio commence pourtant sur les chapeaux de roue. Dès les premières pages, il plonge le lecteur dans une scène d'examen final captivante et particulièrement prometteuse. Lorca Varèse achève sa formation alors qu'il ambitionne de devenir chasseur de furtifs, des créatures pour le moins intrigantes, invisibles pour le commun des mortels et dont on sait alors assez peu de choses. Les éléments seront lâchés avec parcimonie. Peut-être même un peu trop de parcimonie. Là où j'arrête, quatre cents pages plus loin, on n'en sait pas beaucoup plus, même si on se doute que les furtifs dissimulent une allégorie et qu'on peut y voir la frange de la population non connectée, qui vit sans smartphone, ne fréquente pas les réseaux sociaux et n'a en tout et pour tout qu'une vie IRL.

L'action se déroule dans un futur proche. Les citoyens sont hyper-connectés, il ne vient à l'idée de personne de sortir sans son IA personnelle, la publicité, qui est omniprésente, pousse à une consommation excessive et les villes sont les propriétés de grands groupes (LVMH, Orange...). Cette société, qui est une vision peu originale et à peine extrapolée de ce vers quoi nous nous dirigeons, dénonce clairement les dérives du libéralisme, de la dépendance générale à internet et aux nouvelles technologies. le discours politique, qui est évident, surtout venant d'un auteur très engagé et se revendiquant lui-même comme déconnecté, prend le pas sur une intrigue qui manque de tonus et qui m'a perdu à plusieurs reprises.

Au fil des pages, on en apprend un peu plus sur Lorca Varèse, un personnage qui se révèle plutôt intéressant et qui est, à mon sens, la vraie réussite du livre. Père endeuillé depuis la disparition de sa fille unique et convaincu qu'elle a été enlevée par les furtifs, il intègre l'équipe des chasseurs dans le but de la retrouver. On lui doit quelques passages, beaux et sobres, sur le rapport filial, le manque et l'espoir. Il pose des mots justes sur ces sentiments. En revanche, quand ce n'est pas lui qui s'exprime, on ne peut plus vraiment parler de sobriété. Les furtifs est un livre polyphonique dans lequel l'auteur de la horde du contrevent recycle un procédé narratif qui avait certes fait ses preuves dans son précédent roman mais qui ne fonctionne plus aussi bien. Les différents personnages utilisent un langage parsemé d'une ponctuation propre à chacun, bariolé, bourré de barbarismes et de langues mixées. D'abord exigeante, la lecture devient à la longue vraiment difficile. Sur sept cents pages c'est même indigeste.

Bref, j'ai abandonné.

Le problème vient-il de l'auteur, de l'éditeur ou du lecteur ? Ou des trois ? Ou de tout à fait autre chose ? À mon humble avis, il aurait fallu sérieusement défricher tout ça. En couper un bon tiers. On y aurait vu plus clair. Et j'aurais peut-être terminé le livre.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Ce livre est une torture psychologique. Vous avez adoré "la horde du contrevent" ? Ce n'est pas pour autant que vous apprécierez "les furtifs". Et pourtant, nombre de critiques plébiscitent ce livre, ce que je peine vraiment à comprendre...
Personnellement, j'ai adoré "la horde du contrevent". Et pour être tout à fait honnête, je n'ai pas grand souvenir de "la zone du dehors", que j'avais lu sans plaisir ni déplaisir particulier, si ma mémoire est bonne.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir ce nouveau Damasio en librairie donc. Quelle ne fut pas ma déception en le lisant péniblement...
Pour moi, ça a été grosso-modo : 600 pages désagréables à lire, 50 pages ou l'intrigue avance enfin, et 100 nouvelles pages imbuvables pour clôturer ce bouquin.
Vraiment, je ne comprends pas comment on peut apprécier. Pourtant, tous les ingrédients de la horde sont là : les personnages multiples, les chapitres du point de vue de chacun d'eux... Sauf que... Les personnages ont le charisme d'une huître, on peine à s'identifier à l'un d'eux... L'alternance des chapitres, au lieu d'insuffler un rythme à l'ouvrage, lui donne un côté saccadé. Empiré par l'utilisation de signes au niveau des lettres, que j'ai trouvé intrusif, et qui fait vraiment gadget. Ok, c'est rigolo, mais superflu.
Les divers jeux de mots/associations de mots sont tiré(e)s par les cheveux, au point que ça en devient lourd.
Lourd aussi le côté politique/critique de la société. Et pourtant, je suis en accord avec la plupart des arguments mis en avant. Mais à force de ressasser le discours sur 700 pages, ça devient indigeste...
Que dire sur les furtifs eux-mêmes ? A part que cette trouvaille néo-biologique apparaît... Absolument pas crédible.
Notre monde, des années après, ok. Notre système de consommation, les lobbys, les travers de notre société qui ont encore pris de l'ampleur des années après nous. OK. Mais de là à nous sortir une nouvelle espèce vivante Ca me paraît 'too much'.
Idem sur la partie (interminable à mes yeux) où ils essayent de décrypter des signes
Cette partie était la pire de toutes pour moi. Je ne suis pas spécialiste de linguistique, mais là, cette trouvaille en particulier m'a bien semblée... Pas croyable un seul instant. Et si c'était pour nous amener dans le jeu des interprétations multiples (qui multiplient la peine que j'ai eu à lire cette partie) où nous faire supporter les élucubrations poétiques et langagières le jeu n'en valait pas la chandelle...

Bref. En résumé, pour moi ce livre est un naufrage. Ce qui m'étonne le plus, c'est l'engouement général qu'il semble susciter, et les louanges que je lis ici ou là en critique. Quand je repense aux efforts de volonté que j'ai dû fournir pour achever ce... Ce truc...
Pourtant on a envie d'y croire, en le commençant, qu'on va encore lire un nouveau chef-d'oeuvre... J'avais envie en tout cas... Mais cette envie se heurte à la multiplication poussive des jeux de mots laids (moi aussi je peux en faire. Mais de là à m'en inspirer pour 700 pages d'un livre, il ne faut pas exagérer...), des explications vaseuses sur la présence de cette nouvelle espèce de furtifs (leur habitat, leur façon de vivre, leur façon de communiquer... C'est un ensemble. Un ensemble absolument pas crédible), les personnages énervants (si vous pensez en trouver un à sauver... Vous n'aurez probablement pas cet avis tout le long de l'oeuvre...
Ca dégouline de mièvrerie dans les passages sur la vie familiale et/ou de couple, on est gavé (littéralement) de kilos de pages de critiques sociétales imbuvables...

Mon expérience, au niveau de la lecture de ce livre, était une souffrance.
Si vous n'avez pas confiance en mon jugement, essayez de le lire... Et si vous arrivez à l'apprécier... Chapeau.
En ce qui me concerne, je vais essayer de l'oublier. Et je me consolerais en me disant que Damasio a déjà réussi à pondre "la horde du contrevent", et que cet bel opus contrebalance "les furtifs" et son absence d'intérêt abyssal...
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Déception absolue, alors que j'avais plutôt aimé La Horde au point de l'offrir à plusieurs reprises. C'est d'ailleurs ce souvenir qui m'a aidé à terminer ma lecture, dans la douleur. Trop c'est trop. Sensation proche de l'indigestion.
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On veut y croire, et dès le départ... on se dit que malgré une littérature bas de gamme; on espère tout de même... on se dit que ce n'est pas si mauvais après tout: il y a de l'action (un peu), une historiette (pas mauvaise idée), il y a de l'amour à l'eau de rose (eh oui :/ ) Mais on dévisse très vite... à environ la 250ème page, on entre dans le roman de gare le plus crasseux... Allez...on se dit que le Damasio nous fait juste un passage à vide... il va remonter sa pente, nous remettre sur les rails... et... ben non! c'est bien de pire en pire... Une dégringolade de petit romancier! La déception est belle et bien au rendez-vous et va courir jusqu'au bout du roman!!!!
Si vous voulez emm... vos faux amis, offrez-leur ça, cela ne vous coutera que 25 balles mais vous allez vraiment les faire ch...
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Amateur de SF et de Fantastique depuis toujours j'ai du mal avec l'auteur car son style verlan-décérébré-zonard-hype-militant est vraiment lourdingue, et pire, snob et affecté. En comparaison M.G Dantec semble un auteur fluide.
L'intérêt réel de la description d'un monde complètement dégradé par le pouvoir absolu des valeurs marchandes (Comme dans le "Tous à Zanzibar" de John Brunner) est pollué par le discours en forme de bombardement idéologique massif, le prosélytisme à haute dose radioactive est insupportable, tous les maux du monde proviennent du capitalisme, my darling Zadiste.
Des pamphlets comme "Rêve de fer" ou "Bug jack Baron" de Norman Spinrad se lisaient avec plaisir, d'un trait.
Sur des thèmes voisins, Haruki Murakami (les chrysalides de 1Q84) ou les rêveries mémorielles de Kazuo Ishiguro (le géant enfoui) emportent davantage l'adhésion car ils n'agressent pas le lecteur.
Ma conclusion de trop d'idéologie ne plaira pas à l'auteur car je comprends bien que lui en est fier... "Gardarem lou zad oun cop de maî" n'est-ce pas.
Donc avantage à Liu Xicin avec sa trilogie du "problème des trois corps", pour les parutions récentes;
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Premier roman de cet auteur et... grosse déception. L'histoire est assez invraisemblable même si on en comprend la philosophie. Mais le plus difficile est, pour moi, le style : d'une lourdeur incroyable, il prête vraiment à la confusion (police différente par narrateur...).
Je ne recommande pas.
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Á la hauteur des l'amour et des espérances, la chute et la déception n'en ont été pour moi que plus brutales.

Comme je l'attendais ce Damasio. Comme nous l'attendions religieusement, nous les conquis, ce nouveau livre de l'auteur de l'extraordinaire Horde du Contrevent.

Damasio, c'est Damasio.
Tautologie presque de rigueur pour un auteur non seulement très doué mais au style reconnaissable entre tous.
Car personne n'écrit comme Damasio.
Sans doute que personne ne le peut.
Alors oui, cent fois oui, la qualité de l'écriture, la grâce et la simplicité de l'enchevêtrement de ces phrases déployées -certainement fruits d'un immense travail- sont au rendez-vous dès les premières pages dans une séquence d'ouverture à la fois intrigante, nerveuse et lumineuse, sur les traces de ce furtif insaisissable.
On suit sans déplaisir le parcours des personnages, on découvre leur passé, leurs motivations, on est à l'affut, on renifle, on chasse avec eux, on s'apprête à être transportés, émus... jusqu'à….

Eh bien jusqu'à ce que Damasio se vautre à plat ventre dans un programme électoral d'extrême gauche qu'il semble appeler de tous ses voeux comme le seul mode de société possible, s'en faisant le porte-voix avec une soudaine poésie de comptoir d'une naïveté à la limite du cliché éleveurs de chèvres dans le Périgord et qui aurait presque réussie à me faire rire si je n'avais pas été littéralement scotché par ce soudain tract Trotskiste à la mode technologico/religioso/politico 21ème siècle.
Tout se termine dans une épiphanie qui dégouline du monde de demain qui sera meilleur si on voulait bien se donner la peine d'ouvrir nos yeux (et notre coeur bien sûr).

Je suis d'ailleurs particulièrement estomaqué des critiques dithyrambiques reçues par ce livre dans la presse qui en parle comme d'un brûlot politique.
Il est impossible de nier l'intérêt d'un livre (ou de quelque support que ce soit) à propos de nos résistances nécessaires à l'autoritarisme et la surveillance des individus par l'état mais fallait-il pour cela lâcher son grand talent au profit d'un demi pamphlet si niais que j'en suis presque venu à me dire que je ne trierai pas mes déchets cette semaine pour faire les pieds au donneur de leçons qu'est devenu ce cher Alain ?

Je suis réellement fatigué de ces oeuvres qui pensent mieux parler du monde parce que leurs créateurs ou créatrices désertent la fiction au profit de l'étalage de leurs idéologies.
Ce n'est pas "mode", c'est dommageable.
Ce n'est pas efficace, c'est rebutant.
Ce n'est pas de la littérature, c'est une opinion sur un réseau social, c'est-à-dire rien.

Par pitié, écrivez des livres, faites des films, et faites confiance à vos lecteurs et lectrices pour que cela fasse écho dans leurs vies.
Les fictions sont puissantes.
Nul besoin de les surligner.

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Abandon page 393... trop de mots inventés et incompréhensibles, l'histoire devient ennuyeuse. Dommage.
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