[Lu dans le cadre de la masse critique]
J'aime tellement les écritures par métaphores ! Elles me donnent l'impression de ressentir plus fortement les paysages, les personnages, d'entrer en empathie avec des événements plus fortement qu'une écriture savante mais en deux dimensions.
L'enfant don tient la promesse de ce que suggère le résumé éditorial : nous allons découvrir une histoire qui est cachée dans les replis de l'Histoire, où l'amitié, la communauté, le couple, prennent leur place naturelle, aussi purs que l'air de la montagne et l'eau de ses rivières.
C'est bien évidemment une vision idéaliste, mais tellement belle qu'on en sort un peu essoufflée de joie. Quel bonheur, cette lecture !
J'ai tout de même été chagrinée par un ou deux courts passages au début, j'ai toujours du mal avec les messieurs qui racontent les premiers émois sexuels des adolescentes (même si c'est très bien écrit et que ça ne m'a pas mise mal à l'aise) ou qui parlent du ressenti du corps des femmes, comme s'ils pouvaient y connaître quoi que ce soit. Surtout que là, c'est vraiment le sujet principal du livre... Mais qu'on ne m'en tienne pas rigueur, je connais ce travers chez moi et je suis facilement passée outre ces courts moments (comparés à la totalité du roman qui est incroyable !) , très aidée par les paragraphes magnifiques (dont ceux placés dans la section citation ci dessous) qui ont nourri mes pensées pendant plusieurs heures et j'en suis sûre continueront de le faire encore longtemps. Il aurait été dommage de méjuger l'auteur et de fermer le livre à cause de mes mauvais penchants...
Le livre est court, mais riche. C'est ça, la magie des métaphores, de la littérature en 3D. J'ai vraiment apprécié cette lecture, que je n'aurai pas forcément faite sans la masse critique, donc un grand merci à Babelio et aux
Editions Passiflore qui m'ont permis cette jolie découverte. Comme j'ai reçu aussi le catalogue de cette maison d'édition, j'ai hâte de découvrir dans ma librairie d'autres propositions, j'ai déjà repéré le Journal de Maria Lani de
Frédéric Sudupé et
L'enfant roman de
Fabienne Thomas, ainsi que l'à-venir Evanouie de Mathilde de Télossie.